Les Aventures de Tintin, tome 9 : Le Crabe aux pinces d'or

C'était une lecture un peu malaisante.
Elle commence par une énième enquête de Tintin, suite à la découverte d'une boite de crabe par Milou dans une poubelle...Bon, dis comme ça, ça a l'air un peu débile comme intrigue (et ça l'est, en vérité), mais bon, que voulez-vous, dans le monde du reporter-qui-n'écrit-jamais-rien, les méchants jettent les preuves compromettantes dans les détritus devant chez les Dupont(d), c'est pratique.
S'ensuit donc une intrigue (très) jeunesse, à base de déductions trop faciles, et de gag Dupont(d)esques qui me laissent totalement de marbre. Puis, vient le véritable malaise: la rencontre avec le capitaine Haddock. Moi qui n'avait de cesse de l'attendre, car il apporte réellement l'élément comique aux histoires ternes de TinTin, et qu'il est le seul auquel je me suis attachée au fil des tomes/épisodes; j'ai été bien déçue. Qu'avez-vous fait de mon personnage préféré ?!?! Soyons clair, Haddock aime boire, on le sait tous. Je savais également qu'on le rencontrait en mode "ivrogne total". Par contre, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit un parfait boulet tout le long. En général, Haddock amène l'humour grâce à son côté maladroit, et colérique. Ici, il fait n'importe quoi et se comporte comme un attardé, sous prétexte d'être alcoolisé. (Je doute qu'une personne, même imbibée, puisse en faire autant.) J'avais la désagréable impression que ce numéro de Tintin est une publicité ambulante contre l'alcoolisme, et cela m'a perturbé.
Il y a quelques moments plus sympa (comme les fameuses insultes du capitaine, et son "pays de la soif"), mais dans l'ensemble, ce volume se place dans la moyenne basse de la série.

Sansplus/20.

Ce 9ème tome des Aventures de Tintin, paru en 1941, renoue avec l'aventure exotique. Enquêtant sur un trafic, Tintin se retrouve emprisonné sur un cargo arménien, le Karaboudjan. A son bord, il fait la connaissance du Capitaine Haddock, marin alcoolique et vitupérant, avec lequel il découvre l'existence d'un trafic d'opium, dissimulé dans des boîtes de crabe. Réussissant à s'enfuir avec Haddock, Tintin finira par démasquer la bande de malfaiteurs.

Avis :
Faites place au Capitaine Haddock et à ses fameux jurons qui resteront dans l'histoire ! L'un des fidèles amis de Tintin apparaît pour la première fois dans cet opus, accueillez-le chaleureusement !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..

Le crabe aux pinces d'or... cette boite de conserve, cette étiquette déchirée, ce mot griffonné... quels souvenirs !
Retour sur mes relectures de Tintin, avec un regard d'adulte cette fois.

Je n'avais pas conscience que c'était le tome de la rencontre avec le capitaine Haddock, ni que le running gag de la boisson, qu'on retrouvera dans les tomes suivants, y prenait naissance. Son attirance pour l'alcool amène d'ailleurs à l'une des scènes les plus marquantes de toute la série, dans mes souvenirs, lorsqu'il est victime d'une hallucination et prend Tintin pour une bouteille dont il voudra faire sauter le bouchon (ça et le fameux "Lao-Tseu l'a dit..." que j'attends de retrouver dans une prochaine lecture).

J'avais oublié comment on passait des rues belges aux cales d'un cargo, d'un radeau à un avion, d'un campement militaire à une ville du Maroc. J'avais oublié que cette aventure était remplie d'action, avait une trame "espionnage" et débutait par une enquête au sujet d'un homme noyé. Il faut dire qu'en plus de le lire, j'avais aussi la version dessin animée qui, pour le coup, a subi de nombreuses modifications.

Bilan : un tome d'un très bon niveau, qui dépasse même les souvenirs que j'en avais. Action, intrigue, humour, dépaysement. Un bon cru.

Cette aventure de Tintin m'a fait voyager au Maroc. Encore une nouvelle et belle aventure que nous propose Hergé avec pleins d'énigmes et de boîtes de conserve. Neuvième album et enfin enfin je viens de le rencontrer. Qui peut-il être ? A vous de le découvrir.

Essentiel aux tintinophiles, car apparition d'un marin alcoolique colérique et au verbe particulièrement fleuri (et ça ne s'arrangera pas au fil des albums). L'histoire basée sur le trafic de drogues est plaisante, et pour les nouveaux lecteurs c'est la découverte d'un autre monde, au milieu du 20ème siècle, qui nous apparaît bien loin ...

Cette fois le voilà, le vieux
Capitaine d'un cargo miteux,
Ivrogne et doté d'un second
Qui s'avère un fieffé félon.
J'ai nommé Haddock et Allan
Et le cargo Karaboudjan.

Hergé sans doute avait compris
Que plus de personnages aussi
Typés que Haddock, les Dupondt
Permet plus de gags, de rebonds.

