Retour sur le roman dystopico-écolo-alarmiste
Soleil Vert, principalement connu pour son adaptation ciné portée dans les années 70 par Charlton Heston. Dans un New-York au bord de l'implosion, confronté aux pénuries et à la famine, un petit flic sans histoires va devoir mener sous un soleil de plomb une enquête qui lui en fera voir des vertes et des pas mûres… de quoi en faire un classique ?
Publié en 1966,
Soleil Vert porte en lui les stigmates de la grande dystopie : un régime oppresseur, une population qui crève la faim, une révolte qui gronde et un héros insignifiant, paumé entre ses souffrances et sa loyauté… Harrison nous brosse ici le portrait d'une société au bord de la rupture, qui a bousillé sa planète, et qui ne sait plus comment survivre. Toute ressemblance, etc.
Dans un New-York infernal, où cohabitent canicule, misère, famine et surpopulation, et où nourriture et eau sont rationnées, nous suivons l'enquête pour homicide d'Andy Rush, policier miséreux chargé de trouver l'assassin d'un des pontes de la ville.
L'enquête, sans réel intérêt, est prétexte à explorer la société new-yorkaise, et à alerter le lecteur sur les risques à venir si nous continuons dans cette voie. Avec 50 ans d'avance, Harrison traite d'écologie, de réchauffement climatique, de surpopulation, de crash pétrolier, de capitalisme, de crise sociale… Ou alors avons-nous 50 ans de retard…
En bref, une grande dystopie qui aborde des sujets toujours plus d'actualité avec un optimisme débordant (non).
J'ai aimé :
• L'aspect visionnaire
• L'approche écologique
J'ai moins aimé :
• Très daté par certains aspects (personnages féminins…)