AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 1427 notes
5
157 avis
4
100 avis
3
41 avis
2
5 avis
1
0 avis
J'ai découvert ce livre par hasard, comme beaucoup d'autre, j'ai été attiré par sa charmante couverture.

Je trouve que l'idée de vouloir raconter une histoire sur plusieurs générations est très séduisante, tout comme la précision du texte, qui montre qu'un vrai travail de recherche liée à l'histoire a été effectué. Malheureusement, je n'ai pas réussi à entrer dans ce livre, je me suis vite perdu dans l'histoire et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.
Commenter  J’apprécie          10
Magnifique. Époustouflant. Déchirant.

Au commencement, il y avait Maame, qui donna naissance à Effia puis Esi, des demi-soeurs qui se sont frôlées sans jamais se toucher. Deux branches d'une même famille qui suivront des chemins bien différents. Effia a été mariée à un Gouverneur Blanc de Cap Coast et sa famille sera mêlée au commerce des esclaves noirs ; tandis qu'Esi sera capturée et fera partie de ces esclaves enfermées dans les souterrains du Fort…

La construction narrative est intéressante : deux chapitres, deux membres d'une même famille mais qui n'appartiennent pas à la même branche, deux destins radicalement opposés… Puis, nous passons à la génération suivante. Et ainsi de suite. L'alternance des points des vues et le changement incessant de protagonistes ne m'a pas perturbée, j'ai même eu le temps de m'attacher à chacun des personnages, qui apportent avec justesse sa pierre à l'édifice. Il y a malgré tout une logique à chaque chapitre, un fil conducteur qui les relie et retient notre attention. Une belle prouesse de la part de l'autrice que je tiens à saluer !

Attention, âmes sensibles, accrochez-vous. C'est un récit dur qui n'épargne rien à ses lecteurs, qui fait le plein de détails sordides. La "collecte" des esclaves, les négriers, les guerres incessantes entre les divers peuples de la Côte de l'Or (aujourd'hui le Ghana) puis contre ses colonisateurs, l'esclavage en lui-même sont traités dans tout ce qu'ils ont de plus horribles et inhumains. Puis vient la guerre de Sécession, la Ségrégation, les inégalités toujours évidentes et injustes, Harlem et ses ghettos. Les familles brisées, les coeurs souffrants, les corps meurtris… A travers ce roman riche en émotions et en évènements, on traverse L Histoire sur 8 générations, du XVIII ème Siècle à nos jours, un pied en Afrique et l'autre en Amérique. Il semblerait qu'une malédiction plane au-dessus de chaque descendance et l'on se demande quand, enfin, un membre de cette famille trouvera la paix et le bonheur…

Devoir de mémoire indispensable et d'une tristesse infinie, ce roman est à lire absolument. Une lecture éprouvante certes, et qui n'a rien de léger, qui vous serre le coeur et vous révolte à chaque page, à chaque nouvelle génération ! J'ai vraiment apprécié la plume de cette autrice et ses mots m'ont touchée, pour moi c'est un réel coup (au) de coeur.

Et cette fin… Je l'ai trouvé jolie et poétique. Une belle conclusion.

Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Les Globe-trotteurs Saison 4

#150critiques
Commenter  J’apprécie          150
Pfiou... Raconter le destin des deux parties d'une même famille ghanéenne, confrontée à l'esclavage et à la ségrégation, sur trois siècles en 472 pages (et en livre de poche) nécessite de CONDENSER.
Eh bien là, c'est du condensé.
A peine le temps de s'intéresser à un membre de la famille qu'il faut passer à un autre qui n'est pas forcément le fils ou la fille du précédent...
Tout est intéressant, notamment la mention de la participation de certaines ethnies à la vente de prisonniers aux entreprises esclavagistes, ce qui est suffisamment rare pour être noté.
Mais comme tout est survolé, grosse frustration.
Commenter  J’apprécie          30
Yaa Gyasi a choisi la fiction pour évoquer de dures réalités : la traite négrière, le commerce, la vente d'êtres humains et ses conséquences sur plusieurs générations. Chaque chapitre est consacré à une génération et à la vie d'un personnage marquant de cette génération, que l'on peut retrouver sur l'arbre généalogique du début.

Yaa Gyasi est née au Ghana et vit aux États-Unis. J'avais envie de découvrir l'histoire du Ghana, en parallèle avec celle des États-Unis, le point de vue des Africains devenus des Afro-Américains. En lisant ce roman, j'ai mieux compris le sens de ce terme et le traumatisme, transmis de génération en génération, qu'il dissimule.


Au XVIIIe siècle, le Ghana est la Côte-de-l'Or. Dans les villages, les guerriers fantis et ashantis capturent leurs semblables et les vendent aux Anglais qui les enferment dans le fort de Cape Coast.

