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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La page des remerciements de ce roman se termine par ces deux phrases : « J'essaie d'écrire des romans dans lesquels on a envie d'habiter. Merci d'y être entré. » Effectivement, l'espace de quelques heures, je me suis retrouvée en compagnie de Russell Fontenot, personnage principal du roman, à la fois dans sa voiture, roulant au pas sur les routes enneigées de Washington, à la fois dans ses souvenirs, entre un père cajun et la fac. Russell doit retrouver son épouse, Jennie, à l'hôpital où elle va accoucher sous peu. En pleine nuit d'hiver, après une réunion de travail, c'est un périple de plusieurs heures qui s'annonce. Un voyage truffé d'incidents rocambolesques qui incitent Russell à se poser des questions existentielles, lui qui n'a jamais connu sa mère et dont le père a disparu au soir de son enfance. On remonte ainsi à la période estudiantine de Russel où tout n'est que sex, drug and rock'n roll. Son colocataire de chambrée, Koz est aussi fêlé qu'il est drogué. Avec lui, point d'ennui. On sort, on écoute des groupes, on flirte à tout va. Russell participe, mais en gardant ses distances. Il a déjà comme une espèce de maturité qui coule dans ses veines et qui l'empêche de franchir des limites dont on ne revient pas toujours.
Le style de Brice Homs est enlevé, rythmé, très américanisé. La localisation de l'intrigue dans une fac américaine, les préoccupations sexuelles des protagonistes et les tics de langage utilisés, comme l'alternance de langage soutenu et de jargon oral plutôt familier, m'ont fait penser à l'univers de Philip Roth.
J'ai passé un très agréable moment de lecture même si j'ai parfois regretté une plus grande fluidité entre les passages d'une époque à l'autre.

Merci à Masse critique et aux éditions Les Escales, dont j'apprécie de plus en plus le choix éditorial.
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Durant quelques heures, on se retrouve en compagnie de Russel Fontenot, en route vers l'hôpital pour rejoindre sa femme qui doit accoucher sous peu. Ses rêveries au volant de sa voiture, sur cette route enneigée, l'entraînent au gré de ses souvenirs d'étudiant et au mystère régnant autour de sa mère. Les kilomètres défilent, Russel est pris de doutes sur son futur rôle de père, et se souvient de son enfance, lui qui n'a jamais connu sa mère et dont le père a disparu lors de son enfance.

Un bon moment de lecture malgré le manque de fluidité lors du passage entre les différentes époques.

La plume de l'auteur est rythmée, visuelle, permet d'entrer de suite dans l'histoire de ce futur papa en route vers la maternité.
Une longue confession, un long monologue exprimant ses frustrations, et ses regrets tout en évoquant ses peurs de devenir père. La naissance de cet enfant, c'est la naissance de l'homme qui accepte de devenir père. C'est un cheminement qui se fait sur cette route, tout le long de ces kilomètres, sans compter la neige propice à la réflexion et à l'introspection, en route vers plusieurs naissances.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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C'est d'abord la couverture qui m'a poussée vers ce livre, et puis son résumé, intriguant.

Et tout de suite, grâce à une écriture très marquée, imagée, on rentre pleinement dans cette histoire de futur jeune père en chemin pour la maternité....A plusieurs heures de route.
Ce road trip, de nuit, sous la neige et sans portable (!), va permettre au héros de se remémorer ce qui a fait de lui l'homme qui se prépare à devenir père. On suit ses réflexions voire ses peurs et interrogations, à travers trois périodes : le présent, l'enfance seul avec un père taiseux, ancré dans la culture cajun, et les années de fac avec leur lot d'amitié, de dérives en tout genre, d'amour aussi.
Les réflexions et les souvenirs arrivent en désordre, au gré des rencontres pendant cette longue nuit, mais tous montrent une certaine fragilité chez ce jeune homme attachant qui n'a pas grandi dans une famille classique, et qui doit régler la mort de sa mère, l'enfance avec son père, toute en contradictions, ses origines cajun et la naissance à venir qui le tétanise et l'interroge.
Le ton de ce livre est très réaliste, touchant, le rythme est varié. On s'en prend plein les tripes, positivement, et on adhère à fond malgré les aller-retours aléatoires dans les différentes périodes.
L'épilogue est bien trouvé, et clôt ce roman atypique de belle manière.
Un livre dans lequel il faut accepter de se laisser porter pour l'apprécier pleinement. Et il en vaut la peine.

