AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782330104030
368 pages
Actes Sud (06/06/2018)
3.49/5   101 notes
Résumé :
Raili Rydell, une bibliothécaire célibataire de 40 ans, va passer l'été dans son chalet au bord d'un petit lac au milieu de la forêt dans le comté de Lövaren. Mais les vacances dans ce petit havre de paix ne vont pas se passer comme prévu. Un chien se volatilise sans laisser la moindre trace, un enfant disparaît sans que personne ne semble s'en préoccuper et un homme est soudain retrouvé noyé. Raili va bientôt réaliser que rien n'est comme il paraît. Dans la forêt o... >Voir plus
Que lire après Ses yeux bleusVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 101 notes
5
7 avis
4
9 avis
3
12 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ses yeux bleus est un thriller pour le moins original et on ne peut plus déroutant pour le lecteur. Pourquoi cela ? Tout simplement car l'auteur y a ajouté une pointe de fantastique et joue avec la frontière réelle et irréelle. Pas de coup de coeur donc mais un vrai bon moment de lecture qui m'a fait sortir de ma zone de confort.

L'héroïne est vraiment très attachante : la quarantaine, des kilos en trop, un boulot de bibliothécaire et une vie sentimentale inexistante. Son réconfort est sa petite maison de vacances au bord d'un lac et entourée par quelques rares voisins et d'une très belle forêt. le cadre idéal pour conquérir mon coeur de lectrice.

Seulement très vite des évènements étranges s'y produisent. Que cache cette forêt et quelle est son histoire ? C'est ce que Raili va essayer de découvrir.
L'enquête est bien menée par Raili et sa collègue. Ce sont deux personnes que j'ai le plus apprécié. J'ai adoré le dépaysement et l'évasion que le roman m'a procurée. le coté historique de "l'inquisition" et de la chasse aux sorcières est intéressant et l'on constate que la Scandinavie n'a pas été épargné.

Un premier tome vraiment prenant. En Suède, deux autres tomes complètent cette trilogie et j'espère qu'ils seront très vite traduits.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          310
"Ovni parfaitement addictif" : c'est écrit sur la quatrième de couverture, et c'est vrai.
Oubliez détectives machos et/alcoolos, femmes fortes qui manient le flingue comme personne : l'héroïne est Raili, une bibliothécaire boulote, débrouillarde, gaffeuse, et fichtrement attachante. C'est l'été et elle en profite pour se prendre des vacances dans un chalet dans une forêt. Mais elle n'aura pas l'occasion de se reposer : un de ses voisins, Olofsson, lui raconte des histoires à dormir debout selon lesquelles un enfant a disparu sans que personne ne s'en aperçoive, que l'homme parfait convoité par Raili est dangereux, et qu'il a eu un chien dont il peine à se souvenir.
Si Raili est dubitative au début, elle ne peut que se rendre à l'évidence quand elle commence à fouiller et à découvrir des secrets assez perturbants. La voilà donc en chasse de la vérité, avec son humour mordant et ses petits moments de malchance - comme de se trouver systématiquement sur les lieux d'un crime quand la police arrive.
Bref, j'ai hâte de lire les deux autres tomes de cette trilogie mêlant polar et surnaturel, et de retrouver cette charmante bibliothécaire !
Commenter  J’apprécie          230
Raili Rydell, une bibliothécaire célibataire de quarante ans, se rend à son chalet dans la forêt de Lövaren pour des vacances bien méritées. Elle y retrouve ses voisins, Sara et Anders Hansson, qu'elle aime bien, de même qu'elle fait la rencontre des autres riverains, dont Ynvge Olofsson, un homme d'une cinquantaine d'années, qui vit de l'autre côté du lac. Les deux développant progressivement un lien d'amitié, il lui confie la curieuse impression qu'il a d'avoir eu un chien, dont il ne trouve cependant aucune trace dans ses albums photos, de même qu'il affirme que ses voisins avaient trois enfants au début de l'été, alors qu'ils n'en ont plus que deux, ce que personne ne semble remarquer… Elle le prend évidemment pour un fou, mais se pourrait-il qu'une présence malsaine vive dans la forêt, d'autant plus que Raili commence elle-même à faire de bien étranges expériences ? Lorsque Olofsson disparaît, puis est retrouvé mort, elle est bien déterminée à faire la lumière sur ce qui se passe sur le bord du lac… le récit, tel que narré par Raili, alterne avec des événements s'étant passés dans la région en l'an de grâce 1671, qui vont bien sûr se retrouver reliés. Premier roman d'une trilogie dont les autres tomes ne semblent pas avoir été traduits, Lisa Hågensen signe un polar aux accents historiques, fantastiques et d'horreur, mettant en scène une héroïne divertissante aux talents d'enquêtrice… relatifs. S'il s'est avéré une agréable lecture de vacances - le ton humoristique y étant pour quelque chose - j'ai quand même trouvé cette intrigue quelque peu échevelée, à l'instar de sa narratrice, attachante par ailleurs.
Commenter  J’apprécie          190
Folie ou surnaturel ? On se pose la question tout au long de cette lecture entre roman policier et thriller. L'héroïne, Raili Rydell, va se trouver plongée malgré elle dans une sombre et mystérieuse histoire locale, celle des habitants du tour du lac de Lovaren où elle a un chalet de vacances. A part ses voisins directs, Sara et Anders, qui essaient de la caser avec leur fils Staffan, elle ne connaît personne. Mais voilà qu'elle se lie d'amitié avec Olofsson, qui lui raconte d'étranges événements survenus dans le coin, comme ce bébé subitement disparu sans que quiconque s'en inquiète. Les suspicions d'Olofsson prennent une toute autre dimension lorsque Raili retrouve son cadavre dans le lac… et que la maison prend feu tandis qu'elle y cherche des indices.

