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3,58

sur 370 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je vais commencer par une évidence : Soleil vert est un classique.

Tout comme un épisode de Columbo, nous savons directement qui est l'assassin. Cela n'enlève rien à l'histoire. On suit les aventures d'Andy, ses doutes, son histoire d'amour, ses désirs. Il ne comprend pas pourquoi ce meurtre est-il si important alors qu'il y en a des dizaines par jour qui passe à la trappe. Cette enquête n'est qu'un prétexte de l'auteur pour nous offrir sa vision bien pessimiste de l'avenir.

Ce roman est une dystopie qui prend pour thème la crise écologique. L'auteur veut pointer du doigt les dérives d'un système qui amène l'homme vers son propre trépas. La surpopulation, l'absence de vivres, le rationnement, le soleil qui tape : tout cela nous offre une toile de fond bien déprimante qui nous met tout de suite dans l'ambiance. L'univers post apocalyptique qui nous est décrit peut être qualifié de visionnaire. Ce livre a été écrit en 1966 et il est toujours d'actualité. L'action se passe à la veille de l'an 2000, date qui a toujours fait frémir quand on l'évoquait.

Le plus gros reproche que j'ai à faire sur ce roman concerne sa fin. Elle nous laisse sur le carreau. C'est dommage. Mais mon jugement est peut être biaisé par le film.

Ne vous attendez pas à retrouver le film dans cet ouvrage (qui d'ailleurs se passe en 2022). Il est tellement différent qu'on se demande si les scénaristes ont lu le roman. Harry Harrison fut si déçu de cette expérience qu'il refusa par la suite que ces romans soient adaptés au cinéma.
Lien : http://l-entre-deux-mondes.e..
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J'ai décidément pas de pot dans les littératures en punk : on m'assure que "Soleil Vert" est une référence absolue dans le biopunk, mais ils me l'ont bien faite à l'envers encore une fois avec un roman qui n'a rien à voir (en fait c'est à cause de son adaptation cinématographique, qui m'en a l'air éloignée à des milliards de parsecs). Mais cela dit, ce coup-ci également, il s'agit d'un bon bouquin.
Parce que "Soleil Vert", c'est un cauchemar glauque et excessivement réaliste. Sûrement que ça plaira pas à tout le monde, mais on a là une vision de ce qu'adviendra l'humanité quand il y aura trop de monde pour une seule planète. Alors, évidemment, le roman s'est bien planté : en 1999, les choses n'étaient absolument pas comme ça, pour la bonne raison que le sida nous a appris à se servir d'une capote. Mais tout de même ! Pensez à l'Afrique, dont le plus gros de la population n'a pas les moyens de s'en payer ; et surtout, pensez au fait que même si on est pas encore surpeuplés, on consomme comme si on était autant...
Alors peut-être juste que ce livre aura juste 50 ans de retard. Peut-être bien même. Parce que personne ne fait rien. Parce qu'on voit déjà ça dans les grandes villes. Parce que le monde se complexifie et empire chaque jour. Peut-être qu'on n'a même plus le temps pour arrêter tout ça.
Et ainsi "Soleil Vert", c'est aussi cette tragédie sur la vie : on croit bien faire en enfantant, mais on se fait vite submerger ; on tue un criminel qui était finalement aussi humain que nous, et le monde ne s'en porte pas plus bien. On se fait tuer et personne ne vous pleure ; et quand bien même, qu'est-ce que ça pourrait y changer ? Alors, on reste là, abattu devant les grands évènements qui se succèdent, sans pouvoir rien y faire. Qu'importe si on passe dans un nouveau millénaire, si on a tout perdu ? Si le monde tombe en déliquescence autour de nous ? Et surtout, si tout semble inévitable ?
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Dans ce recueil de romans dédié à l'anticipation et à la dystopie : CATASTROPHE, j'ai pu y lire « Soleil Vert » de Harry Harrison.
Il est intriguant de se rendre compte que le livre a été écrit dans les années 60 et présente un point de vu qui semble toujours être d'actualité. (Mais il faut aussi s'avouer que bcp de problématiques traversent les siècles, il suffit juste d'ouvrir les yeux) bref.
🏙
On se retrouve dans une ambiance étouffante, de par le soleil tapant, et une population beaucoup trop grandissante et envahissante. Les conséquences sont là : nourriture manquante et mais en plus de ça chimique (?) on ne sait pas ce qu'on mange mais on évite de poser des questions, tant pis. le manque et le rationnement de l'eau est aussi l'un de leur principal problème. Les logements : ils finissent par habiter avec des inconnus qu'ils le veulent ou pas ...ou dehors ou dans les escaliers..., c'est le bordel, ils marchent limite sur les morts sur les trottoirs. Bref, de belles problématiques mises en avant et qui à mon sens ne sont pas du tout démodées. Elles posent toujours questions mais attendre une réponse est une prise de risque pour la pseudo moralité d'un état corrompu...
🏙
Sinon l'histoire principale tourne autour d'un inspecteur qui après le meurtre/cambriolage d'un riche membre de la pègre, se retrouve à enquêter sans grand espoir, on a aussi le point de vu et l'histoire de la personne, jeune garçon pauvre de bas fond ayant commis ce crime. Deux vies complètement différentes dans un même univers...

