AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 1427 notes
5
157 avis
4
100 avis
3
41 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
18ième siècle lors de la traite négrière, et l'annexion par les anglais.


Tout part d'une femme Maame, qui va avoir deux filles aux destins différents.

-- Effia qui va épouser un anglais et Esi qui va être esclave.


On suit leur parcours singulier et atypique à chacune ainsi que celui des générations futures.


Sur plus de 6 générations nous allons voir et surtout évoluer les membres de leur famille distincte.


Bien des années plus tard grâce aux arrière arrière arrière petits-enfants la famille sera réunie sans le savoir.


Un livre qui m'a beaucoup ému et que j'ai énormément aimé. 

L'écriture y est légère et dure à la fois, légère car le livre se lit rapidement et dure par les mots utilisés et les événements qui sont survenus.

Commenter  J’apprécie          70
XVIIIème siècle- années 2000, Côte de l'Or (Ghana)- Etats-Unis

Lors d'une incendie, Maame, esclave Ashanti, s'enfuit de la maison de ses maîtres Fantis, laissant derrière elle sa fille, Effia.

Quelques années plus tard, elle épouse un Ashanti et donne naissance à une seconde fille Esi.

Esi et Effia, deux demi-soeurs, nées dans deux villages du Ghana à l'époque du commerce des esclaves sont à l'origine de cet intense voyage de trois siècles d'histoires.

Effia épouse un Anglais et mène une vie plutôt confortable alors qu'Esi, sera vendue et expédiée en Amérique en tant qu'esclave.

D'un chapitre à un autre, le récit tisse l'histoire d'un peuple à travers les descendants d'Effia au Ghana et ceux d'Esi en Amérique, les deux branches se rejoignant dans une même quête, celle des origines, de l'Histoire et de l'identité.

Deux lignées familiales qui retracent l'histoire douloureuse de l'esclavage, du colonialisme, de la ségrégation et du déracinement d'un peuple. L'écriture est à la fois puissante, chantante et douloureuse.
Lien : https://www.instagram.com/ne..
Commenter  J’apprécie          71
Vertige des siècles qui défilent.
Vertige de l'histoire de la cruauté humaine.

J'ai presque envie de dire que c'est moins un roman qu'un recueil de nouvelles, toutes tenues entre elles par les fils de l'Histoire et de la généalogie.
Chaque personnage, malgré le peu de pages qui lui sont dédiées individuellement, est très bien présenté, l'ambiance d'une époque, d'un lieu, sont toujours très bien retranscrites, avec une économie de mots et de pages époustouflante. C'est rapide, brossé à coups de pinceaux rapides mais précis, qui produisent leur effet.
L'efficience de la plume !

Surtout, le plus beau (mais dur) avec ce récit, c'est que l'on se rend compte que le passé est proche. Que tout va vite. Que l'esclavage, c'était hier.
Récit à mettre en perspective également avec les recherches récentes qui tendent à montrer l'impact des expériences traumatisantes sur la génétique. L'impact de l'esclavage par exemple, sur les descendants d'esclaves.

Merveilleux livre qui invite à l'empathie, c'est à dire ce que la littérature a de plus beau à offrir.

Un de mes coup de coeur de l'année dernière (2018).
Commenter  J’apprécie          70
Avec No Home, on va suivre l'histoire d'une famille étalée sur sept générations, en partant de deux soeurs vivant au Ghana à l'époque du commerce triangulaire d'esclaves, au 18ème siècle. Les deux soeurs sont séparées à la naissance et ne connaissent pas vraiment l'existence l'une de l'autre. Leurs lignées respectives vont se dévoiler génération par génération à la connaissance du lecteur. Une partie de la famille va faire partie de ce commerce d'esclaves et donc très vite, leur histoire va se déplacer aux Etats-Unis. L'autre soeur va rester au Ghana, mais ressentira aussi les conséquences de ce commerce triangulaire sur les tribus ghanéennes, mais aussi ensuite les conséquences de la colonisation. L'histoire se termine avec les derniers représentants de chaque lignée, à l'aube du nouveau millénaire.

