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3,58

sur 365 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Selon moi, il y a absolument deux incontournables films en science fiction c'est le très célèbre Blade Runner avec Harrison Ford et Soleil vert avec l'énorme acteur qu'était Charlton Heston. Il me fallait un jour passer a la lecture de romans qui ont inspiré ces deux grands films. J'ai été très déçue par le premier.
J'ai beaucoup plus apprécié soleil vert

Un roman écrit en 1966, ça fait un sacré moment… mais qui revient sur la surpopulation , sur nos réserves que nous pensions inépuisables .. à tort. Sur un vieillissement de la population , sur un monde sans eau et avec tous les soucis qui en découle , sans viande et sans agriculture.

Un roman qui se lit vite avec a peine un peu plus de 200 pages. Mais un roman qui n'a pas pris une ride… et pourtant l'auteur situe son histoire en 1999.

J'ai bien évidemment trouvé la vision de l'auteur très juste et terriblement intuitive. Oui c'est clairement un roman d'anticipation… si quelqu'un a eu un doute un jour, aujourd'hui le doute n'est absolument plus permis.

J'en reviens au film qui a une fin très très percutante, ce n'est pas le cas dans le livre. C'est dommage parce que cette fin vaut de l'or
Mais ce livre a quand même un intérêt énorme car en si peu de pages il traite de nombreux sujets : vieillissement de la population, contrôle des naissance, écologie, économie, criminalité, immunité, religion.
l'auteur a été très concis , et terriblement efficace.

Soleil vert est pour moi, un roman d'utilité publique… il devrait être lu par tous ( et le film vu par tous car la fin est juste effrayante, et pourrait un jour pendre au nez de l'humanité).
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Le hasard a voulu que je me mette à lire "Soleil vert" deux jours avant la fameuse date "du dépassement", celle au delà de laquelle la consommation en ressources naturelles de l'humanité excède celles que la planète est capable de régénérer. Or, s'il a été écrit en 1966, jamais un bouquin ne m'aura paru aussi actuel...

Au début pourtant, Soleil vert a plutôt des allures de roman d'anticipation vaguement post-apocalyptique, sauf qu'il n'y a pas eu d'apocalypse. Dans un New-York où la surpopulation est devenue problématique, c'est l'été, il fait très chaud, l'eau et la nourriture sont rationnées. Nous y suivons plusieurs personnages, tentant chacun de survivre à leur façon: Andy, simple flic; Billy, jeune homme débrouillard; Shirl, compagne d'un riche homme d'affaires. Trois personnages issus de milieux différents donc, qui ne le savent pas, mais dont les destins vont être amenés à se croiser très vite.

Contrairement à ce que le résumé laissait penser, il n'y a pas réellement d'enquête dans Soleil Vert. Le meurtre n'est qu'un prétexte pour lier les protagonistes, que l'on suivra tout à tour, chacun de leur côté. La véritable intrigue, on s'en rend compte très vite, gravite plutôt autour de la pénurie de ressources et des conséquences (et dérives) qu'elle entraîne, avant d'évoquer de plus en plus profondément les causes de cet état de fait.
Et l'on se découvre, sans trop savoir comment, en plein discours écologique, sur la nécessité d'agir avant qu'il soit trop tard, sur ce qu'il aurait pu être fait, sur pourquoi rien n'est jamais fait ; laissant, encourageant même carrément, les hommes continuer à consommer toujours plus. A cet instant, le lecteur quitte la fiction et l'anticipation pour se retrouver dans un présent bien réel, et face à un futur peut-être plus proche qu'il ne le croit. Et ce ne sont pas les solutions proposées dans le livre qui vont le rassurer. A l'époque où il a été écrit, la question de la contraception était logiquement plus sensible qu'aujourd'hui, mais les arguments nauséabonds des manifestants anti-avortement sont globalement les mêmes que ceux de la "manif pour tous", preuve que si les choses progressent, elles progressent encore trop lentement... La bonne nouvelle, c'est que si Harry Harrisson s'est montré plutôt visionnaire, on en est pas encore au stade dépeint dans son roman. Reste qu'au train ou on va, on a l'air plutôt mal barrés.

