Joséphine est une jeune adolescente au look très masculin. Souvent prise pour un garçon, le surnom « it », genre neutre en anglais, que lui ont donné ses camarades de classe lui va parfaitement. L'incendie récent qui a ravagé l'appartement dans lequel vivait sa famille va clairement produire un électrochoc pour la jeune fille. Elle le sait maintenant : elle est un garçon dans un corps de fille.
It est un roman qui traite d'un sujet important mais qui peut être assez complexe à traiter dans un roman jeunesse. Cela peut être très bien fait comme cela peut être extrêmement maladroit. Pour moi, It ne rentre dans aucune de ses deux catégories puisque l'autrice ne prend aucun risque et traite son sujet de façon trop expéditive. le roman, très court, traite au final de son sujet que lors des 10 dernières pages. Tout le reste sert à parler de l'incendie. Ok, l'incendie sert clairement de point de chamboulement pour le jeune fille mais se concentrer dessus pendant les trois quarts du roman au point d'en oublier le sujet principal du roman et d'en survoler la psychologie de son personnage principal ? Je trouve cela bien dommage. Bref, It est un roman facilement oubliable et est loin de marquer le genre.
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Il y a quelques années, j'ai reçu ce roman au sein d'une box @la_kube (il était resté de côté 😅). À l'époque, j'étais réellement avide de découvrir une oeuvre qui aborde la transidentité. Je n'avais jamais entendu parler de ce livre, alors pourquoi pas ?
C'est un sujet que je considère comme crucial et actuel au cours de ces dernières années. J'étais curieux de voir comment il serait traité, comment les mots, les émotions, et le parcours seraient présentés de façon appropriée et plausible.
Dès le résumé, j'ai été interpellé par l'expression "une jeune fille", mais en réalité... non. S'il est transgenre, il s'agit d'un jeune homme né dans un corps de fille. de plus, "it", c'est le pronom neutre anglophone 😝 En français, c'est "iel". Cela désigne une personne non binaire (une identité de genre qui ne se cantonne ni au féminin ni au masculin).
L'incendie qui se déclare dans la vie de "Joséphine" semble être le catalyseur de sa transition, du moment où il accepte pleinement sa propre identité tout s'enchaîne. Cependant, cela s'étend bien trop longtemps, et prend le pas sur l'intrigue principale.
Les personnages n'ont pas l'opportunité d'être tous développés comme il se doit. On sent toutefois que l'intention était de traiter le sujet avec respect. Mais l'approfondissement n'est pas atteint, nous effleurons seulement la surface 😅
Ah, d'ailleurs, il est important de noter que le changement de genre et le changement de sexe ne sont pas la même chose. Il est tout à fait possible de changer de genre tout en restant du même sexe. Que cela plaise ou non 🫣
C'est sans surprise que je suis un peu déçu de cette lecture. Ce n'est pas un mauvais titre, mais ce n'est pas non plus un titre qui vaut spécialement le détour à mon sens. J'ai vu des titres très intéressants sur la communauté LGBT avec @ybyeditions NaN
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A la bibliothèque, j'ai emprunté It de Catherine Grive.
"Au collège, on m'appelle "it" et le genre neutre du pronom anglais me va bien. Ce qui ne me va pas, c'est mon corps de fille sous la douche, dans le miroir... Car je sais que je suis un garçon." Suite à un incendie qui ravage son appartement, Joséphine, une jeune fille de quatorze ans, trouve le courage et les mots pour dire à sa famille qu'elle se sent mal dans son genre.
It est un roman qui me tentait en lisant le résumé, malheureusement j'ai été déçue car il ne tient pas ses promesses.
It n'est pas assez abouti.
L'incendie de l'appartement et les conséquences pour la famille forment la plus grande partie de ce roman.
Dès le début on comprend que Joséphine est mal dans sa peau, qu'elle se sent mal dans son corps de fille et qu'elle n'accepte pas non plus son prénom, trop féminin pour elle. D'ailleurs elle se fait appeler Jo ou It.
Nous la découvrons juste après l'incendie et cet événement tragique prend toute la place.
La question de son identité, de son souhait de devenir un garçon, arrive à la fin du roman. J'ai eu l'impression que c'était bâclé et c'est vraiment dommage car je pensais que la question de l'identité était le sujet principal pas l'incendie.
