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3,96

sur 8894 notes
« Heureusement qu'on n'est pas obligé de tuer les étoiles ! »

Le jeune enfant s'approche doucement de Santiago. ''Hey réveille-toi le Champion'' lui chuchote-t-il à l'oreille. ''Je t'ai apporter une tasse de café au lait bien sucré.'' Santiago ouvre un oeil et tente un sourire sur sa face burinée par le soleil, les efforts des nuits précédentes se voient encore dans le fond de son oeil. ''Ah c'est toi gamin ! merci pour ce café. T'as raté une pêche incroyable ces jours-ci.''
'' Raconte-moi...''

« Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau, qui pêchait au milieu du Gulf-Stream. »

Quelle histoire, simple, si proche de la nature où l'homme est en osmose avec elle et la respecte. Une lutte à armes égales entre un homme et un poisson. Puis dès que l'équilibre est rompu, il faut que l'un perde sans ne pouvoir rien y faire. Les bateaux-usines sont nos requins, il tuent sans respect de la nature, par la simple force de leur supériorité. Aucun honneur là-dedans, « Y a personne qui mérite de le manger, digne et courageux comme il est, ce poisson-là. » Plus personne ne dit « Poisson, je t'aime bien. Et je te respecte beaucoup. »
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Mon premier Hemingway, que j'avais hâte de découvrir ! Et un bilan positif, avec un très bon moment de lecture, emportée autour de Santiago, un vieux pêcheur cubain qui n'a plus attrapé de poisson depuis quatre-vingt sept jours, et qui décide le lendemain de tenter une fois de plus la conquête de l'océan.
Et de là, nous suivons trois journées de lutte, d'acharnement et de bataille du vieil homme face à un immense poisson, un esturgeon ; celui-ci finalement si proche de cet humain, qui va exprimer les mêmes sentiments et qui va finir par émouvoir le pêcheur. Finalement, le poisson sera battu mais Santiago devra encore affronter une horde de requins affamés et c'est le coeur lourd qu'il retournera à La Havane accompagné du squelette de celui qui a été si longtemps son confident...

Malgré cette fin cruelle pour cet homme si courageux, Ernest Hemingway a voulu exprimer la victoire dans la défaite, tout d'abord la victoire du marin s'en revenant avec le plus gros poisson jamais pêché, mais aussi la défaite car Santiago ne sera jamais reconnu pour son acte admirable...Une très jolie histoire que j'ai dévoré, avec une très jolie morale et je remercie son auteur si doué que je relirais avec joie !

A lire !!
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Avec le marlin, son frère,
il s'est battu trois jours et deux nuits
dans un combat loyal.
Même si malgré ses efforts,
il ne reste que la tête et l'arête de son plus beau poisson,
les requins l'ont dévoré,
Santiago, le vieux pêcheur, peut être fier,
il a été courageux et n'a pas failli à sa dignité.
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Bon, en tant que pêcheur assidu je ne suis peut être pas objectif mais j'aime ce livre. Les sentiments du vieil homme envers son poisson sont vraiment ceux d'un pêcheur. On sent qu'Hemingway est un pratiquant du noble art de la pêche.
L'histoire est touchante et je trouve que, partant d'un sujet finalement très ténu, le texte raconte une histoire plus profonde qu'il n'y paraît.

Le mari de Bidule 62
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Je suis pas forcément un adepte de ce genre de "romans forts", mais là, il faut admettre qu'Hemingway fait un très beau roman, rempli d'art et d'émotions, court mais efficace, qui me rappelle Steinbeck, mais Hemingway a son propre style. La beauté de l'écriture, l'humanité des personnages et l'originalité profonde de ce roman m'ont séduit. Une bonne lecture, vraiment. Si le début et la fin n'était pas un peu faible, ce livre aurait pu prétendre à une note qui oscillerait entre 4 et 5 étoiles.
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Allégorie de la bravoure et de la volonté humaine, le vieil homme et la mer est l'un de ces récits qui laisse une part d'océan en bouche.

Santiago est un vieux pêcheur, la chance a pris la poudre d'escampette, et il ne pêche plus depuis quarante jours. Il va faire la rencontre, pendant l'une de ces sorties en mer, d'un poisson plus gros que nature. Un corps à corps tumultueux va se dérouler avec cette gigantesque créature marine dans sa minuscule barque.

Il y a une certaine humilité qui se dégage de ce vieil homme, une certaine sagesse face aux éléments qui se déchaînent contre lui. Livré à lui-même dans son petit bateau, la patience est requise, l'introspection étant également au rendez-vous.
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Homme libre, toujours tu chériras la mer.

Lu pendant ma scolarité sans grand souvenir, c'est avec un regard quasi neuf que j'ai replongé dans le Vieil homme et la mer, Pulitzer et Nobel d'Ernest Hemingway dans une traduction de Philippe Jaworski.

