1-Dans ce premier tome P F Hamilton met en place de façon soignée un nouvel univers : le Commonwealth .
600 planètes colonisées .. une foule de personnages .Cette mise en place est très soignée et une mystérieuse menace pointe déjà à l'horizon.
Cet univers est aussi riche en détails qu'il est crédible .
Le résultat , c'est un récit d'une grande cohérence. Je ne ferais pas à l'auteur le reproche de supposées longueurs .
Personnellement cela me convient très bien et je note que ce n'est jamais un défaut avec P F Hamilton .
Avec le recul je suis convaincu que la longueur de ces textes contribuent grandement au charme de ses romans .
Les différences entre le Commonwealth et la confédération (de L'aube de la nuit ) sont intéressantes et la longueur des textes , est nécessaire car ces deux sociétés sont de vrais sujets et pas seulement des décors ..
Mais bon ...certains préfèrent la concision ... Des longueurs peut être donc ... mais pas de délayages ....
2-Ce tome est peut être meilleur que le tome un ?
Il possède toutes les qualités du premier : ampleur , finesse des personnages ( principaux et secondaires ) , sens du détail ...
Le plus tient dans le fait que l'on entre dans le vif du sujet ...
Le Commonwealth se mobilise : exploration , création de moyens militaires , combats spectaculaires , conséquence de cette mobilisation sur la société et apparition d'extraterrestres qui entre dans la danse ....
C'est une vraie immersion ! que ce livre nous permet de faire grâce à un très grand sens du détail et à une longueur suffisante .
Peter F Hamilton accomplis tout cela sans se prendre au sérieux ... avec légèreté et CONSISTANCE.
3-Ce tome est peut-être mon préféré dans ce cycle que je trouve excessivement sympathique .
Une fois encore nous avons une foule de personnages excessivement bien brossés , très fonctionnels et qui dégagent beaucoup de présence . Ils habitent cet univers d'une force , tout en lui conférant un réalisme sans failles et en l'animant littéralement .
Ce tome est marqué par l'ampleur , en effet tout s'emballe et les tensions sont portées à leur paroxysme d'intensité et de spectaculaire et j'avoue que c'est gratifiant pour le lecteur , parce que les effets spéciaux sont bien au rendez-vous ( sourires ) et que le récit foisonne de détails pertinents , qui rendent ces textes distrayants au plus haut point .
Mais surtout , ce sont des pages pleines de vie , qui offrent des occasions nombreuses pour loger des visualisations puissantes ainsi que très immersives , qui offrent de même des opportunités pour s'impliquer affectivement dans ce maelstrom de destinées malmenées par les évènements .
Pour résumer l'intrigue , signalons que ce texte s'ouvre sur un désastre militaire d'une envergure phénoménale , ensuite le récit porte sur l'effort de guerre qui est difficile à mettre en oeuvre alors que des forces semblent travailler contre la civilisation humaine à l'intérieur et que le facteur vie artificielle semble avoir du mal à se prononcer ...
Plusieurs intrigues cohabitent dans ces pages , il y a des touches de hard science , du rythme et c'est difficile de ne pas s'impliquer dans la lecture de cette distraction fabuleusement vivante qui fourmille également de situations édifiantes qui élèvent le débats au-dessus du simple merveilleux fonctionnel .
Peter H Hamilton écrit généralement des textes très longs , mais plus particulièrement il préfère dans l'ensemble une narration assez particulière .
Tous ses cycles sont en effet et le plus souvent de véritables longs romans.
C'est le cas pour Pandore , ces quatre volumes ne font finalement qu'un seul long et énorme roman . Je pense qu'il est difficile de se dispenser de les lire dans l'ordre du fait de cette structure , par contre le lecteur peut sans trop de dommages envisager d'interrompre sa lecture à la fin d'un volume , car les fins de volumes sont le plus souvent soignées .
A chaque fois que je tente la relecture d'un volume de l'auteur , j'ai souvent l'impression de lire un autre texte que celui qui est pourtant bien l'objet d'une relecture et non l'objet d'une première lecture et cela vient de la richesse de ces textes .
4-Voici donc le dénouement du cycle de Pandore .
Difficile de commenter la fin sans "spoiler" . Je me contenterais donc de dire qu'elle est crédible et bien insérée dans le récit (qu'elle convienne ou non à tel ou tel lecteur et à moi-même en particulier).
Personnellement j'apprécie beaucoup le style de P F Hamilton (très scénique) .
Il développe ses thématiques sur un grand nombres de pages (sans délayages) .il crée des personnages réels en deux coups de plume et il soigne toujours les univers qu'il matérialise ...
l'étoile de pandore est un " bon" cycle , beaucoup de plaisir à la lecture et une fois de plus un grand voyage . Ce n'est pas
Dragon Déchu mais bon !
Il y a malgré tout un quelque chose de solide ,de sans prétention mais de terriblement efficace , dans ce dernier tome et dans tous les textes de P F Hamilton .
Des moments de distractions souvent édifiants et pertinents !