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Citations sur Brèves nouvelles de mon jardin (19)

À Karl Isenberg avril 1934
Je partage ma journée entre l’atelier et le jardinage, ce dernier étant consacré à la méditation et à la digestion spirituelle ; d’où une pratique en solitaire. (Page 108)
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Pendant une dizaine d’années au moins, à Gaienhofen et à Berne, j’ai cultivé moi-même mes légumes et mes fleurs, engraissé et arrosé mes massifs, désherbé les allées, scié et fendu les quantités de bois de chauffage. C’était beau et enrichissant, mais cela finit par se transformer en un pénible esclavage. Tant que c’était un jeu, j’aimais jouer au paysan, mais le jeu devenant une habitude et un devoir, le plaisir procuré disparut ... (page 74)
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Et si tu arrivais, un jour d'été, dans mon pays, au fond d'un jardin que je connais, un jardin noir de verdure et sans fleurs, si tu regardais bleuir, au lointain, une montagne ronde où les cailloux, les papillons et les chardons se teignent du même azur mauve et poussiéreux, tu m'oublierais, et tu t'assoirais là, pour n'en plus bouger jusqu'au terme de ta vie.
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Tout ce qui est visible est expression, toute nature est image, est langue et écriture hiéroglyphique colorée. Aujourd’hui, en dépit d’une science de la nature hautement développée, nous ne sommes pas vraiment préparés, éduqués à regarder, et, devant la nature, nous sommes plutôt sur le pied de guerre. (page 177)
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J'écoute les cloches des villages sonner dans la vallée et, dans ce petit univers naïvement campagnard, je ressens l'éternel et l'intime à l'égal de ce que je ressens quand je lis des poètes ou des philosophes.

Brèves nouvelles de mon jardin
À Paul A. Brenner
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Petit garçon, je possédais un livre d'images, dans lequel étaient reproduis des montagnes et des fleuves, des champs de blé et des alpages aux couleurs si fraîches, si nourries, si belles que je me demandais si l'on pouvait vraiment trouver sur terre des régions aussi riantes. Longtemps je pensais très sérieusement que mon livre était plus beau que la réalité. jusqu'à ce que, par une chaude journée de printemps où le foehn soufflait, mon père m'emmenât en excursion. Il arriva ce jour-là que mes yeux s'ouvrirent ; je vis des montagnes et la forêt plus lumineuses et plus somptueuses que sur les plus belles images et, pour la première fois, j'éprouvai un amour tendre, étonné pour la terre, qui ne revint que des années plus tard et qui, depuis, m'a repris souvent, avec la nostalgie irrésistible de la randonnée.

Le livre d'images
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Il ne faut pas chercher mais trouver; il ne faut pas juger mais regarder, comprendre, respirer et utiliser l'acquis. Par tous nos sens, la forêt et la prairie en automne, le glacier et le champs d'épis dorés doivent faire couler en nous la vie, la force, l'esprit, la joie, les valeurs. La marche dans un paysage doit favoriser en nous l'extrême, l'harmonie avec l'univers, sans être ni un sport ni une volupté. Il ne faut pas regarder et expertiser la montagne, le lac et le ciel avec un quelconque intérêt, mais, tous sens ouverts, nous mouvoir et nous sentir chez nous parmi ces éléments qui sont d'emblée les parties d'un tout et les formes phénoménales d'une idée, chacun d'entre nous avec ses propres capacités et les moyens afférents à sa culture, l'un étant artiste, l'autre scientifique, le troisième philosophe. Il faut sentir notre être, et pas seulement la partie corporelle alliée et intégrée à la totalité. C'est alors seulement que nous entretiendrons des rapports réels avec la nature.
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Un instant, je perçois plus profondément que jamais la précarité de ma forme et je me sens attiré vers la métamorphose, vers la pierre, la terre, le framboisier, la racine de l'arbre. Ma soif s'agrippe aux marques de la disparition, la terre et à l'eau, aux feuilles fanées. demain, après-demain, bientôt je serai toi, je serai feuilles, je serai terre, je serai racine, je n'écrirai plus mes mots sur le papier, je ne respirerai plus la magnifique giroflée, (...); nuage, je flotterai dans l'azur, vague, je coulerai dans le ruisseau, feuille, je bourgeonnerai aux branches d'un buisson, je serai plongé dans l'oubli, dans une métamorphose mille fois désirée.

Promenade au printemps
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Pierre au bord de mon chemin, tu es plus forte que moi ! Arbre dans le pré , tu me survivras, et même toi peut-être framboisier, et toi aussi l'anémone aux pétales rosés.

Promenades au printemps
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Hermann Hesse est de ces allemands qui, comme Goethe, Wagner, Nietzche, sont attirés par le Sud de la Suisse, par l'Italie.

Les saisons
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