Effia et Esi sont des demi-soeurs mais elles ne se sont jamais connues. Effia sera mariée à un Anglais qui vit dans le fort et Esi sera capturée par des guerriers qui ont pillé son village pour délivrer la fille d'un des leurs, réduite en esclavage. Esi est vendue aux Anglais, enfermée dans un cachot, entassée avec des centaines d'autres femmes, avant d'être envoyée par bateau dans les plantations du sud des États-Unis. Elle survivra aux conditions atroces de détention et de transport mais vivra par la suite un véritable enfer sur terre, ainsi que sa fille Ness.

J'ai cru jusqu'à la fin de ma lecture que No home était le titre original choisi par Yaa Gyasi mais j'ai découvert qu'il s'agissait en fait de Homegoing. Je n'ai pas compris la raison de ce changement. Homegoing me semble en effet plus correspondre au texte. « Retrouver son foyer » disait un commentateur ou une commentatrice. Pourquoi pas ? C'est un peu le sentiment que j'ai eu aussi à la fin de ma lecture. le final émouvant donne vraiment cette impression.

Ce roman peut se lire de plusieurs façons. Tout d'abord comme un roman historique qui retrace trois cents ans de l'histoire tourmentée des Afro-Américains, avec un parti-pris réaliste, presque naturaliste, un réalisme tragique, parfois cruel, sans s'appesantir toutefois. La construction du récit permet de suggérer sans tout montrer, ce qui, pour moi, est suffisant et permet de garder une intensité émotionnelle assez forte.

Effia aura une descendance qui vivra sur la Côte-de-l'Or, l'actuel Ghana, et Esi, une descendance qui vivra aux États-Unis et connaîtra très souvent le pire.

Chaque chapitre peut presque se lire comme une nouvelle, avec l'histoire d'un personnage qu'on retrouve dans l'arbre généalogique, en alternant les États-Unis et le Ghana, et avec une chute tantôt tragique, cruelle ou source d'espoir.

Yaa Gyasi évoque des points peu connus de l'Histoire Afro-Américaine pour les mettre en lumière et passe au contraire sous silence les sujets habituels, comme la guerre de Sécession par exemple. C'est un choix intéressant et instructif car il donne accès à un autre point de vue, différent et source de questionnement. J'ai appris l'existence du Fugitive Slave Act, loi qui permettait d'arrêter tout esclave présumé en fuite dans le Nord et de le renvoyer dans le Sud, sans tenir compte du nombre d'années écoulées depuis sa fuite. Il y avait aussi la Bloodhound Law qui autorisait la chasse aux esclaves avec des chiens.

« Ils savaient tout ça, pourtant n'avaient-ils pas gagné leur liberté ? Les jours à courir dans les forêts et à vivre sous les planchers. N'était-ce pas le prix qu'ils avaient payé ? » Un prix atroce et cependant insuffisant car, même après avoir subi toutes ces horreurs, il était possible d'être repris et ramené au point de départ pour être torturé et assassiné en guise d'exemple. Plus le châtiment est épouvantable, plus il est dissuasif. Il y a des passages vraiment poignants. Jo a tellement souffert que la guerre civile ne le concerne pas. Il « n'était pas en colère. Il ne l'était plus (…). Si Jo éprouvait quelque chose, c'était de la fatigue. »

La fin de l'esclavage ne change rien, il est remplacé par la ségrégation. H est arrêté sous un prétexte futile et envoyé travailler à la mine alors que les Blancs sont là pour avoir tué un homme.

La lourdeur de ce passé a été transmise à la jeune génération qui peine à s'en libérer. Certains utiliseront la drogue à Harlem pour tenter d'oublier le poids de cette souffrance, de l'exclusion, de l'injustice. le roman a une dimension sociologique, presque journalistique, comme un reportage qui montrerait de façon réaliste le vécu représentatif de certaines vies brisées, qui essaient cependant de renouer avec l'espoir de s'en sortir. Cette énergie, cette réussite seront incarnées par Yaw et Marjorie, les Ghanéens, et Marcus, l'Américain qui prépare un doctorat de sociologie mais reste tourmenté.

« À l'origine, il avait voulu centrer son travail sur l'ancien système de louage des condamnés, système qui avait spolié son arrière-grand-père H de plusieurs années de sa vie, mais plus il approfondissait la question, plus le projet prenait de l'ampleur. »

J'ai ressenti la même ampleur dans cette oeuvre de Yaa Gyasi et peut-être aussi l'envie de traduire dans ses écrits cette « rage intellectuelle » dont parle Yaw, cette envie de se libérer des anciens carcans mais aussi de la peur, du traumatisme qu'elle génère ; l'envie de raconter la réalité vécue sans l'édulcorer :

« le révérend George Lee, (…) assassiné alors qu'il tentait de s'inscrire pour voter.

