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Amis et amies babeliotes, ceci est ma 2000e critique sur notre réseau culturel : j'espère que mes contributions auront su amener quelques bonnes pierres à son édifice, et qui sait vous avoir offert quelques bonnes idées de lectures...


La France eut Jules Verne, l'Angleterre eut H.G. Wells, et les États-Unis eurent la chance, l'honneur et le privilège d'avoir eu Robert Anson Heinlein qui fit de son pays le pays de la Science Fiction par excellence, pour longtemps et peut-être pour toujours !
Né dans une famille fondamentaliste du Bible Belt, Robert Anson Heinlein s'émancipe de son milieu culturel en découvrant les écrits de Charles Darwin, et c'est pour quitter l'environnement étouffant de l'Amérique profonde de l'entre-deux guerres qu'il s'engage dans l'armée. Il se voue corps et âme à la défense de sa patrie, mais après avoir atteint le grade de lieutenant il est réformé pour cause de tuberculose : pour lui, c'est un drame qui hantera toute sa vie. Pour gagner les 50 dollars d'un prix littéraire il écrit en 1939 la nouvelle "Ligne de Vie" / "Life Line", et John W. Campbell lui en offre 70 dollars pour la publier dans Astounding Stories. C'est un miracle : Anticipation, Hard Science, Utopie, Dystopie, Space Opera, ou Planet Opera la Science Fiction ne fut plus jamais la même, et pendant des années et des années il en fut le plus grand champion !
L'auteur a évolué : communiste puis anti-communiste, démocrate puis républicain, conservateur puis progressiste, écologiste et révolutionnaire avant de travailler à nouveau dans l'armée pour les Marchands du Temple qu'il n'avait cessé de combattre (le destin est décidément farceur, et j'aurais bien aimé être le témoin des débats entre l'auteur libertarien convaincu et son ami Isaac Asimov marxiste résolu ^^)... Mais il a toujours défendu les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, défendant les femmes et les minorités à une époque sexiste et raciste ou il était dangereux de ne pas penser comme la majorité WASP. Et parce que les inquisiteurs culturels et les commissaires littéraires ont décrété que la SF était de gauche, tout écrivain de SF ayant un jour catalogué à tort ou à raison à droite est forcément traité de vieux con réactionnaire crypto facho (pourtant parmi eux ils en a beaucoup que se posent bien en vieux cons réactionnaires, suivez mon regard ^^) : c'est donc tout naturellement qu'il fut détesté et calomnié et est encore détesté et calomnié par les bobos hispters soixanthuitards... C'est n'importe quoi !

Comme l'expliquait l'excellent Timothée Rey dans sa fabuleuse préface de l'intégrale de "L'Île des morts", dans le monde merveilleux de la Science Fiction qui explore toutes les dimensions de l'espace-temps on peut avoir une approche géographique ou une approche historique comme Olaf Stapledon, Isaac Asimov, Poul Anderson, Cordwainer Smith, James Blish ou Roger Zelazny... De 1939 à 1963 c'est inspiré par Rudyard Kipling, George Bernard Shaw et les grands romanciers américains qu'il rédige un ensemble de nouvelles racontant de petits zooms humanistes en petits zooms humanistes "L'Histoire du Futur", c'est-à-dire la grande histoire de la conquête de l'espace et des étoiles par l'humanité des années 1920 aux années 2600 (humanité qui quitte enfin l'adolescence pour atteindre la maturité) ! L'homme est la mesure de toute chose, par lui elles sont ou ne sont pas : ses écrits n'ont pas pris une seule ride, et franchement en redécouvrant "L'Histoire du Futur" j'avais l'impression de relire le manga "Planetes" de Makoto Yukimura réalisé 2001 à 2004 ! Je ne suis pas très porté sur les nouvelles, mais ici j'ai adoré car elles sont touchantes et émouvantes, profondément humaines et résolument humanistes... (et les bobos hipsters qui ont qualifié l'auteur prétendument réactionnaire et totalitaire d'Antéchrist de la Science Fiction en raison de la pauvreté de ses idées et de son écriture ont sans doute encore trop fumé la moquette ^^)


