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Carl Gustaf Bjurström (Préfacier, etc.)Lucie Albertini (Traducteur)
EAN : 9782714450616
228 pages
Belfond (03/03/2011)
3.6/5   30 notes
Résumé :
Par l'une des figures majeures des lettres scandinaves, un roman magnifique et profondément humain sur la fugacité du quotidien, le sens de l'existence et le courage de vivre, une délicate et bouleversante symphonie des adieux sur fond de campagne suédoise.

Dans trois carnets, le « carnet jaune », le « carnet bleu » et le « carnet déchiré », Lars Lennart Westin, maître d'école à la retraite, livre ses réflexions, celles d'un homme atteint d'un cancer ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Lars Westin, homme solitaire par goût, qui se définit lui-même comme asocial, vieillit assez sereinement après avoir pris une retraite anticipée. Il est devenu apiculteur après avoir été instituteur. Il est divorcé et n'en a pas de regret.

A la suite de douleurs persistantes et après avoir fait les examens nécessaires, il reçoit une lettre de l'hôpital dont il pressent le contenu et qu'il décide de brûler sans l'ouvrir.

‘Quand la lettre de l'hôpital régional de Västeräs est arrivée, je ne l'ai pas ouverte. J'ai commencé par faire une longue promenade avec mon chien.
De retour à la maison, je me suis mis à jouer avec l'idée que je ne l'ouvrirai jamais.
Si cette lettre contient ma mort, je refuse.'

Alors la vie continue, comme il dit : « On ne se rend pas. On recommence. » Il ne sait pas combien de temps la vie lui laisse encore, mais se doute que l'échéance relativement proche, car les douleurs se font plus vives et plus fréquentes. Mais la contemplation de la beauté de la nature suédoise, sa présence majestueuse, apaisante, contribue à lui donner le courage de vivre et de mourir. La nature participe alors d'une certaine harmonie avec la vie, la mort, et aussi avec sa propre place dans l'univers. Elle l'aide à appréhender la mort comme la fin bienveillante de la vie et de la douleur, une sorte d'obscurité maternelle enveloppante.

L'auteur nous présente ce texte comme provenant de trois carnets, trouvés au domicile de Lars Westin après sa mort. Ces carnets semblent former un assemblage hétéroclite de souvenirs, de notes diverses, de petits faits du quotidien. Cela semble un peu aléatoire, mais au final, ces extraits en font une oeuvre plutôt structurée qui prend forme sous nos yeux et qui deviendront de plus en plus brefs au fur et à mesure que la fin approche, comme si l'homme manquait de souffle ou de lucidité entre deux attaques douloureuses.

Un roman court et dense, qui donne une place importante à la nature toujours omniprésente, mais aussi aborde beaucoup d'autres thèmes philosophiques, politiques au fil des pages recopiées. Un roman que j'ai du mal à qualifier, ou même à apprécier véritablement alors que je lui reconnais une indéniable qualité littéraire. Car c'est une sorte de tour de force littéraire que de nous livrer le parcours intime d'un homme à travers des notes, certes hétéroclites, mais savamment agencées par Lars Gustafsson pour retracer la vie et la pensée philosophique d'un homme mourant. J'ai été un peu décontenancée par ce roman mais je veux découvrir d'autres livres de cet auteur dont l'oeuvre semble être très riche et éclectique

