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EAN : 9782226452344
240 pages
Albin Michel (13/01/2021)
3.58/5   33 notes
Résumé :
« Ils filaient comme un oiseau avant l'orage, rasant le sol et frôlant les arbres à pleine vitesse. La main de monsieur Leone s'est posée sur son épaule. Sa voix, qui avait disparu dans le grondement, résonnait de nouveau, intense et pressante.

- Plus vite, accélère. »

Italie, été 1922. Une curieuse alliance se noue. D'un côté, monsieur Leone, passionné de compétition automobile, rentré infirme de la guerre. De l'autre, Zita, sa bonne, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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J'adore découvrir les premiers romans et j'ai pu apprécier celui-ci.
Nous sommes en Italie, à l'été 1922, une alliance se noue entre Monsieur Leone et Zita. Monsieur Leone, passionné de courses automobiles est rentré de la guerre infirme. Zita est sa bonne, une fille de la campagne, fascinée par la conduite et possédant un don exceptionnel. Accompagnée de Emiliano, qui s'occupe de la voiture, elle va sillonner les routes de Lombardie, où elle va s'affirmer. Gagner quelques courses, mais Emiliano boit et veut profiter d'elle.
Il est difficile de s'émanciper et de s'imposer quand on est une femme, surtout quand on est issue de la campagne et que l'on évolue dans un monde machiste. Les cancans font le tour du village et tout se sait.
Zita réussira-t-elle ?
Gagnera-t-elle des courses ?
Un premier roman qui aborde différents sujets telle que la condition féminine, le fascisme en Italie, la course automobile. Un roman intéressant qui a mis un peu de temps à s'installer, mais dont les sensations et les odeurs se dégagent et nous transportent jusqu'à la fin du livre. Un très beau destin de femme.
Merci à Lecteurs.com et aux Éditions Albin Michel de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Nous sommes en 1922 dans un petit village d'Italie. Zita travaille comme bonne chez Monsieur Leone, ancien notaire passionné de compétition automobile. Il est rentré de la guerre sans ses jambes, il passe beaucoup de temps dans son garage. Il regarde désespéré sa voiture de course avec laquelle il avait remporté des trophées, de son fauteuil roulant qu'il ne quitte plus.

C'est Emiliano, son chauffeur qui s'occupe de l'entretien de la voiture qu'il n'a jamais pu se résoudre à vendre. Une à deux fois par semaine, ils partent faire le tour du village et des environs.

Emiliano a utilisé la voiture pour se rapprocher de la toute jeune Zita, il lui apprend à la conduire en lui volant des baisers dans le cou.

Un jour, Zita trouve monsieur Leone particulièrement triste dans le garage, elle lui avoue savoir conduire l'engin. Alors le visage de monsieur Leone s'illumine, il lui intime l'ordre de la conduire de plus en plus vite, il est convaincu que Zita est douée et faite pour ça, elle sera pilote, il en est convaincu.

A son tour de convaincre les parents de Zita pour l'inscrire à la course de la kermesse du village, ce sera le début d'une aventure et de la conquête de prix automobiles.

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre, ce sont les passages décrivant les sensations fournies par la conduite de la voiture, on ressent avec Zita les vibrations du moteur, les sensations apportées par la conduite, le grisement octroyé par la vitesse. L'osmose complète avec la voiture durant la course lui fait oublier sa condition de femme, difficile pour une toute jeune femme de conquérir ce monde masculin.

Emiliano veut faire de Zita "la pilote", sa réussite mais en fait en réalité "sa chose", oui domination du sexe fort, difficile pour une femme de s'affirmer dans ce monde machiste.

Un roman qui aborde la condition de la femme, l'emprise masculine, nous sommes dans les années 20, la domination masculine est un peu la norme à l'époque. Ce roman aborde également le problème de l'alcoolisme et l'émergence des "chemises noires" et du fascisme ten Italie.

Un premier roman singulier prometteur. Une plume à suivre. J'ai vraiment passé un excellent moment en compagnie de Zita.