Le personnage de Raili est à la fois fort et fragile. Fragile, parce qu'elle peine à assumer son statut de quadragénaire célibataire (et se remet difficilement d'une rupture). Forte, parce qu'elle va affronter courageusement la situation, cherchant des preuves au péril de sa vie (avec l'aide de sa collègue bibliothécaire Ylva) afin de convaincre la police d'enquêter.
Entre deux, on remonte en 1671 aux côtés de la jeune Kirsti accusée de sorcellerie. J'ai trouvé ces passages saisissants. Rejet, injustice, torture : les scènes sont révoltantes. On comprend peu à peu que le destin tragique de Kirsti s'est déroulé à deux pas du chalet de Raili, dans la forêt proche…

Dès lors l'ambiance change. On a le sentiment que « il y a quelque chose de louche par ici. Quelque chose est en train de se passer. Ça vient de la forêt ». Hallucinations, malaises, pertes de mémoire : elles sont plusieurs femmes à subir d'inquiétants symptômes en s'aventurant autour des ruines de la ferme où Kirsti a autrefois été brûlée… Raili découvre d'ailleurs que « des événements bizarres s'y étaient produits depuis plus de deux siècles ». Mais le/la psychopathe qui sévit dans le coin est bel et bien réel !

Malgré tout je n'ai pas pleinement accroché à ce livre. Raili m'a parfois semblé naïve du haut de ses quarante ans. L'intrigue m'a semblé confuse par endroits, comme si l'autrice ne savait pas vraiment dans quel genre ou sens pencher. Les incidents sont si disparates qu'on a du mal à trouver un sens global à l'histoire. Mais dans l'ensemble c'était un bon moment de lecture que je ne regrette pas !
Commenter  J’apprécie          50
Une construction surprenante ....
La 1ere partie nous propulse directement dans le feu de l'action, où l'on apprend qu'un homme est mort de façon mystérieuse, où l'on participe à une drôle d'expédition dans la maison du mort en compagnie d'une célibataire de quarante ans mal dans sa peau, où l'on reste sur notre faim en escaladant le bord de la fenêtre, puis nous remontons le temps pour comprendre l'intrigue ... deux mois plus tôt.
La 2eme partie nous réintroduit le début de l'histoire reprenant le même texte presque mot pour mot et nous avons l'impression d'avoir déjà lues ces quelques pages auparavant !
Autre particularité de ce thriller assez prenant,
Le sujet choisi est original, car même si les morts jonchent les pages, la mort n'est pas banale, personnages énigmatiques inspirés comme souvent par des légendes et des mythes ... mais avec un aspect encore plus gore que d'autres.
Le style n'est pas limpide, je me suis parfois retrouvée à lire et relire un passage, les mots ne me semblaient pas vraiment harmonieusement arrangés. Pas vraiment de fautes mais plutôt une certaine maladresse alors faire la part des choses, le style propre à l'auteur ou le style propre au traducteur ?
Mais voilà, Rémi Cassaigne est un traducteur plutôt réputé, ( Normalien, ancien lecteur de français à l'université de Stockholm, diplômé du CNSMD de Lyon, il partage son temps entre écriture, traduction et musique. Luthiste au sein de plusieurs ensembles de musique ancienne, auteur de nombreuses traductions du suédois, il a publié deux romans. ) et ayant déjà eu l'occasion de lire d'autres livres traduits par lui, je n'ai jamais éprouvé la même chose. Je penserai donc que la maladresse doit tout entière être attribuée à l'auteur (à moins que le train dans lequel il a traduit ce livre l'ai trop distrait pour faire sérieusement son travail de traduction .... car il confesse lui même que la plupart de ces traductions sont effectuées lors de ses longs déplacements pour assurer ses concerts !)
Globalement, je n'ai pas vraiment été séduite mais j'avoue que je me laisserai tenter par la suite qu'il ne manquera pas d'avoir car Elle rode encore et encore... et nous ne savons toujours pas pourquoi !
Reste à attendre la suite de cette trilogie annoncée.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
- Qu’est-ce qu’il y a ? lui ai-je demandé pour mettre un terme à la discussion une bonne fois pour toutes.
- Mais quoi ? a fait Ylva.
- Tu me regardes, qu’est-ce qu’il y a ?