Lien : https://www.instagram.com/kh..
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Le livre qui a inspiré un des meilleurs films dystopiques de tout les temps.

Je viens de le finir et oh surprise, une différence majeure avec le film, le titre français ayant été donné après la sortie du film, il est peu cohérent d'avoir choisi ce titre, car si soleil vert dans le livre il n'en est pas question, ou alors de manière très suggestive quand un des personnages malades a droit à une ration de viande qui ne l'inspire pas trop.

Sinon ben c'était une dystopie a l'époque, devenue une uchronie aujourd'hui... Quoi que...

L'état écologique du monde et le prix de la viande sont assez semblables a ce qu'on voit aujourd'hui, en 2023...

Mis a part que l'auteur imagine ces situations avec 25 ans d'avance, il n'est pas tombé très loin...

Un bon bouquin, un peu court, j'aurai aimé voir plus de développements.

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Retour sur le roman dystopico-écolo-alarmiste Soleil Vert, principalement connu pour son adaptation ciné portée dans les années 70 par Charlton Heston. Dans un New-York au bord de l'implosion, confronté aux pénuries et à la famine, un petit flic sans histoires va devoir mener sous un soleil de plomb une enquête qui lui en fera voir des vertes et des pas mûres… de quoi en faire un classique ?

Publié en 1966, Soleil Vert porte en lui les stigmates de la grande dystopie : un régime oppresseur, une population qui crève la faim, une révolte qui gronde et un héros insignifiant, paumé entre ses souffrances et sa loyauté… Harrison nous brosse ici le portrait d'une société au bord de la rupture, qui a bousillé sa planète, et qui ne sait plus comment survivre. Toute ressemblance, etc.

Dans un New-York infernal, où cohabitent canicule, misère, famine et surpopulation, et où nourriture et eau sont rationnées, nous suivons l'enquête pour homicide d'Andy Rush, policier miséreux chargé de trouver l'assassin d'un des pontes de la ville.

L'enquête, sans réel intérêt, est prétexte à explorer la société new-yorkaise, et à alerter le lecteur sur les risques à venir si nous continuons dans cette voie. Avec 50 ans d'avance, Harrison traite d'écologie, de réchauffement climatique, de surpopulation, de crash pétrolier, de capitalisme, de crise sociale… Ou alors avons-nous 50 ans de retard…

En bref, une grande dystopie qui aborde des sujets toujours plus d'actualité avec un optimisme débordant (non).

J'ai aimé :
• L'aspect visionnaire
• L'approche écologique

J'ai moins aimé :
• Très daté par certains aspects (personnages féminins…)
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Soleil vert est un roman d'anticipation et aussi un roman policier se déroulant dans le New-York de 1999 imaginé par l'auteur qui a publié ce roman en 1966. New-York compte 35 millions d'habitants, les gens sont pour la plupart sans emploi dans une ville où tout manque: les logements libres sont inexistants, tout est rare, l'eau et la nourriture rationnes quand il y en a, la viande est introuvable alors on se contente d'ersatz de viande, il n'y a plus d'essence donc les autos ne roulent pas et les parkings sont devenus des squats, la chaleur est insupportable, les races animales éteintes ne se comptent plus, la natalité est galopante faute de contraception etc... C'est dans ce climat qu'on jeune chinois à l'affût d'un bon coup se trouve mêlé à un meurtre et la première moitié du livre est consacré à cette enquête et du climat dans laquelle elle se déroule. La deuxième moitié est davantage pamphlétaire contre les humains irresponsables, l'église catholique qui interdit la contraception ( le livre date de 1966), le capitalisme sauvage, les gouvernements qui se sont traînés les pieds jusqu'à ce qu'il soit trop tard et on en profite pour bâcler l'enquête du début.


