AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,27

sur 166 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La vie sauvage, c'est celle de Charles, seul survivant, alors qu'il n'était qu'un bébé, d'un crash aérien quelque part au-dessus de la jungle africaine. Recueilli par un groupe d'hommes armés en guerre perpétuelle, tantôt victimes, tantôt bourreaux, contre une autre bande, une autre milice, tribu ou ethnie, il grandit sous l'aile de Cul-Nu, son père adoptif à l'immense culture générale, féru de littérature et de poésie. Elevé au milieu des mots de Verlaine, de Baudelaire ou de l'Encyclopédie, Charles l'enfant sauvage est aussi témoin de la cruauté des hommes dans ce coin du monde oublié de la civilisation.

Oublié ? C'est sans compter sur Google Maps qui, par le plus grand des hasards et le miracle de la technologie, permet à la famille de Charles de le retrouver le jour de ses 16 ans. Et de l'arracher à Septembre, la jeune fille dont il est éperdument amoureux, et à leur vie sauvage, pour le rapatrier vers sa ville natale, une bourgade du nord de l'Europe, et vers la civilisation.

La civilisation, vraiment ? Sérieusement ?

Charles découvre une ville morne, un climat gris et glacial, un oncle et une tante qui ne savent pas quoi faire de lui, deux cousins adolescents mal dans leur peau, la superficialité de ses camarades d'école, l'incompétence ou l'indifférence de ses professeurs, des psychologues et des adultes en général.

Rien ni personne ne trouve grâce aux yeux de Charles, en colère, en rage, qui hait cet endroit et ces gens de toute son âme, et qui n'a qu'une idée en tête, retourner en Afrique pour retrouver Septembre. Mais pour mener son plan à bien, il comprend vite qu'il a intérêt à faire profil bas et à faire semblant de s'adapter et de s'intégrer.

La « vie sauvage » n'est donc peut-être pas celle qu'on croit ou, à tout le moins, ce roman-conte-fable veut montrer que la vie « civilisée », d'une façon plus sournoise ou insidieuse, peut, elle aussi, être cruelle et traumatisante. Ici le trait est certes forcé, c'est plein de clichés, d'invraisemblances et de personnages caricaturaux. Ca ridiculise les adolescents, dépeints comme décérébrés, futiles, amorphes, moutons, « loosers » ou « cools », accros aux réseaux sociaux et obnubilés par le nombre de « like » récolté à chaque publication. Ca flingue les adultes, qui cachent à peine mieux leur superficialité et leur vide existentiel abyssal sous un vernis de bourgeoisie et d'aisance financière. Ca vitriole le système éducatif encroûté et inadapté, ça dézingue la faiblesse des femmes quadras en mal d'amour, le clientélisme politique et les gourous du développement personnel.

Ecrit à hauteur d'adolescence (au ton parfois potache, parfois condescendant), « La vie sauvage » est surtout une charge féroce contre les adultes coincés dans leurs vies étriquées et vaines, incapables d'offrir d'autres perspectives à la génération suivante. C'est aussi une réflexion cruelle sur le sens de la vie et le vide de l'existence, celui qu'on peut ressentir (ou pas) plus ou moins consciemment à l'adolescence, et qui renvoie peut-être, parfois (ou pas), douloureusement au gâchis de nos propres vies.

Comme dans ses chroniques à la radio*, l'auteur a le ton acerbe, le sens de la formule et de la métaphore. Il livre un conte sombre, immoral et absurde, bourré d'humour noir et éclairé de poésie.
Et d'espoir, puisqu'au final certains des camarades de Charles trouveront peut-être une autre voie.
Et d'amour, puisqu'au final il n'y a peut-être que cela qui compte.

