L'avant-scène cinéma 676 La charge fantastique Raoul Walsh

Une présentation agréable à lire. Mes deux extraits préférés sont issus de la revue de presse, page 42.
« Deux façons de voir ce film : la première consisterait à s'offusquer des échos bellicistes de cette hagiographie sabre au clair [ ]. Sentant le danger, Walsh et ses scénaristes ont travesti la vérité et enrichi les rapports entre Américains et Indiens.
La seconde façon de voir, vaguement scélérate mais agréable, est de se laisser porter par la machine narrative hollywoodienne. La vigueur de la mise en scène, les trouvailles d'un script qui file à cent à l'heure, la prestance d'Errol Flynn donnent à ce western un souffle épique. » (Signé par Aurélien Ferenczi dans Télérama)

« Devant ce chef d'oeuvre épique il y en a qui font la moue. Ca les embête que le général Custer, grand tueur d'Indiens devant l'Eternel, puisse être magnifié comme ça. Tant pis pour eux. S'ils veulent des gentils Peaux-Rouges, ce n'est pas au ciné qu'ils en trouveront. Pas dans les grands films en tout cas. C'est embêtant mais c'est comme ça. La Charge fantastique s'aligne sur les chefs d'oeuvre de Ford et DeMille [ ]. Les Indiens sympathiques, on n'en trouve que dans les navets progressistes de Delmer Daves et d'Arthur Penn, ou dans les films tardifs, très peu fordiens ou walshiens au bout de comte, comme la Prisonnière du désert et la Charge de la Huitième Brigade. Faut faire avec ces tueries-là, ces idéologies-là. Faut faire avec la jeunesse de l'Amérique, pour amer le cinéma américain, pour aimer le cinéma. » (Signé par Louis Skorecki dans Libération.)