Il est fascinant de voir à quel point l'auteur voyait venir les problèmes environnementaux qui nous accablent soixante ans plus tard. Il n'a rien oublié: la surconsommation, la surpopulation, l'épuisement des ressources, l'extinction des espèces animales, le re hautement soi,antique et j'en passe. Cet aspect du roman est très intéressant dans son côté prophétique, cependant j'ai trouvé que le côté roman policier prenait trop de place même si l'auteur voulait nous démontrer l'impossibilité pour policiers de mener une vrai enquête dans un tel chao social. J'ai quand même passé un bon moment de lecture mais je voulais lire un roman d'anticipation et non un polar.
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Dans le futur, l'homme a réussi à nourrir sa population, mais à quel prix. Et c'est sans compter la nature qui est partie en vrille.

Ce roman décrit, de façon réaliste, un futur potentiel, assez proche. Pour ceux qui sont intéressés, le roman a été adapté en film par Richard Fleisher et c'est assez réussi. Je conseille les deux même si c'est vrai que le livre perd un peu au jeu de la comparaison avec le film.

Un roman, et un film, qui fait frémir.
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J'avais entendu beaucoup de bien du film, mais je ne l'ai pas vu moi même et à priori c'est une bonne chose puisqu'il y aurait pas mal de différence entre le livre et le film.
C'est un livre très bon et particulièrement glaçant car il prend des tournures de documentaires plutôt que d'une fiction…
Une oeuvre à lire absolument
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J'ai lu Soleil vert de Harry Harrison dans sa version poche de chez J'ai Lu. C'est un classique de la SF écrit en 1966 qui a également fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1973 avec Charlton Heston. J'ai vu ce film très jeune et le dénouement m'avait particulièrement marquée. J'avais donc très envie de lire le roman dont il s'inspirait.

Nous sommes en 1999 dans un New-York surpeuplé et sur l'ensemble de la planète, la surpopulation est devenue telle que les ressources naturelles ne suffisent plus à couvrir les besoins. La nourriture et l'eau son rationnées. Andy Rush est flic dont le rôle consiste essentiellement maîtriser les émeutes de la faim. Il va se voir confier une enquête suite au meurtre d'un nanti aux activités plus que louches.

Dans cette lecture, ma principale difficulté a été de garder en tête que ce roman a été écrit en 1966 et que 1999 était donc censé nous présenter un univers futuriste alors que pour nous, 1999 est déjà L Histoire. Ce que nous nous rappelons de 1999 ne correspond bien évidemment pas à ce que l'auteur a imaginé (pour les évolutions technologiques et autres objets du quotidien par exemple).

J'ai particulièrement aimé la seconde partie du roman où on entre dans le vif du sujet : les conséquences de la surpopulation et de la surconsommation, le "contrôle" des naissances via la contraception qui n'en était qu'à ses balbutiements en 1966, le poids des religions, l'écologie et la politique. Même si la vision qu'a eue l'auteur de 1999 ne s'est pas révélée exacte dans notre Histoire, ses préoccupations étaient, je trouve, assez avant-gardistes pour l'époque et certains des sujets évoqués sont au coeur de nos préoccupations en 2022 !

Il convient également garder en tête la date à laquelle ce roman a été écrit pour éviter de bloquer sur certains passages quelque peu sexistes. La société de 1966 était sexiste !

Il faut tout de même que je vous avoue que la fin du roman m'a déçue par rapport au dénouement du film et le style est vieillissant et plutôt mou mais j'ai quand même été embarquée.
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New York 1999 : une ville surpeuplée, dans un monde surpeuplé, soumis au dérèglement climatique et à ses conséquences sur le vivant. Sur fond de révoltes et d'émeutes, la population s'entasse dans les logements, est rationnée, quand elle ne se nourrit pas de Soylent, un dérivé de plancton et d'hydrocarbures. Andrew Rush est un flic, appelé dans les beaux quartiers pour enquêter sur un meurtre…
Grande fan du film de 1973, l'idée de cette lecture était de pallier un manque… de manière habituelle, je n'aime pas trop lire le livre après, parce que bien souvent, c'est moins bon… Hé bien, à mon avis, pas cette fois ! le contexte, la base de l'intrigue, les personnages sont évidemment les mêmes ; les thèmes soulevés, c'est-à-dire la surpopulation du monde, le réchauffement climatique, l'extinction massive des espèces, le manque de tout… sont également présents, et tout aussi dérangeants de vérité. Mais je n'ai pas retrouvé ce qui fait l'essence du film : cette progression qui amène le spectateur vers l'indicible sans vouloir y croire et pourtant… Donc un peu déçue, de ce fait, sur ce point. Par contre, ce roman confirme ma fascination sur les écrivains du genre comme Harry Harrison, sur leur faculté à imaginer, des décennies auparavant, une époque en touchant du doigt la réalité…
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