* "La plume de Gunzig", sur La Première (RTBF)
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          624
Voici un drôle de livre écrit par un auteur belge né à Bruxelles, oú il vit , chroniqueur à la radio, déniché par Marylin, mon amie fidèle de la médiathèque.
L'auteur imagine l'histoire d'un bébé rescapé d'un accident d'avion: Charles ,(qui grandit dans la jungle africaine),: le drame du vol Paris - le Cap, oú 320 passagers et membres d'équipage avaient disparu , ce jour là , dans une zone entre le Congo et la République Centrafricaine .
La France et la Belgique dépêchèrent des secours et des experts .
Retrouvé par hasard dans la jungle le jour de ses seize ans, ramené à sa famille dans une petite ville belge , il fait connaissance avec son oncle Alain Vanhout, le bourgmestre, Murielle , son épouse, ses cousins : Frédéric, mal dans sa peau, et Aurore, deux adolescents .......
Charles :" enfant sauvage "éduqué en pleine brousse , refuge d'une bande armée, à la fois victime et rebelle , mûr et cultivé, grâce à son père adoptif, grand amateur de littérature , qui l'a initié à la poésie et à la philosophie ..........
Celui-ci , en réintégrant l'Europe prend connaissance de l'univers scolaire , de la vie familiale et sociale en Belgique .
Rien ne lui convient , il critique violemment le milieu enseignant , et, pourtant il s'agit de professeurs désintéressés et dévoués ......
Tous les personnages à part cul- nu , Aurore et Septembre , la femme qu'il aime, sont dépeints de maniére caricaturale !
Ses camarades : "les loosers, "les cools "et "les populaires " sont ridiculisés ,
Il déplore la tyrannie et l'absurdité des réseaux sociaux .
Il évoque avec férocité la futilité des jeunes d'aujourd'hui et leur côté moutonnier ........
Le vocabulaire est riche , brillant , ponctué de métaphores, les dialogues sont crus et contemporains .
Nombre de citations de poèmes classiques viennent enrichir le texte avec grâce , " de Charles-Baudelaire, Gerard-de-Nerval, Paul-Verlaine en excluant Arthur-Rimbaud, "prétentieux , menteur, malhonnête , déserteur ......"
L'auteur utilise un style direct, sans fioritures, il est doué pour les images poétiques et pose un regard cruel et décalé , féroce sur notre société contemporaine .
C'est une critique impitoyable , ironique , sous forme de fable parfois absurde et burlesque de la civilisation dans une petite ville du Nord de l'Europe , teintée d'humour, une oeuvre drôle , à la fois sombre et optimiste puisque à la fin l'amour attend notre héros ! N'en disons pas plus .......
Un livre qui fait réfléchir , revenons au titre , et si " La-vie-sauvage" n'était pas celle que l'on croit ?
Je ne connais pas l'auteur, édité au "Diable Vauvert ,"peut- être mes amies belges le connaissent -elles ?
Ce n'est que mon avis , bien sûr !
Commenter  J’apprécie          546


Thomas Gunzig publie un excellent nouveau roman le 22 août ntitulé Feel good, publié chez son fidèle éditeur Au Diable Vauvert. En attendant on peut dévorer la vie sauvage , les , périples drôle et cinglantes d'un petit Blanc élevé quinze ans dans la jungle à la suite d'un crash aérien où ses parents ont trouvé la mort.

L'arrivée de cet sauvage en plein coeur de la civilisation deviennent prétextes pour poser un regard acéré sur les travers de nos sociétés.