"Ligne de vie" (1939, "Life Line") :


"Que la lumière soit" (1940, "Let There Be Light") :


"Les routes doivent rouler" (1940, "The Roads Must Roll") :


"Il arrive que ça saute" (1940, "Blowups Happen") :


"L'Homme qui vendit la Lune" (1951, "The Man Who Sold the Moon") :


"Dalila et l'Homme de l'espace" (1949, "Delilah and the Space Rigger") :
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Le premier Heinlein que je lis. Ce n'était pas celui par lequel je comptais commencer pour découvrir cet auteur, mais j'ai finalement fait ce choix dans le cadre du challenge SFFF 2018.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles, dont la plus importante est (forcément) celle qui donne son titre au livre. Toutes les histoires s'imbriquent pour constituer un même environnement, un même contexte qui évolue. Il est question ici de progrès, mettant en opposition ceux qui le font, et qui y croient, et ceux (souvent les décisionnaires) qui y sont réfractaires car "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras". Les messages sont intéressants et bien brossés en général, bien qu'ils soient par moment un peu trop "faciles" à mon goût. de plus, l'auteur, quand on regarde l'époque d'écriture, était un fantastique visionnaire.

Pourquoi je ne lui met pas une meilleure note ? Et bien tout simplement parce que je me suis quand même profondément ennuyé durant la moitié du bouquin. Lire pendant des dizaines de pages des débats sur l'utilisation et la transformation d'une pile atomique, des isotopes et d'autres composantes qui, d'une dépassent mon niveau de connaissance, et de deux dépassent encore davantage mon niveau d'intérêt, puis lire pendant encore pendant d'autres dizaines de pages des débats sur comment financer un énorme projet à coups de promesses et autres techniques commerciales basées sur des probabilité de rentabilité future, cela m'a passablement pompé. Après je ne remet pas du tout en question le talent de l'auteur, car tout reste écrit dans un style dynamique, avec des dialogues qui fusent et une touche d'humour sarcastique par moments, mais je n'ai pas accroché du tout.

C'est dommage tout de même, car à plusieurs reprises, ce livre m'a rappelé le plaisir que j'ai eu en découvrant les Chroniques martiennes de Ray Bradbury.
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Comme Millencolin ce n'était pas le premier Heinlein que j'avais dans l'idée de lire en premier mais voilà l'occasion s'est présentée avec le challenge SFFF des Trolls.

Pour info, j'ai lu l'édition de 1958. J'aurais bien aimé lire la nouvelle « Dalila et l'Homme de l'espace » (cfr. critique d'Alfaric) mais elle n'est pas incluse dans mon édition et c'est bien dommage.

Cela a bien commencé avec « Ligne de vie » qui reste la nouvelle que j'ai préféré sur les six. Elle m'a laissé un profond sentiment de déjà-vu mais je ne saurai dire d'où cela me vient ? Probablement d'une autre lecture ^_^

Ici l'histoire n'est pas seulement :  « Quelle réaction aurions-nous si nous connaissions tous la date de notre mort, de façon certaine, sans moyen de modifier le destin? «  (P. Lajoye) mais aussi sur le destin de l'homme qui a inventé le moyen de répondre à cette question dangereuse.

J'ai trouvé les nouvelles « Que la lumière soit » et « Il arrive que ça saute » intéressantes sur le fond. Pour la petite histoire, la nouvelle « Que la lumière soit » a été supprimée du cycle "Histoire du futur" en 1967, cela fait donc de mon édition un collector!

J'ai trouvé les autres nouvelles un peu ennuyeuses : « Les routes doivent rouler », « L'homme qui vendit la Lune » et « Requiem » où on retrouve le personnage de Delos (cfr. nouvelle précédente).

A propos de « L'homme qui vendit la Lune », j'ai commencé ma lecture en pensant au personnage de Joe Husting (qui a aussi vendu la Lune) dans une nouvelle de Poul Anderson que j'ai préféré (cela étant dit les deux nouvelles ne sont pas comparables).