Bref, on suit le quotidien d'Andy et son colocataire Sol, Billy, Shirl et son garde du corps, dans une ville qui part peu à peu en vrille au gré des privations, des émeutes qui s'ensuivent et du manque de logements. La misère est partout (sauf, naturellement, chez les riches, et encore même la fortune de ceux-ci ne peut les mettre à l'abri d'un revers changeant totalement la donne), l'auteur nous la décrit en permanence, en long, en large et en travers. Soleil vert n'est finalement qu'une plongée en apnée dans un monde fort peu reluisant, mais bien construit, cohérent, peuplé de personnages crédibles et très humains dans leurs imperfections. Et c'est ce qui rend la lecture plaisante, accrocheuse même, malgré le manque flagrant d'action.
Car, finalement, il ne se passe pas grand-chose.
Soleil vert, ce sont des tranches de vie, d'abord dans la canicule estivale puis sous les neiges hivernales, mais pas beaucoup plus. "L'enquête" qui sert de pseudo fil-rouge se résout pour ainsi dire toute seule, sans jamais avoir occupé de vraie place dans l'histoire, (). La situation finale est exactement la même qu'au début. Le monde, et (), n'ont pas changé.
C'est peut-être cette absence d'évolution () qui laisse une vague impression de "tout ça pour ça". Comme si l'auteur était parti au début sur un polar futuriste, et avait laissé en route le côté polar pour se concentrer sur le message qu'il voulait faire passer.

Au final, on lira surtout Soleil vert pour son contexte, son univers et ses personnages, plus que pour son histoire.
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Un roman qui fait partie des classiques à priori, surtout depuis la sortie du film adapté librement en 1973.

Réellement adapté, car comme il arrive assez souvent, seul le lieu et l'ambiance liée aux problèmes de surpopulation sont communs. le reste n'a vraiment rien à voir.

Je me suis assez ennuyé, je n'y ai pas trouvé grand intérêt si ce n'est peut-être légèrement sur la seconde partie arrivant après plus de 200 pages avec les réflexions de Sol, le colocataire du personnage principal sur la surpopulation et la contraception. Mais ceci ne représente qu'un passage d'une quarantaine de pages.

Bref, les films adaptés de livres sont souvent des déceptions, en voici l'exception qui en confirme la règle.
Nous sommes loin des chefs d'oeuvres de la science fiction.
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Je crois qu'il était remarquable, et assez prémonitoire, d'écrire dans les années 1960 une dystopie fondée non sur une forme de totalitarisme politique mais sur un épuisement des ressources naturelles conduisant une population trop nombreuse à survivre dans une misère noire. Malheureusement, l'écriture bavarde, dispersée du roman n'est pas à la hauteur de l'idée originale - ni d'ailleurs du film de Richard Fleischer qui en sera adapté, beaucoup plus puissant. de l'oeuvre de Harrison, on peut retenir la description minutieuse d'un New York devenu été comme hiver un bidonville infernal, et de trop rares aperçus sur la situation globale aux USA et dans le monde. L'enquête policière qui forme la trame générale du roman, en revanche, est quelconque pour ne pas dire ennuyeuse - sans parler des nombreuses intrigues secondaires qui affectent des personnages auxquels on ne s'attache guère. Avertissement enfin aux cinéphiles : le film va plus loin dans l'horreur et dans la réflexion, vous ne trouverez pas grand-chose de plus dans le roman - dont hélas je crois que vous pouvez vous passer.
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Lorsque j'ai vu ce film, j'étais adolescent (années 1970). J'ai été durablement marqué par ce que j'y ai vu. Film visionnaire, pessimiste, cette dystopie mettait déjà en garde contre ce qui nous arrive aujourd'hui, même si l'on est encore loin de Make room!... Alors, j'ai voulu lire (ou relire ? des bribes me reviennent) le roman de Harry Harrison et alors... quelle déception ! ça traîne en longueur, les phrases n'en finissent plus, on est parfois obligé de les relire pour retrouver le sujet de l'action (l'inaction je devrais dire). le livre est indigeste, on s'ennuie. L'histoire est là, certes, mais l'écriture est laborieuse, les circonvolutions épistolaires trahissent une certaine inexpérience de l'auteur ou une écriture bâclée pour des romans bas de gamme. Pour une fois, le film est bien meilleur que le roman dont il est issu, le scénario s'éloignant suffisamment du roman avec des trouvailles qui marqueront durablement (l'origine du Soleil vert, le ramassage des corps dans des bennes à ordure, la mort de Sol à mille lieues de celle du roman...).
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« Soleil vert » d'Harry Harrison, écrit en 1966 a conservé tout son poids d'antan quant à la vision du futur. A l'origine, d'un futur que nous avons dépassé (2000) mais qui s'avère pourtant une des directions que notre monde est en train de prendre. Il ne s'agit pas d'un roman d'action à l'intrigue palpitante, mais un portrait soigné d'un monde au bord de l'agonie, conséquence d'un contexte environnemental catastrophique.
(chronique complète : http://livrement.com/2015/06/22/soleil-vert-harry-harrison/)
Lien : http://livrement.com/2015/06..
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Que le roman d'anticipation, corresponde ou non à ce que nous vivons aujourd'hui m'importe assez peu, ce qui m'impressionne le plus dans l'écriture de Harry Harrison est l'immersion. Il fait chaud, ça pue, on est à l'étroit dans une ville surpeuplée, on ressent l'insécurité, lorsque l'hiver vient, on a froid. J'apprécie également les personnages qui sont imparfaits, fatigués, disent des choses qu'ils regrettent, font des choses contre leur volonté pour le travail ou pour leur survie, c'est loin d'être simpliste et c'est très agréable.