ON y retrouve avec un grand plaisir le ton acéré et cinglant sur ses semblables qu'on avait déjà aimé dans son premier roman, le Manuel de survie à l'usage des incapables.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          250
Fidèle à sa ligne de conduite, à ses opinions, à sa liberté, Thomas Gunzig nous livre ici une fable humaniste et grinçante, où personne n'est épargné, de quelque côté qu'il soit de la barrière. Si son vécu commence un peu comme lord Greystoke, Charles - arraché à sa terre nourricière mais sanguinolente, à Septembre, son amour unique - ne découvre pas l'Occident avec les yeux émerveillés d'un Tarzan naïf et fade. Comme dans son roman Feel Good, les gentils ne font pas que des choses gentilles, les héros utilisent pour sauver leur peau des moyens peu orthodoxes. Tout manichéisme est absent. Toute morale est absente, comme dans la vie réelle, même si celle, sauvage, de l'auteur est bel et bien une fable.
Commenter  J’apprécie          200
Je remercie d'abord l'opération Masse Critique de Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman de Thomas Gunzig.
Gunzig, qui se définit lui-même comme un pessimiste qui aime la vie, fait partie de ces touche-à-tout qu'on croise régulièrement dans le monde culturel belge.
Tout d'abord romancier (Mort d'un parfait bilingue, Manuel de survie à l'usage des incapables), il a également signé plusieurs pièces de théâtre (L'héroïsme aux temps de la grippe aviaire, Contes Héroïco-Urbains) et s'est imposé comme l'une des signatures de la Matinale de la Première avec sa chronique Café Serré. Il est aussi un collaborateur de Jaco van Dormael avec qui il a coécrit son dernier film, le tout nouveau testament, ainsi que son spectacle Kiss & Cry.
Son humour volontiers caustique conjugué à un certain esprit poétique ait souvent mouche.
Dans ce roman, il imagine une fable cruelle et féroce. Son véhicule littéraire est Charles, un "enfant sauvage" qui découvre la civilisation. Charles est le seul survivant du crash d'un avion de ligne au dessus de l'Afrique. Il n'était alors qu'un bébé. Sa chance fut qu'un groupe de rebelles itinérants, pas vraiment engagé dans une cause ou une autre, si ce n'est celle de leur propre survie, fut témoin du crash. Ils étaient en train de récupérer tout ce qu'il y avait à récupérer lorsqu'ils découvrir ce bébé, miraculeusement indemne. Charles a donc grandi dans cette troupe nomade.
Il faudra un concours de circonstances qui inclut une google-car, 90.425 likes, 80.763 partages et un journaliste de troisième zone pour que Charles, devenu adolescent, soit identifié et rapatrié. Tout cela est expédié en quelques pages. la Vie Sauvage n'est pas une relecture belge des aventures de Tarzan. Charles est un révélateur qui permet à Gunzig de s'attaquer à son sujet de prédilection: une critique de l'absurdité de notre monde moderne.
Il imagine donc une ville de taille moyenne du Brabant, avec son bourgmestre, petit potentat de province confit de son importance (très) locale. Il lui adjoint une famille d'une désespérante normalité: une femme et 2 enfants. Son épouse, femme trophée strictement décorative, n'existe que dans son ombre mais se s'estime d'une importance démesurée par son seul statut de femme de... Quant à ses deux enfants, il s'y intéresse à peine. Aurore est une de ces adolescentes déjà broyée par un environnement familial étouffant et le poids de ne pas être à la hauteur des espérances de sa mère. Frédéric est un adolescent mal à l'aise, friand de vidéos immondes dénichées sur le dark web, branleur au sens littéral du terme et semble être un bon candidat pour un remake brabançon de Bowling for Columbine.
Enfin il y a l'école, toute en clichés.
Il y a les cools et les losers, la tyrannie des réseaux sociaux, les soirées semi-clandestines lorsque les parents sont absents...
Charles, tout auréolé de son histoire, est d'emblée adopté par les cools. Cette intégration découle toute autant de la bonne conscience, du parfum d'exotisme et de mystère que dégage Charles mais aussi du fait que Charles est mignon. Il se montre aussi étrangement mûr et cultivé. Il a en effet bénéficié de l'éducation stricte de son père adoptif, grand amateur de littérature, qu'il l'a initié à la poésie et à la philosophie.
Il ne faut pas chercher la vraisemblance à tout prix. Gunzig tisse une fable cynique et acide. Il introduit le ver dans le fruit et laisse transparaître la sauvagerie sous-jacente. Parce que la vie sauvage dont il est question dans le titre n'est pas nécessairement celle que l'on croit. Cela permet à Gunzig de composer quelques pages très drôle. Je pense par exemple à celles où Charles imagine la vie future et morne de Jessica, une de ses camarades de classe, où lorsqu'il dissèque la vie de sa tante, toute en superficialité. Il faut accepter au départ la facilité avec laquelle Charles s'intègre et sa maturité étonnante face à l'immaturité totale des autres personnages. Il faut accepter qu'il s'agit d'une satire acerbe et on peut dès lors se laisser porter. L'ironie mordante de Gunzig fait alors mouche. La sauvagerie feutrée des villas non-mitoyennes et des salles de classe apparaît clairement. Et ce pessimiste qui aime la vie qu'est Gunzig ose même une histoire d'amour et finit par exprimer ce qui ressemble à de l'optimisme et à une once d'espoir en ce qui concerne la jeunesse.
