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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman particulier car l'on suit deux demi-soeurs et leur descendants sur deux/ trois siècles. Un chapitre par personnage. J'ai adoré le début, suivre Effia et Esi et leur destin qui prend deux directions complétement différents à cause d'un homme. J'ai trouvé toute cette période en Afrique passionnante bien que sidérante. Par contre, si on s'attache rapidement aux personnages sur un court chapitre, je trouve que c'est moins le cas à partir des petits-petits enfants d'Effia et Esi. J'étais moins dedans, j'avais envie de rester avec les générations précédentes ! Néanmoins les passage avec Kojo puis H et ses enfants en Amérique sont intructifs, très révoltants et émouvants d'une certaine manière. C'est bien construit, on a tendance à comparer les destinés, ça fait réfléchir et c'est une écriture assez sensible et juste. Je m'attendais un peu à la fin quand même, il y a quelques facilités mais peu importe, on passe un bon moment.
Challenge USA
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L'histoire de l'Afrique c'est un peu comme la découverte de l'Amérique, nous ne la considérons que de notre point de vue d'Européen, fût-il émigré en Amérique du Nord. Même le beau livre de Yaa Gyasi, pourtant écrit par une auteure d'origine africaine, n'échappe pas totalement à la règle, puisque l'histoire commence quand les blancs sont là. On aimerait bien pourtant connaitre l'histoire des royaumes Ashanti et Fanti avant l'arrivée des blancs. Mais peut-être cela ne fait-il pas partie des questions à résoudre par les Africains et les afro-américains d'aujourd'hui. Penser leur histoire sans le rapport aux blancs ne reviendrait qu'à un exercice somme toute théorique.
La question se pose pour l'Amérique aussi. Elle fut "découverte" par les populations qui y arrivèrent il y a 60 ou 100 mille ans, et qui l'ont peuplée jusqu'au 15e siècle. La découverte de Christophe Colomb est la découverte européenne de l'Amérique, éventuellement précédée de quelques centaines d'années par les Northmen (Vikings).

Donc dans ce livre, il est question d'Africains dans leur rapport aux blancs. Plus précisément, les Africains de l'actuel Ghana à partir du 18e siècle et leurs descendants.
Ces rapports furent parmi les plus abominables qui se puissent imaginer, puisqu'ils reposaient sur l'esclavage. Blancs ou noirs, les humains ont réduit leurs semblables dans la pire condition qui soit et ont causé des souffrances inimaginables. Car les peuples africains se razziaient mutuellement pour alimenter le trafic. C'est très bien mis en lumière par le roman de Yaa Gyasi. Il est tout à fait intéressant de suivre l'histoire de ces peuples, à travers quelques personnages, au long des deux ou trois derniers siècles.
Voilà, j'ai donc été intéressé par ce que m'a appris et même fait ressentir ce roman. Comment se fait-il alors que je n'ai pas été happé par cette histoire, que j'ai eu l'impression d'y être extérieur? Est-ce parce que les différents personnages apparaissent dans des chapitres trop brefs pour s'y attacher vraiment? Peut-être. Mais je crois plutôt que c'est l'écriture trop lisse et la structure trop régulière de ce roman qui m'a tenu à l'écart. La construction est trop parfaite. Chaque épisode est représentatif d'une population d'origine africaine à une époque donnée. L'ensemble s'apparente finalement à une démonstration, au prix d'un approfondissement de ce que vivent les individus. Un bon livre donc, mais qui ne m'a pas touché comme il l'aurait dû.
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Premier roman de cette jeune auteur américaine née au Ghana, près de Cape Coast où à l'été 2009 elle va visiter le fort qui servait à l'époque aux officiers britannique et à la traite des Noirs.
C'est une fresque dense et riche qui commence au XVIIIe siècle en Afrique avec les guerres tribales et la traite des esclaves.
Nous allons suivre les destinées opposées de deux soeurs ( du côté de leur mère) Effia mariée de force au capitaine anglais du fort de Cape Coast et Esi capturée et enfermée pour être vendue comme esclave en Amérique.
C'est l'histoire de la descendance d'Effia,en Afrique et celle d'Esi, en Amérique où on juge suivant la couleur de la peau (blanche,métissée ou noire).
L'auteur réussi a brossé au travers de cette saga familiale un tableau historique et social des Noirs en Amérique (Fugitive Slave Act, discrimination raciale,exploitation de la main d'oeuvre dans les mines de charbon, les mouvements activistes noirs, Harlem, le Jazz, la drogue...).
J'avoue qu'il est préférable de lire le livre de façon continue pour éviter de se perdre dans l'arbre généalogique (heureusement qu'il est présenté en début de roman). N'hésitez plus, un très beau premier roman !
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Très beau roman relatant toute une génération d'une famille africaine, dans toute sa complexité et sa richesse.
Cela m'a ouvert les yeux sur une civilisation détruite dont on a cassé l'identité, l'héritage, la culture et qui se sent désormais déracinée, "no home". Qui n'arrive plus à retrouver leurs familles, leurs histoires et qui naît avec un fardeau, celui de ses ancêtres.