Merci aux Editions Les Escales et à NetGalley pour la lecture de ce roman.

#SansCompterLaNeige #NetGalleyFrance
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L'art de sortir des sentiers battus.
Une nuit, une vie.
Oui, le roman se déroule sur vingt quatre heures, vingt quatre heures et un épilogue qui permet de nous emmener un peu vers l'avenir.
Ce à quoi nous assistons, c'est à une naissance, mais du point de vue du père. Il est loin de la mère, pour une seule journée, et il devra donc effectuer un périple, en forme de voyage initiatique pour parvenir à temps chez lui. Ce voyage, nous le suivons heure par heure avec lui.
Il neige, comme en un retour au pays de l'enfance, et le narrateur-personnage principal commet ce que je nommerai une succession d'actes manqués – mais sont-ils vraiment tous involontaires ?
Il se penche sur son enfance et sur sa jeunesse. La paternité, tout comme la stabilité professionnelle, marque une étape dans sa vie, après la stabilité professionnelle auprès de Jennie.
Sa jeunesse ? Elle fut simple et sordide à la fois.
Je note aussi l'importance du nom, et du prénom. « le vieux », nous ne saurons pas tout de suite son nom et son prénom, et son propre fils ne l'appelle pas « papa ». « Koz », son meilleur ami – ou du moins ce qui s'en approche le plus, refuse son prénom et ce que son propre père a souhaité lui transmettre avec.
Rouler, même en campagne, même quand il neige, c'est aussi l'occasion de faire des rencontres, et quand on s'enfonce dans le pessimiste, il est bon aussi de rencontrer des gens qui vivent en étant plus positif.
En toile de fond, non pas la Louisiane mais la culture cajun, le fait d'être, ou de ne pas vouloir être cajun.
Un roman surprenant, en dehors des schémas attendus.
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Ce jour-là, Russell est en déplacement, coincé en réunion à plusieurs heures de route de sa compagne. Et ce jour-là, le bébé a décidé de pointer le bout de son nez. Comble de malchance, Russell vient d'échapper son téléphone dans les toilettes et ne sera plus joignable… C'est ce voisin, qu'il n'apprécie pas sans d'ailleurs trop savoir pourquoi, qui va conduire Jennie à l'hôpital. le trajet qui le mène à sa paternité nouvelle est l'occasion pour lui de se plonger dans ses souvenirs et de s'interroger : est-il prêt pour ça ? Qu'a-t-il eu comme référence pour endosser ce rôle aujourd'hui ? Saura-t-il protéger les fondements de sa famille, la garder soudée ? Aucune route n'est de tout repos…

Les grands moments de la vie amènent aux grandes questions, c'est bien connu. Et quoi de mieux que l'espace clos d'une voiture, lancée sur une route enneigée, pour regarder en soi ? Russell inspire d'emblée la sympathie. de son intégration de Cajun qui ne sait pas trop si ces origines lui conviennent à la drôle de relation qu'il a entretenue avec son père – sans l'appui d'une mère – en passant par les frasques de son meilleur ami au fort penchant autodestructeur et son coup de foudre pour Jennie, le personnage respire la sincérité. On comprend ses doutes, on les lui pardonne, et on se retrouve vite partie intégrante de sa confession. C'est de cette façon que j'ai ressenti ce long monologue : une confession. le besoin d'affronter les choses trop longtemps enfouies, d'exprimer les douleurs, les peurs, les regrets et les petites fiertés. le besoin, pour Russell, de se dire : « Je suis cet homme-là, avec mes failles et mes forces. Ok, il faudra faire avec. » Avec délicatesse, de la pudeur aussi, cet antihéros s'affirme au fil des kilomètres, se découvrant une maturité qui l'a maintenu dans le droit chemin malgré quelques écarts de conduite. Si la chronologie des événements est un peu brinquebalée, on retombe toujours sur ses pieds et on guette l'arrivée à la maternité, curieux de savoir quels seront les mots choisis par l'auteur pour conclure cette introspection.

