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3,53

sur 87 notes
Tout d'abord, je remercie les éditions Flammarion pour m'avoir permis de découvrir ce livre qui appartient à la collection Tribal (dès 12 ans). C'est une petite histoire que j'ai dévorée en une journée !

Ce livre m'avait interpelée car il propose une réflexion autour d'un sujet d'actualité. Si le nom de la maladie n'est pas clairement cité, on comprend vite que le grand-père de Madeleine, la jeune narratrice, souffre de troubles de mémoire liés à la maladie d'Alzheimer.

J'ai apprécié la relation qui se construit entre cette petite-fille et son « Gramps ». Madeleine se sent délaissée par ses parents donc son papy est tout pour elle. Mais il est malade. Va-t-elle réagir en conséquence ou va-t-elle, elle aussi, être dans le déni face à la maladie ?

C'est un récit émouvant car, durant ses moments de lucidité, Grégoire, le papy de Madeleine, lui déclare qu'il va lui donner tous ses souvenirs pour qu'ils vivent toujours en elle. Ainsi, ils vont voyager en Normandie dans son village natal où il a connu le Débarquement. J'ai eu l'impression d'y être moi aussi car, étant normande, je connaissais les noms des villes cités.

Enfin, c'est un roman qui se lit très vite car l'écriture est fine et précise, proche de l'oral et parfois même poétique : Rachel Hausfater sait user des rimes intérieures avec délicatesse… de plus, les chapitres font deux à trois pages. Et si le ton de l'histoire est triste, il y a beaucoup d'humour entre ces pages et la fin n'est pas vraiment racontée mais suggérée. Et quelle fin bien mystérieuse !

En bref, j'ai beaucoup aimé cette histoire qui raconte la relation entre une petite-fille et son grand-père, dont la relation va être mise à mal par la maladie d'Alzheimer. C'est un livre destiné à la jeunesse : l'écriture est simple, les chapitres sont courts, l'humour est présent mais la réflexion proposée est bien amenée et profonde !
Lien : http://phebusa.fr/lete-des-p..
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Je ne suis pas une grande habituée des témoignages ou récits à portée sociale ou familiale, mais Rachel Hausfater a su me toucher avec ses mots forts et doux à la fois sortant de la tête de sa petite Madeleine.

Madeleine, pas encore très grande mais plus si petite, est une enfant à la fois tendre, intelligente et débrouillarde. Il le faut bien, quand on a des parents divorcés plus occupés à s'occuper d'eux-mêmes qu'à s'inquiéter pour leur fille ! Et quelque part ça ne tombe pas si mal car Madeleine s'occupe très bien avec son grand-père. Enfin, ces derniers temps elle se retrouve pas mal à s'occuper de son grand-père, mais après tout ils sont ensemble et s'entendent bien, alors qu'importe ? C'est en tous cas l'avis de Madeleine jusqu'à ce que grand-père se perde un peu plus, et finisse par réclamer de rentrer chez lui. Mais chez lui, c'est un peu loin, en Normandie, et même si la petite fille est bien tentée par ces vacances improvisées elle sent bien que ça ne sera pas forcément simple avec son grand-père qui part un peu dans tous les sens selon le moment de la journée.


Ce livre aborde la maladie d'Alzheimer d'un point de vue enfantin mais assez sérieux : le grand-père change d'humeur, de sujet, de mémoire (passé/présent) ; sa petite-fille s'inquiète, tente de le rassurer, n'y arrive pas toujours, craint de demander de l'aide autour d'elle de peur que son aïeul lui soit enlevé. Elle partage beaucoup avec lui, y compris ses souvenirs de guerre qu'elle adore entendre, comme une page vivante de l'Histoire. le grand-père, à cette époque, était lui-même enfant, et vivait avec sa grande soeur… Madeleine. Elle compose avec sa maladie et ses failles, s'est habituée à voir son grand-père décliner, ce qui lui fait beaucoup de peine, mais aussi à le retrouver après chaque crise.

J'ai beaucoup aimé cette composante du livre : que la maladie fasse peur ou non au départ, et bien que malheureusement un grand nombre de personnes se retrouvent placées ou délaissées à cause de cela, il arrive également souvent (et heureusement) que les membres de leur famille ou de leur entourage s'y adaptent, même si cela n'a rien de forcément très simple, ou pas tout le temps. Mais ce n'est pas impossible de facto. L'auteur nous montre une relation grand-père – petite-fille certes un peu compliquée par les divagations temporelles du vieux monsieur, mais toujours saine et sincère, des deux côtés. Ils se soutiennent beaucoup l'un l'autre, la petite fille avec son innocence et sa débrouillardise, et le grand-père avec ses souvenirs et expériences, et une grande confiance des deux côtés.

C'est un sujet difficile, un peu tabou aussi malgré de plus en plus de campagnes d'action et de communication, sujet couplé avec celui de la vieillesse et de la solitude qui entre un peu dans la même catégorie de sujet dérangeant, mais il est très bien abordé ici, bien que de manière synthétique puisqu'il s'adresse à des jeunes lecteurs. Je dois dire que j'ai trouvé le format efficace, je ne suis pas certaine qu'une centaine de pages en plus aurait eu tellement plus d'impact. Par ailleurs Rachel Hausfater émaille son texte de jeux de mots et rimes à tout va, lui donnant une dimension tour à tour humoristique et poétique.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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