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Après un début très déroutant l'histoire se passe en Suède, dans un endroit retiré à la campagne. Un instituteur divorcé est devenu apiculteur pour ne plus avoir à verser le fruit de son travail à son ex-femme. Il est solitaire, il vit de peu. Un jour suite à des douleurs il va faire des examens approfondis à l'hôpital. A son retour il attendra dans l'angoisse ses résultats et remettra à plus tard l'ouverture de l'enveloppe. Ne voulant pas lire qu'il a un cancer il la brule sans l'ouvrir, se dit que si ce n'est pas grave il guérira et dans le cas contraire il pourra encore espérer.
Ses confessions sont tirées de ses carnets. Il est en mauvaise santé, il se voit décliner mais il refuse d'y croire, il s'entête dans un espoir illusoire et se remémore son enfance, ses bonheurs, sa vie de couple et la rencontre avec sa femme.
Il va analyser les relations humaines, s'interroger sur ce qui fait que nous tombons amoureux, pourquoi cherchons-nous à séduire, que savons-nous de nos proches, les fictions nous apprennent-elles à vivre?
Il s'interroge aussi sur la douleur, sa subjectivité, sur l'existence de Dieu.
Beaucoup de questions, mais une seule certitude: « On ne se rend pas, on recommence. »
J'ai adoré ce livre dans lequel son auteur voit à travers ce cancer une métaphore des utopies et du progrès. Lu au premier degrés, l'histoire est prenante, bien écrite et me donne envie de faire partager cette lecture.
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Ce livre je l ai pris à la mediatheque pour valider plusieurs challenges auxquels je participe
En ce moment j ai besoin de sérénité et je pensais le trouver avec le monde des abeilles d' ou ma déception
Ce livre raconte plutôt comment un apiculteur prend conscience qu il est en fin de vie
Comment doit on aborder la maladie?
Plein de philosophie dans ce livre que j ai lu en de nombreuses fois helas et qui je pense m a empêché de l apprécier
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Lars Gustafsson, auteur suédois, figure majeure des lettres scandinaves disent ils.
J'avais découvert cet auteur avec "musique funèbre", livre mélancolique qui m'avait séduit car il soulignait l'importance de vivre et de ne pas se laisser vivre.
"La mort d'un apiculteur" nous confronte à l'importance la vie, simplement respirer, manger, voir, etc, et quand la mort approche, comment doit on réagir, la regarder en face ou la fuir.
Livre déconcertant, le seul fil directeur du récit est le temps qui passe et la découverte des carnets intimes où sont racontés à la fois les petites choses de chaque jour et les souvenirs qui remontent de la mémoire.
Je suis passée à côté de ce récit, je n'ai pas ressenti d'empathie pour ce vieil instituteur. Je n'ai pas apprécié le style de l'écriture, décousue, comme si l'urgence de la fin de vie ne laissait pas le temps d'ordonner les pensées ....
Rencontre ratée il faudra peut être y revenir un autre jour ?
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je pense que l'âme a la forme d'une sphère (si elle a une forme), d'une boule où une faible lumière pénètre légèrement en dessous de la surface diaprée où des sensations et des actes de conscience, fragiles comme des bulles de savon, se déplacent en tourbillons et changent sans cesse de couleur, mais seulement en dessous de la surface.

Plus au fond, il n'y a que de faibles traces de lumière, à peu près comme dans les grandes fosses marines, après vient la nuit. La nuit, la nuit.

Mais pas une nuit menaçante. Une nuit maternelle.
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Je regardais très attentivement, tout au long de la route, les arbres qui n'avaient plus leurs feuilles. J'adore ces branches nues sur fond de ciel gris de plomb. Ce sont comme les caractères d'une langue inconnue qui essaient de dire quelque chose.
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On dirait qu'il y en a qui ne vivent que pour ces visites à l'hôpital. Ils ne s'y trouvent pas mal du tout. Leur maladie leur donne une identité. Cela est surtout vrai pour certaines des plus vieux et des plus modestes. Leur maladie provoque un intérêt autour de leur personne, un intérêt qu'on ne leur a jamais témoigné tant qu'ils étaient bien portants.
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Oncle Sune fumait tout le temps des petits cigarillos bruns et comme il avait une moustache à peu près du même modèle que celles de Nietzche ou de Staline, on était toujours un peu inquiet qu'elle ne s'enflamme quand lentement le mégot s'y enfonçait telle une mèche à l'ancienne.
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nous sommes tout le temps restés à la campagne - c'était un mode de vie : pour tous les deux, une sorte de (très vague) contestation de la société. Contestation de jardinier, pourrait-on dire.
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