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3,58

sur 365 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le visionnage récent de Soleil vert, l'excellent film de Richard Fleischer, m'a incité à lire le roman à l'origine du film, d'autant plus que le documentaire qui suivait précisait que que l'auteur du roman, Harry Harrison, n'était guère satisfait de l'adaptation qui en avait été faite.
Une fois qu'on a lu le roman, on peut comprendre la réaction de l'auteur, car les deux oeuvres présentent des différences considérables que je vais préciser, en évitant de trop spoiler sur le contenu du roman.

Le titre
Le roman, dont le titre original est « Make room ! Make room ! »(1966) a été traduit et publié en France en 1974 après la réalisation du film (1973) dont il reprend le titre... bien que le soleil vert n'y joue aucun rôle !
Comme dans le film, l'action du roman se déroule dans une ville de New York polluée et surpeuplée car trente-cinq millions s'y entassent.
Si la nourriture pose problème (elle est de très mauvaise qualité et les prix augmentent constamment), c'est surtout l'eau qui est à l'origine des émeutes : elle est rationnée et manque souvent même totalement, les gens n'ont plus rien à boire !

L'histoire
Le roman fonctionne comme un roman policier traditionnel : un jeune homme pauvre cambriole un riche appartement et, surpris par son habitant et cédant à la panique, il le tue.
Le héros du roman, l'inspecteur Andrew Rush (surnommé Andy), mène une enquête pour découvrir l'identité de l'assassin ; celui-ci, pour échapper à la police, erre à travers un New York livré à la promiscuité, la pauvreté et la violence.
En fait, l'enquête a moins d'importance que le parcours des différents personnages qui permet au lecteur de découvrir tous les aspects de l'univers effroyable dans lequel ils sont obligés de vivre.
La situation d'Andrew va d'ailleurs considérablement se dégrader à la fin du roman.

Les personnages
Le roman compte trois personnages importants : l'inspecteur Andrew Rush, Shirl et Billy Chung, le jeune assassin.
L'inspecteur présente des différences notables avec celui du film (différences que je ne détaillerai pas pour laisser au lecteur le plaisir de les découvrir).
Shirl ne joue qu'un rôle secondaire dans le film mais dans le roman, après la mort du riche résident dont elle est la petite amie (non, elle ne fait pas partie du mobilier !), elle décide de partager la vie d' Andrew.
L'assassin, Billy Chung, qui n'apparaît pas dans le film, est une victime des circonstances et tente désespérément de survivre dans des zones de non-droit.
Quant à Sol, son rôle est bien moins important dans le roman : compagnon de chambre d'Andrew, il est surtout là pour dénoncer l'explosion démographique qui est à l'origine de la situation catastrophique dans laquelle se retrouve l'humanité ; on fait d'ailleurs brièvement connaissance au cours du roman avec les Belicher, des parents qui ont sept enfants et un huitième en route !

Le film, dramatisation du roman
Richard Fleischer a accentué les aspects dystopiques de la société présentée dans le roman ; les hommes ne sont plus considérés en effet comme des êtres humains, ils sont devenus des choses, des objets : Shirl fait partie du mobilier, les émeutiers sont traités comme des déchets, les corps sont transformés en nourriture…
Dans cet univers, la mort apparaît évidemment comme une délivrance : la séquence concernant la mort de Sol est absolument magnifique et bouleversante.
La boucle est bouclée dans cette ultime transformation du capitalisme : l'homme, après avoir été une machine à produire (travail à la chaîne) puis une machine à consommer (matraquage publicitaire, objets à la durée programmée,..), est devenu un produit à consommer.