Si j'ai quelque chose à reprocher à ce roman, c'est aussi une de ses forces : chaque histoire aurait pu valoir son propre roman, tant chaque histoire racontée ici est importante et évocatrice de moments-clés de l'histoire africaine ou afro-américaine. Certains chapitres ont pu me laisser sur ma faim, tant j'avais besoin de savoir ce qui était arrivé à ces gens. Certaines réponses se trouvaient dans les récits de la génération d'après. Mais le sujet est tellement important que chacun des quatorze personnages présentés aurait pu être le personnage central de son propre livre. Et pourtant, c'est bien la force du livre de nous avoir emmené sur sept générations pour nous présenter différentes réalités auxquelles ont dû faire face les descendants des esclaves américains, ou les descendants de ceux qui ont connu la colonisation du Ghana. Cette fresque est incroyable et réellement intense. Je lui reprocherais peut-être parfois de ne pas m'avoir donné suffisamment de repères temporels pour bien comprendre à quelle période je me trouvais.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          71
Voici un magnifique roman, entre le roman historique et la saga familiale. Où se mêlent Histoire et petite histoire.
On suit la lignée de Maame, femme maudite par le feu. Alternant entre la branche restée sur la Côte de l'Or et entre la branche amenée (à cause de l'esclavage) aux Etats-Unis, nous découvrons petit à petit chaque membre de la famille.
No Home, c'est un témoignage des atrocités vécues par les esclaves, des atrocités commises par les colons blancs, de la volonté de survivre des noirs.
No Home, c'est aussi un hommage, selon moi, à ces hommes, ces femmes qui ont vécu l'Enfer mais qui, plus que tout, se battent pour leur liberté.
Confronté à l'absurdité de l'Histoire, on nous la livre telle qu'elle a été et telle qu'elle est, sans filtre...
Un roman magnifique, bouleversant, parfois dur, parfois beau qu'il faut lire et dont il faut se souvenir.
Commenter  J’apprécie          60
No home est un livre poignant, qui nous montre à quel point il a été et il est toujours difficile d'être Noir au fil des siècles. Malgré des chemins de vie différents, des combats différents, des pays différents, le racisme et le ségrégation sont toujours présents.
Il nous amène à réfléchir et nous rappeler que le combat n'est toujours pas terminé malheureusement...

Cependant, je n'ai pas eu le coup de coeur pour ce livre. La multiplicité des chapitres m'a parfois fait décrocher car on ne sait plus très bien où on en est. Heureusement qu'il y a un arbre généalogique au début du livre, mais les dates restent très floues. de plus, le fait de n'avoir qu'un chapitre par personnage m'a empêché de trop m'y attacher. J'ai été frustrée de ne pas en savoir plus sur l'histoire de chacun.
Commenter  J’apprécie          60
"No Home" retrace les stigmates de l'esclavage sur huit générations d'une famille noire, à travers deux lignées séparées : l'une restée en Afrique, l'autre aux Etats-Unis.
Deux continents, deux destins, une histoire !

Yaa Gyasi, telle une conteuse d'histoires évoque tantôt la vie d'une descendant d'effie, puis d'Esi. Un roman engagé, historique, politique.
L'auteure nous donne la clé de l'histoire dès la première page avec l'arbre généalogique (grande aide pour se repérer chapitre après chapitre).

Au fils des générations, jusqu'à l'arrivée au Ghana de la narratrice, on découvre que les enfants d'effie n'auront pas plus de chance dans leur vie que ceux d'Esi.

A seulement 26 ans, Yaa Gyasi réussit un très grand roman, remarquable, formidable, très bien documenté, sans jugement de valeur aves des personnages certainement inoubliables.

Encore une fois, pourquoi avoir opté pour ce titre "No Home" qui dit le contraire du titre original "Homegoing".
Commenter  J’apprécie          60
Le début a été assez difficile. L'écriture avait du mal à m'atteindre et la multitude de noms m'a totalement déroutée. Je n'arrivais pas à saisir les liens qui les unissent et à me souvenir du rôle de chacun. Les chapitres se succèdent, du point de vue de plusieurs personnages, tous issus de la même famille. Tout commence avec Effia, puis Esi, aux vies diamétralement opposées. Globalement, l'histoire s'articule autour d'une grande fresque familiale à l'époque du commerce des esclaves au XVIIIème siècle. Yaa Gyasi nous embarque alors trois siècles durant, nous amenant à nous questionner sur les liens qui unissent les membres d'une famille, la ségrégation, le métissage, l'esclavage. J'aime beaucoup quand des romans abordent ces thématiques et une fois passée outre les nombreux noms, je me suis totalement laissée guider par les vies des uns et des autres.

