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4,12

sur 74 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre est un gros coup de coeur pour moi, malgré quelques petits défauts...
Pour tous ceux qui ont lu "la nuit des temps", je pense que ce ne sera pas une surprise, vu que c'est mon livre préféré depuis 35 ans. Je vais m'expliquer pour les autres, donc.

Le hic c'est que je vais devoir spoiler, donc ceux qui veulent lire ce livre, ne lisez pas dessous, tant pis, contentez-vous de ça : c'est un EXCELLENTISSIME bouquin noir et romantique : gothique à mort, donc...

Vous voilà prévenus, vous qui passez cette limite, vous allez être spoilé !
*rire*

Pour moi ce livre est très proche de "la nuit des temps" par deux aspects : l'histoire d'amour éternelle, intemporelle, même. Et le style est très poétique, avec une ciselure des phrases, une vraie dentelle, un léger humour noir qui arrive à faire rire par moments, le top du top.

Je suis une incorrigible romantique mais je suis vraiment très exigeante de ce côté-là, et c'est pourquoi je ne supporte pas la plupart des bouquins dans ce genre. J'en trouve souvent les héros  stupides, malheureusement... Je n'aime pas le "sirop" non plus. Bref, entre trop et pas assez je ne trouve que très rarement mon bonheur en ce domaine.

Ici, c'est juste parfait. le côté monstrueux de Josiah contrebalance sans peine la beauté de l'amour entre lui et Abigale, son caractère ombrageux, torturé en fait un héros difficile à apprécier, et pourtant, voilà qu'on se prend à partager ses tourments.

J'ai beaucoup aimé les questionnements sur la vie, la mort, l'insensibilité, l'amour inconditionnel, l'après-vie, etc. J'ai également apprécié le revirement de Burroughs, après sa transformation. le petit défaut à ce sujet, j'ai trouvé que ça aurait pu être poussé "plus loin", ainsi que l'aspect psychologique de l'amour entre Abigale et Josiah. Enfin du côté de Josiah c'est bon, mais du côté d'Abigale on est un peu plus dans le flou. Les épilogues avec ses points de vue m'ont laissé un goût de "trop peu". Mais c'est vraiment de tous petits défauts, hein...

Enfin en gros je l'ai dévoré trop vite, ce bouquin, je suis en état de manque, un peu...
Ce merveilleux roman me réconcilie avec les histoires d'amour.
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Enfin un titre sur les vampires digne de ce nom ! Je me rends compte que ma note est surévaluée mais c'est un vrai coup de coeur. L'histoire est un bel hommage aux écrivains romantiques du XIXe siècle autant qu'un retour aux sources : le vampire est ici cruel et démoniaque.

En 1850, un lord dandy et vampire souhaitait se retirer du monde mais c'est sans compter sur la fraiche et pétillante Abigale. On peut dire que leur rencontre va bouleverser leur vie et leur mort. Ce sera donc un véritable histoire d'amour romantique : elle sera lyrique, désespérée et morbide parfois.

J'aime beaucoup le plume de Mathieu Guibé, on se met assez vite dans la tête de ce vampire qui oscille entre vengeance et rédemption, entre ses démons et sa nature humaine à retrouver. En cela, il m'a beaucoup fait penser au héros d'Entretien avec un vampire d'Ann Rice.
Mais ce que j'ai surtout apprécié, c'est la construction du récit divisé en 4 parties qui marquent l'évolution des rapports entre nos deux héros. L'épilogue marque un retournement de situation inattendu. L'auteur arrive ainsi a maintenir une tension et un empathie pou ses personnages.
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Mathieu Guibé a déjà su me convaincre grâce à ses nouvelles (dans les recueils Germinessensce et Quintessence hiémale), j'étais donc très curieuse de le découvrir avec un texte plus long. L'exercice est différent, allait-il me convaincre à nouveau ? Quand j'ai vu la magnifique couverture (signée Alexandra V. Bach), le titre et le pitch, il n'y avait plus à réfléchir, c'était une évidence : il me fallait ce roman ! Sitôt arrivé dans ma boîte aux lettres, sitôt lu (c'est assez rare pour être signalé)…
Alors, alors, alors ? Verdict ? Un « mot » : waouh ! Je sortais de deux lectures assez peu enthousiasmantes, celle-ci a été intense en émotions et belle, tout simplement.