Mais c'était risqué comme pari
D'inventer un tel abruti.
Réussi ! le vieux capitaine
Sera le plus fidèle, pérenne
Des compagnons. Quel personnage !
Son ivrognerie avec l'âge
S'assagira. Il restera
Grognon, généreux, fier-à-bras,
Et surtout l'unique détenteur
D'un lexique d'insultes… à faire peur !

Une série pour enfants
Avec un héros dépendant ?
On peut supposer qu'aujourd'hui
Ce tandem serait interdit.

Venons-en à son scénario.
Affublé de ce vieux débile,
Tintin s'attaque à un réseau,
De grand large en désert en ville…

C'est un trafic de stupéfiants
Comme dans un album précédent.
Les rebondissements tiennent grandement
Au capitaine, ivre, encombrant.

Franchement, quelques planches sont un peu vides,
Des images de désert aride,
(Que du sable pour le Sahara ?
Je l'ai vu, c'est mieux que ça !)
Peu d'action… et peu en revanche
Sont remarquables comme planches :
La course dans le souq de Bagghar,
La débandade des pillards…

Pour moi, c'est un album moyen,
Pas le meilleur Tintin, de loin.

Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu l'une des aventures de Tintin. Je viens de passer un bon moment. J'adore le Capitaine Haddock, notamment ses "insultes" qu'il sort toujours au bon moment ; et dans ce tome, nous sommes gâtés !

Les albums de Tintin, ce sont des classiques dont on ne se lasse pas.

[Lecture octobre 2020]

C'est donc au terme de ce neuvième album qu'apparaît le personnage du capitaine Haddock, fidèle compagnon des aventures de Tintin. Cette fois notre reporter est confronté à un trafic d'opium, dont les ramifications vont jusqu'en extrême orient (où les héros ne vont pas), mais dont le boss réside au Maroc. Dans cette aventure, où encore une fois Dupond et Dupont, dont on apprend qu'ils sont diplômés font pas mal de bévues, le désert tient une place centrale.
C'est le lieu de la confrontation à soi même, que ce soit le désert marin ou le désert de sable. C'est la pays de la soif et pour Haoodk, c'est pas facile. Dans cet album, Hergé se détache des évènements politiques qui l'ont inspiré dans les albums précédents. Dans ses carnets, on découvre que l'inspiration de cet album est avant tout un fait divers. On retrouve Allan dans le carbe aux pinces d'or. On l'avait découvert dans un album précédent, mais il n'a été ajouté dans ce dernier que lors d'une réédition.

C'est l'album où Tintin rencontre le capitaine haddock, c'est donc a partir de là que les aventures de Tintin se teinte d'une touche d'humour. Bien sur les personnages de Dupont et Dupond sont très drôles également mais le comique d'Haddock surpasse de loin la plupart des personnages de bande dessinée (en général, oui oui j'exagère un peu : syndrome des coups de coeur de l'enfance)

Ce tome a une saveur particulière pour moi, car enfin, après 9 longs tomes d'attente, le capitaine Haddock débarque ! Vêtu de son pull à col roulé bleu même au milieu du Sahara, je l'attendais avec impatience.

Tintin est encore en train de déjouer un traffic d'opium (légère impression de déjà-vu non ?) et tombe par hasard sur le cher capitaine. J'ai enfin l'impression que les vraies aventures vont enfin débuter !

Avec le capitaine débarquent aussi toute une série d'insultes plus savoureuses les unes que les autres. Parmi mes préférées : gyroscope, hydrocarbure, doryphore, végétarien, ectoplasme, emplâtre, troglodyte et jus de réglisse.

Je ne savais pas que "aztèque" était une insulte, on en apprend tous les jours avec ce cher alcoolique.

Il y en a d'autres pour lesquels j'ai du aller me rafraichir la mémoire néanmoins :

- iconoclaste : partisan des empereurs byzantins qui s'opposèrent à l'adoration et au culte des images (VIIIe et IXe siècles), personne qui interdit ou détruit les images saintes, et par extension les oeuvres d'art;

- technocrate : responsable qui tend à faire prévaloir les aspects techniques, au détriment de l'élément humain;

- pacte-à-quatre : allusion à l'alliance entre la France, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie en 33 pour favoriser l'intégration de l'Allemagne au sein de la Société des Nations;

- tchouck-tchouck-nougat : mélange de la confiserie et la redoutable tribu des Tchouk-Tchouk d'Europe centrale mais aussi d'un vague terme "tchouk-tchouk" qui désigne tout marchand ambulant d'origine maghrébine (tendancieuse aussi celle-ci…);

- paltoquet : homme insignifiant et prétentieux, insolent (je vais la ressortir celle-là !);

- anacoluthe : rupture ou discontinuité dans la construction d'une phrase.

Voilà voilà donc, un peu de culture…

Mais ma préférée reste : Moule à gaufres !