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Tout commence avec Maame issue de la tribue Ashanti. Elle est capturée et devient esclave dans un village de la tribue Fanti. Elle est violée par son maitre et donne naissance à Effia. Un terrible incendie éclate et elle arrive à s'échapper pour revenir parmi son peuple. Elle se marie et donne naissance à Esi.

Et voilà les deux branches d'un arbre généalogique que nous allons remonter au fil des pages et des générations de 1700 à aujourd'hui entre l'Afrique et les Etats Unis. Deux branches qui vont avoir un destin différent.

La première branche est au centre du commerce triangulaire, elle participera au trafic d'esclave, à leur capture et leur revente auprès des européens. On y découvrira un trafic d'humains inhumain, la honte de certains et le rejet de ce travail, l'innoncence de d'autres. Mais la soif de pouvoir et de richesse est au centre.

La deuxième branche suit le chemin de l'esclavage, des champs de coton aux Etats Unis, de la guerre de cecession, de la ségrégation et du racisme.

Il en résulte que le peuple africain a été mal mené, meurtri et soumis d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique, que ce soit par l'esclavage ou la colonisation.

C'est un roman très fort et très bien écrit. Ce parallèle entre les deux faces de l'esclavage est très intéressante. Chaque chapitre décrit un nouveau personnage et nous fait avancer dans l'arbre généalogique de cette famille. Ce qui m'a gênée, c'est le changement de personne sans que l'on reparle vraiment de la génération précédente, cela empêche que l'on s'y attache vraiment.

A lire sans modération.
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Au milieu du 18° siècle, en Gold Coast, aujourd'hui Ghana, naissent deux filles, Effia et Esi, de même mère mais de pères différents. Chacune ignore l'existence de l'autre. Effia est donnée en mariage à James Collins, le gouverneur britannique du fort de Cape Coast. Esi est capturée, vendue comme esclave et déportée vers les Etats-Unis au départ de ce même fort. Les deux soeurs vont donner naissance à deux lignées dont nous suivons l'histoire jusqu'à nos jours.

En Afrique, les descendants d'Effia font partie de la classe dirigeante. Je découvre les guerres entre Ashantis et Fantis pour se procurer des esclaves mais aussi la résistance à la colonisation. A la fin du 20° siècle, face à la déception d'une indépendance qui n'a pas permis de réaliser les rêves d'une vraie autonomie, une partie de la classe éduquée s'expatrie vers les Etats-Unis.

Aux Etats-Unis, les esclaves sont dans l'impossibilité de fonder des familles durables. Ils sont séparés par la mort ou la vente. Yaa Gyasi nous livre de ce fait de beaux portraits de femmes fortes. Après l'abolition de l'esclavage, d'autres moyens d'entraver l'émancipation des Noirs apparaissent. Les jeunes hommes sont jetés en prison au moindre prétexte puis loués à des entreprises pour lesquelles ils travaillent gratuitement -notamment comme mineurs dans des conditions très difficiles.

La narration alterne les chapitres racontant l'histoire d'un personnage de la branche ghanéenne puis de la branche américaine. Tous les deux chapitres, on progresse d'une génération. Il y a un arbre généalogique au début pour pouvoir suivre et je m'y suis souvent référée car, pendant longtemps, j'ai trouvé que cette construction hachait le récit. Je reconnais cependant que mon rythme de lecture aussi a été haché du fait d'obligations professionnelles plutôt prenantes. Ceci explique peut-être cela car j'ai profité d'un week-end enfin disponible pour lire tous les derniers chapitres d'une traite et j'ai enfin été prise par ma lecture. Néanmoins 7 générations X 2 = 14 chapitres. C'est ambitieux et certains personnages auraient sans doute mérité qu'on s'attarde plus sur leur cas.

Ce roman est une invitation à continuer la découverte de l'histoire des Africains dans le monde et une réponse claire à ceux qui pensent que la colonisation a pu apporter des bienfaits à ceux qui en ont été victimes.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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No home
No emotion
No attachment
No enthusiastic


Je m'interroge… !
Ais je rater quelque chose ?
N'ais-je pas lu ce roman au bon moment ?
Ais-je fait trop de comparatif avec la sublime saga écrite par Viktor Lazlo, « Les passagers du siècle » et « Trafiquants de colères », où l'auteure m'avait fait voyager, dans l'émotion, auprès de tous ces hommes et toutes ces femmes noires enchainées au fond d'une cale d'un bateau d'esclaves.


