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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Toc toc toc, ça tambourine à la porte avec insistance. Marco, pas fier, lâche ses problèmes de géométrie pour aller ouvrir. Deux inconnus, la quarantaine, l'air pas marrant : « Police nationale ! » Dans ces cas-là, y a comme un moment de flottement où tu te demandes ce que tu as bien pu faire pour que les flics viennent te cueillir. D'accord, Marco multiplie les conneries au collège, mais pas de quoi alerter la police, quand même. Il se contente de perturber les cours pour faire rigoler les copains, histoire de se sentir exister.
"Ta mère est morte, mon p'tit gars, va falloir t'y faire". Bon, c'est pas annoncé tout à fait aussi abruptement, mais Marco traduit comme ça. Et puis finalement, il n'aura pas le temps d'intégrer cette idée, parce que sa mère va rentrer comme d'habitude. Heureuse nouvelle, mais... l'explication de la méprise perturbe néanmoins Marco. Qui est cette Anka dont on vient de trouver le cadavre, qui portait leur patronyme accolé à ce prénom roumain ? Il part sur les traces de cette jeune femme, intrigué, fasciné, et va laisser quelques plumes dans cette quête.

Encore un roman pour ados bien sombre de Guéraud, avec un jeune homme sympa, du genre à cacher une (trop) grande sensibilité sous la déconne, qui s'avère être sur le fil, prêt à basculer. Qui ressemble donc beaucoup au Max de "Baignade surveillée" et au Martial de "Je mourrai pas gibier"...

Auteur à lire, pour la plume enlevée, les ambiances, les intrigues - et l'humour, malgré le côté sombre de la plupart de ses romans.
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« le poids du passé, les chocs du présent », tel pourrait être le titre de ce court roman (pour parodier le slogan d'une mauvaise revue friande de faits divers).
Les chocs, ce sont notamment ceux des coups portés par deux policiers sur une porte, puis l'annonce de ces flics au jeune Marco : « Ta maman ne va pas rentrer (…), ta mère est morte »…
Le passé, lui, resurgit suite à cet événement, et pèse lourdement sur le collégien déboussolé.

Cette histoire est triste et glauque, mais sa lecture est agréable grâce à des formules bien trouvées, parfois amusantes, pour décrire les pensées et sentiments de Marco, et pour raconter ses reparties.

Ce livre m'a fait penser à un célèbre roman de Bernard Clavel, dans un cadre et un style plus actuel.
Comme moi, les grands collégiens et les lycéens devraient apprécier ce récit publié dans la collection DoAdo (éditions du Rouergue), précisément destinée à ce public.
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Deux policiers sonnent à la porte. Marco répond et prend la nouvelle de plein fouet. Sa mère est morte. Quelques minutes plus tard, sa mère rentre à la maison.

C'est l'histoire d'une femme qui meurt dans un parc et dont tout le monde de fout. Un mariage blanc, pour un papier, pour de l'argent, une histoire sans importance que l'ont tait, que l'on oublie, que l'on enfouit.

Dans un style concis et percutant, Guillaume Guéraud déploie avec brio la palette de la violence. Celle de l'indifférence, du mépris, de la solitude, des secrets. L'obsession de Marco pour Anka, sa quête pour donner du sens à l'incompréhension du monde qui l'entoure, tenter d'expliquer cette situation absurde afin de pouvoir avancer.

Et quand aucune soupape n'est offerte, quand les adultes sont défaillants, l'accumulation explose brutalement, soudainement, terriblement. Court. Efficace. A faire lire. Et si on en parle ensemble par la suite, c'est encore mieux.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Marco, 14 ans, apprend de façon subite que sa mère est décédée. Deux flics pas très fins qui lui expliquent sans trop de détours que son père devra aller reconnaître le corps et faire les démarches pour les funérailles. Marco accuse le coup, un mal fou à y croire, par le côté absurde de la situation, par sa vie qui s'écroule en un quart de seconde. Et puis quelques instants plus tard, sa mère rentre à la maison. Dans le flou de la situation, ses parents lui expliquent que cette femme portait effectivement le nom de son père. le doigt sur un secret de famille vieux de 10 ans.

Marco est en 3è, c'est la fin de l'année, le brevet approche. Ses résultats scolaires ne sont pas bons, il est en pleine période de questionnements, à fleur de peau. Il va chercher à en savoir plus sur cette femme, Anka, d'origine roumaine. Cette femme isolée à l'affut d'une vie meilleure, tentant de se reconstruire, et qui pourtant est morte sur un banc, seule. Un événement qui va chambouler la vie de l'ado en quête de repères, qui va tenter de comprendre, de faire connaissance avec elle.