« Je suis un vieil homme étrange. »

Quelques heures de lecture, embarqué avec Santiago ce vieux pêcheur cubain devenu poisseux, sauf pour le jeune Manolin qui le couve comme un père et l'encourage comme un fils.

« Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu. »

Une histoire de combat et de souffrance, de survie et de rebond, de dignité et d'humanité. L'Homme, l'Animal, les Éléments qui se jaugent et se mesurent, écrasés par le soleil ou magnifiés au clair de lune. Les métaphores et interprétations ne manquent pas…

Reste une lecture prenante, inspirante et reposante. Un grand livre quoi.
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Au-delà de la lutte d'un vieil homme face à un marlin, c'est le combat de la vie contre à la mort que relate Ernest Hemingway dans ce bref roman. Les phrases sont simples, le récit parfois entrecoupé des pensées du héros. Santiago attend, bande ses muscles et espère que le poisson s'épuisera avant lui, que la mer le recrachera vivant et le privilégiera à l'animal. Ce livre est sublime au sens premier du terme : il met en avant la petitesse humaine face à la nature (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/11/20/le-vieil-homme-et-la-mer-ernest-hemingway/)
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Je n'ajouterais pas une autre longue critique sur cette oeuvre puissante, mais courte. Sa grande qualité est de traverser le temps. La narration, le style, l'histoire sont toujours vivants et terriblement actuels.
C'est grâce à sa grande simplicité apparente que ce texte reste majeur et fort.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Samedi 18 août. Il est tout juste 9h30 et le soleil tape déjà très fort. Pour terminer un livre, j'ai sombré dans le sommeil tard dans la nuit et j'arrive péniblement à me réveiller. La météo annonce pour aujourd'hui une température de 38° à Paris. C'est la canicule !

Tout en buvant mon café je parcours du doigt les rayons de ma bibliothèque en quête de ma prochaine lecture. Je m'arrête sur le pic du diable de Deon Meyer, on en dit le plus grand bien, mais l'idée de passer les prochaines heures en Afrique du Sud me fait d'ores et déjà transpirer. C'est la canicule, il va falloir gérer et s'adapter.

Subitement, mon doigt et mon esprit s'arrêtent. Assoupi entre le portrait de Dorian Gray et le premier tome des Chroniques de San Francisco (étrange classement), le chef d'oeuvre d'Ernest Hemingway me fait de l'oeil, il me tend les bras, un peu comme s'il avait attendu, patiemment, le parfait moment pour enfin être lu.

Et voilà comment, en ce jour d'intense chaleur urbaine, j'ai fait le grand plongeon dans le vieil homme et la mer ...

"Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau qui pêchait au milieu du Gulf Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n'avait pas pris un poisson."

Depuis son plus jeune âge, Manolin voue une fidèle amitié au vieux pêcheur cubain. Mais depuis que la pêche est mauvaise, le gamin n'a plus le droit de l'accompagner en mer et prendre ainsi le risque de rentrer les mains vides.
Dans sa barque, Santiago se retrouve désormais en tête à tête avec lui-même. La veille du quatre-vingt-cinquième jour, il décide que quoi qu'il arrive, il pêchera et ramènera au port le plus gros poisson jamais harponné.
Pendant deux nuits et trois jours, seul, au large de la Havane dont les lumières ont depuis longtemps disparus, Santiago va mener une lutte terrible avec un énorme espadon, le plus gros et le plus bel espadon qu'il n'a jamais tenté d'attraper.

Le vieil homme et la mer est une fable homérique, un récit grandiose mais écrit avec une telle simplicité qu'il se place à la portée de tous.
L'épopée fantastique de Santiago est une ode au courage et au non-renoncement. Il est question d'un homme qui décide de braver son destin et qui mettra tout en oeuvre pour y parvenir. Peu importe qu'il perde ou qu'il gagne, la victoire réside dans le simple fait de ne pas abandonner, dans l'effort qui sera déployé … et dans le vieil homme et la mer l'effort est prodigieux.

Je ne sais pas trop comment, moi qui lis un livre par semaine depuis l'âge de 10 ans, j'ai pu laisser au bord de la route une telle oeuvre, une telle leçon de littérature, une telle aventure. Pourquoi personne ne m'a donc jamais dit : "Tu devrais lire le vieil homme et la mer, c'est un livre magnifique !". Mais j'aime à penser que si je l'avais lu à 14 ans je ne l'aurai peut-être pas si bien compris.

Le chef d'oeuvre d'Hemingway m'a réellement bouleversé … et je réalise avec effroi que je n'ai jamais lu Faulkner.
Lien : http://postface.fr
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