Sans compter la neige est le roman de multiples naissances. Une parenthèse, empreinte d'Amérique profonde, qui fait oublier l'heure qui passe.
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Dans ce roman à l'américaine, on embarque en pleine tempête aux côtés d'un narrateur dont la paternité imminente est le point de départ d'un voyage intérieur vers ses origines.
De son enfance à ses études supérieurs, Russell nous conte sa vie et nous présente les personnes qui l'ont construit, ou détruit. Il remet en place toutes les petites briques qui l'ont mené jusqu'à ce jour : en pleine tempête de neige, en pleine tempête de vie.
Et ce narrateur, qui semble parler autant pour lui-même que pour nous, nous embarque pourtant littéralement dans son périple, comme si le lecteur était assis à ses côtés dans la voiture, comme si l'écoute attentive était aussi salvatrice que la confidence.

Dans ce récit, ce ne sont pas tant les personnages qui m'ont séduite -quoi que la personnalité de chacun soit subtilement rendue et que l'auteur dresse des portraits tout en nuances, mais plutôt une prose d'une efficacité et d'une musicalité brillante. Notamment, le choix du discours direct libre pour donner la paroles aux différents protagonistes est assez intéressant et plutôt rare ; il peut paraître osé car déstabilisant, mais intensifie la proximité avec le narrateur tout en soulignant la subjectivité du discours.

Et après quelques deux cents pages et autant de kilomètres, quand finalement la tempête retombe, on se rend compte que le voyage était plus long que prévu, mais que malgré les embûches (et une faute d'orthographe de dernière ligne qui pique les yeux), cette quête des origines valait largement la peine.
En tout cas, je remonte en voiture avec vous quand vous voulez, monsieur Homs !
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Il y a des livres qui nous hâppent avec une scène au début et on se dit “ ca ca va me plaire” c'est ce qui m'est arrivé avec celui là grâce à une grotesque scène dans des WC entre le narrateur, Russel Fontenot et une dame de ménage qui lui explique comment ne pas pisser à côté. Cette scène m'a faite rire par surprise et c'était parti. Cela donnait la note du style direct de ce récit.
Russel est à Washington et doit rejoindre sa femme Jennie sur le point d'accoucher à Charlottesville. Mais Russel n'a pas de bol, c'est la première fois depuis des mois qu'il est loin de chez lui, de sa femme et c'est ce jour là qu'elle l'appelle pour lui dire qu'elle se rend à l'hôpital avec son voisin, elle ne peut plus attendre. IL fait tomber son téléphone dans les toilettes, se retrouve bloqué par la neige.
Mais derrière ce présent malchanceux, le récit acquiert une profondeur quand Russel revient sur deux périodes : son enfance avec un père indifférent et ses années campus durant lesquelles il a connu Jennie par l'intermédiaire de Koz, son compagnon de chambre et ami extravagant amateur de musique, de filles et de sexe. Années qui représentent une phase d'apprentissage. Ces pensées vers le passé l'amène à s'interroger sur la paternité et ses appréhension au vu du père qu'il a eu.
J'ai aimé l'écriture, l'histoire, les liens entre les personnages mais je crois que ce roman était trop court pour moi. J'aurais voulu poursuivre le trajet, connaître un peu plus Russel ses émotions même si j'en ai eu un aperçu, j'aurais voulu aussi connaître un peu mieux Jennie.
C'est une plume que j'ai appréciée et je poursuivrai ma découverte de Brice Homs avec Blue.
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Sans compter la neige est un roman assez court avec lequel j'ai passé un bon moment. J'ai pu apprécier la plume de Brice Homs, son style fluide avec des phrases et des paragraphes courts. Il n'y a pas de dialogues, ils sont inclus dans le texte sans retrait ni tiret, j'ai eu peur au début que ça alourdisse la lecture, mais non, pas du tout. Tout reste léger et n'est pas du tout ennuyeux. Toute l'action va se passer dans une période courte, sur un après-midi et une nuit.