Lien : http://labdmemmerde.blogspot..
Commenter  J’apprécie          160
Cher Thomas,
.
Dans mes lectures, il semble que j'ai parfois un temps de retard ou d'avance c'est selon.
Ainsi je ne t'avais jamais lu. Jusqu'à la découverte de ta prochaine parution. Qui m'a incité à en savoir plus et tenter de comprendre l'auteur que tu es... .
Sans vraiment réfléchir, j'ai choisi le premier livre trouvé, et c'est « La vie Sauvage ». Peut-être en écho à ce film de Truffaut qui m'a permis d'appréhender une autre forme de cinéma…
.
J'ai retrouvé dans ce texte ce qui m'avait interpellé dans le précédent. Ce ton parfois désabusé, avec ces pointes d'humour noir, ces références littéraires, comme ajoutées pour légitimer le propos, et ce portrait de notre société, sans concession, qui dérange les consciences, avec aussi quelques clichés, déjà vus ou entendus mais toujours d'actualité.
.
J'ai suivi Charles, adolescent différent de ceux qu'il va maintenant côtoyer, et malgré tout semblable à ceux de son âge qui remettent en cause les modèles de leurs aînés, avec cette forme d'arrogance liée à la pensée de déjà tout savoir, de tout comprendre…Une normalité adolescente qui s'érige comme une exception…Son analyse du monde occidental est acide, pessimiste, perturbante. Et pourtant certains points décriés ne sont-ils pas similaires à ce qu'il souhaite offrir à celle qu'il aime…La contradiction de l'adolescent qui rejette, dissèque ce qu'il va recopier, très peu au début, plus parfois au fil du temps. .
Ce roman pique, met mal à l'aise, interroge, mais surtout est addictif. On s'accroche au récit, on observe, fasciné, le visage de Charles qui se dessine, on lève les yeux au ciel en se disant que tout cela va trop loin, et puis on comprend que non, c'est ainsi que ça devait être, parce que la fin justifie les moyens… parce que l'immoral fait preuve de moral…parce qu'il s'agit d'amour avant tout.
.
C'est évident, ça peut agacer. Mais moi, j'aime quand ça bouscule, surtout en étant si bien écrit, que ça questionne, mais n'est-ce pas le but d'un livre ?
Ce que je retiens au final, c'est que cette histoire, passionnante, est un très bon choix de lecture.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          120
Thomas Gunzig développe ici un thème que je trouve extrêmement puissant autant en littérature que dans notre société du paraître : ne pas se fier aux apparences. Charles, le héros de "La vie sauvage" est un enfant blanc abandonné et élevé en Afrique, qui est arraché à la terre de son enfance pour être rapatrié en Europe à l'adolescence. Il y est accueilli comme s'il avait été sauvé de l'enfer et de la misère pour enfin revenir au paradis civilisé. Mais Charles n'est pas un "bon sauvage" et il a appris à voir la nature des choses et des êtres au-delà des apparences. Il a grandi avec le souffle de la littérature, l'impitoyable rudesse de la nature, les grandeurs et les faiblesses des humains. Et il a rencontré l'amour qui surpasse tout, qui ne s'explique pas et que rien ne remplace. Alors, loin de tenter de s'adapter à sa famille retrouvée, à son collège censé l'éduquer et à la dictature des réseaux sociaux pour s'intégrer dans ce petit monde étriqué, il va tout mettre en oeuvre pour s'échapper avec un machiavélisme qui n'a rien à envier à la violence refoulée de ce monde occidental où il a été plongé. Personne n'est épargné parce que tout le monde à des regrets et des lâchetés à cacher. Il y a des victimes collatérales mais, au fond de lui, son combat est juste. Et si au passage, il pouvait faire voler des hypocrisies en éclats et donner envie à d'autres de s'échapper, ce ne serait que justice, ce serait peut-être plein de tendresse et un peu magique aussi.
J'avais des craintes face à ce que je croyais être une oeuvre gratuitement cynique. J'ai été bousculé plus d'une fois. Mais Thomas Gunzig frappe juste. Et s'il joue souvent le bouffon, se moquant sans pitié de la petite bourgeoisie, du système scolaire classique, des affres de l'adolescence, c'est pour mieux nous montrer ce qui se cache dans l'ombre, l'envie profonde d'une vie plus palpitante, plus sincère, plus simple. Je ne sais pas si ce genre de récit poil à gratter peut être inspirant, donner envie de changer de vie, mais une chose est sûre : il m'a rappelé avec force que la littérature est un des meilleurs moyens de ne pas se fier aux apparences. Laissez-vous surprendre !
Commenter  J’apprécie          80
"La vie sauvage", Thomas Gunzig, 2017, Au diable vauvert