Pour conclure, on dira que ce roman mérite d'être lu : on ne s'y ennuie pas une seconde, les personnages sont bien caractérisés, on y retrouve l'ambiance oppressante du film et on a plaisir aussi à découvrir les différences qu'il présente avec ce dernier.
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Lecture captivante dans laquelle on découvre un monde empli de misère et de souffrance, monde qui n'est autre que notre futur...
Même si ce livre a été écrit en 1966, les problématiques abordées restent d'actualité : vieillissement de la population, criminalité croissante, réchauffement climatique, contrôle des naissances, épuisement des nappes phréatiques,... Ces thèmes, que nous connaissons très bien, apportent au roman un aspect réaliste qui fait froid dans le dos.
Je reste tout de même déçue de la fin, extrêmement frustrante, notamment au regard du manque de développement de la relation Shirl / Andy...
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Comme je le disais à mon mari, je suis en train d'écouler un peu les livres de ma PAL en ce moment avant d'en acheter de nouveaux (mais bon, je crois que je craquerai avant...). Bref, cela faisait un petit moment que celui-ci me faisait de l'oeil mais j'attendais d'être au top de ma forme avant de m'y plonger dedans, chose que j'ai d'ailleurs bien faite.

Ici, plusieurs histoires se déroulent en parallèle mais celle qui est commune à tous les personnages de ce livre est qu'ils souffrent tous du manque de nourriture, de l'eau qui est rationnée et de logements insalubres (quand ils ont la chance d'en avoir un). C'est dans la ville New-York et ses alentours que se déroule cette histoire. Nous sommes fin 1999 et les prophètes les plus pessimistes prévoient la fin du monde pour le début de l'an 2000. le climat se dérègle de plus en plus, faisant parfois souffrir la population d'horribles journées de canicule et, quelques temps après, les accablant de neige et d'un temps glacial.
Andy Rush est l'un des policiers de cette ville et lorsqu'il se voit confier la résolution du meurtre d'O'Brien, plus connu sous le nom de Big Mike, un homme craint et respecté dans le milieu des affaires (et pas des plus claires qui soient si vous voyez ce que je veux dire) et richissime au possible, Andy n'y voit d'abord pas grand intérêt. Pourquoi ce meurtre aurait-il plus d'importance que tous les autres qui se déroulent chaque jour et auxquels la police n'y accorde pas plus d'intérêt que quelques semaines d'enquête. Pourtant, les ordres qu'Andy reçoit sont on ne peu plus clairs : il doit élucider ce crime coûte que coûte ! L'intérêt pour cette affaire va, cependant, aller crescendo, lorsqu'il rencontrera, la dernière conquête en date d'O'Brien, Shirl Greene, et qu'il en tombera éperdument amoureux. Mais comment une fille comme elle, habituée à vivre dans le luxe et l'opulence, pourrait-elle se contenter d'un modeste salaire de flic et de partager un modeste deux-pièces avec son col locataire, Sol, un homme d'un certain âge mais qui n'est pas dépourvu de sagesse, d'un certain bon sens mais qui est surtout extrêmement attachant ? Et pourtant...Mais...

Bref, je ne vous dirai pas tout, ne pouvant que vous inciter à venir découvrir cet ouvrage par vous-mêmes ! Ouvrage de de science-fiction, certes, mais qui pourrait très bien devenir réalité, et bien plus tôt que l'on ne le pense, même si cela ne s'est pas déroulé en l'an 2000 !
Une écriture fluide et un scénario extrêmement bien ficelé et entraînant ! A découvrir !
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Je garde encore en mémoire aujourd'hui quelques images fortes du film que j'avais vu à sa sortie en 73. Trouvant le livre en tête de gondole, j'ai éprouvé la curiosité de les retrouver. de ce point de vue, j'ai été déçu. le livre est beaucoup moins fort et une bonne partie y est consacré à une histoire policière banale. Il n'est cependant pas mauvais, bien au contraire, mais il souffre de la comparaison. La date de 1999 fait sourire, mais il faut reconnaitre que les thèmes développés par l'auteur en 1966 n'étaient pas aussi actuels qu'ils le sont aujourd'hui et qu'à quelques détails près son récit a très bien vieilli. La lecture est fluide et agréable.
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Soleil vert, Make room! Make Room ! en version originale, tire son titre du film et c'est bien dommage car cet élément du film n'est pas présent dans le livre. Ainsi, Harry Harrison nous propulse dans un New York futuriste en surpopulation de 1999, le livre a été écrit en 1966. Cette histoire décrit un monde où le profit a épuisé toutes les ressources fossiles et où le changement climatique est une réalité. le désert gagne de plus en plus de terrain, l'eau se raréfie et les températures atteignent des sommets. Bien entendu, le changement climatique créée des pénuries de nourritures et d'eau.

