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sur 8894 notes
Je n'avais jamais lu ce grand classique, et du coup je le découvre dans la traduction de Philippe Jaworski. J'ai apprécié le style du texte, dans toute sa sobriété volontaire. Je conseille de lire la préface du traducteur avant car il donne quelques explications. Mais si j'ai bien apprécié l'écriture, l'histoire en elle-même m'a peu attiré, sans surprise, car sinon je l'aurai sans doute lue bien plus tôt. Certes j'ai trouvé le vieil homme remarquablement dépeint et très attachant. Mais pour moi, soit c'est simplement l'histoire d'un vieux pêcheur malchanceux, histoire splendidement écrite sur un thème qui ne m'accroche pas, soit il faut y voir une parabole ou une allégorie sur l'homme face à son destin. Si tel est le cas c'est une bien triste allégorie ! Pour moi il n'y a guère de leçon positive à tirer d'un vieil homme heureux de ce qu'il a réussi à faire, malgré ses efforts réduits à néant. Reste un très beau texte et une histoire magnifiquement racontée tout en sobriété et en finesse.
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Comme beaucoup d'entre vous, il s'agit pour moi d'un des classiques littéraires des années collège/lycée. Avec du recul (et de l'âge…), j'ai un tout autre regard de cette oeuvre. Là ou je ne voyais dans ma jeunesse qu'une banale histoire de pêche à l'espadon, le texte prend aujourd'hui un sens plus profond et allégorique. « le vieil homme et la mer », c'est l'histoire de la classe pauvre, orgueilleuse, persévérante dans l'effort et qui malgré la résistance finit par céder au coup du boutoir des « requins » à l'affut des maigres ressources des plus faibles. Une classe pauvre qui ne s'avoue pas vaincue (« Un homme, ca peut être détruit, mais pas vaincu » comme qui dirait le vieux).

Sur la forme, je suis assez surpris qu'avec son texte court et bref, « le vieil homme et la mer » soit catalogué comme roman alors qu'il s'apparente plus à la nouvelle.

Bonne lecture à tous !
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C'est bête à dire mais depuis tout petit j'ai cru que j'allais avoir un grand père qui allait m'apprendre la pêche et la nature...
Mais non !
Ce livre m'a touché car ça me reflète ce que j'ai imaginé gamin...
Je me suis imaginé ce gosse avec son grand père qui découvre le monde réel...
C'était émouvant
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Cuba.

Santiago est un vieux pêcheur. Mais voilà que depuis quatre-vingt-quatre jours, la pêche est désespérante. Il n'y a rien. Pas un poisson. Même pas un tout petit. Son jeune et fidèle ami, Manolin, lui suggère l'idée d'utiliser des sardines fraîches pour réussir à attraper quelque chose. Et il avait raison. Santiago teste la méthode et ça marche. Alors qu'il est seul en pleine mer sur son petit bateau, un poisson vient mordre à l'hameçon. C'est un marlin, un animal proche de l'espadon, facilement reconnaissable mais surtout gros et lourd. Il n'arrive pas à le remonter. Alors, il attache la corde sur le bateau. Il prend le chemin du retour.

Santiago est heureux et apaisé. Il va enfin prouver à tous les autres pêcheurs qu'il y arrive encore. Mais, une nouvelle épreuve attend le vieil homme.

"Le vieil homme et la mer" est une nouvelle écrite par Ernest Hemingway en 1952. L'oeuvre est récompensé par le Prix Pulitzer en 1953.

L'auteur évoque un tête à tête entre Santiago et un poisson. L'homme et l'animal sont seuls en mer. Lui, ne le lâchera pas. Il tient à le ramener au port. Peu importe le temps que cela prendra. Il n'est pas pressé. le marlin se débat et tente de s'échapper. Un duel s'installe. Tous deux sont déterminés, chacun attendant que l'autre fatigue. Mais l'homme n'est pas au bout de ses peines. Car un autre obstacle l'attend.