Rosa Jordan (…) assassinée à bord d'un bus après l'abolition de la ségrégation, à Montgomery, dans l'Alabama. Elle était enceinte. »

Le final à Cape Coast avec Marjorie et Marcus est, pour moi, la représentation littéraire, symbolique, de la tentative d'émancipation des Afro-Américains : Marcus n'a plus peur de l'eau, de nager dans l'Atlantique où ont sombré les cadavres d'êtres humains jetés à l'eau car ils n'avaient pas survécu aux conditions épouvantables de la traversée. La mer était, pour lui, un cimetière source d'angoisse. Comment se libérer de cette peur et, plus dur encore à avouer, de la peur des Blancs : "Abro Ni" : "méchant homme", "celui qui feint d'être gentil et vous mord ensuite" ?

Homegoing est une lecture intense sur le plan émotionnel, instructive et j'y ai aussi découvert des contes et légendes africains, ainsi qu'une partie fort intéressante de l'histoire du Ghana, que je ne connaissais pas du tout.

Merci à Afriqueah-Francine pour nos échanges au début de ma lecture. Je vous invite à aller lire aussi sa chronique de ce roman.

Je n'oublie pas non plus Miss Fantomette, qui m'avait suggéré cette lecture avec un aimable petit commentaire sur un de mes billets.
Lien : https://laurebarachin.over-b..
Commenter  J’apprécie          944
J'ai été surprise par la construction du livre et j'ai cru au début que j'aurai du mal à le finir. Je pensais que la manière de raconter cette histoire était sous la forme d'un roman « classique » et que l'histoire allait se dérouler au fil des pages faisant s'entrecroiser les différents personnages. Il n'en est rien (en tout cas pas de cette manière).
Le roman est en fait construit de telle sorte qu'on a l'impression qu'il contient plusieurs nouvelles, chacune racontant la vie d'un membre de la famille. (Il s'agit en fait de l'histoire d'un seul descendant par génération même s'ils ont des frères et soeurs).
De mon point de vue, j'ai trouvé que certaines histoires étaient plus prenantes et plus fortes que d'autres, j'ai particulièrement aimé celle de Kojo Freeman (l'un des descendants d'Esi, qui porte ce nom de famille car il est le premier de sa famille à être un homme libre). Certaines nouvelles cassent un peu le rythme du roman (je pense que ça reste très subjectif et que ça dépend de notre intérêt pour l'histoire du personnage). Heureusement qu'un arbre généalogique est disponible au début du livre pour pouvoir aider à la compréhension, sinon, je pense que je me serais perdue dans ce roman!

Dans l'ensemble, ce livre permet d'avoir une première approche des différents aspects de l'esclavage et de la ségrégation car rien n'est aussi simple qu'il y paraît. On découvre par exemple que certains villages faisaient prisonniers des habitants de villages ennemis qu'ils revendaient ensuite aux blancs pour qu'ils soient mis en esclavage et envoyés en Amérique.
Nous y voyons également que même après la Guerre de Sécession, les anciens esclaves n'étaient pas en sécurité dans les territoires du nord (notamment en raison d'une loi stipulant que toute personne (de couleur) soupçonnée d'être un esclave en fuite pouvait être arrêtée sans autre forme de procès que la simple suspicion ou dénonciation).

J'ai été révoltée à la lecture de nombreux passages tant le destin des personnages était injuste et surtout tant la bêtise humaine y éclatait. On y voit à quel point les humains peuvent être bêtes et cruels contre d'autres humains. La situation pour les personnes de couleur n'a évolué que très lentement aux Etats- Unis (et aujourd'hui encore, nous savons que tout est loin d'être réglé puisqu'il y a encore de nombreux meurtres qui sont dûs au racisme). C'est toute cette contradiction de l'Amérique (qui prétend être le pays des droits de l'Homme et qui pourtant, jusque dans les années 60, imposait des séparations entre noirs et blancs dans les lieux publics). le Ghana n'est pas épargné puisque le roman explique bien cette forme de collaboration et de marchandage d'un certain nombre des habitants de ce pays dans la traite des être humains.

