Quand on est amateur de foot, abonné de surcroît au Parc des Princes avec sa fille, accablés que nous sommes tous les deux (et quelques autres avec nous) par la malédiction proprement biblique qui semble attachée au PSG, il est recommandé de relire à intervalles réguliers
Carton Jaune, et (tant qu'on y est) de le faire lire autour de soi, tiens pourquoi pas ? à sa fille alors même qu'elle n'était pas née au moment de la publication de l'ouvrage, 1992 en Angleterre, 1998 en France (la date est connue, qu'on soit amateur de foot ou pas).
Pourquoi me direz-vous ? Parce que l'auteur,
Nick Hornby, un des plus drôles et doués de la scène littéraire anglaise (qui est la plus drôle et douée de la scène littéraire mondiale), décrit la vie d'un supporter de football (ici des Gunners d'Arsenal) d'une manière si juste, si sensible, si comique et désespérée, et si... actuelle que le supporter d'aujourd'hui, balloté par les crises perpétuelles de mercato en été et de résultat en Ligue des Champions en hiver, y trouve de quoi (baume, crème, lotion, mots) apaiser ses maux et son état général qui alterne entre la stupéfaction, l'accablement, la colère et le désespoir (ok, il y a aussi, Dieu merci, quelques moments de répit, et parfois de joie).
Hornby, c'est le contraire d'un
carton jaune, c'est même (lire : sans doute) le meilleur livre jamais écrit sur le football. Carton plein !
PS :
Carton jaune marche aussi si on est supporter de l'OM, de l'OL, du RC Lens, du LOSC, du Stade Rennais, du Stade Malherbe de Caen, des Girondins de Bordeaux ou de l'ASSE (liste non limitative).