Le roman débute sur une discussion entre Andy, policier, et son collataire, Sol. Dès le début de l'histoire, le point cruciale est la nourriture, enfin, son manque. En effet, la distribution de nourriture est régulée, précaire et la survie se doit au pauvre ration que les personnes arrivent à obtenir. C'est à cause de cette état de quasi famine, Billy Chung va tenter de cabrioler un riche : Mike O'Brien. Malheureusement, le vol se solde par un meurtre. Andy va se trouver assigner personnellement sur cette enquête car "Big Mike" était un membre important du marché noir et de ce fait, ce meurtre inquiète ses amis haut-placés. Lors de l'enquête Andy va rencontre Shirl, l'ancienne concubine de Mike. Andy va s'amouracher à Shirl, qui elle, verra une porte de sortie. Cette dernière va s'installer chez Andy, ainsi va commencer une étrange cohabitation entre Sol, Andy et Shirl.

L'attrait de ce roman est que la critique de la société n'est pas porté par l'élément déclencheur : le meurtre de Big Mike, mais par la relation que les personnages entretiennent entre eux. le récit ne reste pas focalisé sur le problème climatique mais, peu à peu, on sent le problème de la

Soleil vert est une histoire qui sonne étrangement familière à notre situation actuelle et qui raisonne à l'actualité religieux de certains pays. Je vous invite à découvrir ce classique.
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Ayant regardé un extrait du film il y a quelques années, j'ai eu envie de lire le livre. Contrairement au film, l'action est censé se déroulait en 1999, et donc se déroule dans un futur pas si lointain de la date d'écriture du roman. Dans le roman, la principale préoccupation est la question de la surpopulation, la question écologique et les enjeux politiques qui y découlent ne sont traités que secondairement. L'enjeu écologique est d'ailleurs surtout vu comme une conséquence directe de la surpopulation et non comme une réelle remise en question de la gestion du monde. C'est ce traitement un peu trop centré sur l'aspect de surpopulation qui m'a un peu déçu, mais il permet au moins de se rendre compte des préoccupations d'un passé finalement pas si lointain.

Le roman alterne entre deux personnages : d'une part le "héro" du roman et son entourage, se composant de Sol, une personne âgée qui a connu le temps d'« avant » la surpopulation et, un peu plus tard, de Shirl, sa petite amie. J'ai bien aimé ce trio car c'est à travers lui qu'on ressent le plus les enjeux et problèmes de leur monde. Beaucoup de préoccupations sont contemporaines, en particulier celui de la gestion des terres agricoles et de l'artificialisation. Même si les causes ne sont pas les mêmes, comme je l'ai déjà mentionné plus haut. Dans le roman, ce manque de terre agricole est directement lié à la surpopulation qui entraine des besoins de nourriture toujours plus important. Aujourd'hui, le problème de l'alimentation ne découle pas tant d'une surpopulation (d'ailleurs, la population prédite par le livre aux Etats-Unis et jugée comme catastrophique a été atteinte ces dernières années) que d'un gâchis important de nourriture, d'une mauvaise répartition et d'une artificialisation massive des terres agricoles (notamment pour les immenses lotissements pavillonnaires ou encore plus immenses zones commerciales).

L'autre personnage avec lequel alterne le roman est Billy Chung, qui subit beaucoup plus les conséquences de la surpopulation, obligé de survivre en volant et en squattant des endroits. On ressent à travers lui ce dualisme très marqué entre une classe plus aisée de la population (à laquelle appartient le trio) et une classe extrêmement pauvre qui est obligé de redoubler d'inventivité pour survivre. J'ai cependant trouvé que cet aspect aurait pu être un peu plus approfondie. Je ne me suis pas suffisamment attaché au personnage ni à m'imaginer au mieux ses conditions de vie.

