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EAN : 9782359735604
280 pages
Ravet-Anceau (20/06/2016)
3.73/5   13 notes
Résumé :
À Deauville, le festival du film américain ouvre bientôt ses portes. Cinéphiles, stars et politiques préparent ce rendez-vous incontournable. Pourtant, le commissaire Arnaud Serano n’a pas la tête aux réjouissances. Il enquête sur l’assassinat par empoisonnement de Jean-Guy Bougival, comptable du musée de la sculpture contemporaine. Un meurtre qui a lieu alors que les finances de l’établissement sont contrôlées par Eglantine de Tournevire, magistrate à la Cour des c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
A Deauville, tout va bien. Si, si, je vous assure. La réputation de cette ville n'est plus à faire, tout est très paisible.
Enfin presque.
Imaginez tout de même que le festival du film américain débute et que le maire a tout prévu pour se faire une promo d'enfer. Accessoirement, les policiers de toute la ville, y compris ceux de Trouville, sont sur les dents, mais il faut ce qu'il faut pour accueillir dignement les stars américaines, non ? Même l'armée s'y le faut sera de la partie ! Ah non, vivre à Deauville, ce n'est pas de tout repos.
Ah, le musée de la sculpture contemporaine est contrôlé ? Ce sont des choses qui arrivent, surtout que, franchement, c'est un petit musée, récent, pas de quoi fouetter un chat tripode et obèse. Ce musée et sa directrice ont pourtant de la chance : Tournevire et Lacroix, chargés de ce contrôle, sont des personnes consciencieuses, aimant leur métier, sans être pour autant extrêmement pointilleux. Sauf si l'on cherche à leur dissimuler quelque chose, forcément. Sauf si, aussi, l'agent comptable meure de manière vraiment inopiné, après avoir été largement aidé. Un meurtre est-il facile ? Oui.
Serano, le policier chargé de l'enquête est atypique – homme qui se dévoile peu sur son passé, il n'en reste pas moins très sociable, sans se laisser enquiquiner par certaines contingences. Il est, finalement, assez proche d'Eglantine qui, elle non plus, n'a pas l'intention de se laisser intimider. L'enquête comporte plusieurs ramifications, et nous emmène sur les marchés de l'art, ou dans les coulisses de la belle Normandie. Il montre également des personnes qui ne reculent devant rien pour arriver à leur fin. Vraiment rien – et je ne ressens aucune sympathie pour eux, sauf pour les victimes collatérales.
Sont au passage égratignés les prétentions écologiques des vedettes qui cherchent un nouveau moyen de se faire remarquer. Quant à l'écologie réelle, quotidienne… on en est loin ! Ne parlons pas non plus des petites luttes de pouvoirs politico-politiciennes, qui seraient presque drôles, n'étaient les enjeux.
Un roman policier agréable à lire, même si les péripéties sanglantes ne manquent pas.
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S'agissant, comme l'éditeur l'indique sur un bandeau en première page, d'une « guerre des comptes », mon intérêt a été attisé par l'idée de la découverte d'un roman policier traitant de criminalité financière, univers qui m'intéresse. Je me frottais déjà les méninges en pressentant la description de montages financiers complexes et subtils et j'ai donc entamé sa lecture avec avidité.
Dès la première ligne, un truc me surprend : à la manière de Gaston Leroux dans Rouletabille, les chapitres sont titrés. On a ainsi le chapitre 1 intitulé « Lettre de mission », le 2 « Arrivée à Deauville » … S'agirait-il d'une astuce de l'auteur : utiliser cette manière désuète pour faire ressortir quelque chose de surprenant ou d'inattendu, en contrepoint ? Eh bien non, le contenu du chapitre correspond à son titre, comme le contenu de ma boîte de soupe à sa recette faciale. Comme on dit maintenant, en termes de lecture, cela m'énerve un peu. J'ai l'impression d'être pris pour un débile. Soit.
Or donc, l'intrigue se développe à partir d'un contrôle administratif des comptes d'un Musée de Deauville, réalisé par deux fonctionnaires aux profils dissemblables : une magistrate à la Cour des Comptes et son supérieur hiérarchique dépendant d'un autre département. Rapidement, leur intervention semble provoquer un homicide, celui du comptable délégué du Musée, qui est empoisonné en public. Nous ne saurons rien du type de poison ni de la manière dont il a été administré.
Entre en scène alors le flic chargé de l'enquête. Un ancien membre d'un groupe d'élite de la police nationale, recasé chez les rameurs de la police de terrain suite à une blessure en mission. Il jette rapidement son dévolu sur la magistrate ce qui, apparemment, lui fait oublier certains réflexes de son métier (il s'agit ici de mon avis). En effet, sa conquête potentielle ayant été victime d'une tentative de meurtre dans les jardins du Musée, il ne daigne pas réagir au-delà d'envisager l'audition de la directrice de l'établissement, audition dont nous ne connaîtrons ni les tenants ni les aboutissants.
L'enquête administrative finit par déboucher sur un élément concret concernant la gestion du Musée, lequel va révéler in fine la formidable manipulation comptable (fausses factures et sociétés écran) permettant au coupable de blanchir une somme relativement dérisoire obtenue par un moyen presque légal. Et cela va entraîner deux assassinats …
En conclusion : selon moi, il n'y a pas de justification dans le déroulement des faits et dans la manière dont réagit le principal enquêteur. De surcroît, on ne trouve aucun suspens ni retournement de situation dans l'histoire. Et c'est dommage parce que l'auteur a du talent dans les passages humoristiques qui jalonnent çà et là son récit. C'est comme si l'intrigue n'était qu'un prétexte pour faire interagir certains personnages entre eux , amener quelques situations incongrues et développer une critique, parfois un peu stéréotypée, des institutions et de leurs représentants. Mais la sauce ne prend pas.
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Pierre de Vos président de la Cour des Comptes de Rouen envoie deux contrôleurs à Deauville vérifier les comptes d'un nouveau musée.
Le lendemain de leur arrivée est organisée l'inauguration d'une statue équestre du père du maire. En début de cérémonie, le comptable du musée s'effondre mort. L'autopsie révèle qu'il a été empoisonné par un poison non identifié.
Le procureur désigne pour l'enquête le capitaine Serano, au grand dam de son supérieur qui a fort à faire avec l'ouverture du festival du cinéma.

