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EAN : 9791093433370
Les Editions du Mercredi (22/11/2019)
3.81/5   8 notes
Résumé :
Les jeunes de la cité des Marronniers respirent : la gardienne est partie à la retraite. Mais leur soulagement va être de courte durée. quand son remplaçant, un drôle de type à la mine patibulaire et aux allures de caïd, débarque pour rétablir l'ordre. Selim, Mamadou, Séraphine et leurs amis sont atterrés : avec Ange, le gardien, ça risque d'être l'enfer ! Entre nettoyage des tags, dictée obligatoire et atelier tricot, ils ne sont pas au bout de leurs surprises.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lu dans le cadre d'une Masse Critique sur Babelio, je remercie sincèrement Les Éditions du Mercredi de m'avoir gracieusement adressé cet ouvrage.
Et je tenais également à remercier chaleureusement les administrateurs de Babelio, non seulement pour l'excellente gestion de leur site où, depuis 7 ans, je trouve mon compte de liberté d'expression, d'avis et d'échanges, mais aussi pour avoir eu cette géniale idée d'organiser un jour ces Masses Critiques.
Quand, comme moi, on à la lecture pour passion et que, de plus, on reste accroché au format papier, on mesure aisément le budget conséquent représenté mensuellement par l'achat de livres. Par conséquent, recevoir gratuitement des livres neufs est perçu comme un véritable cadeau.

Cette parenthèse refermée, je reviens au livre de Yaël HASSAN.
Le paramètre essentiel à prendre en compte est qu'il s'agit d'un "livre jeunesse" et, en ce sens, il a fort bien rempli son office.
Il est très facile à lire sans pour cela être bêtifiant. L'auteure ne s'est pas fourvoyée à employer l'idiome des banlieues comme le font certains pour se donner un genre. Son récit est, au contraire, rédigé dans un vocabulaire et une syntaxe parfaitement convenables et accessibles à tout âge.
L'histoire se situe dans un contexte qui est une réalité quotidienne pour une grande partie de la population. Toutefois, aucun misérabilisme ni jérémiades ni haine dans sa narration ; mais de l'entraide, de la combativité, de l'optimisme.
Et vu que, à mon sens, ce livre est destiné à des ados de 12-14 ans, je pense effectivement plus constructif de leur raconter une histoire où les personnages relèvent la tête, se responsabilisent et se battent pour leur mieux-être que d'entretenir dans l'esprit de ce jeune public une négativité et un fatalisme justifiant une posture inerte annihilant tout espoir.

Alors, bien sûr, nous, adultes, pourrions considérer que ce petit livre est pétri de bons sentiments et auréolé d'une bonne dose d'utopie... Mais je le rappelle : ce n'est pas à nous qu'il s'adresse.
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Bienvenue aux Marronniers !

Ces HLM se trouvent dans un quartier un peu excentré, un peu défavorisé : une cité ordinaire, couleur béton. Plus de commerces ! Pas même un café ou une pharmacie. Et pourtant, il faisait plutôt bon y vivre aux Marronniers. Jusqu'à une période récente…

Madame Da Silva, la gardienne, tenait d'une main de fer dans un gant de boxe son petit monde et veillait à ce que les lieux restent propres et que les gens se montrent respectueux. Pas besoin d'effrayer les enfants avec des histoires de loups ! Il suffisait d'évoquer madame DA SILVA pour que tous les enfants se tiennent tranquilles et tremblent de tous leurs membres…
Mais voilà ! Madame Da Silva n'est plus là ! Elle a pris sa retraite. Les immeubles ne tardent pas à se dégrader et une bande vient vendre sa saloperie de drogue, n'ayant plus à redouter la farouche gardienne…
Jusqu'à ce que débarque Ange ! Ange Orsoni ! Ange et son chien, presque aussi effrayant que son maître ! Qui est-il ? Que vient-il faire dans la cité des Marronniers ? Tout le monde a peur, chacun se terre dans son appartement… Pas question de rire avec Ange… Il serait bien capable de vous faire un sourire d'ange ? Vous ignorez ce qu'est un sourire d'ange… Il vaut mieux qu'Ange ne vous le montre pas car vous ne tarderiez pas à vous retrouver au Paradis… ou en Enfer…


Critique :

Madame Yaël Hassan nous procure une histoire jouissive qui se lit très facilement tant l'envie de découvrir la suite des aventures des habitants des marronniers est grande. Son style très fluide nous fait bien saisir les nombreux protagonistes de cette histoire pleine de suspens, d'humour et de sentiments divers et variés.

