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EAN : 9782756079387
112 pages
Delcourt (23/08/2017)
3.61/5   46 notes
Résumé :
Dix ans après la fin du premier conflit mondial, le Congrès américain vote un budget pour permettre aux Américaines de se recueillir sur la tombe de leurs fils ou maris inhumés en France. Ce séjour à Paris, puis sur les lieux de mémoire, va permettre à de nombreuses femmes de découvrir ce pays étranger qui leur a tant coûté, mais aussi d'alléger un temps, par le partage, le poids de leur deuil.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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On l'a sans doute oublié depuis le temps qui passe. Plus de 160.000 soldats américains sont morts pour la France sur les champs de bataille durant les années 1917-1918. le sacrifice de leur jeune vie a contribué à la victoire de notre pays sur l'Allemagne. Aurions-nous fait la même chose pour les américains contre leurs ennemis ? Je n'en suis pas aussi sûr au vu de certains sentiments anti-alliés qui sévissent de nos jours tout autour de nous.

Cette bd traite d'un aspect assez méconnu à savoir le pèlerinage des familles de ces sacrifiés près de 10 ans après la guerre. Notre territoire est en effet jonché de cimetière américain non loin du théâtre des champs de bataille. C'était des fils de braves paysans mais parfois de bonne famille (comme les Vanderbilt). On assiste à une croisière sur un paquebot puis un séjour au Ritz pour finir sur les commémorations dans les lieux de mémoire.

A vrai dire, l'intention était louable mais cela reste très léger. Il ne se passera pas grand-chose. Il y a beaucoup de remplissage. On ne peut jouer sur l'émotion indéfiniment. le dessin reste agréable mais le propos ne comble pas les vides. Cela permet toutefois pour les femmes de soldat mort au combat de faire leur deuil. Fort heureusement, l'ambiance de cette bd sera loin d'être mortifère.
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J'aime beaucoup la collection Mirages de Delcourt, ayant été rarement déçue, et cette BD est encore une fois une parution de qualité. Basé sur la véritable association des American gold star mothers, ce récit nous plonge dans les coulisses de la venue en France de mères (ou d'épouses, de soeurs) de soldats Américains tués lors de la Première Guerre mondiale.

Nous suivons le point de vue de Jane qui, avec sa mère, franchit l'Atlantique pour aller se recueillir sur la tombe d'Alan, son frère adoré. Les ressentis d'autres veuves et la bienveillance des organisateurs envers ces femmes blessées sont joliment esquissés en toile de fond.
La BD est découpée en deux temps : la traversée et les visites en France. L'équilibre est bien trouvé car la traversée nous permet de découvrir Jane et sa famille, mais également le passé des autres femmes en même temps que l'héroïne (pourquoi ont-elles accepté de venir, pourquoi ont-elles laissé le corps de leur proche en France, etc). Lorsque les Américaines arrivent en France, les émotions se font plus fortes jusqu'à la visite du cimetière dans lequel repose Alan. Après avoir reconstitué la vie que menait son frère à Paris, Jane paraît heureuse, toujours endeuillée mais soulagée.
Graphiquement, le style coloré m'a beaucoup plu. J'ai trouvé qu'il permettait de souligner le fait que la vie continue et que nos héroïnes finissaient par s'apaiser.

Bilan : un beau portrait de femmes qui, en plus d'être touchant sans mélo, parle d'une partie de l'Histoire dont on a peu connaissance en France. N'étant pas passionnée par cette période, l'aspect historique me rebutait un peu ; finalement, le deuil étant universel, j'ai vite oublié les dates pour me retrouver face à l'humain.
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7 Mai 1930, New-York.

Un paquebot s'apprête à prendre la mer. A son bord, des dizaines de femmes qui ont accepté l'invitation du gouvernement à traverser l'océan, la première traversée des « Gold Star Mothers ». Elles partent en pèlerinage. Elles vont en France pour se recueillir sur la tombe de leurs fils, de leurs maris ou de leurs frères qui sont morts pendant la Première Guerre Mondiale. Elles vont voir pour la première fois la tombe de leurs soldats et ainsi poursuivre le long processus de deuil qu'elles ont entamé depuis plus d'une décennie.

Pendant le voyage, les amitiés se nouent et les langues se délient. C'est pour elles l'occasion de témoigner du parcours de leur proche, de mettre des mots sur l'absence, sur le deuil, sur cette impossible manque causé par la disparition d'un homme de leur famille.
Un album hommage réalisé dans le cadre du centenaire de l'entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre Mondiale. Catherine Grive est une habituée des documentaires à destination des jeunes publics et des publics adultes. « Gold Star Mothers » est l'occasion pour elle de revenir sur un sujet qu'elle avait déjà abordé dans les années 1990. A cette période, elle était partie « sur la trace d'une histoire familiale, un aïeul disparu dans les premiers jours de la guerre de 1914-1918, à l'origine d'un Guide des Cimetières militaires en France aux éditions du Cherche-Midi [1999] » (extrait de la présentation de l'auteur sur le site de la Maison des Ecrivains et de la Littérature).

Catherine Grive nous propose de suivre ses femmes via un journal de bord que l'une d'entre elles aurait pu rédiger pendant ce mois de pèlerinage. de l'embarquement à New-York au recueillement sur la tombe d'un cimetière militaire en Meuse, des faits marquants ponctuent chaque journée : une rencontre, un atelier, une cérémonie, une discussion… Quelques personnages secondaires témoignent – en aparté – de la représentation qu'ils ont de ces mères-courage, permettant ainsi au lecteur de mieux appréhender l'émotion palpable qui était ressentie durant ces traversées.

