Funny Girl

Ben moi, elle ne me fait pas marrer la Funny girl. Une miss qui refuse sa couronne pour aller faire le pitre à la BBC. La personne qui me l'a conseillé connaît mal mes lectures. La TV ne m'intéresse pas et encore moins les séries. Des dialogues qui ne volent pas haut. Exemple page 108 : Sophie était au chevet de son père à l'hôpital. Il n'était pas mort. A la page 110, je dis stop et m'arrête sur cette phrase : ‘De toute évidence, quand on passait à la télé, on n'avait de comptes à rendre sur rien.

Le dernier livre de Nick Hornby est bien décevant. Assez lent, insipide et mou... il se traine de façon laborieuse et il m'est tombé des mains à la page 154, alors que je piquais du nez sur le destin de cette funny girl, pas très... funny.

Nick Hornby adore se plonger dans un univers précis et très pointu. Dans "Haute Fidélité", c'est le milieu du rock anglais que j'adore, donc j'ai adoré le bouquin. Dans "Carton Jaune", il s'agit du milieu du foot anglais centré sur le club d'Arsenal quand il ne gagnait rien. Vraiment trop pointu, même pour un amateur de foot, donc décevant. Dans "Funny Girl", Nick Hornby décrit en détail comment écrire, produire et jouer un feuilleton pour la BBC. Les personnages sont intéressants, mais il faut vraiment être anglais ET fan de la BBC des années 60 pour apprécier ce livre. Et si Nick n'avait écrit qu'un seul bon bouquin ?

La funny girl barbara-sophie n'est pas vraiment le personnage central, c'est une partie des acteurs d'une serie de la BBC.
la première moitié du livre est plutôt sympathique puis ça se met à trainer. Est ce pour donner l'impression que le roman se comporte comme les saisons de la série ? Les personnages sont un peu tous développés mais aucun complètement, ils sont assez neutres pour la plupart. Je suis resté un peu sur ma faim.

Ce titre qui avait sur le papier tout pour me plaire m'a beaucoup déçu. Une plongée dans les swinging sixties à Londres, pour une fana de cette période ayant habité à Londres c'était du pain béni. L'histoire également; celle de Barbara, Miss Blackpool qui abandonne sa couronne pour partir à Londres et devenir actrice comique. Plastique de rêve, mais surtout caractère bien trempé et humour affûté, Barbara – puis Sophie Straw a d'abord conquis mon coeur. D'un simple casting pour une obscure série, elle devient tête d'affiche d'une série de la BBC, réécrite pour elle. Elle vole même la vedette à son partenaire masculin, acteur déjà reconnu. On plonge dans la culture pop anglaise de l'époque, et surtout de l'Angleterre avant qu'elle devienne aussi « ouverte » (enfin coucou le Brexit quand même) et excentrique.

J'ai donc dévoré les premiers chapitres, puis le rythme s'essouffle considérablement. D'abord les références télévisuelles sont trop pointues et trop nombreuses. Ensuite, on s'éloigne complètement de l'ascension de Sophie pour plonger dans les coulisses des équipes de la BBC. L'histoire perd de son entrain, les autres personnages ne sont pas forcément très pétillants, bref j'ai décroché. Bien que je me sois accrochée pendant quelques jours, en période de rentrée littéraire, avec tous ces titres alléchants, je n'ai pas été au bout de cette lecture.
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