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sur 228 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Thriller humaniste (Robert Laffont dixit)
Washington, époque contemporaine
Hiver
La nuit la température descend jusque moins 17° C. Des gens crèvent, qui dans des voitures, qui sous des ponts, dans la rue. le gouvernement s'en moque comme d'une guigne. Qui sont ces SDF ? Des noirs des quartiers pauvres de Washington. Des pauvres diables virés de leur logement pour un oui, pour un non, sans raison. Sans travail ou lorsqu'ils en possèdent un, la moindre faute, le moindre pet de travers, ils sont jetés, allez voir dehors si j'y suis.
Des bénévoles un peu partout, la soupe populaire, des fonds privés, quelques assosses qui se battent contre des moulins à vent, courbent l'échine, font fi de leur dignité, de leur humanité, de leur vie, de tout...
Drake & Sweeney, cabinet huppé, droit pénal, civil, contentieux et immobilier. Avocats à la pelle, propres sur eux, costards, liquettes, pompes sur mesure. Et en plus il pue le ravisseur, faites désinfecter l'ascenseur. C'est vrai, mince, si demain le gouverneur ou un ponte venaient, quelle honte, ça rejaillirait sur le père Jacobs au 8éme, le saint des saints, le Naos égyptien, le boss, tu penses, 750 millions de bénefs dans l'année, ça pose son homme, faut ce qui faut !
Seulement il ne sait pas tout le grand homme, il ne sait pas qu'un certain dans sa boite à fait virer des pauvres, des paumés qui se sont crus locataires, sans bail, une parole de blanc, pas de reçu du loyer, payé en espèces, ou alors sur le recto d'un ticket de pressing, cent dollars pour un taudis, toilettes communes, cloisons en contreplaqué, mais un toit quand même, un peu de soleil dans le coeur, un chez soi, du chauffage et des gosses qui ne mourront pas dans le froid, l'espoir...J't'en fiche, promoteur oblige, dehors tout le monde, comment ? locataires, pourquoi pas propriétaires pendant que vous y êtes, hein ? Dehors vous squattez, tout de suite, sans délais, relogement, et puis quoi encore ? du cirage et une brosse peut-être ?
Résultat une prise d'otages, un mort et une femme et ses quatre enfants en bas âge morts dans une bagnole. Silence, rideau, pas d'applaudissements, du respect, la messe est dite (ite missa est pour les lettrés).
Michael plaque tout, le cabinet et ses 120.000 dollars annuels, pour aller défendre les pauvres. Il rejoint Mordecai, un avocat noir, immense, voix de stentor, chantre de ceux qui n'ont pas voix au chapitre, défenseurs des indigents, des paumés, des SDF, des drogués, des battus, des virés de tous bords, bref des gens de la rue, des petites gens, de ceux qui n'ont rien ni pour vivre, ni pour survivre et, surtout, plus d'espoir.
Claire, la femme de Michael demande le divorce, tu penses de cent vingt mille, le salaire passe à vingt-cinq mille, c'est pas pareil. Et mon train de vie ? Tu as pensé à mon train de vie, hein ? Oui, oui, mais j'étouffe, on y arrivera. On y arrivera mes genoux oui, tchao mon pote, j't'enverrai mon avocate, bye et bonjour chez toi !
Le centre d'assistance judiciaire va intenter un procès pour faute professionnelle au cabinet Drake et Sweeney.
On fait appel à la presse, Washington Post, par le truchement d'un journaleux qui n'aime pas particulièrement les avocats des gros cabinets. le père Jacobs retrouve sa photo entre deux repris de justice, telle une parabole biblique, mais il n'apprécie pas, mais alors pas du tout. C'est fait, règlement de comptes à O.K. Washington, on a dégainé et on tire sur tout ce qui bouge.
Michael dérobera le dossier de l'expulsion, se fera prendre pour vol, fera un passage en garde à vue, se fera tabasser, serrera les dents, continuera et un compromis financier sera trouvé, ce qui ne ramènera pas à la vie les petits mômes innocents...
Ce n'est pas le meilleur Grisham mais c'est peut-être le plus poignant, le plus dur, le plus véridique. Une nouvelle fois, l'auteur, dans sa quête de la dénonciation des exactions commises par son pays, le pays le plus riche au monde, le plus capitaliste mais le plus incapable de défendre la veuve et l'orphelin, balance le système et donne des solutions, notamment au niveau de la justice.
Sinon le style, l'écriture, la prosodie, les mots, la couleur, l'odeur et l'ambiance, c'est du Grisham. Rien à dire de plus, suivez mon regard...
Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Les amateurs de la Firme, comme je le suis moi-même, vont se retrouver en terrain connu grâce à quelques petits éléments, tels que la salle à manger "spéciale associés" et les photocopieurs à code d'identification. La ressemblance s'arrête là.

