L'eau de mer supplie la perle de briser sa coquille.
Extrait du poème extatique " Un baiser que l'on désire " de Jalal ad -Dim Muhammad Rumi,poète persan du XIIIè siècle.
Fakhria se mit à nous parler du refuse, des filles qui y étaient accueillies. Elle nous parla d'une adolescente prénommée Murwarid. Elle n'avait que quinze ans et était arrivée au refuge deux semaines auparavant, blessée et désespérée. A l'âge de huit ans, on l'avait mariée de force à un homme de soixante, qui vivait à la campagne. Son mari avait abusé d'elle de toutes les manières possibles. Son nez était tordu car il le lui avait cassé à deux reprises. Lorsqu'il s'était lassé d'elle, il avait commencé à la traîner de village en village, à vendre son corps à d'autres hommes. Elle avait tenté de s'enfuir une fois, mais il l'avait rattrapée et lui avait tranché une oreille, la ramenant à la maison par l'autre.
Les personnes qui sont frappées par la tragédie plus d'une fois, peuvent être certaines que le sort va s'acharner et qu'elle pleureront de nouveau. Le destin trouve plus facile de revenir sur ses pas.
Regarde-moi. J'ai la chance de savoir lire. C'est une bougie dans une pièce sombre. Ce que j'ignore, je peux le découvrir par moi-même. Il est plus facile de duper quelqu'un qui n'a pas cette autonomie.
Cette maison, cette vie, m'avaient fait vieillir. Peut-être était-ce cela que Parwin avait vu, la vie dans dix ans. Peut-être était-ce une image insoutenable.
" Tout le monde a besoin d'une échappatoire".
Elle savait que mes sœurs seraient les plus difficiles à convaincre. Tous les autres – professeurs, tantes, oncles, voisins – accepteraient sans réserve le fils de ma mère. Je n’étais pas la première bacha posh. C’était une tradition ordinaire pour les familles en manque de garçon. Ce que Madar-jan redoutait déjà, c’était le jour où il faudrait me changer de nouveau en fille. Mais ce ne serait pas avant que je commence à devenir femme. J’avais encore quelques années devant moi.
« Son esprit se chargeait de l’emmener là où son corps n’allait pas. »
Tout l'Afghanistan s'éclairait encore à la lanterne, mais le palais royal étincelait tel un phare pour le reste du pays.
Quand on n’est pas d’accord avec les puissants, il faut se préparer à tout perdre.
- Vous tous dans cette pièce, hommes et femmes qui approuveront ces nominations, ce sera par votre faute que ces bouches avides se gaveront d’argent qui devrait revenir au peuple afghan, au pays. Et pour quoi ? Pour avoir l’occasion de vous en mettre plein les poches ! vous savez qui vous êtes. Vous venez ici en prétendant représenter vos provinces, alors qu’en réalité, vous ne représentez rien d’autre que vos intérêts !