Le personnage principal, Russel Fontenot, apprend que sa femme Jennie est sur le point d'accoucher et part à l'hôpital. le problème pour Russel, est qu'il se trouve en déplacement pour son travail loin de son domicile. Il quitte tout pour prendre la route et rejoindre au plus vite Jennie. C'est son premier enfant. Ce trajet en voiture va le faire remonter dans ses souvenirs et retracer ce qu'il a vécu. Devenir père est un moment très important de la vie, et il n'est pas rare qu'à ce moment là, on s'auto-analyse. On revient sur ce qu'on est, sur notre parcours, on revient également sur nos relations avec nos propres parents. C'est ce que va faire Russel. Et en plus, un voyage en voiture seul pousse également à la réflexion. Il va ainsi repenser à son père, de culture Cajun, sa vie seul avec lui, son enfance, son éducation. Il va aussi se remémorer sa rencontre avec Jennie, ses années à la faculté avec son ami Koz avec lequel il va faire les quatre cents coups. Il va faire ainsi tout au long des kilomètres qui défilent une sorte de mise à niveau de son passé pour pouvoir vivre un meilleur présent et donner toutes ses chances au petit être qui arrive. Mais son périple ne va pas être de tout repos...

Russel est un garçon auquel on s'attache facilement. Comme tout homme en train de devenir père, il se pose plein de questions sur ses capacités, il rend des comptes à la vie, à son enfance. Il doute et on le comprend tout à fait. Et cette culture qu'il a essayé de rejeter jusque là, il va bien falloir qu'il apprenne à l'accepter pour pouvoir avancer et transmettre lui aussi des valeurs à son enfant. Il essaie de comprendre son père, les failles de celui-ci, sa force aussi. Il tente de ne plus lui en vouloir sur l'absence inexpliquée de sa mère, qu'il n'a jamais connue. Il repense également aux débuts de sa rencontre avec Jennie, quand il était encore à l'université et qu'il pensait plus à s'amuser avec son meilleur ami qui ne regardait pas aux fêtes avec alcool et drogue. Ce long trajet en voiture va lui permettre de mûrir et de grandir un peu plus.

L'auteur fait passer de beaux messages sur la vie, l'enfance, l'éducation. Il retrace l'intégration du peuple cajun au sein de l'Amérique. Il est d'ailleurs rare d'en croiser dans une histoire. La construction rend la lecture addictive. On alterne entre des passages au présent et d'autres au passé où il retrace ses souvenirs et où l'on est dans ses pensées. J'ai remarqué que les moments où il parlait de son père était écrits en italique. On revient ainsi dans un même chapitre à plusieurs périodes de sa vie, l'actuelle, celle à la fac et celle avec son père. C'est au début un peu déstabilisant, mais je m'y suis vite retrouvée une fois le rythme pris. Ce n'est pas une lecture lisse, elle est remplie des aspérités de la vie du héros et cela la rend encore plus prenante. J'ai eu l'impression plus d'une fois d'être dans la voiture avec Russel, assise à côté de lui, et en train d'écouter les souvenirs de ce jeune garçon. Sentiment renforcé avec l'emploi du « je » tout le long du récit. Une belle introspection sur soi-même.