Si j'avais su, j'aurais passé mon chemin. J'ai regretté de ne pas avoir regardé auparavant les chroniques sur Babelio. Il va vraiment falloir que je note les romans dont j'ai lu les chroniques et qui ne me tentent pas pour éviter ce genre de déception à l'avenir !
Ma note : 2,5 étoiles.
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Alors que mes dernières lectures de romans m'ont laissée sur ma faim, j'ai été plutôt agréablement surprise par It en dépit d'une note moyenne sur Babelio.
It, c'est l'histoire de Jo, dont le prénom entier est Joséphine. C'est une fille qui se sent garçon en son for intérieur. Contrairement à ce que le lecteur pourrait croire, toute l'intrigue ne parle pas que d'identité sexuelle.
Jo, on la découvre avec sa famille assez déboussolée après l'incendie de leur appartement. Il n'y a pas eu de victime, mais rien n'est récupérable. Jo a quand même eu le réflexe de prendre son carnet de dessins avant de partir. S'ensuit la galère du relogement, des hébergements temporaires, de se reconstruire un minimum... Jo, c'est peut-être à ce moment-là qu'elle a un déclic et qu'elle commence à parler d'elle au masculin. Entouré de ses parents et de ses amis, c'est peut-être la décision la plus importante de sa vie qu'il s'apprête à prendre...
Difficile d'en dire plus sans rien révéler, si ce n'est que ce roman plaira sûrement aux ados et à tous ceux qui ne sont pas bien dans leur corps.
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Raconte ! réclament-ils tous en cercle autour de moi.
– Oui, allez, raconte, insiste un mec de terminale qui ne m’a jamais adressé la parole.
Raconter quoi ? La porte de l’entrée claquée, les pas de mon père remontant le couloir, le bruit de son pipi suivi de la chasse d’eau, sa voix pour me demander si j’étais prête – nous devions aller faire des courses pour le dîner –, le temps qu’il a marqué en entrant dans ma chambre ? Son « Que se passe-t-il ? » ? L’instant où, concentrée sur mon dessin, j’ai relevé la tête et découvert la fumée noire flotter dans la pièce ? « Au feu ! » s’est-il écrié avant de me soulever par le col comme on attrape un chat par la peau du cou. Sous les portes du couloir, des petites flammes dardaient déjà leur langue vers nous. « Lorie ! hurlait-il. Lorie ! » « Que se passe-t-il ? » a répondu la voix lointaine, assourdie, de ma mère. Elle et nous avons déboulé en même temps dans l’entrée. Papa a ouvert la porte. Dans la panique, maman a fait le geste idiot de vouloir fermer à double tour. Papa a remonté la marche pour lui arracher la clé des mains. C’est ça que leurs regards attendent ? Plus de détails ? Des cris, du sang, des blessés
Je fais partie des solitaires, de ceux chez qui les mots ne viennent pas facilement, mais les images si, qui ont besoin de se créer une bulle pour être eux-mêmes. L’ai-je toujours été ? Pas du tout. J’ai développé cette nature à force d’être perçue comme une personne différente. Une personne née fille, en l’occurrence. Une personne avec ses goûts propres…
M.Schoupe m’a tendu la main.
-Bonjour, petit. C’est quoi ton prénom ?
-Joséphine.
-Joséphine, comme une fille ?
- C’est une fille, papa.
M et Mme Schouppe m’ont examiné de haut en bas, de bas en haut. Je suis habituée à ce regard incrédule. J’y réponds toujours par la même moue indéfinissable, quelque chose entre ma propre surprise et la fatalité.
- Quel garçon manqué tu es ! avait ri Marie-Antoinette en payant à la caisse.
Jamais cette expression me concernant, moi ou quelqu'un d'autre, ne m'a paru adaptée. Le contraire de "garçon manqué", c'est quoi ? Une fille réussie ? Et si une fille est ratée, c'est pour quelle raison ? Parce qu'elle est un garçon ? Parce qu'elle est un garçon et une fille à la fois ?
- Tu mens en voulant te faire passer pour un garçon alors que tu es une fille. Une fiiiiille.
Elle se tapote le front, comme pour me faire rentrer l'idée dans la tête.
(...)
Je ne mens pas, je suis plus moi comme ça, entre deux, les deux en même temps en attendant de me connaître mieux. Et puis, qu'est-ce que ça peut lui foutre ? Elle ne peut pas me laisser vivre ma vie ? En quoi ça la regarde, hein ? (p.117)
Catherine Grive - La fille qui mentait pour de vrai