Il s'agit d'un nouvelle écrite en toute simplicité. Il n'y a pas d'action. C'est très lent. L'auteur dresse le portrait d'un homme touchant tout en douceur. le récit est très descriptif sur le milieu marin et les émotions du vieil homme. C'est une lecture contemplative sur la nature, l'immensité de la mer, le calme des vagues, lieu de vie des animaux.

Un petit livre à lire sur la plage, aux sons des vagues, et à l'air marin. Un classique à emmener dans sa valise.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Le vieil homme et la mer… Qui sait pourquoi ce titre évoquait pour moi un pavé classique, pas très remuant. Or pas du tout, c'est un livre très court qui se lit très rapidement, sans doute aussi parce qu'il est écrit d'une traite, sans chapitres à la fin desquels s'arrêter. Un vieux pêcheur, à La Havane, ne pêche plus rien. Il n'a plus de veine, dit-il. Heureusement, une amitié très forte le lie à un jeune garçon, qui l'aide à mieux vivre sa vie de misère. Puis un jour, il part seul avec sa barque, loin dans la mer, et arrive à ferrer un très gros poisson. S'en suit le récit de la lutte entre le poisson et le pêcheur, à la vie à la mort. La lecture est parfois un peu compliquée si, comme moi, on ne connaît absolument rien à la pêche et à ses termes spécifiques, mais cela n'empêche pas de bien ressentir toute la tension de ce moment, qui dure… Un récit prenant et émouvant.
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Au départ, ce roman ne m'attirait pas du tout (l'histoire d'un vieil homme qui pêche... très peu pour moi!), mais comme c'était une lecture obligatoire, je l'ai lu. Malgré moi, j'ai été emportée par ce récit très touchant (j'ai même versé quelques larmes à la fin), par cet exemple de courage, de détermination, mais aussi par cette immense défaite et tout le désespoir qu'elle apporte. J'ai finalement relu ce roman deux autres fois et à chaque fois je l'ai adoré.


Pistes d'exploration pédagogique
Mettre en scène
Dramatiser certains dialogues et monologues émouvants.
S'informer

Découvrir et faire connaître l’univers d’Hemingway, prix Nobel de littérature.
Enrichir son monde intérieur

Réfléchir au sens de certaines actions qui s'avèrent positives malgré des résultats négatifs.
Regrouper livres et produits culturels