Qui a dit que ce livre s'adressait aux enfants ? Qui ? Oui, bien sûr, vers onze, douze ans, ils devraient l'apprécier, mais rien ne vous empêche du haut de vos trente, cinquante, septante (plus chouette que soixante-dix), nonante ans, de le lire et de vous amuser.

Tout cela pour vous dire que cette lecture m'a enchanté et fait passer bien trop vite mes trajets en bus pour me rendre à l'école où j'enseigne.
Ce livre est rempli d'une bienveillance très touchante qui met en exergue le bon fond qui sommeille en chacun.
Un grand merci aux Editions du Mercredi et à Masse critique de Babelio pour cette magnifique découverte.
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Ce billet est parrainé par l'opération Masse critique et les Editions du mercredi. Merci à eux !

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, nous allons parler d'un court roman jeunesse intitulé Ange, le gardien, et signé Yaël Hassan.

Or donc madame Da Silva, gardienne redoutée et redoutable des Marronniers, prend sa retraite. Les habitants sont inquiets : elle savait faire régner l'ordre comme personne ! Sans elle, le fragile équilibre de la cité va s'effondrer… et c'est en effet ce qui se passe, jusqu'à l'arrivée d'un remplaçant au style tout personnel : Ange.

-Alors moi je tiens à préciser que je suis super déçue de ton choix à Masse critique. Entre tous les bouquins merveilleux, magiques et magnifiques proposés, tu as choisi celui-là ? Une histoire de banlieue ?

-Oui. Et deux mots très précis ont guidé mon choix.

-Ah bon ? Lesquels ?

-« Atelier tricot ». Ah, quand j'ai lu ça, j'ai pensé « il me le faut ». Et je n'ai point été déçue !

Dès la première page, je constate quoi ? L'ambiance. Les métaphores bien choisies, la fluidité des phrases se montrent efficaces pour planter le décor, l'atmosphère et faire vivre en peu de mots les personnages. Yaël Hassan s'adresse à la jeunesse, sans la prendre pour une abrutie : le texte est soigné. On devine une patte qui veut le rendre beau, amusant et spirituel, tout en laissant une belle part à l'humour. Et je dois dire que c'est réussi !

Ce tout petit roman contient un fort beau travail sur la langue : expressions détournées, déformées... tout en gardant de belles longues phrases bien coordonnées.

-Pfff... « de belles longues phrases bien coordonnées. » C'est ridicule ! C'est comme si tu disais « elle est très bien, cette maison, les murs sont bien verticaux comme il faut ». « Il est très bien, ce pain, il est fait avec de la farine. »

-Ben non, ce n'est pas comme si. Pas tous les murs ne se valent, et je connais un endroit où le goût du pain n'est pas considéré comme indispensable : tu te retrouves donc à manger du pain fadasse. Cette prose, élégante tout en restant accessible, rend fort plaisante la lecture pour l'adulte que je suis.

-Ben moi, je nourris de gros doutes sur la qualité de ce texte ! Ca promet d'être gnan-gnan et de te faire croire que les problèmes se résolvent facilement, juste parce que tu dis aux gens de se bouger ou de changer leur comportement parce que mal agir, c'est pas bien, et être sexiste, c'est pas gentil !

-Mmmmhhh… oui et non. Oui, parce que certains soucis se règlent en effet assez vite, avec des méthodes assez peu orthodoxes qui ont peu de chances de fonctionner dans la vraie vie. Et non, parce que la bête violence n'est pas occultée. Elle existe, fait des dégâts et lutter contre elle n'est pas chose aisée. La narration n'est pas hypocrite là-dessus.

Je rappelle qu'on se trouve dans un roman jeunesse, donc oui, tout finira bien et tout ira mieux. Si tu veux raconter des tragédies pour plomber nos gamins, libre à toi, hein…

Je déplore cependant quelques petites scories restées ici ou là… pas suffisantes cependant pour réveiller Hyâd'Efoth, le démon destructeur de textes.