Sous forme de journal intime, Mathieu Guibé nous livre les pensées et sentiments (parce que oui, malgré la certitude du héros, les vampires semblent doués d'émotions) de Lord Josiah Scarcewillow que l'on découvre en Angleterre, au début de la seconde moitié du XIXe siècle. L'enfant de la nuit a fui Londres et ses dangers pour se réfugier dans l'ancien domaine familial. Quelques heures à peine après son arrivée, alors qu'il explore les terres qui sont siennes, il tombe sur une scène étrange : des chasseurs veulent mettre à mort un renard qu'une jeune femme tente de protéger, tant bien que mal. Cette rencontre scellera son destin.
C'est le début d'une relation compliquée entre le vampire et Abigale, la jeune humaine. On pourrait croire que l'auteur va nous conter les balbutiements de leur histoire et mènera ensuite le lecteur sur le chemin d'une belle et grande romance où l'humaine suppliera son vampire de boy-friend de la transformer en créature de la nuit et où celui-ci lui répondra « Non Chérie, pas avant le mariage ! »… ah non désolée, c'est une autre histoire… Alors certes, Mathieu Guibé nous offre une très belle histoire d'amour (à mon goût) mais pas que et surtout, il passe par des chemins que je ne soupçonnais pas. A vrai dire, je m'attendais quasiment à ce que la première partie du texte… soit la seule et unique. Alors lorsqu'un évènement tragique clôt cette première centaine de pages et ouvre d'autres perspectives… oh oh… quelle agréable surprise !
Les trois parties suivantes voient notre héros passer de l'espoir acharné à la déchéance complète à plusieurs reprises, au fil des décennies. Londres change, Lord Scarcewillow multiplie les expériences, s'accroche à ses souvenirs puis au contraire, tente de tout oublier mais finalement… les sentiments, les émotions, l'Amour demeurent. Un vampire est-il vraiment capable de ressentir un amour profond pour un autre être vivant ? Even dead things feel your love apporte, à ce sujet, une vision particulièrement intense et belle.

J'ai ressenti une vraie esthétique romantique à la lecture de ce roman. La mélancolie du héros torturé et solitaire, à la fois reconstruit et détruit par son amour et qui expose ses sentiments, sa souffrance, sa quête de réponses à la face du monde (aux lecteurs quoi). L'Amour et la Mort sont intimement liés, ah ces chers Eros et Thanatos, un thème qui ne faiblit pas…
Bref, une atmosphère et des messages qui me parlent particulièrement, une sorte de mélange entre un Dracula de Bram Stoker et Les Souffrances du jeune Werther de Goethe. Cependant, je peux comprendre qu'ils ne touchent et n'intéressent pas tous les lecteurs. Malgré tout, Even dead things feel your love pourrait peut-être être une bonne façon de se lancer…

Josiah est le personnage principal de cette histoire et quasiment unique narrateur (quelques chapitres, en fin de partie, offrent la parole à d'autres protagonistes, plus secondaires). Il est assez peu entouré - normal, c'est un vampire solitaire - mais l'est « bien ». On peut citer trois personnages gravitant autour de lui et ayant un véritable impact sur sa non-vie. Abigale, évidemment, la jeune humaine qui déclenche toute l'histoire et qui est intimement liée à notre héros quoi qu'il arrive ; Rudolf, le domestique immortel du Lord et qui, en plus de s'occuper du domaine fait office de père de substitution ; et enfin Burrough, le grand « méchant » de l'histoire, celui qui fait tout capoter.
Si Abigale ne me marquera pas outre mesure, je trouve le personnage bien croqué et bien à sa place. Je n'en attendais ni plus ni moins de sa part. Burrough m'a semblé un peu trop absent pendant un long moment, je me demandais où il était passé et à quoi son introduction dans l'histoire avait bien pu servir s'il n'était pas davantage utilisé… mais finalement, j'ai été convaincue par ses dernières apparitions. le domestique silencieux mais bien présent est sans doute le personnage secondaire que j'ai préféré. Discret mais important, il apporte une deuxième relation d'importance dans la vie du héros (relation qui m'a beaucoup touchée), une deuxième preuve que les vampires peuvent éprouver des sentiments.

