Les doigts rouges

Je n'apprécie pas trop les romans policiers où le coupable est connu dès le début du livre... Plus qu'un vrai polar, ce roman est surtout une réflexion sur la famille, sa définition et l'amour qu'on peut lui porter (ou pas).
Le style est aisé, le roman est bien construit mais je ne l'ai pas trouvé exceptionnel.

Une petite fille assassinée, un adolescent détestable, une mère prête à tout pour son fils, un père déboussolé et piètre menteur, une grand-mère effacée et deux inspecteurs fins et intelligents. Pas beaucoup d'ingrédients, ni de mystères, le plaisir de lecture c'est la finesse de l'écriture, des personnages, c'est les messages que passe l'auteur sur l'éducation, la justice, l'importance et l'urgence de mieux gérer cette population du Japon qui vieillie. Un bon roman.

Ce roman se lit très vite, très bien. Mais j'ai été très déçue par l'intrigue. J'avais beaucoup aimé La maison où je suis mort autrefois, Café maison et surtout le dévouement du suspect X. Là, j'ai trouvé très peu d'intérêt à cette tentative (ratée) de camoufler un meurtre. La psychologie des personnages, surtout celle de l'ado et également de la grand-mère, m'a semblé incompréhensible. L'intrigue secondaire entre les deux enquêteurs était intéressante mais prenait presque trop de place par rapport à l'intrigue principale. Bref, je n'ai pas été convaincue et je suis même très déçue ! (avril 2018)

Ce n'est pas simple polar, c'est beaucoup plus et pourtant il ne fait que 172 pages.

C'est une réelle analyse de la nature humaine, des choix et responsabilités qui nous incombent  dès lors que l'on est parent  mais enfant aussi...

C'est l'histoire...

Nous sommes au Japon, un couple vit avec leur garçon et la grand mère maternelle. le mari rentre un jour de son travail suite à un appel de sa femme et découvre le corps d'une petite fille dans le jardin. On sait très rapidement qui est le meurtrier : le fils.

Ils vont dissimuler le corps mais en laissant des indices trop flagrants. Quel stratagème révoltant vont alors trouver les parents pour tenter de disculper leur fils ?

Mais c'est sans compter sur les deux policiers en charge de l'enquête qui vont subtilement opérer pour rétablir la vérité.
J'aime beaucoup les livres de la collection Actes noirs.

Pour cet auteur j'avais déjà lu : "La fleur de l'illusion" que je vous conseille également.

Si vous avez envie de découvrir un style de polar différent de ce que vous lisez habituellement, n'hésitez pas.


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Résumé:

La famille Maehara est composée d'Aiko, le père, son épouse Yaeko et leur fils Naomi âgé de 14 ans. Ensemble, ils occupent la maison de la mère de Aiko qui perd la tête.
Cette famille mène une existence banale, jusqu'à ce que l'adolescent Naomi étrangle une petite fille de 7 ans.

Aiko et Yaeko font tout pour masquer la vérité et échapper au flair des deux agents de police Kaga et Matsumiya qui mènent l'enquête.

Pourquoi ce livre:

Dans le cadre de mon abonnement à la box littéraire "Kube", ce livre a été recommandé par l'un des trois fondateurs. N'ayant jamais lu de thriller japonais, j'ai saisi l'occasion de découvrir un nouveau genre.

Mon avis:

J'ai beaucoup aimé le démarrage de l'histoire. L'équipe des policiers et la famille Maehara sont présentés en parallèle dès le début.

Un portrait réaliste est dressé de la famille Maehara. Les époux n'ont jamais connu d'étincelle dans leur couple, et mènent une vie sans saveur. Seul le mariage et leur fils les unient.
Ils sont présentés comme des individus lambda devant affronter une épreuve difficile. Ils sont face à un véritable dilemme entre assurer la justice, et protéger leur famille.

J'ai beaucoup aimé l'aspect psychologique de l'histoire et la tension qui s'installe au fil des découvertes des deux policiers.

En revanche, j'ai été déçue par la tournure des évènements et les révélations apparues trop rapidement à mon goût.

J'ai un peu décroché à la 2e partie du roman.

C'est une lecture agréable, mais pour moi pas mémorable.

Un texte dans le même style que les autres, froid, épuré, distant, factuel.
Et donc passionnant. J'ai été prise par cette ambiance si propre à @higashino , même au bout de ce 3e tome lu en quelques mois seulement.

Cette histoire est intime, plus dérangeante encore que toutes celles que j'ai lues de cet auteur.
Ce n'est pourtant pas loin d'être ma préférée.

Excellent

J'ai vu lu il y a quelques temps l'équation de plein été que j'avais beaucoup et du coup je voulais retrouver l'univers de cet auteur.
J'ai cette sensation bizarre de j'ai bien aimé ce livre mais....mais d'un autre côté il me manque quelques choses ! Mais quoi ? Je dirais peut-être plus d'action.

La subtilité du raisonnement du détective, un huis clos de couple, les apparences trompeuses de la vie privée du détective: l intérêt de ce livre plein de subtilité ne tient pas dans le suspense mais dans les cheminements de pensée des différents personnages.

Maehara Akio, homme ordinaire est appelé un soir par sa femme alors qu'il est encore au bureau. Celle-ci lui ordonne de rentrer et vite. Leur fils de 14 ans a tué une fillette et celle-ci git dans le jardin. le fils, totalement détaché, est remonter dans sa chambre jouer à ses jeux vidéos, attendant que ses parents s'occupe du « problème ».
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En parallèle, nous suivons deux cousins qui mènent l'enquête car une petite fille à été retrouver morte dans les toilettes publiques…
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J'ai toujours eu beaucoup de mal avec les romans (et films) où dès le démarrage nous connaissons le meurtrier. Je trouve que ça réduit considérablement le suspens et le détache de l'enquête. Or ici, ce n'est pas réellement l'enquête qui est mis en avant par l'auteur mais l'horreur humaine. Comment des parents sont près à l'impensable pour protéger leur fils mais surtout leur réputation. Et c'est là que l'auteur est un génie, sous couvert d'un meurtre et une enquête sombre, il traite de sujet sociétal et famillial au japon. L'écriture est fine et à chaque fin de chapitre, il arrive à nous tenir en haleine. Les personnages sont très bien décrits et si pour certains nous exaspère, nous sommes prit d'une profonde affection pour certains.
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Les fins, (parce qui oui, quand tu penses que c'est finit, et bien non, encore un retournement de situation,) sont bluffantes et pleines de révélations.

Jusqu'où des parents peuvent aller pour sauver leur fils de son crime. L'auteur nous entraine dans un suspens psychologique intense sur le rapport parents enfants et sur la peur du regard de la société. Un roman lent mais très agréable à lire. Il nous rappelle que nous ne voyons que ce que l'on veut bien nous montrer. Les secrets de familles restent enfouis sous des couches d'indifférence,de non-dits. L'approche japonaise de ce roman est le reflet de la culture de ce pays.