Ma note : 8/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Il y a quelques semaines, nous étions chez des amis en Ardèche. Nous sommes allés dans un lieu assez magique, "L'arbre vagabond" au Chambon-sur-Lignon (www.arbre-vagabond.fr). C'est une librairie, un lieu de lecture, de vagabondage, un bar à vin et un restaurant dont les tables sont installées au milieu des livres. C'est incroyable. En furetant dans les présentoirs, j'ai été capté par la couverture de Zita, cette femme au volant de cette voiture, avec son casque en cuir et son air volontaire.
Zita va découvrir les joies de la conduite par hasard, poussée par Emiliano - le préparateur et pilote de la voiture - puis par M. Leone le propriétaire de la voiture et ancien pilote. Elle va avoir sa chance de participer à des courses malgré le fait qu'elle soit femme et à cette époque, en Italie, ce n'est pas simple. Cette partie du livre est intéressante. Et puis il y a les histoires avec Emiliano, ses problèmes d'alcool, d'argent, les chemises noires et, là, on quitte un peu le monde de la course pour retomber dans la vie moins flamboyante d'une jeune femme d'un petit village italien.
Un peu déçu. J'aurai souhaité voir Zita au firmament, comme un livre de Noël qui fait pétiller les yeux. J'aurai aussi aimé entendre plus Zita mais l'auteur reste dans ses pensées, ses sensations et dans ses rêves. Dommage, on ne sait pas vraiment qui est Zita.
L'écriture du roman est particulière. Des phrases courtes, saccadées où on passe d'un sujet à l'autre.
Je n'adhère pas à l'accroche du livre "Un souffle indomptable, un roman étourdissant". Je pense qu'on est loin de cela. On est plutôt dans les regrets d'un talent découvert, démontré puis gâché. On n'est pas dans un conte de fée.
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Mon instinct m'a dit que ce livre pourrait me plaire car il parle de course automobile ! Et oui c'est un sujet qui me passionne depuis plus de trois ans grâce à mon chéri qui lui est aussi fan.

Mais celui-ci à un petit truc en plus c'est qu'il s'intéresse au destin d'une femme dans ce milieu d'homme. C'est ça qui m'a décidé à me lancer dans cette lecture.

L'histoire de Zita est celle d'une jeune femme qui habite dans un village reculé de l'Italie au début du fascisme. Elle est attachante. On a l'impression qu'elle est observatrice de tout ce qui lui arrive. L'auteur a fait le choix de ne pas nous rapporter ses paroles mais plutôt ce qu'elle pense. C'est un choix intéressant et qui ne gâche pas le récit. Zita nous plonge dans ses sentiments pour la course mais aussi dans ce qu'elle vit en dehors.

On vit les courses de l'intérieur et c'est très réussi. Par moment je pensais au documentaire sur Senna qui nous parle de ce qu'il ressent pendant les courses et c'était très similaire. le réalisme est saisissant. On sent que l'auteur a dû beaucoup se documenter pour être aussi précis dans le ressenti des courses. Cependant il y a peu de détails sur les voitures. Ça m'a un peu déçue mais ce n'est pas grave.

L'histoire en dehors des courses est très prenante aussi. La vie de Zita n'est pas simple. Ce qui lui arrive avec Emiliano est parfois difficile à lire mais il montre une réalité de cette époque sur les jeunes femmes. Les droits des femmes étaient plus qu'absents à cette époque. La femme est un objet pour les hommes et ne peut pas faire la même chose qu'eux. On sent que Zita subit car elle n'a pas d'autre choix. Il n'y a que deux personnages qui s'inquiètent réellement du sort de Zita. le personnage de psychiatre est fascinant comme celui de vieux Leone.

L'écriture de ce livre est captivante jusqu'à la dernière page. On s'immerge très vite dans ce livre et je n'ai pas été déçue. La fin du livre est à la fois surprenante et à la fois non. La vie de Zita reste tournée en permanence vers la course. Ce destin qu'elle n'a pas choisi au début va devenir presque son obsession.

Ce fût une excellente lecture qui rend hommage aux femmes qui souhaitent percer dans ce milieu d'homme.

