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2,72

sur 169 notes
Excellent roman, très bien raconté dans un style littéraire très très subtil.

Félicitée Herzog relate ses premières années tout en déconstruisant le mythe du père, en décryptant les attitudes et les usages de son milieu bourgeois, en relatant avec douleurs les difficultés de son frère.

Passionnant et rapide à lire.
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Très belle écriture
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A la lecture des premières pages, j'ai eu le sentiment désagréable d'avoir été flouée puisqu'il ne s'agit pas d'un roman mais d'un récit autobiographique.
Or, je n'avais aucunement l'envie de rentrer dans de sordides histoires familiales.
Pourtant, ce récit est différent. Il ne s'agit pas de venger mais d'honorer ce frère, maltraité, mal traité par des parents défaillants. C'est le remettre debout, c'est lui redonner l'amour, la compréhension, l'attention, la reconnaissance dont il a tant manqué.
Oui, Félicité HERZOG se devait d'accomplir ce devoir de mémoire et elle l'a fait avec dignité, comme un acte d'offrande et de rédemption impossible.
Reste maintenant à écrire, pour nous lecteurs, un vrai roman !
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Herzog : peut-être ce nom vous dit-il quelque chose. 1950, l'Annapurna. Et une auréole de gloire autour de cet homme. Dix-huit ans plus tard lui naîtra une petite fille qui aurait préféré chez son père moins d'aura et plus de tendresse. Une petite fille trop vite montée en graine, dans l'ombre d'un père absent, à l'ombre d'une mère « fragile, une équilibriste sur un fil de vie » (p 179), sous l'ombre tutélaire de grands-parents, valeurs-refuges pour Félicité et son frère aîné, Laurent, mais dont on découvre que, sous des allures de parfaite éducation, ils n'ont pas les mains tout à fait blanches…
Dans un milieu tout en hauteur (hauteur sociale du groupe Schneider, hauteur de l'escalade et de la réputation, hauteur des ambitions), s'élabore et se noue une vraie tragédie.
Laurent, devenu chaudron de violence, versera dans la psychose et se terrassera d'un infarctus à l'âge de 34 ans. Félicité a appris à s'auto-protéger, à un prix qu'on devine élevé mais qui lui a permis de survivre ; même dans les milieux les plus difficiles : il faut lire ses pages sur le métier de trader, c'est édifiant !
Pour ma part, je regrette que l'auteur n'ait pas fait un livre plus court : allégé de certaines pages qui m'ont paru peu utiles, il aurait été plus incisif, donc plus percutant dans les enseignements qu'il porte.
Des enseignements que nous ne pouvons pas manquer.
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Rares sont les livres que je n'ai pas finir. "Un Héros" est de ceux-là.
C'est un portrait charge non seulement de son père, Maurcie Herzog, héros de l'Annapurna en 1950, mais aussi de sa famille maternelle, héritière des acieries Schneider et de l'aristocratie française.
Ce déballage de linge sale m'a mis très mal à l'aise et je trouve l'auteur particulièrement ingrate vis à vis de cette famille qui lui a permis de vivre dans un grand confort, de n'avoir eu aucun souci matériel et faire tout ce qu'elle souhaitait.
Ce livre est aussi l'occasion de rendre hommage à Laurent, son frère aîné, schizophrène et qui s'est suicidé. Cette fusion entre un frère et une soeur m'a beaucoup touché. Tous les deux étaient très complices et Féllcité voue toujours un véritable amour à ce grand frère avec qui elle était souvent en compétition.
Seule cette parti est intéressante, le reste, pour moi, ne sont que des problèmes de riches.
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Ce livre est plutôt une bonne surprise. L'écriture est très soignée ce qui change des productions françaises habituelles. Ne serait-il pas justement trop soigné ? C'est à voir, les sujets abordés sont graves, la fantaisie et encore moins l'humour ne se justifient. J'en conseille la lecture...
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J'ai démarré ce livre, avide de savoir comme l'auteur allait démolir son père. J'ai découvert une grande auteure, un style extrêmement maîtrisé, une description efficace et corrosive de la grande bourgeoise. Finalement le côté people passe au second plan. A lire absolument.
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Les cabinets de psychanalyse bruissent probablement tous des rapports et des conflits non réglés avec son propre père ou sa propre mère, qui alimentent eux-même bien des fictions, en images ou en mots. Après tout, que serions-nous sans nos parents, qu'ils aient été à la hauteur de leur rôle ou déficients (c'est plutôt cette partie-là qu'on retient, d'ailleurs, tu as remarqué ?)
Malgré tout, s'ils peuvent fournir d'inépuisables sujets, les règlements de compte en famille mettent toujours les spectateurs/lecteurs dans une position inconfortable. Et je ne suis pas certaine que le fait que le parent incriminé soit un personnage connu change grand chose à l'affaire.
D'une écriture très sèche et sans émotion, Félicité Herzog démonte le mythe paternel, Maurice Herzog, qui connut son heure de gloire en escaladant le sommet mythique de l'Annapurna en 1950, puis devint un homme politique. La gloire n'était pas si méritée et l'homme pas franchement brillant, semble-t-il. Mais surtout, il a été un père absent, irresponsable, intéressé seulement par lui-même, qui selon l'auteure serait responsable de la chute de son fils sur lequel la légende paternelle pesait trop lourdement. Même s'il s'agit aussi et surtout d'un hommage au frère aîné, j'ai trouvé qu'aucun sentiment ne passait (peut-être aussi parce que c'est un premier livre) et que l'histoire aurait tout aussi pu rester dans la malle à secrets familiale. Mais c'est ainsi : certains vont voir des psys, d'autres publient des livres.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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j'ai découvert ce livre avec plaisir: je trouve que le style est globalement moderne, épuré, mordant
il est vrai que quelques mots ou expressions un peu trop précieux dénotent avec le style mais c'est une erreur commises dans beaucoup de premiers romans, dans lesquels les auteurs ne se lâchent pas encore et ont des résurgences des cours de français (ils n'ont pas fait que du bien ceux-là...chaines perfides de l'imaginaire...)
pour information (pour les critiques précédentes que j'ai pu lire), le genre roman est un choix: même s'il y a un côté autobiographique, la réalité est déformée, d'où le genre "roman"
Christine Angot et Catherine Breillat en sont les précurseurs: mélanger vrais événements de la vie personnelle et imaginaire, en utilisant le "je" de l'autobiographie, c'est ce qu'on appelle le nouveau roman
Je note aussi un petit relâchement de la tension vers la fin, ce qui casse le rythme et déçoit un peu
Globalement, c'est quand même un très bon premier roman
A lire !
Lien : http://epicuria.overblog.com..
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de la même veine, découvrez "Ô dix-neuvième !" d'Elvire de Brissac, la Tante de Félicité Herzog, chronique d'une rencontre imaginaire entre Adolphe Schneider (la grande famille industrielle) et Alphonse de Lamartine
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