Le point de vue technique/scientifique ne me rebute pas du tout en SF mais ici il y avait un je-ne-sais-quoi qui ne m'a pas emballée. Peut-être qu'il manquait quelques ingrédients qui me bottent plus en SF? Ou alors - comme c'est souvent le cas - une question de traduction? Ou peut-être les deux?

Pas un coup de coeur donc, mais il faudra quand même que je mette la main sur « Dalila et l'Homme de l'espace » qui est la nouvelle qui m'avait attirée à la base.



Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (1)
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Ce n'est que dans le quatrième texte,"L'homme qui vendit la lune", que Robert Heinlein, parce qu'il y fait référence aux nouvelles précédentes, nous indique le plan général qu'il compte dégager de son "Histoire du futur".
Ce premier tome, publié chez "Folio", contient les cinq premiers récits du cycle :
- "Ligne de vie", "Les routes doivent rouler", "Il arrive que ça saute", "L'homme qui vendit la lune" et "Dalila et l'homme de l'espace".
L'assemblée est houleuse à l'Académie Américaine des Sciences. Le docteur Pinero prétend avoir inventé une machine, "le chronovitamètre", qui permet de déterminer à l'avance la durée de vie d'un homme ...
Dans la salle corporative de Sacramento, la guilde des mécaniciens des routes est réunie à la suite du rejet de ses revendications. Frère Soapy y prône l'action directe tandis qu'Harvey, un vieux militant, conseille la modération ...
Un ingénieur physicien est relevé de son poste par le docteur Silard, l'observateur psychologique à la salle de contrôle de la centrale située aux environs de Los-Angeles ...
Un jour peut-être, l'homme ira sur la lune. Un des dirigeants des entreprises "Harriman & Strong", ayant prospéré grâce à des projets loufoques, sent venu le temps de tout liquider, de construire une fusée, pour être à l'origine de l'odyssée spatiale ...
La station spatiale n°1 est construite. Elle est l'oeuvre de Tiny Larsen.
C'est un exploit technique qu'il a réalisé mais le problème vient de l'homme ou plutôt du nouveau radio qui est ... une femme ...
Ce premier tome est une anticipation brillante et imaginative.
Seule, la troisième nouvelle est un peu difficile d'accès. En effet "Il arrive que ça saute" est une longue fiction, assez technique, sur les dangers, les perspectives et les modalités de l'usage de l'atome.
Mais l'ensemble, se révèle être de la bonne science-fiction.
Le style d'écriture de l'auteur est fluide, efficace, sans aspérité ni élégance.
Ce premier volume fait passer un bon moment de lecture, sans pourtant ni faire date, ni déclencher une envie folle de se plonger dans le deuxième opus ...
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Alfaric ayant écrit un magnifique avis quasi exhaustif sur ce tome 1 des "Histoire du Futur", je ne vais pas le refaire (en plus il me manque sa culture sur tout le petit monde éditorial SF des 40 dernières années en France), il faut simplement aller le lire si vous ne l'avez pas déjà fait. (Bien que je trouve qu'il révèle beaucoup de choses du livre, donc il ne faut le lire (ou au moins les "spoils") qu'après avoir lu le livre).

Ce qui est sidérant, c'est l'esprit en avance sur son temps en permanence de 15, 20 ou 30 ans, plus sans doute dans les tomes suivants (le 2 va atterrir dans ma PAL sous peu)... Un esprit d'analyse, de synthèse et de projection génial.
Tout en étant humaniste, profondément égalitaire (exit les femmes "décor" pour avoir des scientifiques de pointe et des femmes de caractère, à l'époque où il écrivait, c'est rare).

C'est bien écrit, et si c'est assez "hard science", comme on dit, ce n'est jamais trop lourd, à part celle sur la radioactivité, par moments. (Il arrive que ça saute : j'avoue que j'ai calé sur celle-là, un temps).

L'homme qui vendit la lune est carrément géniale. Harriman est un héros à la fois détestable et aimable, avec un côté rêveur qui colle bizarrement à son côté requin des affaires (voire pire que ça, dans lequel on peut reconnaître sans peine bon nombre à la fois des "grands hommes d'affaires" d'aujourd'hui et de nos politiques...).
C'est formidablement bien écrit, très juste, incroyablement visionnaire.

