RAHIMA
Shahla nous attendait ,postée devant la porte de notre maison,dont le métal vert vif rouillait sur les bords.Elle tendait le cou.Au tournant ,Parwin et moi décelâmes le soulagement dans ses yeux.Nous n'avions pas intérêt à être en retard une fois de plus.( Page 11).
Nous entendons le même mot, et là où ils voient l'obscurité, je vois la lumière. (page 362)
C’est le problème avec les cadeaux, Madar-jan. Ils passent de main en main à mesure qu’on les offre.
Un frisson d'effroi parcourut ma colonne à cette idée. [...] Les hommes pouvaient faire ce qu'ils voulaient des femmes.
‘Que penseraient les gens en voyant ses filles pourchassées par des garçons du village ? Des choses affreuses, pour sûr.
— Si j’avais eu un fils, ce genre de choses n’arriverait pas ! Bon sang ! Fallait-il que nous ayons une maison pleine de filles ? Pas une, pas deux, mais cinq ! S’énervait-il.’
— Les hommes sont des créatures imprévisibles, dit-elle d’une voix lasse et vaincue. Dieu seul sait ce qu’il va faire.
En Afghanistan, les infirmités définissaient les gens. De nombreux habitants du village s'étaient vus affublés de tels sobriquets. Mariam-e-lang, qui boitait depuis l'enfance. Saboor-e-yek dista, qui était ne avec une seule main.
- Pensez-vous, cependant, que notre nation n'ait besoin que d'hommes pour la servir ? Les femmes aussi ont un rôle à jouer, comme elles l'ont fait dans les toutes premières années de notre pays et de l'Islam. Ces femmes nous apprennent que c'est tous ensemble que nous devons contribuer au développement de notre nation et que cela ne peut être réalisé sans l'instruction. Alors nous devons toutes tenter d'acquérir le plus de connaissances possible, dans le but de servir notre société, comme l'ont fait les femmes aux premières heures de l'Islam.
Je fus une petite fille, puis je ne le fus plus.
Je fus une bacha posh, puis je ne le fus plus.
Je fus la fille de mes parents, puis je ne le fus plus.
Je fus une mère, puis je ne fus plus.
Dès que je m'adaptais à une situation, elle changeait, je changeais. Le dernier changement fut le pire.
Ces nouvelles semblaient plutôt bonnes. Un grand et puissant pays était venu à notre secours ! Notre peuple avait un allié dans la guerre contre les Talibans !
Mais Bobo-jan [grand-père] put voir dans les yeux de Shahla que quelque chose la tourmentait et il savait exactement de quoi il s’agissait. Pourquoi est-ce qu’Amrika se mettait dans tous ses états après l’attaque d’un seul bâtiment ? La moitié de notre pays s’était effondré sous le règne des Talibans. Nous pensions tous la même chose.
Si seulement Amrika avait pu se mettre en colère pour cela également.