Ouch ! Cela paraît violent et difficile, dit comme cela. Mais il n'en est rien, ce roman se lit rapidement, avec attachement, légèreté. L'auteur sait très bien manier les mots pour nous immerger aussitôt dans le contexte. Ce fut un très beau voyage, une belle illustration de peuples africains et de leurs histoires. La violence et la souffrance ne m'ont pas dégoûtée ni freinée dans ma lecture grâce à une belle plume, une belle narration sans lourdeur et sans pathos.

Un beau roman sur l'Afrique qui sort du lot et qui ouvre les yeux.
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Beaucoup de lauriers déjà tressés, un sujet très douloureux, déjà exploré et consensuel…De là à penser que les compliments s'adresseraient plus au sujet qu'à l'oeuvre, il n'y aurait qu'un pas que les esprits chagrins, auxquels je confesse appartenir parfois, seraient tentés de franchir en faisant l'impasse sur cette lecture.
Mais il y a le jury du Prix des lecteurs du Livre de Poche et la nécessité de lire ce qu'on n'était pas tenté de lire.
Alors, en avant vers le pays des Ashantis et des Fantis, le Ghana d'hier et d'aujourd'hui, les plantations de Géorgie ou d'Alabama, les mines de charbon de Baltimore ou les garnis de Harlem.
Au fort de Cape Coast, Effia aurait pu croiser sa demi-soeur Esi. La première vit au niveau supérieur car elle est devenue la femme d'un Anglais alors que la seconde est enfermée dans l'enfer du cachot du sous-sol dont la porte ne s'ouvrira que pour la jeter dans la cale d'un navire négrier. Elles ne se croiseront pas. Dans ce fort, on vit normalement, sans entendre, sans voir, sans penser à l'abomination du sous-sol. A travers la descendance de ces deux femmes, Yaa Gyasi réussit le tour de force d'aborder, avec subtilité et brio, de très nombreux aspects de cet effroyable drame que constitua la traite négrière : les guerres tribales et l'utilisation dans les sociétés africaines de l'esclavage, chacun au gré du sort des armes se trouvant en situation de posséder des esclaves ou le devenir soi-même; la responsabilité des chefs de village dans le commerce monstrueux conclu avec les Européens ; le sort des esclaves en Amérique avec la cruauté inouïe de certains Blancs ou la générosité certaine de quelques-uns, les tensions entre les états du Sud et du Nord des USA; les difficultés du métissage, la ségrégation et les préjugés, la drogue, le chant et le jazz, l'émancipation et l'ascension sociale par l'éducation, l'indépendance politique et ses désillusions africaines, le mouvement panafricain, le refuge des églises ou la tentation de l'Islam (on pense à des exemples célèbres comme Mohammed Ali dont peu se souviennent qu'il était né Cassius Clay, ou Karim Abdul Jabbar qui fut champion à Milwaukee alors qu'il s'appelait encore Lew Alcindor). On n'oublie surtout pas la résilience de l'amour maternel magnifiquement décrit au fil du roman et la dette de mémoire des descendants vis-à-vis de leurs ancêtres dont le mérite fut immense d'avoir réussi à offrir, malgré tout, un avenir à leurs enfants.
C'est aussi l'histoire de la partition cruelle d'un peuple dont les plus faibles furent réduits en esclavage par les plus forts, puis vendus aux plus offrants. Aujourd'hui quand les descendants d'esclaves afro-américains reviennent sur la terre de leurs lointains ancêtres, forts d'un pouvoir d'achat supérieur, c'est peut-être une inconsciente revanche qu'ils prennent sur les descendants d'esclavagistes. Ce qui, en pointillé, suscite une dernière interrogation. Aujourd'hui, le vendeur des rues d'Accra doit-il être blâmé pour la conduite de son aïeul, le commerçant fanti qui acheta, garda puis revendit avec profit les ancêtres du professeur de collège américain auquel il vient de vendre, à l'instant, un jus de fruit ? Ne serait-il pas plus utile de dénoncer ceux qui, aujourd'hui même, se livrent encore à cet abominable trafic ?
Bien écrit, le propos est fluide et clair, ne nécessitant pas un usage excessif de la généalogie de la première page. Chacun des personnages met en lumière un ou plusieurs des sujets évoqués mais la force et la consistance de ces destinées réussissent à éviter l'écueil d'un récit trop didactique. L'oeuvre prend bien le pas sur le sujet. La vox populi avait donc raison de s'enthousiasmer et le Livre de Poche de la sélectionner. Une excellente et émouvante lecture dont on aurait bien tort de se priver.
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Incroyable. No home est un premier roman, écrit par une jeune femme de vingt-sept ans, qui réussit le tour de force de nous conter trois siècles d'histoire de l'esclavage en l'espace de 400 pages qui se dévorent avec un appétit constant. Mais ce n'est pas tout. On ressort de cette lecture en ayant l'impression de mieux comprendre l'histoire et l'actualité de la population afro-américaine qui porte les stigmates des dominations successives et continue à se confronter aux barrières qu'ont dressées ces siècles d'asservissement et de violences.