A noter que je n'ai pas la dernière nouvelle dont parle Alfaric dans son avis, "Dalila et l'homme de l'espace". Peut-être mon exemplaire est-il trop vieux ?(je l'ai acheté d'occasion).

Bref, c'était un très bon moment de lecture, qui m'a bien accaparée malgré mon manque de temps pour lire cette semaine !
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C'est une lecture assez mitigée. J'ai trouvé les idées en matière d'anticipation très intéressantes, c'est même le point fort de ce recueil. et le style est fluide, les personnages bien campés, et il y a quelques réflexions et réparties pétillantes, qui, mises en parallèle avec notre monde actuel, donnent du piment et du poids à ces récits, le tout est imaginé avec une grande cohérence. Mais je n'ai pas tout aimé, il est vrai que les points de vue technologique, politique, économique, juridique et de marketing ne m'ont pas toujours passionné. Il y a beaucoup d'explications sur le montage juridique et financier dans l'homme qui vendit la lune par exemple et j'avoue que ça ne m'a pas passionné. Il en reste, après lecture, un enthousiasme très modéré, l'intérêt de ce livre, pour ce qui est du contenu et des sujets abordés, ne compense pas l'ennui qu'a provoqué certains aspects trop didactique dans des domaines qui ne m'attirent pas.
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J'ai eu bien du mal à retrouver le Robert Heinlein qui m'avait enthousiasmé dans « Starship troopers » dans ce recueil de nouvelles. Déjà, il faut signaler que j'ai une vieille édition qui contient visiblement pas mal de « trous » dans la suite logique des nouvelles. Il y a donc pour moi des découvertes qui sortaient de nulle part, alors qu'elles trouvent leur origine dans d'autres textes de l'auteur auxquels je n'avais pas accès.

J'ai trouvé les nouvelles dans l'ensemble un peu vieillottes, et assez molles (Si je devais résumer la première à une connaissance, ce qui me viendrait à l'esprit immédiatement c'est « un duo de chercheurs travaillent ensemble, et ils trouvent ce qu'ils cherchent »). Il y a pas mal de passages techniques et d'explications scientifiques dans les récits. Comme j'ai fait l'effort de lire les textes en anglais, ces passages m'ont donc semblé doublement arides ! Et autant dans les romans (ceux de Jules Verne par exemple, ou dans la trilogie martienne), ça ne me dérange pas, parce qu'on a le temps de faire des détours, autant dans les nouvelles, ça me semble un choix curieux de se perdre dans des explications qui n'apportent pas grand-chose dans un récit de quelques pages.

Dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, on passe énormément de temps à chercher de l'argent, soit en achetant des régiments de boy-scout à coup de carte de membre, en émettant des timbres rares (!), en faisant de l'oeil à de grosses sociétés en quête de pub sensationnelle, et plein d'autres choses qui ne passionnent pas particulièrement.

Alors bien sûr, on ne peut pas reprocher aux nouvelles d'être réalistes (d'autant que même si les nouvelles datent des années 30, elles sont souvent tombées juste), mais j'attendais un côté « prospectif » beaucoup plus développé, notamment sur les conséquences que les nouvelles découvertes vont avoir sur la société. On retrouve ce côté prospectif uniquement dans « Les routes doivent rouler », où on a aussi quelques passages techniques, mais qui permettent de mieux comprendre les problèmes politiques et sociétaux que la technologie provoque. On peut ainsi appliquer les questions soulevées à nos technologies actuelles (big data, intelligence artificielle, ...). C'est d'ailleurs à peu près la seule que j'ai eu plaisir à lire.

