Plutôt cliente de l'humour de
Thomas Gunzig, j'étais curieuse de lire l'un de ses romans.
D'autant qu'avec son point de départ à la "Greystoke", "
La vie sauvage" avait le potentiel pour poser un regard plein d'ironie sur notre société.
Mais n'est pas
Voltaire qui veut, loin s'en faut.
Thomas Gunzig n'a pas su prendre le recul nécessaire et sa critique des imbécilités de notre société est plus amère qu'amusante.
La faute à son personnage principal déjà aigri, hautain, manipulateur et cruel qui tombe immédiatement dans le travers de juger sans chercher à comprendre et manque singulièrement d'humour.
Ayant grandi dans les forêts d'Afrique équatoriale, on comprend qu'il ait besoin de Pataugas, mais en littérature il vaut mieux les laisser au placard.
Les descriptions sont dignes d'un préado et les comparaisons, la plupart du temps négatives, sont quasi exclusivement végétales (le type ayant grandi dans la jungle, il compare toutes sortes de choses à des plantes - y compris de la salade, choix d'une logique implacable !).
Bref, la diatribe de
Gunzig tourne à vide.