Une passion absurde et dévorante

Un beau titre qui ne tient pas ses promesses, même si le sous-titre, "Ecrits sur le football", prémunit l'ouvrage contre toute accusation de tromperie sur la marchandise.
Alors que je m'attendais à une approche "intime" de sa passion du football, à l'image de celle décrite par Didier Tronchet dans son "Football, mon amour", Olivier Guez se contente d'écrire plus ou moins longuement sur divers sujets, tels le gardien de but soviétique des années 60 Lev Yachine, la Coupe du Monde en Russie en 2018 ou encore un panorama historique du football en Argentine.
Comme c'est souvent le cas, la quatrième de couverture magnifie outrancièrement les thèmes évoqués dans un un livre qui, s'il est bien écrit, n'apprendra pas pour autant grand chose aux connaisseurs, relayant des commentaires, sinon des clichés, souvent lus et relus par ailleurs.
Une déception parmi d'autres, c'est celle de voir Olivier Guez, dont je partage la vision "romantique" du football, souhaiter en 2018 la victoire d'une équipe de France non seulement aux antipodes de ce qu'il vénère dans son livre mais aussi à l'opposé du jeu qui s'apparente à de l'art de l'adversaire croate. Ce terme d'art, c'est l'auteur lui-même qui ne craint pas de l'employer tout en cédant étrangement au chauvinisme bas de plafond de ceux pour qui seul le résultat compte.
Bien que ces écrits d'Olivier Guez ne manquent pas d'intérêt, le livre sur cette "passion absurde et dévorante" qui déconcerte les non initiés reste à écrire.