D'une manière plus générale, ce roman reste très intéressant à lire. L'adaptation cinématographique apportant une réactualisation de l'intrigue et des enjeux, correspondant plus aux préoccupations actuelles.
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D'abord Soleil vert, c'est quoi ? C'est un roman paru aux US en 1966 sous le Titre Make Room ! Make Room ! le roman est alors adapté en film en 1973, sous le nom de Soylent Green, en raison du fameux biscuit protéiné dont il est fait mention dans le roman ainsi que dans le film (où le réalisateur c'est d'ailleurs donné certaines libertés). le film en France sort en 1974, sous le nom de Soleil Vert, parait la même année le livre affublé du même nom. Cette première traduction faite par Emmanuel de Morati a été entièrement revu en 2014 par Sébastien Guillot. N'ayant pas lu le livre auparavant, je ne peux pas dire ce qu'apporte cette nouvelle traduction. La couverture, elle, par contre est magnifique et relate très bien l'ambiance du livre...

La suite sur le blog ...
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Bien écrit, rythmé, et globalement très actuel, Soleil Vert a toute sa place dans les classiques de la SF. Plus encore, et c'est ce qui fait sa force, il n'a pas pris une ride ! A ranger aux côtés des Monades urbaines de Silverberg.

La critique complète sur mon blog !
Lien : http://the-last-exit-to-nowh..
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Je ne connaissais qu'un détail du film adapté de ce roman : la révélation finale, et bien il se trouve qu'elle n'est pas originaire du roman mais du scénario, j'ai donc attendu en vain. Ce n'est pas bien grave car le déroulement du roman lui m'a convaincue. J'ai du mal à croire qu'il date vraiment de 1966, l'auteur avait des décennies d'avance sur nos préoccupations actuelles : surpopulation et surconsommation des ressources. le prologue a lui seul est glaçant. 55 ans plus tard, nous nous dirigeons plein gaz vers ce monde infernal. Les signaux d'alerte se multiplient année après année. Et pourtant ce matin encore, la grande préoccupation aux informations : est-ce que la "croissance" tiendra les objectifs annuels fixés ? C'est d'un ridicule. J'en aurais ri si ce n'était pas dramatique...
Merci
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Nous sommes à New York en 1999. Mais attention, c'est un roman futuriste, vu qu'il a été publié en 1966 ! 30 ans après son époque, l'auteur imagine qu'à l'aube du 21ème siècle, les êtres humains – ou juste les Américain.e.s – ont épuisé la quasi-totalité des ressources de la planète : à New York, la population a à peine de quoi se nourrir, boire, se doucher… La ville est surpeuplée est en proie à la misère et à la criminalité.

On découvre cet univers en suivant le policier Andy Rusch dans une enquête pour meurtre : un homme d'affaires louche s'est fait descendre et ses collègues de criminalité mettent la pression à la police pour résoudre l'affaire.

Il m'a fallu quelques dizaines de pages pour rentrer dans ce roman sombre et sale, mais une fois dedans je l'ai dévoré ! C'est glauque et pessimiste à souhait et malheureusement si ce n'était pas la réalité de 1999, ce n'est sans doute pas loin de ce que l'humanité vivra un jour…

Toutefois, j'étais ravie de lire ce roman car j'avais vu il y a bien longtemps son adaptation en film. Sans rien spoiler, la chute du film était fantastique, donnait tout son sens à l'univers. J'ai attendu la chute dans le roman… et elle n'est jamais venue !
L'intérêt du roman réside juste dans son histoire et dans la critique de la gestion humaine pour en arriver là (croissance démographique, je-m'en-foutisme environnemental…). Mais du coup, je ne comprends pas le titre en français, qui n'a de rapport avec rien de tout ça ! le titre VO « Make Room ! Make Room ! » a beaucoup plus de sens (avec ou sans chute, d'ailleurs).
Je suis donc pas mal déçue, je vais me renseigner pour en savoir plus sur le film et comprendre pourquoi il a pris un autre parti que le roman en allant plus loin que lui.

A part cette attente déjouée, j'ai bien aimé ce roman d'anticipation, qui en a sans doute inspiré de nombreux autres par la suite !
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