Malgré des suspects vite mis en avant par l'auteur, l'enquête est plutôt bien maîtrisée pour un polar régional .
Le duo formé par le policier et la magistrate de la Cour des Comptes fonctionne très bien. le début de leurs relations est bien dosée, sans peser sur le récit principal.

Entre complots, trahisons et magouilles le récit est mené sur un rythme soutenu.

L'auteur met également en avant le jeu des politiques pour se mettre en avant avec une petite pointe humoristique qui est présente tout au long du récit mais bien dosée pour ne pas empiéter sur le tragique des meurtres.

Un excellent polar régional et un auteur à suivre tout comme ses personnages.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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L'enquête est vraiment intéressante. On prend plaisir à suivre les aventures des protagonistes.
Personnellement j'ai découvert les coupables assez rapidement… C'est dommage que James Holin ne laisse pas plus de suspense et nous dévoile les coupables assez rapidement.
J'ai par contre apprécié découvrir comment les enquêteurs découvrait les coupables, même si certaines fois je ils n'ont pas été assez réactifs selon moi.
Les personnages peuvent faire partie de notre cercle d'amis ou de notre entourage. Ils sont parfois machiavéliques, parfois sensibles, mais tous ont une part d'humanité en eux, même si pour certains cette dernière est bien enfouie au fond d'eux…