J'ai beaucoup aimé la plume de Mathieu Guibé. J'avais déjà apprécié son style dans ses recueils de nouvelles mais j'ai pu profiter de celui-ci un peu plus longtemps cette fois. Quand on a un vampire pour héros et narrateur principal, pas toujours facile de s'en sortir sans tomber dans le pur gore ou le mélodrame un peu niais. L'auteur a trouvé un juste milieu, passant de scènes détaillées peu ragoutantes à des passages plus poétiques sans jamais aller dans les extrêmes.
Le point de vue interne est d'ailleurs particulièrement bien employé, très immersif et permet aux lecteurs de s'attacher à Lord Scarcewillow et de s'émouvoir de son aventure. J'ai donc pris énormément de plaisir (même si plaisir n'est peut-être pas le meilleur terme au vu du destin du héros) à suivre ce personnage, vampire féroce n'hésitant pas à tuer violemment et qui se révèle pourtant si humain dès sa rencontre avec la jeune Abigale… Bref, c'est dosé, très fin, joliment recherché… un bonheur à parcourir !


Je ne peux que vous encourager à découvrir cette petite pépite qui m'a apporté de belles émotions. Cet antihéros qui s'interroge sur sa capacité à ressentir… m'a justement fait ressentir beaucoup de choses. A travers son introspection proche de celles des romantiques mélancoliques, j'ai vécu une grande histoire. Je salue le style tout en finesse de Mathieu Guibé, conteur de talent à mon humble avis. Vous pouvez vous fier à l'illustration de couverture, le fond est aussi beau que le livre en tant qu'objet !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Ça faisait longtemps que ce livre était dans ma wishlist. Eh bien je peux vous dire que je ne suis pas déçue. La plume de l'auteur est fluide, raffinée, et poétique. L'ambiance du roman, sombre et tourmentée nous emprisonne de sa flamme. Dévorante. Passionnée. Violente… Où qu'elle nous conduise, on a envie de la suivre les yeux fermés…
Lisez ce livre ! Vous allez adorer ^^!
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Un roman gothique et romantique (enfin).

Vampire? Vous avez dit vampire ? Comme c'est Vampire... Non ! Comme si ce n'était pas un thème over-traité en littérature. Comment ne pas tomber dans la caricature avec tous ces livres qui ont tendance à étirer ce mythe pour le rendre plus sexy, plus accessible, ce qui prouve à quel point les gens ont besoin d'être rassuré - le vampire, c'est bien entendu la peur de la mort, du noir, de la nuit.

Mais avec un titre aussi rock n' roll, une illustration aussi magnifique et un petit livret qui m'avait déjà mis en confiance (quintessence hiémale, quand tu nous tiens), je ne pouvais qu'y aller franco, me mettre dans l'ambiance XIX° britannique... Bon, OK, j'étais au boulot, c'était pendant la pause midi. Mais dans ma tête. Rhalalala cette couverture !

*Tousse* Reprenons. Mais fut un temps où le vampire donnait l'occasion surtout d'avoir un bon roman gothique et/ou romantique, ce qui signifiait une ambiance sombre, mélancolique, un élément surnaturel et une histoire d'amour impossible. Vous aurez ici tous les ingrédients de ce type de roman et inutile de vous dire que Mathieu Guibé a bien bossé pour le coup.


Un roman sur le deuil (d'un mort).

Et surtout, on sent que je travaille trop si je multiplie les parenthèses dans mes chroniques.... *fear*

Un histoire d'amour impossible, non ? Tout est dans le titre, mes amis : Even Dead Things feel your love. Joshua est un vampire qui vit en marge d ela société, ce qui est l'image même du vampire : une personne morte qui vit quand même et qui n'a plus à se plier aux contraintes de la société. Et là je dis : Merci l'auteur et lisez bien ce que je vais écrire après : UN VAMPIRE CELA NE VIT PAS EN MEUTE OU EN GROUPE. CA VIT TOUT SEUL COMME UN VIEUX DANS SA BIBLIOTHEQUE !!!!! Donc je reprends, un vampire, cela vit tout seul, et lorsque la solitude lui pèse trop, il prend un compagnon.