J'ai moins apprécié le manque de subtilité de certains (heureusement rares) pseudos monologues expliquant au lecteur les inquiétudes de l'auteur sur son époque. En particulier le long passage où Sol explique à Shirl les problèmes engendrés par les oppositions à la contraception. On sent bien que l'écrivain donne la leçon au lecteur ou en tout cas, qu'il souhaite délivrer son message (légitime), alors que les situations décrites dans le roman suffisaient largement à pousser à la réflexion.

Une enquête policière et une histoire d'amour, sur fond de surpopulation, de politique court-termiste, d'oisiveté contrainte et d'inégalités sociales exacerbées.

Je pensais connaître la fin de « Soleil Vert » avant même ma lecture du roman. En effet, le twist final est souvent pris en exemple pour commenter d'autres oeuvres. Mais au fil de ma lecture, j'ai compris que le livre ne pourrait pas finir comme cette description, qui correspond en fait, uniquement au film. Il est assez cocasse, d'être surpris par une fin qui n'est pas telle qu'on vous l'a divulgâchée.
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Tu ne connais pas Soleil vert?!! (le film) C'est ce que l'on m'a dit et qui m'a poussée à ouvrir le livre. Il se lit rapidement, le film qui en est tiré a semble-t-il marqué une génération. Il a manqué quelque chose à ma lecture pour que je puisse le recommander. Un zeste d'ennui dans l'histoire bien que le décor et l'époque soient bien inspirés.
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Comme le film qui en a été tiré, "Soleil vert" a pris un bon coup de vieux.

Ce ne serait pas si grave sans la fin du livre : Dans le film, la scène finale est un coup de théâtre qui donne tout son sel à l'histoire , la poésie en plus.
Dans le livre : rien! nada!

A lire ou relire quand même, pour l'intérêt historique de ce roman, qui représente bien les thématiques développées par les auteurs d'anticipation des années soixante : malthusanisme, pollution...
(le film est à voir ou revoir aussi pour les intérieurs kitchissimes et seventies à souhait!)
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Le roman "Soleil vert" de Harry Harrison s'achève et...ben rien, en fait. Quelle déception ! Je suis complètement passée à côté de cette lecture dont j'attendais tellement plus.⠀
Au collège (c'est dire si ça ne date pas d'hier...), nous avions visionné l'adaptation cinématographique. Une fable écologique glauque à souhait qui m'avait beaucoup marquée et donné ce goût si prononcé pour les dystopies. le hic, c'est que toute la subtilité du film et de son apothéose de génie n'existent pas dans le roman, fade et sans réel intérêt en comparaison. L'enquête policière traîne au fil des pages qui se tournent sans que rien ne se passe vraiment. Bref, l'ennui à rapidement remplacé l'excitation de me replonger dans l'histoire.⠀
Pour terminer sur un point positif, je dirai que le roman reste d'actualité. Plus que nous ne le souhaiterions dans la mesure où il anticipe l'effondrement d'un système économique incapable de subvenir aux besoins d'une population en perpétuelle croissance. Il parle d'un jour où l'Homme, à force d'exploiter sans vergogne les ressources de la Terre, finira par comprendre que rien ne dure. Mais lorsqu'il ne restera plus rien, il sera trop tard pour les remords.
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