Je reste toujours sur ma première bonne impression concernant l'auteur, mais je choisirai sans doute un peu plus soigneusement les prochains livres de sa bibliographie.
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Dans sa description d'un avenir possible pour l'Humanité, c'est comme si on y était. Au travers de cinq nouvelles (j'ai lu le Folio SF, qui suit une progression voulue par Heinlein en 1967, donc pas celle parue originellement) on est projeté dans un futur pas encore très éloigné, qui fait la part belle aux scientifiques et aux ingénieurs, mais aussi aux requins des affaires...
Heinlein n'est pas avare de détails concernant les technologies utilisées, notamment le nucléaire. Il faut dire que la nouvelle principale, éponyme du recueil, est sortie en 1950 (donc après la IIe Guerre mondiale et les deux bombes). Sans doute que ce genre de développement ne passerait plus dans un bouquin qui sortirait de nos jours, mais pour l'époque ça tient bien la route.
J'ai appris plein de choses ! Heinlein maîtrise beaucoup de sujets différents, comme le relève Damon Knight dans la préface.
J'ai beaucoup aimé les références historiques, parfois juste au détour d'une phrase, sur certains pionniers américains du XIXe. Heinlein cite plusieurs "robber barons", hommes d'affaires sans scrupules prêts à s'enrichir sur tout ce qui tombait dans leurs griffes.

Bonus aux nouvelles "Ligne de vie" (un savant trouve le moyen de prédire quand les gens vont mourir) et "Les routes doivent rouler" (j'ai enfin retrouvé l'auteur de l'idée géniale de remplacer les routes par de gigantesques tapis roulants, et par ailleurs la nouvelle a reçu un Rétro-Hugo).

Au final une lecture qui fait remonter Heinlein dans mon classement personnel.
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Cette anthologie de nouvelles est composée de cinq textes, parus entre 1939 et 1950.
“Ligne de vie” (1939), est une variation scientifique autour d'un thème du domaine fantastique largement exploité auparavant : que se passerait-il si chaque humain pouvait connaître la date de sa propre mort ? le résultat n'est pas très original mais quelques trouvailles, notamment autour du rôle des sociétés d'assurances, sont bien vues.
“Les routes doivent rouler” (1940) est assez surprenant. On se situe dans un avenir où les routes ont été remplacées par des bandes roulantes, à plusieurs niveaux de vitesse. Cette nouvelle mêle technique, corporatisme et politique, sabotage et répression.
“Il arrive que ça saute” (1940) est vraiment troublant car le sujet en est les centrales nucléaires, bien avant qu'elles n'existent en réalité. Il y est question de technique mais aussi de stress et de psychiatrie.
“L'homme qui vendit la lune” (1950) est une novella qui m'a furieusement rappelé “De la terre à la lune” de notre Jules Verne national. Au-delà de certaines similitudes dans l'action (la construction d'une rampe pour propulser la fusée par exemple), le traitement scientifique de la chose me semble toutefois plus probant que celui de Verne. J'ai apprécié l'anticipation, car il s'en fallait encore de plus de dix avant que J.F.K. fasse sa fameuse annonce.
“Dalila et l'homme de l'espace” (1949) est une pochade, assez peu consistante, et aujourd'hui complètement embarrassante.
Mon ressenti de ce livre est assez mitigé. La plupart des personnages de Heinlein sont des manipulateurs, des tyrans en puissance ou en action, ce qui ne me les a pas rendus très sympathiques, même en tenant compte du contexte historique. Ils sont probablement plus intelligents que la moyenne mais ne se distinguent pas par leurs qualités humaines, loin de là. Ils n'ont jamais le moindre doute, c'est tout dire !
Les capacités de Heinlein à prévoir l'avenir n'incluent pas, malheureusement, la possibilité pour les êtres humains possédant des chromosomes XX de jouer un quelconque rôle autre que décoratif dans la grande marche de l'histoire, du futur ou pas... Et ce n'est pas la nouvelle finale, “Dalila ou l'homme de l'espace” qui y change grand-chose.
Je ne regrette pas le temps passé sur ce livre, qui est à connaître. Mais franchement, sauf cas de sérieuse disette, je ne lirai pas les autres volumes de cette Histoire du Futur.
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Cinq nouvelles de Robert Heinlein qui forment le premier tome de son histoire du futur. Incontournable classique de la science-fiction.
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