Rares sont les vampires amoureux et en général, ils finissent mal (Dracula, si tu nous entends). Lorsque Joshua rencontre Abigael (je crois, j'ai un trou sur les prénoms, je suis désolée), sa vie ou plutôt sa mort va en être bouleversée. En effet, elle l'amène à se sociabiliser, à vivre parmi les humains (à faire la fête, en d'autres termes). Par la force de son amour, elle le rend presque humain, le métamorphose.

Mais lorsque cet amour n'est plus, Joshua ne redevient pas ce qu'il était, il garde ces sentiments et devra accepter cette perte. C'est ce deuil de cet amour que Mathieu Guibé nous racontera ici. Comment une personne qui est censée neplus ressentir ces sentiments va gérer cette perte ?

En bref, à travers ce roman qui va dans la simplicité du mythe du vampire, dans la simplicité des sentiments, j'ai pu retrouver la créature que j'aime et que je recherche toujours dans la littérature contemporaine.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Ce livre, je n'en avais jamais entendu parler. C'est en faisant un petit tour sur la boutique des éditions du Chat Noir que je l'ai déniché et qu'il m'a intrigué. Tant à cause de sa couverture, que j'aime beaucoup, qu'à cause de son résumé énigmatique et poétique, je devais le lire ! Et quel bonheur que d'avoir fait cette découverte !

J'ai aimé me plonger dans cette histoire sans en savoir plus C'est pourquoi, cette fois, je ne vous ferais pas de résumé personnel.

J'ai vraiment adoré ce livre. Lu en une après-midi, je n'ai pas pu le lâcher avant d'avoir lu les dernières lignes... Nous sommes là dans une ambiance gothique romantique. L'amour et la souffrance sont omniprésents: on s'aime, on se déchire, on s'adore, on se déteste... On suit l'évolution d'un amour qui devient un supplice mais dont on ne peut se libérer. Un amour que même la mort ne peut briser. Jusqu'où peut-on vraiment aller quand on n'a plus rien à perdre ? Telle est la question que l'on est amené à se poser durant plus de 200 pages...

L'univers et les personnages sont à la hauteur de ce requiem éprouvant. On retrouve cette époque victorienne si chère à mon coeur et dont l'atmosphère est parfaitement décrite. Les personnages se veulent mélancoliques, romantiques, meurtris, tendres , cruels mais surtout complexes. Ce sont des personnages que l'on aimera, puis détestera pour à nouveau les aimer... Les personnages, comme l'histoire, jouent avec nos émotions, et qu'est-ce qu'ils le font bien !

Mes petits bémols, sont sur le manque de développement de certains personnages qui se révèlent capitaux dans cette histoire et sur la longueur du livre... Quelques pages supplémentaires de cette complainte ne m'auraient pas déplu... J'ai absolument été transportée par la plume de cet auteur que je ne connaissais pas.