Ce roman de Grisham offre avant tout une belle leçon de vie. Michael, à qui tout réussi, élevé dans le culte de la réussite sociale, se rend compte que tout cela ne compte pas et peut être perdu très vite. Pour tranquiliser sa conscience, il n'hésite pas à laisser tomber une carrière qui lui assurait des revenus équivalant à près d'un million de dollars par an (une fois qu'il serait passé associé).

Bien documenté, Grisham fait prendre conscience du drame vécu par ceux qui vivent à la rue, ignorés et rejetés par tous. Emouvant et trépidant, La loi du plus faible est bien plus qu'un polar et mérite vraiment d'être lu.

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Ce livre était incroyable...non seulement grâce à la qualité de l'intrigue et au suspense remarquable qui en était dégagé, mais surtout grâce au processus de sensibilisation du lecteur à une certaine cause qui est parfaitement bien mené. Ainsi, en lisant ce livre, on comprend que Grisham souhaitait nous amener à réfléchir sur un sujet sociétal particulier qui est celui des sans-abris, et en particulier des sans-abris aux États-Unis. Et comme d'habitude chez Grisham, c'est la figure de l'anti-heros, devenant progressivement un héros qui prime. Je sais que ça peut paraître un peu cliché, mais sans mentir, après avoir lu ce livre, j'ai vraiment commencé à regarder les sans-abris d'une manière différente. C'est-à-dire, à les voir comme des individus avant tout, des hommes, des femmes qui ont eu une vie avant la rue et qui conservent tout de même une volonté de s'en sortir. Encore une fois, j'ai donc beaucoup aimé ce livre!
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J'ai adoré. Enfin un livre qui ne se fait pas l'éloge de la réussite sociale et financière mais s'interroge sur des questions de société.
Le tout enrobé dans le style de Grisham dans un livre somme toute très agréable à lire.
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J'ai beaucoup aimé ce bouquin !
Je trouve que le sujet de la pauvreté n'est pas souvent mis en lumière dans les romans à part dans des témoignages.... Pourtant, c'est un sujet qui m'intéresse depuis toujours. Sans vouloir trop parler de ma personne, j'ai toujours été très préoccupée par les SDF et par la pauvreté en général... J'ai ce besoin d'aider les autres et ce sont des valeurs qu'on m'a inculqué depuis toujours. BREFF 😅

Pour parler du livre, j'ai trouvé le récit bien construit et intelligent. L'enquête était pertinente, je me suis ennuyé à aucun moment ! En dehors de la pauvreté, l'auteur dénonce des inégalités, il aborde des vrais problèmes de société.
Je pense que ce bouquin peut faire réfléchir certaines personnes car il soulève certains points tres intéressants et surtout, réalistes.

Pour ma part, j'ai vraiment été touchée par Michael et à certains moments je me suis reconnue en lui.

J'ai échappée de peu à un coup de coeur... en tout cas, c'est une lecture que je n'oublierai pas de si tôt !
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