Un roman court, des mots qui sortent de la bouche de Marco, et au gré des pages, Anka.

Un nouveau roman de Guillaume Guéraud est à chaque fois un réjouissement. Un petit moment de fête teinté d'appréhension. Car si ses romans créent une attente que l'on pourrait comparer à une sorte de dépendance, on sait aussi qu'on ne va pas franchement se fendre la poire. Car Guillaume Guéraud, on le sait, va nous mettre la tête dans le cambouis. Un écrivain militant je serais tentée de dire, qui évoque la noirceur de la société, de l'être humain. Sans chichis sans fioriture, mais avec une justesse assez indescriptible. Alors oui, c'est vrai, encore des romans pour ados pas super joyeux, mais l'est-on vraiment à cet âge ?
Du roman noir pour ado qui sonne juste. Des textes pas complaisants qui sont échos d'une violence latente.
Lien : http://casentlebook.blogspot..
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Deux policiers viennent frapper chez Marco pour lui annoncer brutalement la mort de sa mère, Madame Fontan.
Sauf que sa mère entre quelques minutes plus tard, bien vivante.
Elle lui explique que, suite à des problèmes d'argent, son père avait fait un mariage blanc dix ans plus tôt avec une jeune Roumaine et c'est celle-ci qui est morte.
Marco est bouleversé, il se pose mille questions auxquelles personne ne répond, il veut en savoir plus sur cette jeune femme, il essaie d'enquêter...


Guillaume Guéraud est un de mes auteurs Jeunesse favoris.
Il frappe toujours très fort dans des romans très noirs où les adolescents sont souvent les victimes de la bêtise des adultes. Ici la question des mariages blancs avec des étrangères est abordée sans lourdeur, juste assez pour montrer que les gens ne sont pas des pions et que l'existence d'un être humain devrait être essentielle.
Un très bon roman à mettre entre toutes les mains, jeunes et adultes.
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Guillaume Guéraud, connu pour ses textes percutants comme Je mourrai pas gibier, le Contour de toutes les peurs et Déroute sauvage, offre avec Anka un roman au thème sans doute plus traditionnel mais traité avec une plume pertinente et singulière.
Le roman aborde la vie d'une sans-papier ayant effectué un mariage blanc pour vivre en France. Anka décrit ainsi le quotidien d'une femme qui en dépit de cette nationalité achetée à prix d'or (5000 euros tout de même), qui la faisait tant rêver, va s'enfoncer dans la misère. Cette histoire, c'est celle que Marco va découvrir au fil des jours et dont la découverte va bouleverser le cours tranquille de son existence. Marqué, Marco l'est. Il n'arrive pas à se détacher de l'histoire d'Anka qui prend de plus en plus de place dans ses pensées : qui est-elle ? pourquoi est-elle morte ? pourquoi son père ne lui a rien dit ? autant de questions auxquels il tente de trouver une réponse.
Anka de Guillaume Guéraud est un roman fort, très satisfaisant. C'est une lecture peut-être plus "pédagogique" si j'ose dire, que ses précédents romans, par le thème traité, même si l'histoire est avant tout celle d'une rencontre et celle d'un adolescent un peu perdu dans le monde scolaire, qui s'accroche soudain à cette femme mystérieuse.
Anka c'est aussi un roman noir comme Guillaume Guéraud sait les écrire, où l'on refuse la réalité, l'injustice et la conformité. Marco veut aller plus loin que les conclusions hâtives des policiers, il veut fouiller le passer d'Anka et comprendre comment elle a pu se retrouver là, seule, à mourir sur un banc, de la tuberculose.
Comme pour Je mourrai pas gibier, la fin est brutale, inattendue et déroutante. le roman s'achève en suspens comme l'existence d'Anka, brisée en cours de route.
Anka, un roman qui dérange, où la violence monte par crescendo pour une apothéose finale. Des bouts éparpillés de la vie d'Anka et les pensées de Marco s'entrechoquent dans ce roman où la réalité a un goût amer et l'illusion n'a pas sa place. Sans concession.
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Lorsque la police annonce à Marco que sa mère est morte et que celle-ci rentre quelques minutes plus tard, le jeune homme comprend qu'un secret vient d'éclater au grand jour. Près de vingt ans auparavant, son père a contracté un mariage blanc avec Anka, jeune immigrée des pays de l'est, contre de l'argent.

