Ouvrage honnête, qui fournit quelques informations de base utiles sur le sujet, dans une langue plutôt plate. L'auteur s'est peut-être cru obligé par le genre de l'histoire littéraire, d'énumérer auteurs et mouvements, avec des considérations simplistes sur les relations entre littérature et société, saupoudrées de remarques sommaires d'histoire des formes. Le tout est cousu ensemble dans un texte scolaire. On regrette le beau "Chine. Histoire de la Littérature" de jacques Pimpaneau, bien plus intelligent et inspiré, et on pourrait rêver à son équivalent pour le Japon.
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... La vie de cour favorise le développement du waka (poème). En 951 est même créé le Bureau impérial de poésie. Toutes les circonstances sont bonnes pour en composer, non seulement les projets amoureux, mais aussi les multiples occasions créées par les rapports familiaux et sociaux, les fêtes du calendrier, les cérémonies religieuses. Dans ce milieu où l'étiquette ne perd jamais ses droits, la moindre démarche, la moindre rencontre exigent l'accompagnement d'un poème. Cette pratique ne se limite pas aux échanges individuels ; bientôt, c'est collectivement qu'on se divertit à des concours de poèmes (uta-awase). Le premier concours connu se situe entre 834 et 837.
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Ce qui est proposé ici, ce n'est ni un tableau exhaustif, ni un manuel destiné aux spécialistes, c'est un simple aperçu des grandes lignes de cette histoire. Il cherche à donner une idée de la richesse et de l'originalité d'un univers littéraire différent, ni monolithique ni impénétrable, d'une inventivité artistique et d'une densité humaine étonnantes.