En conclusion, "Even dead things feel your love" est l'une de ces histoires que j'aimerai lire et relire. Un requiem empreint de romantisme et de mélancolie que l'on savoure et que l'on aimerait ne jamais finir. A lire et relire, et plus encore !
Lien : http://un--monde--livresque...
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Très belle histoire, proche des romans gothiques sur les vampires. Je recommande vivement ce roman à tout fan de littérature gothique du 18ème siècle. C'est sombre et beau à la fois, avec beaucoup de sensibilité et de noirceur. Un excellent roman!
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Dans la pure tradition du roman gothique, Mathieu Guibé nous offre une histoire sombre, terrifiante et démoniaque.
Even dead things feel your love envoûte autant qu'il dérange.
Le lecteur est tout d'abord saisi par l'incroyable beauté du texte qui donne toute sa splendeur à cette histoire, qui sublime à la perfection toute la noirceur de la nature horrifique de Josiah Scarcewillow et élève l'Amour vers un sentiment aussi puissant que ténébreux.
« Après tant d'années, ce fut une jeune fille et un renard qui m'en apprirent plus sur la mort et cette leçon fut l'engrenage qui allait modifier le reste de mon existence : même les choses mortes pouvaient ressentir de l'affection.. »
Mais cette beauté effrayante nous foudroie aussi dans toute son horreur. La nature vampirique du héros nous est présentée comme une abomination, un état malfaisant où toute part d'Humanité a disparue pour laisser place à un monstre avide de sang et de chair. Depuis que Josiah est devenu un vampire, son Éternité se remplit d'actes aussi horribles qu'égoïstes. Oui, Josiah n'est pas de ces vampires « végétariens » qui se fondent entre les humains et essaient de mener une vie des plus « normales ». Non, Josiah est un vampire à l'apparence de gentleman anglais qui certes vit au milieu des Hommes mais uniquement pour assouvir des besoins vitaux et démoniaques. Il est avant tout un chasseur, qui ne donne aucune valeur à l'espèce humaine, à laquelle il a pourtant appartenu.
« Vous m'avez demandé ce que j'étais comme jouet. Je suis ce diable à ressort. D'apparence, rigide, sobre et inoffensive, une fois la boîte ouverte, le monstre jaillit, totalement incontrôlable et tellement effrayant. On peut refermer la boîte, mais le diable demeure à l'intérieur et bien qu'il soit invisible, on sait qu'il est là et l'on redoute l'effet de sa prochaine apparition. Je suis un jouet que l'on offre pour une mauvaise blague, je ne suis pas de ces jouets que l'on rêve de posséder étant petite fille. »
« C'est bien parce que je connais vos plus sombres ténèbres que j'ai pu y trouver la lumière. »
La rencontre de Josiah avec Abigale, jeune mortelle, va réveiller chez lui des sensations et sentiments qu'il croyait disparus depuis longtemps. Toute la joie de vivre d'Abigale va littéralement fasciner Josiah qui verra en cette jeune femme, non pas une proie mais la possibilité de changer d'existence car elle va lui prouver une chose à laquelle il ne croyait plus : « même les choses mortes peuvent ressentir de l'affection ». Mais l'Amour infini et entaché par la convoitise et l'égoïsme va se révéler être la chose la plus douloureuse qu'il ne lui fut donné de connaître.
« Pourtant, aussi charmante pouvait-elle être, j'étais un vampire et elle était humaine. Nous étions comme les deux faces d'une pièce dont la tranche était la mort. »
« Pourquoi faut-il que je t'aime autant à la manière d'un homme que je ne suis plus ?! »
Le livre se découpe en quatre parties avec comme fil conducteur la lente chute de Josiah qui sombre progressivement dans la monstruosité de plus en plus crue. Les actes et les mots sont durs, froids et on se surprend à détester le héros par moments et à nous apitoyer sur son sort à d'autres. L'histoire entre Josiah et Abigale nous fait découvrir ce qu'il y a de plus beau et de plus douloureux, dans ce que les amours impossibles ont de plus cruel.
« Tu peux ignorer ta nature, tu peux la combattre, mais tu ne peux pas la changer. Elle nous définit et si autrefois elle nous a unis, aujourd'hui, elle nous oppose. »
Je n'en dévoilerai pas plus de l'intrigue elle-même car sa découverte par le lecteur est tellement magique que ce serait gâcher votre plaisir. Les évènements s'enchaînent pour nous mener vers des sommets de sensations de la première à la dernière page.
Je conseille vivement ce livre à tous ceux qui aiment les romans gothiques, l'écriture fine et aboutie, les histoires d'amours absolues. Nul besoin d'aimer les vampires et autres démons pour apprécier cette lecture, je gage que n'importe quel lecteur pourra y trouver ce qu'il aime.
Entre fascination et mal aise, vous ne pourrez que succomber à Even dead things feel your love.

Lien : http://booksweetbooks.over-b..
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Roman que j'ai connu grâce au blog de Méli, je n'avais qu'une hâte : me le procurer et le lire. C'est ainsi que le jour même de sa réception, je me suis attelée à sa lecture, une lecture qui ne me laisserait pas de marbre et qui deviendrait un coup de coeur.

Lord Josiah Eddington Scarcewillow, vampire de son état, décide de fuir Londres et ses dangers en retournant à la campagne dans le domaine familial où il n'avait plus mis les pieds depuis bien des années. Mais peu de temps après son arrivée, il fait une découverte bien étrange : deux jeunes hommes braconnent sur sa propriété et tentent d'abattre un pauvre renard qu'une jeune lady semble vouloir protéger à tout prix. Il ne le sait pas encore mais cette rencontre scellera son destin à jamais et le changera jusqu'au plus profond de lui-même.