Pour cela, Yaa Gyasi met en scène deux branches d'une même lignée qui s'ignorent. Effia et Esi sont nées de la même mère dans deux villages rivaux du Ghana, sans qu'aucune des deux n'aie jamais eu connaissance de l'existence de l'autre. Nous sommes au XVIII ème siècle et le commerce des esclaves bat son plein, orchestré par le gouvernement anglais en place mais bien aidé par les rivalités tribales qui contribuent à alimenter ce commerce au gré des prises de guerre. Effia est mariée ou plutôt vendue par son père au gouverneur anglais du fort tandis que Esi est enfermée dans les caves du même fort avant d'être embarquée pour le long périple qui la conduira en Amérique avec des centaines de ses semblables. A partir de là, nous suivons, au gré des chapitres qui portent le nom de leurs descendants, chaque génération de chacune des branches, jusqu'à nos jours.

Ces chapitres d'une trentaine de pages, remarquablement dosés sont autant de moments de vies qui parviennent à saisir l'essentiel d'un contexte englobant l'universel et le personnel entre Afrique et Amérique. L'auteure parvient à éclairer à chaque étape la difficile condition d'individus qui ne se sentent plus chez eux nulle part. La descendance métisse d'Effia doit perpétuer sur son sol le terrible commerce de ses semblables tandis que celle d'Esi subit le joug des esclavagistes des plantations du Sud avant que la guerre de sécession ne la jette dans d'autres formes de violence, de ségrégation et d'asservissement. La lutte est permanente, la liberté n'est jamais acquise même lorsqu'elle est proclamée sur le papier.

J'ai beaucoup apprécié la dextérité de l'auteure pour tricoter ces quatorze chapitres qui sont autant de petites nouvelles liées les unes aux autres par un cordon ombilical, et qui dessinent au final un arbre généalogique pas très linéaire, plutôt cabossé mais dont chaque branche apporte, malgré la souffrance, sa contribution à un avenir fait d'espérance.

Encore une fois, la fiction se met au service de la compréhension du monde. Et quand c'est aussi bien fait, apprendre devient un vrai plaisir.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Il n'y pas que la belle couverture du livre qui a attiré mon attention à sa sortie en France. le nom de l'auteure m'a paru familier car ce roman considéré comme bestseller est sorti il y a quelques mois en même temps aux Etats-Unis et en Pologne. Lors de mon dernier séjour dans mon pays d'origine, j'avais l'impression de le voir partout, il faut dire que la couverture de la version polonaise est tout aussi belle. J'ai été ravie de pouvoir découvrir ce roman grâce à la dernière opération Masse Critique.

Ce livre non seulement m'a permis de combler des lacunes historiques et géographiques, il m'a aussi donné l'occasion de m'évader en voyageant entre les plages africaines de la Côte d'Or et les endroits moins accueillants de l'Alabama ou du Harlem new-yorkais. Cette saga qui s'inspire des origines de la jeune écrivaine américaine est l'histoire de deux branches d'une famille africaine. le récit qui débute à la fin du XVIIIème siècle s'étend sur trois cents ans jusqu'à nos jours. En nous plongeant aux temps de l'esclavagisme puis du ségrégationnisme, l'écrivaine retrace les vies mouvementées et souvent tragiques des descendants de Maame qui a donné naissance à deux filles, chacune ayant vécu séparément de l'autre.