J'ai aimé assisté à la naissance de l'homme Russel. Un bel hommage aux jeunes hommes qui deviennent pères. J'ai aimé cet hommage au peuple cajun, à leurs croyances, leurs façons de vivre.
C'est un livre agréable à lire, avec de belles réflexions sur l'amour, l'amitié, la fidélité, la transmission, l'héritage familial et culturel. Une lecture complète et intéressante que je vous invite à découvrir.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Brice Homs nous entraîne dans un road trip hivernal, intimiste, où le personnage principal Russel Fontenot, quitte Washington et une réunion de travail pour rejoindre Charlottesville et Jennie, sa campagne, sur le point d'accoucher. Les kilomètres défilent dans un paysage de plus en plus fantomatique. La progression est lente, freinée par la neige. Russel, bouleversé par cette naissance imminente., se remémore des moments importants de sa vie. L'auteur construit ce retour en arrière par petites touches. Les souvenirs semblent émerger sans ordre apparent, de la recette de jambalaya de son père à ses années universitaires. le mot père n'est d'ailleurs jamais écrit. Russel Fontenot parle de lui comme du vieux, celui qui l'a élevé, sans lui montrer, ou si rarement, la moindre marque d'affection. Il évoque la petite station service tenue par celui-ci, son refus catégorique de parler de sa mère, de leurs origines Cajuns, comme si tous les deux vivaient " hors sol", sans racines donc sans passé. le jour des 18 ans du personnage principal, le vieux est parti., comme s'il avait accompli à minima sa mission.
Comment devenir père quand le sien n'a rien eu d'un modèle ? Comment aimer une femme quand on a grandi sans présence féminine ? Comment envisager d'avoir une famille quand le mot n'est pour vous qu'un concept abstrait ?
Les kilomètres défilent, les heures passent et Russel s'égare. Remontent à sa conscience l'université et son amitié avec Koz, riche rejeton finalement aussi paumé que lui. Lui, le boursier, qui doit rester dans les clous, ne pas se faire remarquer, accompagne plus qu'il ne suit son ami dans ses errances :musique rock à fond, drogues à perdre la raison, filles à consommer sans modération.. A l'université, entre Koz et sa copine Chilli, il se recrée une famille bancale et destructrice. le fait qu'il soit sur la route, des années plus tard, par une nuit d'hiver, pour rejoindre Jennie, montre qu'il a évolué et adopté un schéma de famille plus classique.
Au loin se devinent des lumières, peut-être celle de la maternité. Russel émerge de la nuit, du chaos et s'avance vers l'avenir. Un avenir construit non pas sur le refus, mais l'acceptation de son passé.
Un roman à la poésie brute, où les femmes sont regardées avec une tendresse dont un Yann Moix devrait s'inspirer.
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« Sans compter la neige » est un roman français qui se déroule aux États-Unis mais ce roman est très américain en fait, ce qui lui donne un côté road trip comme les américains savent faire!! Brice Homs met en scène un futur père qui au fil des kilomètres va se repasser le film de sa vie avec son père, « le vieux », l'absence d'une mère, son meilleur ami Koz, ses différentes rencontres, ses expériences, et sa rencontre avec Jennie qui va faire de lui un père. Avec la neige qui ne cesse de tomber, Russell s'assombrit et se demande s'il veut vraiment devenir père et choisit de prendre une autre route que celle qui doit le mener à Charlottesville pour rencontrer son enfant. 24h, ce trajet dure 24h, 24h durant lesquelles le lecteur est dans l'habitacle avec Russell, durant lesquelles le lecteur regarde cette neige tomber jusqu'à l'empêcher d'avancer, durant lesquelles le lecteur se remémore avec lui son passé, ses absences, ses failles qui ont fait de lui cet homme d'aujourd'hui, durant lesquelles le lecteur a été attentif à ses pensées, ses questionnements, ses réflexions, 24h durant lesquelles le lecteur a accompagné Russell dans sa propre quête d'identité. le passé peut-il nuire à son présent, à sa faculté d'être un bon père?

L'auteur, Brice Homs, a créé dans son roman une atmosphère bien particulière avec cette tempête de neige qui rend plus vigilant, plus concentré sur les mots, sur la lecture. Et derrière, il y a comme une petite musique, un son américain bien sur (Brice Homs est musicien et parolier) et aussi la culture cajun. « Sans compter la neige » est un roman cinématographique dans lequel je m'y suis plongée vite, où les retours en arrière se marient parfaitement avec le récit au présent, où les liens entre les deux sont fluides et permettent de révéler un personnage sensible, attendrissant qui cherche à faire toujours mieux. Entrez dans la voiture de Russell et prenez la route pour 24h avec lui, vous ferez un beau voyage!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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