- Rien, je trouve juste que tu devrais y songer, c’est tout. Il est encore temps de trouver un billet charter. Les Canaries, ce serait parfait pour toi. Des gens sympas, un peu de vie nocturne. Tu en as besoin.
C’était le jeudi 21 juillet, ma dernière semaine avant les vacances. Ylva me rabâchait que je ferais mieux de partir m’amuser un peu sur une plage au soleil, mais non merci, Ylva, très peu pour moi. J’avais besoin de calme et, comme j’avais un petit chalet au bord d’un lac à Lövaren, in the very middle of absolutely nowhere, je savais que c’était exactement ce que j’allais y trouver : du calme.
- Ylva, tu sais bien que ce n’est pas mon truc. J’ai fait mes valises pour un été pluvieux dans le Bohuslän, c’est-à-dire avec des chaussettes bien chaudes et une cargaison de livres. Je vais être tellement bien dans mon chalet. Arrête de me bassiner avec les Canaries.
- Tu pars quand ?
Ylva a ouvert la porte du café mais s’est arrêtée sur le seuil pour me regarder. Elle avait sans doute peur que je me sente seule.
- Demain, directement après le boulot. Ne t’inquiète pas, Ylva. Je vais passer des super-vacances. Allez viens, on va se prendre un truc avec plein de crème.
Et encore une fois, j’ai été idiote. J’aurais bien sûr mieux fait de chercher un charter pour les Canaries.
Au lieu de quoi j’ai chargé ma voiture dès le matin pour être prête à partir au chalet aussitôt après le travail. À vol d’oiseau, Lövaren n’est pas si loin de Valludden mais, dès qu’on quitte l’autoroute, ça serpente sur une route étroite, et il faut quelques heures pour y arriver. Il aurait peut-être été plus malin de partir tôt le samedi matin, mais je voulais me réveiller au chalet le premier jour des vacances, je le voulais vraiment.
Commenter  J’apprécie          30
Le chagrin est égoïste. Je l’avais déjà compris à la mort de ma mère. J’avais trente ans, elle cinquante-cinq. Égoïste, oui : j’écris même mon âge avant le sien. Mais c’est à moi qu’elle manque. Elle, elle est morte. Rien ne lui manque. Je pense.
Personne ne sait comment c’est d’être mort. J’imagine ça comme un sommeil profond. Comme celui dont le réveil nous tire quand il sonne aux petites heures et qu’on ne demande qu’à se retourner dans le lit et se rendormir. Disparaître dans la nuit. Si c’est ça, c’est bon d’être mort.
Commenter  J’apprécie          80
Quelle différence, parfois de voir la photo de quelqu'un enfant. D'un coup, je voyais Olofsson d'un tout autre œil. Il avait jadis été crevette, puis écolier, adolescent, dans la force de l'âge, avait eu des rêves, des peurs, avait été heureux, triste, fort. Une personne avec toute une histoire, pas juste un original avec qui on prend un café faute de mieux.
Commenter  J’apprécie          90
Nous n’avons pas eu d’enfants, Leif et moi, mais nous avions un chat. Ou plutôt, Leif avait une chatte. Il l’avait déjà avant notre rencontre. Elle s’appelait Mirre, un de ces chats de gouttière rayés, comme tout le monde en a. En me laissant tomber pour sa nouvelle maigrichonne, il avait aussi laissé Mirre. La nouvelle maigrichonne était allergique, pardi ! Mirre avait dix-sept ans et commençait à pisser sur le lit, alors j’ai décidé franchement d’aller la faire piquer. J’avais bien envie de demander au vétérinaire de me brancher la perfusion létale à moi aussi, mais évidemment ça ne se passe pas comme ça. On s’accroche. Un jour après l’autre. On va travailler, on fait des courses pour une personne, on se rend compte qu’on n’a plus les moyens de continuer à habiter la maison, on la vend, on loue un deux-pièces en ville et on achète un petit chalet avec la plus-value de la vente et on décide que plus jamais. Plus jamais on ne me quittera, plus jamais je ne m’abîmerai dans une telle peine.

Mais rien à faire, l’histoire du chat me mettait mal à l’aise.
Commenter  J’apprécie          20
La maison d’Olofsson était vraiment très bien située. Elle était vieille et ça se voyait, mais elle était tellement noyée au milieu des lilas, des pommiers et d’autres buissons et fleurs dont les noms m’échappaient qu’on aurait dit une cabane de conte de fées.
Commenter  J’apprécie          92

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Lecteurs (255) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2866 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..