Lien : https://leslecturesdamandine..
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Pour son premier roman, Olivier Hercend se livre à une belle mise en lumière d'une femme en avance sur son temps, Zita, qui en choisissant d'assumer son talent de pilote automobile, va devoir affronter commérages, bondieuseries, machisme et autres obstacles.
Car est-il vraiment possible de s'émanciper lorsqu'on est une femme dans l'Italie de l'entre-deux guerres ?
Flanquée d'Emiliano, un homme profiteur, inconséquent et jaloux des qualités de conduite de la belle, le quotidien de Zita ne sera pas rose bonbon. Mais il lui reste le bonheur des courses qui fait oublier tout le reste et dont l'auteur restitue l'atmosphère au travers de descriptions vivantes et précises.
Le personnage de Zita sonne juste et nous donne à voir la condition des femmes de l'époque. Une jeune fille simple, et contrairement à ce qu'on pourrait croire loin d'être rebelle, mais qui aspire juste à réaliser son rêve dans lequel elle trouve un peu de liberté.
Le contexte historique avec la montée du fascisme donne également de l'épaisseur à l'histoire.
Une lecture touchante 😊
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il y avait la foule, la foule qui la guidait. Il y avait les chemins et les vibrations, les clochers de Pavie qui dansaient dans le ciel nuageux, la chaleur moite de sa tenue, les grondements des moteurs et les dépassemements, les virages que la voiture prenait à pleine vitesse, les lignes droites où tout se confondait autour d'elle. Dans les premiers instants, à la faveur d'un tournant suffisamment large, elle s'était libérée de ses poursuivants, s'offrant un espace pour accélérer vers le peloton de tête. Sur un chemin à travers champs, profitant d'un conseil du docteur Ferruci, elle avait coupé net l'accélération d'une Fiat au moteur tonitruant. Au dernier tour, le long de l'église et de la rue principale, elle avait communié avec le public, en tête de la course, comme portée par ces centaines de corps et de bras qui lui ouvraient le passage. Il ne reste de tout cela qu'une unique et énorme sensation, comme si le lit où pendent les pieds de Zita en recousant le pantalon d'Emiliano se mettait à flotter et partait à toute allure en glissant sur les toits de Milan, comme des tapis volants dans les livres ou la terre qui tourne très vite sous ses pieds sans que personne s'en rende compte. Dans la voiture, la terre tourne sous les pieds de Zita, mais les roues ne la suivent plus. Elles vont où le battement sans fin du moteur les emmène.
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Quand la voiture passe, les vibrations se propagent en elle, et ses bras et ses jambes épousent le rythme pour ne pas perdre le contrôle. Emiliano rit d'elle en disant qu'elle tremble comme une feuille et qu'elle n'a pas de force. Les premières fois, quand il lui montrait comment conduire, il tendait ses muscles pour résister aux chocs, mais la sueur perlait sur sa chemise et il était tout de suite hors d'haleine. Au bout d'une heure, à leur retour, il s'écroulait sur le gazon devant le garage, le visage tout rouge, et il devait rester allonger dans l'herbe pour reprendre des forces. Il n'aime pas les vibrations de la voiture. Quand monsieur Leone arrivait dans le garage pour savoir comment s'était passée la séance, il lui répondait toujours qu'il faut aller sur les routes. Ils ont déjà conduit sur la grande route qui mène à Bergame. La voiture roulait beaucoup plus vite. Les chocs avaient presque disparu : les roues semblaient ne plus toucher le sol.
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Elle disait que les veilles de grands événements, les hommes étaient prêts à dire oui à n'importe quoi. Elle leur a raconté qu'au premier jour de la guerre, les promesses de mariage étaient tombées d'un coup comme de la grêle au printemps. Quand ils ne savaient pas de quoi serait fait le lendemain, tous les jeunes hommes découvraient comme par magie qu'ils aimaient les jeunes femmes.
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Quand la voiture roule et que le moteur gronde, il n'a pas plus de poids qu'un nuage qui passe dans le ciel.
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