Histoire d'amour tragique, beauté d'un roman fatal.

Si vous vous procurez ce livre en vous disant que vous allez y découvrir une quelconque romance ou un énième roman à l'eau de rose, je ne peux que vous déconseillez votre choix. Even dead things feel your love est un roman dur, sombre, tragique même qui vous raconte l'histoire d'un couple sur lequel la vie (et la mort) s'acharne.

Josiah Scarcewillow est un personnage torturé qui pense n'être qu'une coquille vide, un Enfant de la Nuit incapable de ressentir la moindre émotion humaine, un Nosferatu qui se complait dans la luxure et le sang. Mais lorsqu'il va faire la connaissance de Lady Abigale Bellsfort, toutes ses certitudes vont voler en éclats. Il se découvrira homme, apprendra ce qu'est l'amour et souffrira de cela car rien n'est plus douloureux que d'aimer éternellement, même quand on est un vampire.

Mathieu Guibé brise tous les codes de la bit-lit « traditionnelle » à travers un conte vampirique et romantique sombre et profond. Il vous emmène dans l'Angleterre du XIXe siècle, celle de la première exposition universelle à Londres, vous transporte à Hyde Park en compagnie d'Abigale et Josiah et vous fait vivre leur histoire d'une façon à la fois poétique et enchanteresse. Quand vous ouvrez ce roman, vous ne le refermez plus jusqu'à la fin et vous êtes submergé par les émotions et sentiments qui se succèdent.

Mais les pages se tournent, le bonheur laisse place au malheur puis au désespoir. Et quand enfin l'espoir revient, il n'est là que pour une courte durée pour finir sur une note à la fois tragique et magnifique. Ce roman vous transcende l'âme, vous fait éprouver ce que vous pensiez peut être ne jamais éprouver. du moins, pas tout cela à la fois : solitude, amertume, chagrin, amour, bonheur, espoir & désespoir.

Un roman à la profondeur psychologique parfois déroutante.

Ce roman est une oeuvre très riche psychologiquement parlant. En effet, s'il n'y a que peu de personnages, chacun d'eux est très développé d'un point de vue psychologique et Mathieu Guibé nous montre à travers cela tout son talent. du vampire solitaire au majordome dévoué en passant par la femme amoureuse, ce livre fait plus que vous conter la souffrance d'un vampire.

Raconté tel un journal intime, cette histoire qui se déroule sur deux siècles vous fait naviguer sur des eaux tumultueuses, sur des sentiments à la fois beaux et difficiles qui ne peuvent vous laisser indifférent. Ici, finit le gentil vampire qui ne brûle pas au soleil ou qui ne se nourrit pas de chair et de sang humain, l'auteur nous livre un vampire digne de Dracula mais un vampire qui est capable d'humanité et d'éprouver des émotions.

Rarement une lecture ne m'aura autant touchée et envie de verser des larmes pour le héros à qui il faudra 2 siècles pour se rendre compte de sa propre nature mais aussi de ses propres erreurs. Il tombe, se relève avec beaucoup de difficultés mais se bat pour une cause qui est noble à ses yeux : retrouver l'amour de sa vie sans qui il a perdu toute envie de vivre. Et quand il perd cette envie, il retombe dans ses vieux démons, essayant de se persuader qu'il n'est qu'un enfant du diable et qu'en étant comme cela, il oubliera plus facilement.

Ce roman ne ravira peut être pas tous les lecteurs (est-ce qu'un roman le peut seulement ?) mais c'est un livre que je conseille vivement malgré tout. S'il lie intimement la mort et l'amour, comme dans toutes les grandes tragédies, c'est surtout un roman qui vous parle du fardeau d'un vampire condamné à souffrir pour l'éternité de la perte de la seule femme qu'il a aimé et qui l'a aimé malgré sa nature.

Un conte magnifique et bouleversant mais surtout une oeuvre à part entière.
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Josiah Scarcewillow est un vampire. Lord anglais, il a ...
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