Je ne suis pas arrivé à entrer dans le roman.
Il m'a semblé que ce malheureux sujet de l'esclavage et la ségrégation, fut très mal exploité.
Mais c'est la trame du roman qui m'a semblé aussi très mal construite.
Peut-être qu'il aurait fallu écrire un récit étalé sur beaucoup moins de générations, ce qui aurait permis d'étoffer et approfondir les personnages dont je n'ai pas su leur fin pour certains.

Les chapitres étaient trop courts pour que je puisse m'attacher à Esi ou à Quey.
Des chapitres, comme des petites scénettes, où je suis passé de la mère à la fille ou au fils, d'une famille à une autre, avec parfois vingt-cinq ans écart entre ces chapitres, où je fus un peu frustré de ne savoir ce qu'il c'était passé dans ce temps.


Le plus agaçant pour moi, comme je n'étais pas dans le roman, ce sont ces va et vient constants que j'ai dû faire entre les chapitres et l'arbre généalogique, pour resituer les personnages dans le récit. Ce qui m'a paru un peu confus, fastidieux et qui a cassé encore plus le rythme.


Alors désolé pour Effia, que j'ai trouvé d'ailleurs très docile et peu révoltée, d'avoir épousé un trafiquant d'esclaves.
Désolé pour Esi, désolé pour sa fille Ness.
Désolé pour James…


C'est à la page 247 que je vous ai toutes et tous abandonnés à vos tristes destins.
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Un peu déçue finalement. Peut-être parce que j'en attendais trop. Des lectrices me l'avaient très vivement recommandé et les critiques sont quasi unanimes sur Babelio... c'était bien parti pourtant mais il m'a manqué quelques repaires datés pour pouvoir naviguer dans ce pays inconnu (pour moi) qu'est le Ghana. Dans le style generationnel et dans une toute autre époque « les huit morts de stella fortuna «  est bien mieux construit et écrit (après ce dernier point dépend de la traduction)!
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Structure particulière pour ce roman très ambitieux : les chapitres présentent alternativement la vie des descendants d'une même femme. Une branche reste en Afrique, et collabore avec les négriers, l'autre est déportée en Amérique. On y perd sans doute en profondeur dans la présentation des personnages, mais l'ambition est là : parler de l'esclavage, de la ségrégation en Amérique, etc etc… Tout se tient, on ne peut pas parler de l'un sans parler de l'autre.
En fait, c'est un roman essentiel, très instructif. Je comprends que ce soit en best-seller aux USA c'est enfin l'histoire d'un peuple.
Et il n'y a pas d'angélisme : les peuples africains se faisaient la guerre, et pratiquaient déjà l'esclavage. Mais les Européens les ont surpassés en cruauté.
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XVIIIème siècle- années 2000, Côte de l'Or (Ghana)- Etats-Unis

Lors d'une incendie, Maame, esclave Ashanti, s'enfuit de la maison de ses maîtres Fantis, laissant derrière elle sa fille, Effia.

Quelques années plus tard, elle épouse un Ashanti et donne naissance à une seconde fille Esi.

Esi et Effia, deux demi-soeurs, nées dans deux villages du Ghana à l'époque du commerce des esclaves sont à l'origine de cet intense voyage de trois siècles d'histoires.

Effia épouse un Anglais et mène une vie plutôt confortable alors qu'Esi, sera vendue et expédiée en Amérique en tant qu'esclave.

D'un chapitre à un autre, le récit tisse l'histoire d'un peuple à travers les descendants d'Effia au Ghana et ceux d'Esi en Amérique, les deux branches se rejoignant dans une même quête, celle des origines, de l'Histoire et de l'identité.

Deux lignées familiales qui retracent l'histoire douloureuse de l'esclavage, du colonialisme, de la ségrégation et du déracinement d'un peuple. L'écriture est à la fois puissante, chantante et douloureuse.
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Très jolie fresque familiale. On suit plusieurs générations de deux branches d'une famille qui ne se connaissent pas et qui ont pris des chemins bien différents en partant d'une première ancêtre dans un village en Côte de l'or.