1500 € pour une signature en bas d'un contrat.
107 pages.

C'est tout ce qu'il faut à Guillaume Guéraud pour taper un grand coup, secouer l'âme durablement. Si Anka prend pied dans l'actualité, ce sont pourtant l'universalité et l'intemporalité des émotions qui marquent lors de la lecture de ce roman-uppercut. L'annonce du décès de cette femme qu'il n'a jamais connue, morte dans l'indifférence la plus totale, brise quelque chose en Marco et le plonge dans un état second. Face à l'apparent désintérêt de ses parents, davantage ennuyés par les démarches administratives que véritablement choqués par cette histoire, Marco ressent le besoin pressant de partir à la recherche de ce que fut la vie de cette inconnue. Pour savoir, pour comprendre.

C'est le début d'un récit façon "compte à rebours". La narration, alternée entre les investigations de Marco et les flash-back de la vie d'Anka, s'accélère progressivement jusqu'au moment fatidique que l'on sent arriver et que l'on redoute. L'écriture incisive, percutante, très réaliste, nous plonge immédiatement aux côtés de cet adolescent sans histoires qui bascule, figure de proue de Guillaume Guéraud. A l'image de Je mourrai pas gibier, Anka est un récit puissant, violent, chronique d'une folie ordinaire qui terrifie plus que tout car nous pouvons nous imaginer sans mal à la place des protagonistes. A lire.
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Quand des policiers annoncent à Marco que sa mère est décédée, il ne comprend pas. Sa mère est bien vivante pourtant Madame Fontan épouse de Thomas Fontan, âgée de vingt neuf ans, d'origine roumaine a été retrouvée morte dans un parc public.

La mère de Marco était au courant de cet arrangement déguisé en mariage. Son père ne menait pas une double vie mais dix ans plus tôt Anka avait représenté un petit coup de pouce financier. 1 500 euros en signant un bout de papier à la mairie. Personne ne dit rien, ni vu ni connu. Les parents de Marco continuaient leur vie tranquille et la mariée avait ses papiers officiels en France. Mais Anka est décédée. Toute seule et de tuberculose dans un parc public à Marseille. Et si personne ne semble s'indigner ou à peine évoquer quelques remords très vite oubliés, Marco lui veut comprendre. Comment, pourquoi l'impossible et l'inacceptable peuvent être rendus anodins. Un adolescent qui cherche, trouve et encaisse les découvertes comme des uppercuts jusqu'à un point de non retour. Celui du trop plein. Et ça clashe. Pour lui comme pour le lecteur.

Avec des phrases courtes et sèches, Guillaume Guéraud laisse son lecteur suspendu à ses mots. La tension s'installe très rapidement et j'ai tourné les pages avec une sensation de malaise grandissant. Comme Marco, j'ai été interpellée, écoeurée, dégoutée. Un livre sans concession qui agit comme un électrochoc !
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Guéraud, toujours le même. Un adolescent plein de violence enfouie, une cité, un style rapide, qui va à l'essentiel et qui ne s'embarrasse pas forcément des convenances de la littérature jeunesse. La narration est subtilement construite alternant le point de vue de l'adolescent et celui de Anka, cette femme morte qui l'obsède. Un roman qui, comme d'habitude là aussi chez Guéraud, laisse le lecteur libre d'adhérer ou non à ce qui se passe, à ce qui se vit, dans ce roman.
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Ce roman attirera les jeunes par sa taille, le nom de l'auteur, la couverture... En plus il commence fort ce qui est important pour un roman "Jeunesse" (des policiers viennent maladroitement annoncer la mort de sa mère à un adolescent puis sa mère rentre en pleine forme! Ils se sont trompés car ils ont confondu la mère de Marco (pas mariée avec son père) avec l'épouse de celui-ci, épouse qu'il n'a vu que 2 jours car il a été payé pour un mariage blanc. le reste a un grand intérêt: les chapitres plus courts en italique qui retracent, à rebours, la (sur)vie de la pauvre Anka. La dernière phrase d'un de ces chapitres clôt d'ailleurs le livre à merveille. Mes seuls regrets sont le côté manichéen du livre (Anka est gentille, possède de nombreuses qualités et les autres sont méchants ou au mieux indifférents) et le souci de communication du héros (plus dans la rage et la violence que dans la réelle empathie pour Anka.)
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