La construction originale du roman est un atout supplémentaire, on passe aisément d'un chapitre à l'autre, chacun étant consacré à l'un des membres des deux clans dont l'arbre généalogique figure au début. Je l'ai souvent consulté pour me retrouver parmi tous les protagonistes sur sept générations. J'avais parfois du mal à les quitter en sachant que je ne les retrouverai que ponctuellement ou pas du tout dans les chapitres suivants. C'est mon seul regret à la lecture du roman qui, sans être un chef-d'oeuvre, est une histoire à la fois instructive et riche en émotions que je vous conseille de découvrir.
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Dans ce roman, le lecteur suit deux demi-soeurs nées en Afrique au XVIIIème siècle.
L'une d'entre elle se marie et reste en Afrique, l'autre est vendue comme esclave et part en Amérique.
Les chapitres alternent le parcours des deux soeurs (qui ne se connaissent pas) puis racontent la vie de leur progéniture puis celle des enfants et petits-enfants de celle-ci.
Une grand saga familiale donc ...
J'ai aimé de nombreux personnages (en particulier H. et Marjorie)
Je suis moins enthousiaste que de nombreux lecteurs mais c'est plus lié au principe même de « roman-sur-plusieurs-générations » Ce n'est pas la première fois qu'en lisant un roman qui se déroule sur deux cent ans, j'ai du mal à apprécier la vie « trop courte » du personnage principal pour passer à une vie tout aussi courte du personnage principal suivant.
La construction des deux lignées, l'une en Afrique l'autre en Amérique est cependant très convaincante et maîtrisée.
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No home s'étend sur plus de trois siècles d'histoire des Noirs, entremêlant les destinées de la descendance d'Effia et d'Esi, nées au Ghana de la même mère mais élevées séparément dans des villages différents.
De la traite négrière initiée par les Britanniques à Cape Coast au XVIIe siècle jusqu'aux guerres tribales des peuples Ashanti et Fanti, les enfants issus de ces deux soeurs connaîtront au fil du temps des vents contraires selon l'endroit où ils vivent : certains subiront l'esclavage dans les champs de coton en Alabama et ensuite la ségrégation raciale pour un autre siècle à venir, tandis que les autres grandiront au Ghana dans les superstitions et les rites fatalistes de leur communauté.
Yaa Gyasi réussit à rendre vivant cet arbre généalogique impressionnant qui nous frappe en ouverture de son livre. On imagine difficilement qu'un seul roman pourra décrire les vies de ces Ghanéens, dont une partie aura été coupée de ses racines africaines. C'est une réussite et on peut comprendre quelle somme de recherches elles a dû mener pour en arriver à une telle virtuosité dans le récit.
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Lecture terminée dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche 2018

«La famille est comme la forêt : si tu es dehors, elle est dense ; si tu es dedans, tu vois que chaque arbre a sa place.» - proverbe akan

J'aimerai être brève car je pense que vous avez tous vu passer et repasser ce livre sur Babelio, sur Instagram où ailleurs et qu'il vous fait de l'oeil à chaque passage en librairie. Mais je vais tout de même en rajouter une couche et vous dire qu'il vous faut lire No Home.

No Home c'est une grande saga familiale ; c'est surtout une vaste fresque sur l'esclavage, sur le métissage et sur la transmission, qui s'étend sur 3 siècles, de l'Afrique aux Etats Unis.

XVIIIème siècle, Côte-de-l'Or (Ghana actuel), l'esclavage fait rage, c'est l'âge d'or du commerce triangulaire. Les colons britanniques capturent des hommes pour les envoyer par milliers en bateau aux Amériques. Les Ashantis et les Fantis sont deux ethnies qui s'affrontent pour plaire aux britanniques. Guerres, pillages et rafles sont organisés afin de fournir aux colons leur lot d'esclaves.
Esi et Effia sont soeurs, une Ashanti, l'autre Fanti. Elles ont la même mère mais ne se connaissent pas, ignorent l'existence de l'autre. L'une sera vendue comme esclave, l'autre épousera un colon britannique. Yaa Gyasi retrace la vie de ses deux femmes et de leur descendance, deux lignées issues d'une même femme, Maame.

Un texte romanesque composé de chapitres presque indépendants les uns des autres avec un début et une chute toujours émouvante. Un chapitre par personnage, parfaitement travaillé et psychologiquement détaillé. Un mécanisme de narration qui pourrait être répétitif mais qui fait tout le sel de ce roman, faisant de chaque personne une pièce d'un immense puzzle, une pièce d'un tout. de génération en génération, on rencontre Quey, Ness, James, Kojo, Abena, H, Akua, Willie et les autres avec le coeur qui bat.

D'abord sceptique sur la fin du livre que je trouvais trop utopique, je me dis après quelques jours de recul qu'un peu de lumière au bout d'un long tunnel ne fait pas de mal.

Un très beau premier roman qui selon moi réussit le tout de force de s'adresser à un large public sans renoncer à la qualité. Un futur classique?
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