Charles vient de passer 16 ans dans la jungle africaine: il a été sauvé bébé par Cul-nu, après un crash d'avion dont il était le seul rescapé. Celui-ci l'a élevé et aimé. Retrouvé par hasard, il accepte plutôt facilement d'être rapatrié dans la vie civilisée des blancs.

Il dévoile doucement son histoire, ses 16 ans d'Afrique, les combats pour la survie, l'éducation littéraire et poétique par son père adoptif rentrée à coup de bâton, l'amour de sa vie qu'il a été obligé d'abandonner, seul îlot de tendresse dans cette Afrique d'une violence extrême qui fait grandir les enfants trop vite.

Mais si Charles accepte si volontiers ce déracinement, cette rupture forcée d'avec Septembre, c'est qu'il a un plan, un plan machiavélique, pour la retrouver et les mettre tous les deux à l'abri.
Pour ça, il devra haïr, duper, aiguiser son jugement hors du commun et user de son pouvoir de séduction diabolique.

Un récit et une plume addictive: le ton est abrasif, l'écriture splendide.
L'auteur joue avec les mots et les métaphores habilement, s'amuse avec les caricatures et les clichés distillés au vitriol sur une société européenne plus sauvage que la jungle africaine.
Il faut accepter le non crédible du début pour adhérer à l'histoire, puis comprendre pas à pas le cerveau de Charles, pour qu'à la fin tout s'éclaire.

Si vous n'aimez pas la romance à l'eau de rose, lisez ce roman, régalez-vous de cette plume, de son sarcasme au papier de verre et faites tourner l'info.

NB: j'aimerais bien savoir de quel navet littéraire parle Charles p.152…

NBB: peut-être que l'Éducation Nationale belge peut s'abstenir de lire ce roman. Mais bon, il faut aussi savoir faire la part des choses ente un auteur et un personnage.
Lien : https://carpentersracontent...
Commenter  J’apprécie          81
Thomas Gunzig on l'aime ou on le déteste. J'avoue, je fais partie de la première catégorie; j'adore la plume assassine, les situations absurdes (on est belge ou on l'est pas!), les blagues potaches et le terrible sens de l'observation de l'auteur. Ces caractéristiques, je les ai retrouvées dans "La vie sauvage". Roman truculent où Charles, 17 ans, ayant vécu toute sa vie en Afrique est "retrouvé" et "adopté" dans le monde merveilleux de la civilisation occidentale. Dégouté des bassesses et des faux-semblants, il échafaude un plan qui devrait bousculer le petit monde dans lequel il devrait être si content de vivre...
Un roman à offrir à votre tata qui part en Afrique "apprendre un peu le français ou l'anglais à des petits africains qui ne connaissent pas la civilisation" ou à toute autre personne dont la condescendance bête vous pèse. Un roman à dévorer si vous voulez un vous moquer de notre mode vie occidentale.
Commenter  J’apprécie          71
Humour et cynisme au rendez-vous pour ce livre aussi réjouissant qu'invraisemblable. Ce dernier point ne m'a pas gêné tellement j'ai trouvé hilarante la critique de la société belge d'aujourd'hui.
Rescapé d'un crash d'avion dans la jungle africaine, Charles est élevé par Cul nu un homme qui connaît aussi bien les armes que les livres. Il va transmettre à Charles une culture hétéroclite puisqu'elle se base sur toutes sorte de livres trouvés dans divers endroits y compris dans des villages incendiés car la guerre fait rage dans cet univers.
Photographié par une google car, Charles est reconnu et recueilli par son oncle Bourgmestre. Celui ci pense faire une bonne action en recueillant ce pauvre neveu. Mais celui ci va créer la surprise aussi bien à l'école qu'auprès de ses cousins par son exceptionnelle faculté d'adaptation. Il ne va pas devenir une victime mais un populaire et mettre au point un plan pour retourner d'où il vient ou l'attends sa bien aimée. Il pose un regard cruel sur la vie remplie d'activités inutiles de sa tante, sur son cousin qui passe son temps à regarder des vidéos gore sur Internet. En grand manipulateur il sait séduire et cela donne lieu à des scènes sexuelles assez comique. J'ai beaucoup apprécié aussi les passages sur la poésie. Un bon moment de lecture car les livres drôles ne sont pas si courants.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (332) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature belge

Quel roman Nicolas Ancion n'a-t-il pas écrit?

Les ours n'ont pas de problèmes de parking
Nous sommes tous des playmobiles
Les Ménapiens dévalent la pente
Quatrième étage

15 questions
63 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}