Comparer à d'autres livres ou films faisant appel à une même atmosphère dramatique ou traitant du même sujet.
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Sans l'avoir lu, qui n'a jamais entendu parler de ce roman et de son auteur.
Ecrit toute en poésie, cet homme face à l'immensité de la nature, face à sa propre destinée et le poisson , posé là en métaphore de la vie donne un certain espoir qui dépasse son créateur car Hemingway, après avoir vécu milles vies n'était pas d'un optimisme forcené.
Quelques moments longs comme pour réfléchir, prendre le temps de l'introspection, faire une pause mais qui peuvent parfois sembler une perte de temps.
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Le vieil homme Hemingway pêche un gros poisson : le lecteur.
Il se blesse les mains en écrivant et en pêchant, mais qu'importe, il le tient son lecteur-poisson, et il ne le lâche pas,
malgré la tension insoutenable de chaque ligne. Il a mal aux mains, au dos, aux épaules à force de se voûter et de tendre toute son énergie, jusqu'à l'anéantissement.
Mais il a été plus que prévoyant le vieil homme, il a bien déroulé sa ligne sur plusieurs mètres, sur plusieurs pages, pour être sûr de laisser au lecteur-poisson de l'espace,
le bleu de la mer, le blanc entre les lignes mais l'encre comme le sang des mains du vieil homme, comme le sang du lecteur-poisson qui s'efforce de supporter la blessure de l'hameçon,
concrétise un pacte de lecture, et l'auteur et le lecteur se retrouvent comme deux frères, comme deux hommes, comme deux poissons.
Mais ne me dites pas que se pointent les requins ?
Un maki aussi noble qu'Hemingway, un bon écrivain lui aussi aussi noble qu'Hemingway, qui attire vers lui le lecteur ... On sent que le lecteur s'échappe à la fin et que le vieil homme, Hemingway,
n'en gardera pas grand chose de son lecteur ... et voilà que se pointent les requins-marteaux qui débarquent, deux par deux, un par un, toute une horde à la fin ! Que d'écrivains qui s'attaquent au lecteur
sans respecter les règles de l'art de la pêche et de la grande littérature et qui arrachent toute la chair du lecteur ... Alors, Hemingway se retrouve avec ce qui reste de son lecteur à la fin de cette lecture, un cadavre où il ne reste plus grand chose, hormis la tête et le squelette ...
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Cette histoire commence comme un conte, " Il était une fois " ... Hemingway nous conte là l'histoire d'un pêcheur pauvre qui n'a pour subsister que sa pauvre barque.
C'est aujourd'hui le quatre vingt-cinquième jour sans rien ramener pour ce pécheur, le quatre vingt-sixieme jour sera différent. C'est le défi que se lance le vieil homme, et il part pour se mesurer à " La Mer ". Il ira loin, chercher le poisson qui le rendra fier, de réaliser son voeu. Et ce défi contre la Mer, le Poisson mais aussi contre lui-même sera épuisant et plein d'embûches.
Mais à l'arrivée les vestiges de sa pêche restés accrochés à son bateau donnent aux yeux de tous la valeur et le courage du vieil homme.
Que la langue est belle, le texte bref et dense se rapproche du poème épique.
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Cent-trente-cinq pages. C'est tout ce qu'il faut à Ernest Hemingway pour écrire un chef-d'oeuvre. le dernier roman qu'il a publié de son vivant. Ce court récit au style lapidaire, à la syntaxe élémentaire, sans fioriture ni langue savante, est à l'image de Santiago, le vieux pêcheur qui va livrer en mer un combat d'une simple mais singulière beauté. Ainsi, le vieil homme est aux yeux de tous « déserté par la chance », rentrant chaque fois au port avec ses filets vides. Seul un jeune garçon prénommé Manolin, ami fidèle et attentionné, croit encore en l'expérience et la fortune du vieil homme. Il lui apporte son aide jusqu'à ce matin où le vieil homme prend la mer, bien décidé à contrer enfin le mauvais sort qui s'acharne.

Ce qui attend le vieil homme, ce n'est ni plus ni moins qu'un duel interminable et mémorable contre ce gros et grand poisson qu'il parvient à ferrer. Mais au-delà de ce combat entre l'homme et l'animal, c'est la solitude humaine face à l'immensité cruelle de la nature qu'Hemingway nous décrit. On est tenté de voir dans ce récit une sorte de fable métaphysique, presque une parabole biblique. La métaphysique, c'est la connaissance ou la compréhension du monde, des choses et des processus au-delà du monde sensible, au-delà donc de ce qui est accessible à nos sens. Paradoxalement, toute l'histoire est portée par ce que le vieil homme perçoit avec son corps et ressent dans sa chair. Il n'est pas même question d'émotions mais de brute perception, quand il s'entaille la main, quand le bois du bateau lui rentre dans le dos, quand l'épuisement le pousse dans ses retranchements. Il y a ces mots prononcés par le vieil homme aussi, des phrases simples formulées pour lui-même ou pour l'immensité muette, parfois des désirs ou des regrets, une émouvante candeur quand il s'adresse à sa propre main ou au grand poisson en les tutoyant. Mais une candeur empreinte de déférence car c'est une véritable épopée héroïque qui se joue, où le héros est tantôt le poisson, tantôt l'homme. Mais peut-être que ni l'un ni l'autre ne sont voués à gagner et qu'il existe au-delà de leurs simples destinées des forces destructrices contre lesquelles on ne peut rien… Malgré cette terrible fatalité, ce qu'il faut retenir peut-être de l'histoire, c'est cette phrase magnifique : « Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu. »

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