Certaines histoires se ressemblent selon que l'on se trouve au Ghana ou en Amérique. Certains s'en sortent mieux que d'autres. Chaque descendant d'Effia et d'Esi prend la parole. Tous s'interrogent un moment ou à un autre sur leurs origines. Qui n'a jamais voulu connaître son arbre généalogique ? Tous semblent porter le poids de leurs origines, de leur passé. J'ai aimé les questionnements de chacun, leur volonté de gagner la liberté, de s'élever plus haut, de connaître la quiétude et la joie d'avoir une famille. Les liens qui les unissent sont si forts.

Les témoignages de chaque génération permettent à la suivante de comprendre, de se questionner. En soi, chaque chapitre constitue, pour ma part, un mini roman. On s'intéresse de près à un personnage, on reconstitue son arbre généalogique, on suit son histoire et on passe au suivant. Nous ne sommes pas forcément invités à s'y attacher, nous sommes témoins de l'histoire, de ce que tous vivement dans des pays complètement différents. Un descendant est complice du marché aux esclaves, autrefois entre les mains de son père, un autre fait enlever des enfants dans leur village pour les vendre, un autre veut échapper à son destin et mène alors une vie modeste etc. On assiste aux conséquences d'une génération sur l'autre, aux événements majeurs de l'histoire.

Un très bon roman, une très belle fresque familiale que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire malgré mes difficultés du début.
Commenter  J’apprécie          63
Inoubliable, certainement, No home est un tour de force. Chaque chapitre nous présente une nouvelle génération, en alternant la branche restée sur le continent africain, esclavagiste et colonisée, et celle envoyée en esclavage en Amérique. Chaque chapitre a donc son époque, son histoire qui ignore parfois tout ce qui a précédé, avec le mal-être et la difficulté de (sur)vivre à chaque étape. Les personnages sont plus ou moins sympathiques, mais chaque destin est unique, ancré dans sa géographie et son époque, jusqu'à aujourd'hui. A lire sans aucun doute!
Toutefois, je m'interroge sur l'opportunité de traduire le titre original, Homegoing, par un titre en anglais, sans doute plus accessible pour le public francophone, et qui peut se justifier par rapport au texte, mais antinomique aux intentions de l'autrice. C'est une "mode" que l'on retrouve aussi beaucoup dans le cinéma et que j'ai tendance à réprouver. Je proposerais donc Mal du pays, le retour ou Les racines, voire Nos racines.
Commenter  J’apprécie          60
Un beau roman sur l'Afrique, l'esclavage, le métissage et la place des afro-américains aux Etats Unis. le projet de l'auteur est ambitieux puisque Yaa Gyasi débute sa saga familiale au XVIIIème siècle pour l'achever de nos jours. A partir de l'histoire de deux soeurs - qui ignorent l'existence l'une de l'autre – nous suivons le destin de leurs enfants en Afrique pour les uns, aux Etats Unis pour les autres puisque leur ancêtre sera victime de la traite des êtres humains.
Heureusement qu'un arbre généalogique est présent car j'avoue que je me suis souvent perdue tant les personnages sont nombreux. Chaque chapitre narre l'histoire d'un des descendants d'Effia et Esi et j'ai été gênée par cette construction : pas de véritables développements de personnages parfois vraiment attachants ; on saute d'une époque à une autre. C'est d'un point de vue historique très intéressant car sont retracées les grandes lignes de l'histoire de l'esclavage – sans manichéisme aucun, on voit quelle responsabilité les africains portent eux-mêmes dans cet infâme commerce – et comment le statut des afro-américains peine à évoluer. Des thèmes tels que l'accès aux droits civiques, l'exclusion sociale, la ghettoïsation de Harlem, la toxicomanie et la difficulté à vivre avec cet héritage sont abordés de façon plutôt sensible et intelligente.
C'est donc un roman bien étayé, dont la construction est à la fois un atout car elle permet en 500 pages environ un survol de la thématique mais qui enlève un peu de souffle à la dimension romanesque.
A lire, néanmoins sans modération.
Commenter  J’apprécie          60



Autres livres de Yaa Gyasi (1) Voir plus

Lecteurs (3242) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1826 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}