Je m'attendais à une ambiance assez mortifère (compte-tenu de l'aspect symbolique du voyage, de l'huis-clos du paquebot…). Il n'en est rien. Certes, certaines femmes sont d'une grande fragilité mais leur émoi n'est pas pesant. Elles ont saisi l'opportunité de réaliser ce voyage qu'elles vivent pleinement (non sans appréhensions). Elles se soutiennent dans cette démarche et le dessin fragile et sensible de Fred Bernard et ses couleurs fruitées viennent justement donner du relief et de la consistance à cette envie de tourner la page, à ce besoin de faire le deuil de leurs enfants/conjoints.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Je découvre avec ce roman graphique la possibilité qui a été donnée à des femmes, mères endeuillées ou veuves, 10 ans après la première guerre mondiale d'effectuer une traversée de l'Atlantique en bateau pour pouvoir se recueillir sur la tombe de leur défunt mari ou fils.
Les dessins sont riches et le texte épuré. Il y a dans le regard des personnages et leurs attitudes de l'émotion.
Il y a dans le graphisme utilisé une douceur formant en quelque sorte une bulle dans un temps suspendu, où la vie a toute sa place, malgré la douleur du deuil et la lourdeur du sujet. Il y a aussi une forme de solidarité entre ces femmes que les autorités américaines ont voulu choyer le temps du voyage pour alléger leur peine.
Mon seul regret en lisant ce roman graphique est qu'il se termine trop vite. On effleure de façon trop superficielle à mon goût le destin et les vies de ces femmes endeuillées.
A peine avons-nous fait connaissance avec elles, que l'histoire est déjà terminée, alors que le texte figurant à la fin de l'ouvrage montre qu'il y aurait eu de la matière pour raconter leurs vies, au delà du voyage.
Les auteurs ont réussi à parler du deuil de manière très vivante, sans tomber dans le pathos et ont choisi un parti pris assez positif.
A mon sens, ce roman aurait pu gagner en intensité à rendant plus profondément compte du point de vue de ces femmes.
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J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque et j'en ai beaucoup aimé le graphisme.
C'est le récit (d'après des faits historiques) jour après jour, d'un voyage de commémoration offert par les Etats-Unis aux mères ou femmes de soldats morts pendant la Première Guerre Mondiale et enterrés en France.
L'héroïne accompagne sa mère sur les traces de son frère dont elle était très proche. le récit dresse le portrait de quelques-unes de ces femmes qui viennent d'horizons très variés et sont de caractères et de conditions sociales également variés.
Ce sont aussi des Américaines qui découvrent la France, versant luxueux avant d'arriver aux cimetières militaires.
Intéressant.
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critiques presse (6)
ActuaBD
05 septembre 2017
Un épisode méconnu de l'entre deux guerres raconté en BD : récit tout en délicatesse et précision, qui vaut surtout pour son thème et sa pertinence mémorielle.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
29 août 2017
Le sujet est original et documenté, le ton étonnant, le graphisme agréable. Une réussite, sobre et intelligente.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
25 août 2017
À travers une galerie de portraits variés Gold War Mothers met en lumière avec tact et réalisme un chapitre obscur de la première guerre mondiale et rappelle que la vie continue malgré les peines. En dépit d'un défaut d'immersion véritable pour le lecteur, ce titre reste à la fois un bon moment de lecture et un rappel historique intéressant.
Lire la critique sur le site : BDGest
BulledEncre
24 août 2017
Derrière le crayon, Fred Bernard signe ici son premier album en tant que dessinateur, son trait fait penser à du crayonné donnant une vision très fugitive et fugace de l’histoire, un peu comme ces souvenirs qui s’effritent mais qui gardent une marque présente au fond de la rétine
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
22 août 2017
Une initiative éditoriale remarquable qui a le privilège de nous faire découvrir ces fameuses expéditions des Gold Star Mothers. Un beau témoignage historique !
Lire la critique sur le site : Sceneario
LaFabriqueaBulles
08 août 2017
Rares sont les bandes dessinées qui évoquent la Première Guerre Mondiale du point de vue… des femmes. Ici on est après les discours idéologiques, après les combats, après les distributions de médailles. Quand il ne reste que le chagrin. Celui des femmes.
Lire la critique sur le site : LaFabriqueaBulles
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Je n'avais pas besoin de tous ces grands hôtels, de tous ces restaurants. J'avais besoin de la crasse, de la saleté du pauvre corps de mes fils. C'est quelque chose que je ne pourrai jamais expliquer. Mais mon cœur est en paix.
- Vous avez raison, Mrs Hartfield, nos cœurs sont en paix. (p.115)
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La présence de notre maman nous donne le sentiment d'être immortel.
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"Petite sœur, bien avant de te connaître, je rêvais déjà de toi.
Je t'emmenais à la chasse quand tu ne savais pas encore marcher. Je t'apprenais à lire alors que tu ne savais pas encore parler." (p.22)
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Quand le temps s'écoule lentement, les gens ont toujours des besoins urgents. (p.26)
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"Il allait..." En temps de guerre, le temps est tout sauf à la certitude. (p.15)
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