C'est un roman fort, un roman pour sensibiliser les gens sur cette histoire douloureuse de l'esclavage puis de la ségrégation et du racisme en général. J'ai trouvé qu'il y avait parfois des longueurs et, à mon goût, un déséquilibre entre les histoires, c'est pourquoi même si j'ai apprécié ce roman, je ne le considère par comme un coup de coeur mais comme une lecture intéressante et nécessaire.
Commenter  J’apprécie          10
Aucun doute sur la qualité littéraire de l'oeuvre. Intellectuellement, le roman offre une grande richesse par les sujets sociétaux et historiques qu'il traverse et une description de la vie au Ghana.
Mais la construction qui le rend si unique (le déroulement d'un arbre généalogique avec un personnage par chapitre, à travers L Histoire des deux côtés de l'océan) entrave également l'attachement aux personnages, et rend le roman plus froid, plus distant. On aurait presque envie d'une série en plusieurs romans, ou d'un livre consacré uniquement aux derniers personnages, pour laisser le temps au récit de s'épanouir...
Commenter  J’apprécie          00
En résumé : Une saga familiale qui retrace l'histoire de l'esclavage afro-américain sur huit générations, un récit dur mais nécessaire qui remet les idées en place.

En détail :

Il s'agit du premier roman de Yaa Gyasi et ça commence très fort. La construction narrative est particulièrement bien pensée : chaque chapitre correspond à un membre de la famille, en alternant entre la branche restée en Afrique et celle déracinée aux Etats-Unis. Une génération à la fois, le lecteur suit l'arbre généalogique avec cette double perspective. L'autrice balaye ainsi toutes les époques et les points de vue, aboutissant à un récit riche et complet.

Le roman détaille les mécanismes de la traite des êtres humains qui ont finalement menés à la discrimination raciale qui persiste aujourd'hui. le récit débute en Afrique, où les anglais ont installé des comptoirs pour acheter denrées, animaux exotiques et surplus d'esclaves issus des guerres tribales et se poursuit avec la colonisation suite à l'abolition de l'esclavage. de l'autre côté de l'Atlantique, c'est le travail des esclaves, la période floue de l'abolition, l'exode d'un territoire à l'autre, la persistance du travail forcé suite aux arrestations, la ségrégation, le racisme institutionnalisé.

Une épopée familiale donc, avec des mystères et des secrets de famille, des parcours qui se font échos d'un continent à l'autre, d'une génération à l'autre. le fait que chaque chapitre correspond à un personnage rend le récit très rythmé. On entre dans le quotidien d'un protagoniste pour faire un bout de chemin avec lui, connaître son histoire, puis on fait un bon dans le temps ou l'espace. Au début d'ouvrage, un arbre généalogique permet d'avoir une vue d'ensemble de la famille.

L'autrice nous livre des clefs sociologiques sur cette partie de l'Histoire. La lecture est parfois dure (sujet) mais amène perspective et réflexion.

De la même autrice : Sublime royaume
Dans le même genre : La couleur des sentiments, de Kathryn Stockett.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai trouvé la structure du roman très originale. Chaque chapitre est consacré à un personnage. On suit donc en tout 14 personnages issus de la même lignée à différentes époques. L'arbre généalogique au début du livre est très pratique pour éviter de se perdre.

J'ai trouvé quelques fois dommage que les chapitres se terminent aussi vite car on se prend d'affection et on voudrait en connaître davantage sur le personnage. J'adore les romans historiques, à travers “No home” j'ai pu découvrir l'histoire du peuple africain à travers les différents thèmes abordés tels que l'esclavage, la colonisation, la ségrégation ou encore l'immigration. On rencontre des personnages courageux qui surmonte toutes les épreuves de la vie et qui se battent pour leurs droits.

C'est un roman touchant qui nous fait voyager entre le Ghana et l'Amérique, qui nous instruit et nous révolte. Il nous pousse à réfléchir sur les conséquences de nos actes qui ont un impact pour nous et aussi pour nos descendants.
Je vous le recommande fortement.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          100
Une saga familiale à entrées multiples qui s'étend sur plusieurs siècles, des débuts du commerce triangulaire à nos jours, entre le Ghana et les États-Unis.
L'auteure délivre une réflexion intéressante sur l'esclavage et le racisme, sur l'identité et la culture, la religion et les croyances, le poids des origines et des non-dits au travers des histoires des différents descendants d'une grande famille. Chaque récit se focalise sur un personnage de ce grand arbre généalogique, mettant en résonance histoire personnelle, familiale et grande histoire. C'est bien écrit, rythmé, imagé. On s'attache aux personnages et on a du mal à lâcher le livre avant de l'avoir fini !
Commenter  J’apprécie          10
Un roman fort qui nous plonge dans L Histoire ghanéenne et ses liens avec les anglais et les États-Unis par la traite des esclaves. La force des histoires familiales que les descendants portent en eux pendant tant d'années est époustouflante, comme s'il ne suffisait pas d'avoir une volonté de fer pour se libérer des chaînes du passé. Un roman qui éclaire d'une lumière nouvelle la relation complexe entre les afros et les blancs aux US.
Commenter  J’apprécie          60



Autres livres de Yaa Gyasi (1) Voir plus

Lecteurs (3242) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1824 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}