Le Faucheur : L'intégrale

Au fil des pages de ce livre d'action nous allons découvrir l'univers où évolueront les membres des "Auxiliaires", unité improbable que créera fortuitement notre héros lors de la première bataille qu'il livrera sous l'uniforme des "Faucheurs", force militaire d'élite où il fut intégré suite à la demande mystérieuse de l'Empereur.
Ce Space Opéra de qualité inégale privilégie l'action, dans un univers où se côtoient les races humaines et non-humaines, naturelles et augmentées. Les capacités psychiques prennent de l'importance au fil du développement de l'intrigue, une fois le décor posé chaque volume nous entraîne dans une nouvelle aventure.


Des incohérences, mais l'auteur semble s'en fiche, nul doute pourtant qu'il a le talent de les éviter, mais comme c'est vite noyé dans l'action on se laisse porter par les multiples rebondissements et les petits faits qui donnent vie au récit.
Nous partons d'un anonyme doué pour la survie qui s'approprie quatre jeunes sans qualification trouvé par hasard sur un champs de bataille pour arriver dans le troisième tome à un ange de la mort dotés de super pouvoirs entouré d'Aux sur-qualifiés, chacun ayant une aptitude complémentaire des autres. Partant du massacre d'une troupe de rebuts dans le désert nous arrivons à un niveau où il est question de systèmes planétaires et de l'équilibre de la galaxie entre les trois systèmes dominants, le troisième survolant l'action de très loin.
Le troisième tome est certainement le moins réussi, l'Intrigue y devient indigente et l'incohérence règne agrémenté de lourdeurs et de longueurs, même le pistolet intelligent et sarcastique n'arrive plus à nous détendre …


Au départ l'écriture est fluide et agréable, incitant à dévorer le livre d'une traite, on pense avoir en main un Space-Opera de qualité, malheureusement la suite devient décevante, le troisième tome de cette "intégrale" étant d'ailleurs le dernier traduit en français.

Sven, ex-sergent de l'armée d'Octo V, est sur le point d'être fouetté à mort pour insubordination sur une planète quelque part dans la galaxie. Mais il se retrouve le seul survivant après une attaque de Ferox, des créatures très dangereuses, imbattables sans grosse artillerie.
Si tout le monde pense qu'elles sont dépourvues d'intelligence, Sven est pourtant arrivé à communiquer avec l'une d'entre elle par télépathie. Grâce à cela et peut être parce que lui même n'est pas à 100% humain et à sa faculté à se régénérer, il vivra pendant quelque temps au milieu des Ferox avant d'être récupéré par les troupes de l'empereur d'Octo V.
Cet exploit suscite beaucoup d'intérêt chez les militaires, et malgré ses insubordinations et autres insolences, Sven va être mis à l'épreuve et devenir un officier “ Faucheur ”, une troupe d'élite.
Ici commence une aventure de science fiction décapante et pour le moins hardcore (âme sensible s'abstenir). C'est un récit très bien écrit, avec un univers S.F. pour le moins diversifié et original -bourré de trouvailles-, une atmosphère et un style qui colle très bien au “ héros ” anti-conventionnel et bourru qu'est Sven et à sa bande d'auxiliaires (origine du titre de la série), et une action vraiment entraînante et rythmée tout du long qu'on ne lâche pas si facilement.
Entre épopée SF et stratégie militaire (comme on en retrouve parfois dans l'héroic fantasy de Raymond Feist par exemple), le Faucheur est à recommander absolument aux amateur de SF, et pourquoi pas de Heroic Fantasy avec laquelle il partage certains thèmes.
Malgré toutes ses qualités, il faudra peut être l'éviter cependant aux publics les plus jeunes (pas avant le lycée) ou les plus sensibles (sexe et violence sont assez présents et explicites).

Une histoire de plus qui ne m'a pas convaincu. Certes ce livre peut plaire pour un publique plus jeune. Mais pour un lecteur assidu tel que moi on est vite déçu par ce mauvais space-opera. Pourtant le côté bourrin du personnage avait tout pour me plaire. Cela me faisait un peu pensé à du David Gemmell version futuriste. Seulement après la première partie du premier livre, on s'ennuie ferme. C'est répétitif, sans la moindre valeur narrative. En résumé on s'ennuie ferme malgré l'action omniprésente. Cela faisait longtemps que j'hésitais à acquérir ce livre, car Bragelonne est de moins en moins réputé pour sa finesse de choix littéraire. J'espérais me tromper. Mais une fois de plus j'avais bien jugé cette oeuvre dont le seul point positif est une lecture fluide. Un livre vite lu et vite oublié...