Les idées sont originales dans l'ensemble. J'aurais par contre bien apprécié retrouver l'ambiance d'un festival du film avec les acteurs, les fans, les photographes… Il y a quelques passages concernant cet événement mais pas assez selon moi…

Le duo enquêteur/ magistrate est attachant. Je ne sais pas s'il y a d'autres romans de l'auteur où l'on peut retrouver ce duo mais si c'est le cas je les lirai avec plaisir.
Pour ce qui est des descriptions elles sont parfois bien écrites mais pour certains personnages il n'y a pas assez de détails… Les sentiments et ressentis sont présents mais peut-être parfois mis au second plan, ce qui est frustrant…
Concernant les lieux malheureusement je ne suis pas partie en vacances à Deauville… J'aurais pourtant bien aimé découvrir cette ville et parcourir les endroits connus de cette ville.

La fin m'a vraiment plu ! Je ne m'attendais pas à ce genre de conclusion et même s'il y a une pointe de romance cela ne m'a pas vraiment dérangée.
J'aurais par contre bien voulu savoir ce que les protagonistes allaient devenir… J'espère donc que l'auteur fera une suite ou un autre roman avec ses personnages.

Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Ce roman est vraiment foisonnant d idées. Une enquête sur les comptes publics d un musée en plein festival du film de Deauville est perturbée par le décès du comptable de l établissement public. l'intrigue est certes classique mais elle est très bien ficelée, et elle nous embarque dans une galerie de personnages aussi truculents les uns que les autres. Les personnages principaux sont profondément humains et attachants ; le cadre original du monde de l' art relève encore l intrigue ; un humour présent et intelligemment exploité ; et bien évidemment des méchants que l on adore détester. L'intrigue excellente permet à l auteur d aborder de nombreux thèmes : la politique politicarde , le monde de l' art, le fonctionnement de la Cour des comptes, et le cinéma, et les liens entre tous ces milieux. l'alchimie de ces éléments fonctionnent et nous embarque dans la partie sombre de l' art.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Un statut particulier ! Dans mon souvenir, il y a un agent comptable présent sur les lieux. Cela simplifiera. On aura les comptes sur place sans être contraints d’aller à la trésorerie.
- Oui, c’est exact, répondit Lacroix impressionné par les connaissances techniques de sa jeune collègue. Il s’appelle Jean-Guy Bougival. La directrice est une certaine Mme Bokor.
- Inconnue au bataillon !
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Pas, trot, galop, trot, pas. La cavalière faisait travailler son cheval aussi nerveux qu’une Formule 1 en alternant les allures, à l’abri des feuillus. Au bout d’une heure, le cheval fumait. La forte chaleur ne l’aidait pas à récupérer.
Églantine lui flatta l’encolure et relâcha les rênes. Les naseaux dilatés, l’alezan baissa la tête à la recherche d’oxygène.
Ils descendirent le chemin qui conduisait à la maison. Églantine habitait la grande propriété de son père dans le village d’Aizier. Elle y demeurait seule, ses parents étant installés au Brésil.
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Églantine de Tournevire ouvrit un œil.
10 heures. Le soleil inondait sa chambre. Elle n’avait pas envie de travailler. Et dans ces cas-là, elle ne se forçait pas. Le travail à la chambre lui offrait ce luxe. Le contrat était de rendre les rapports dans la qualité exigée et les délais fixés. La magistrate pouvait travailler la nuit, le jour, pendant ses vacances ou durant le week-end, ce n’était pas l’affaire du président de Vos.
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Elle se leva, prit son petit déjeuner et se dirigea vers l’écurie. Balzac, son anglo-arabe, s’ébroua de plaisir en apercevant sa maîtresse. La jeune femme adorait cette bête de robe alezane dont trois des quatre pattes avaient les extrémités blanches.
Il vint chercher sa main du museau en tapant du sabot. Elle le sella et ils partirent pour une promenade dans la forêt de Brotonne qui dominait la Seine.
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