Le récit sur la capture d'êtres humain pour en faire des esclaves et les envoyer en Amérique est poignant. le livre aborde une partie de l'Histoire moins souvent décrite et notamment l'implication des conflits entre peuples autochtones dans cette traite.

J'ai dévoré les premiers chapitres qui nous envoient directement dans la vie au Ghana. Puis les chapitres et les personnes se suivent, d'une branche à l'autre, au Ghana et en Amérique. J'ai eu souvent besoin de me référer à l'arbre généalogique en début de livre. J'aurai aimé mieux découvrir les derniers personnages.

Ce livre est une très belle découverte pour moi. Un très beau premier roman.
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Un roman particulier car l'on suit deux demi-soeurs et leur descendants sur deux/ trois siècles. Un chapitre par personnage. J'ai adoré le début, suivre Effia et Esi et leur destin qui prend deux directions complétement différents à cause d'un homme. J'ai trouvé toute cette période en Afrique passionnante bien que sidérante. Par contre, si on s'attache rapidement aux personnages sur un court chapitre, je trouve que c'est moins le cas à partir des petits-petits enfants d'Effia et Esi. J'étais moins dedans, j'avais envie de rester avec les générations précédentes ! Néanmoins les passage avec Kojo puis H et ses enfants en Amérique sont intructifs, très révoltants et émouvants d'une certaine manière. C'est bien construit, on a tendance à comparer les destinés, ça fait réfléchir et c'est une écriture assez sensible et juste. Je m'attendais un peu à la fin quand même, il y a quelques facilités mais peu importe, on passe un bon moment.
Challenge USA
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Ce livre suit, depuis la fin du 18e siècle, génération après génération, deux lignées ghanéennes issues de deux demi-soeurs qui ne se connaissent pas : l'une issue d'une famille puissante dans son village et qui épouse un homme blanc qui fait de la traite d'esclaves, et l'autre qui est vendue comme esclave. Les descendants de l'une vont rester au Ghana, ceux de l'autre être envoyés aux États-Unis.

Personnage par personnage on suit l'histoire des deux pays et les événements qui l'émaillent : guerre de secéssion, guerres de colonisation du Ghana, ... et les abominations qu'ont à subir noirs aux États-Unis même après l'aboliton de l'esclavage. le livre est très bien écrit et on ne s'y perd pas du tout entre les différents personnages.

J'ai adoré en apprendre plus sur le Ghana que je ne connais pas, et sur l'évolution de la situation des noirs aux États-Unis. J'aurais bien aimé en apprendre encore plus sur l'histoire du Ghana (notamment l'indépendance n'est pas du tout décrite) mais je comprends bien que l'autrice écrit le livre qu'elle a envie d'écrire. Il y a un léger côté mystique qui joue un rôle plus ou moins important selon l'interprétation qu'on en a et qui m'a laissée un peu dubitative mais qui en même temps participe clairement au charme du roman.
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Quel roman historique ! J'ai clairement frôlé le coup de coeur ; ce livre est dur à lâcher une fois entamé.

On démarre ce récit au milieu du XVIIIe siècle, sur la Côte de l'or au Ghana d'aujourd'hui.

Effia, rejetée et battue par sa mère, sera mariée  contre son gré à un soldat britannique, commandant du Fort Cape coast. Là, sont amenés et enfermés dans les sous-sols les esclaves qui embarqueront bientôt pour de lointaines contrées. Parmi ces esclaves Esi, victime des guerres qui vendent leurs prisonniers au plus offrant.
Ce qu'Effia et Esi ignorent c'est qu'elles sont demi-soeurs.

Deux jeunes femmes, deux histoires, deux familles.
On démarre au XVIIIe siècle pour finir de nos jours, en descendant ces 2 arbres généalogiques intimement liés. Nous vivons en Afrique pour la lignée d'Effia et en Amérique pour Esi.

L'autrice décrit, raconte. Elle est factuelle et cette écriture nous fait plonger dans l'histoire, et nous permet de développer notre propre empathie pour chaque personnage. L'esclavage, la vision des noirs aux États-Unis, en Angleterre, est un sujet difficile qu'elle a réussi à exploiter majestueusement.

Un roman bouleversant que je conseillerais à tous ! 🤍
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