Le Paris de Gainsbourg

Petit bouquin édité aux Editions Alexandrines, et écrit par Emmanuelle Guilcher.
136 pages que j'ai reçu, dernière masse critique et les en remercie.

J'appréciais le bonhomme , son talent, ses excès, sa timidité qu'il cachait sous un charme Slave et torturé indéniable et ses nombreuses frasques ; il aimait choqué, se mettre en scène, attirer le scandale.

L'homme a la tête de chou avait du talent.
"Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparus
Leurs chansons courent encore dans les rues (Charles Trenet).

Ill écrira environ 500 chansons en passant par la vague Yéyé.

Se mariera 2 fois avant de tomber fou amoureux de BB, puis de sa muse Jane Birkin.

Du "Poinçonneur des lilas" en passant par "La Javanaise " " Les petits papiers" "Annie aime les sucettes" et cette "eau à la bouche" si sensuelle ; puis la célébrissime "Je t'aime moi non plus" et sa fameuse "décadanse" - slow inversé tellement suggestif et provocateur qui échappera de peu à la censure.

Gainsbarre et sa "Marseillaise" qui fera couler beaucoup d'encre, Michel Droit plus tard Académicien sera un farouche adversaire , Et Gainsbourg dira de lui : "On a pas le con d'être droit".

Vieux con qui aura un coup de foudre pour une jeune junkie avant que de s'autodétruire inexorablement.
Dimension autodestructrice de ce poète mélancolique, qui va se noyer dans l'alcool et les nuits sans fin.

Jacky Jakubowicz dira : Pas de demi mesure chez Gainsbourg soit très glauque soit très luxueux.

Il sera retrouvé mort, chez lui, Rue Verneuil le 2 mars 1991 et reposera près de Charles Baudelaire au Cimetière Montparnasse.

Il se rêvait peintre et sera devenu poète d'un Art Mineur.

Rien de trop dans ce livre qui raconte sa vie, très intéressant pour les inconditionnels de Monsieur Serge Gainsbourg né Lucien Ginsburg à l'Hôtel Dieu un 2 avril 1928.

Lucien Ginsburg est un enfant d'immigrés. Ses parents sont des russes blancs qui ont fui la révolution bolchévique, des juifs ashkénazes passionnés d'art qui débarquent à Paris, au beau milieu des années folles. A cette époque, « Paris est une fête » et ses parents se laissent happer dans ce tourbillon créatif. Sa mère est danseuse et son père est un pianiste qui se produira dans les endroits banchés tels qu' « Aux enfants de la chance », un cabaret de travestis du quartier de Pigalle et des endroits chics tels

que « chez Maxim's ». Lucien Ginsburg est né à l'Hôtel-Dieu, sur l'Ile de la cité, mais Gainsbourg est né dans les quartiers interlopes de la capitale. Son sens du beau s'est aiguisé au musée du Louvre qui est peut-être son véritable quartier général, devant le « le Flore » ou « Castel ». C'est d'ailleurs à Saint Germain des Prés qu'il a jeté l'ancre en aménageant son antre au 5 bis rue de Verneuil…

Un petit livre bien documenté qui foisonne de références finement amenées, un livre érudit sans être pédant et qui se lit avec la même délectation qu'on lit les textes de Gainsbourg.

Encore un énième livre sur Serge Gainsbourg de lu et je ne m'en lasse pas.
Dans ce livre, nous découvrons Serge Gainsbourg à travers la ville de Paris qui lui fit vivre tant de choses et rencontrer tant de personnes.
Connaissant assez bien la vie de cet artiste, j'ai malgré tout découvert de nouvelles choses sur cet auteur, compositeur, interprète, cinéaste... et j'ai de nouveau pris beaucoup de plaisir à redécouvrir des anecdotes que je connaissais déjà.
Ce livre se présente par ordre chronologique de la vie de Serge Gainsbourg, de sa naissance à L'hôtel-Dieu jusqu'à sa mort rue de Verneuil, il est très bien écrit, les pages se tournent toutes seules sans lassitude.
Il s'agit d'une collection permettant de découvrir la ville de Paris à travers de nombreux artistes et peut-être me laisserai-je tenter par une nouvelle découverte de cette ville.