Le comte de Kervelen aime l
a mer et les femmes. Ces dernières néanmoins ne supportent pas de passer avant sa première passion qui l'envoie au loin durant de longues périodes. Quatre épouses se sont succédées dans le manoir familial sur la côté balayée par les vents marins.
Or, la jeune et belle Brunehaut devient la cinquième femme. Va-t-elle pouvoir détourner le capitaine de l
a mer?
La facture de ce roman est étonnamment classique pour un ouvrage paru à la fin des années 90. Cela aurait pu être début du 20ème siècle, tant l'intrigue et le style, pour moi, vieillot, datent. Une femme qui attend un homme et passe sa vie à l'attendre. Rien de neuf.
On aurait pu penser que l'intervention de Lowell insufflerait un vent romanesque ou passionné. Bon, on a un frémissement avec l'attirance pour la musique et la création d'un choeur mais cela reste plat et peu captivant.
Au final, la vie de Brunehaut m'a laissé l'impression d'une vie creuse et vide à l'image de celle des autres femmes de marins dont le rôle est d'attendre leurs hommes et de ne vivre qu'au gré de leurs escales.
J'ai trouvé très frustrant de lire ce portrait de femme. On attend quelque chose, un bouleversement, qui n'arrive jamais.On nous dit que Brunehaut est faite pour vivre seule mais elle n'a pas l'air de s'épanouir non plus, même si sa fréquentation des femmes du village semble représenter une transgression extra-ordinaire!
La touche d'espoir et d'énergie n'arrive qu'à la génération d'après avec Anne de Kervelen.
En résumé, un roman peu enthousiasmant qui ne correspond pas du tout à ce que j'aime et recherche en littérature.