En conclusion, je me suis bien amusée avec les aventures de ce gardien d'immeuble fort bien nommé. «Ange Orsoni » : ours pour son apparence et ses manières, ange pour ses qualités. »
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Retrouver Yaël par hasard lors d'une braderie de libraire a été un plaisir: ses livres ainsi que ceux de sa complice Rachel Hausfater entraient automatiquement dans ma commande du CDI que j'ai quitté en 2002. Je suis restée très intéressée par la littérature de jeunesse qui ferait du bien aux adultes: elle s'empare de manière directe aux problèmes contemporains et incite à réfléchir quel que soit l'âge.
S'attaquer aux banlieues difficiles en démontant les clichés est une très bonne idée: tout n'est pas perdu, il ne faut jamais baisser les bras.
Ici, c'est une cité de deux tours quasi à l'abandon et pourtant grâce à la gardienne, Madame Da Silva, cela allait assez bien: elle terrorisait tout le monde mais après son départ à la retraite on peut dire que quand le chat est parti, les souris dansent. Depuis trente ans, elle gérait de main de maîtres ses douze étages."Tout le monde savait que la cité était comme une cocotte-minute qui exploserait dès que madame Da Silva en libérerait le couvercle."
Les gardiens se succèdent mais ne tiennent pas le coup. Les Marronniers ressemblent aux autres cités: boites aux lettres défoncées, tags, entrées squattées, dealer etc.
Arrive Ange Orsoni, militaire à la retraite, 45 ans , un physique ingrat et son chien Balthazar. Tout va changer! Il est nommé par l'office des HLM pour rétablir l'ordre.
Tout en contraste cet homme: côté perso, il s'aménage un intérieur douillet: couleurs pastel, nappe brodée, produits d'entretien et d'hygiène à l'odeur agréables.Il aime la musique, opéra en particulier, le crochet et le tricot! et fin gourmet en plus!
Dès le début chacun fut sommé de ranger ses poubelles dans le local au lieu de les jeter par la fenêtre. le lendemain une réunion est organisée pour discuter du nouveau règlement. Il insiste sur la responsabilité des parents, il propose un atelier bricolage. Une femme se propose pour s'occuper de l'aide aux devoirs et rappelle que des habitantes des deux tours avaient déjà essayé en vain certaines choses mais l'autorité féminine n'était pas efficace (sauf celle de madame Da Silva mais qui n'était pas féminine!)
Une bande voisine est rapidement mise au pas. Les gamins taggueurs également qui devront nettoyer leurs dégâts et devront suivre les cours d'orthographe qui seront organisés le samedi matin.

Il tient à créer un atelier tricot/crochet: cette activité libère la parole et permet échanges et confidences."Sachez que le tricot a la faculté de transformer n'importe quelle brute en agneau".
Les ateliers se créent: bricolage, jardinage, soutien scolaire, informatique et dictée. le fils aîné d'une habitante propose un atelier mécanique.Ange ouvrira plus tard un atelier d'art lyrique.
Il intervient pour des loyers en retard, pour des femmes battues...il recoud le pantalon d'un gamin soulagé de ne pas avoir à affronter sa mère et médusé comme son copain de voir Ange une aiguille à la main. (selon eux, c'est un truc de fille) Ange va lutter contre le machisme.
Il va trouver des solutions inattendues comme un échange d'appartements plus adaptés au besoin des locataires.
Ange est salement agressé par la bande d'à côté que chacun veut punir avec violence. Ange obtient des travaux d'intérêt général: dur pour l'ex caïd de nettoyer le local à poubelles et autres sous la surveillance étroite de deux locataires.
D'autres bonnes initiatives se mettent en place mais le contrat du gardien est fini, il doit partir...c'est sans compter la réaction des habitants...
On s'attend à une happy end car c'est un livre jeunesse; peu importe, le coup du colibri est toujours là et des clichés sont tombés: le sexisme et le défaitisme. Il suffit d'un Ange!


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Dans la cité des Marronniers, l'ordre est tenu grâce à la gardienne, madame Da Silva. Aussi, quand elle prend sa retraite, les ennuis commencent. Arrive un nouveau gardien, Ange Orsoni, avec son chien Balthazar. C'est une mauvaise période pour Farid, le dealer de drogue et de ses deux bras droits, Farid et Youssef. Ange Orsoni veille à la tranquillité dans les tours, stoppe les trafics et demande des travaux d'intérêt général pour les délinquants.

Un récit ennuyeux par un narrateur externe d'une succession de décisions d'un militaire pour organiser la vie d'une cité afin que règne la tranquillité dans les HLM. Travaux collectifs, séances de dictées, rappels à la loi etc. suffisent à ramener l'ordre. Au-delà du caractère moraliste, ce roman ne s'adresse à aucun moment à la jeunesse. Pas de héros enfant, aucun point de vue à hauteur d'enfant et encore moins de psychologie des personnages. Consternant.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La rumeur (ce bruit vague qui court puis enfle puis explose) [...]
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Très important, le relationnel (...).
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