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3,2

sur 332 notes
Peut-on du jour lendemain changer du tout au tout ? C'est ce qui arrive à David. Katie sa femme en a plein le dos de subir l'insatisfaction, les bougonneries de monsieur. Alors qu'elle prend un amant et envisage de le quitter, David à la suite d'une rencontre fortuite change radicalement, il devient inexplicablement un homme agréable et tolérant. Katie ne sait plus quoi faire ? D'autant qu'elle n'est pas au bout des surprises.
Hornby dresse, une nouvelle fois un portrait plein d'ironie et de malice de ces compatriotes.
Les sujets abordés (la famille, la vie en couple, la tolérance, la précarité) sont dans l'air du temps et forcément intéressants.
Malheureusement son texte manque parfois de finesse et on tombe alors facilement dans la caricature. de plus, difficile d'être en empathie avec les personnages que cela soit David ou Katie, franchement imbuvable par instant. Même si la lecture reste néanmoins agréable, N.H. a fait déjà beaucoup (« Haute fidélité » ou « Juliet naked » notamment). Seulement sympathique. Pourquoi pas ?

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Nick Hornby m'était complètement inconnu avant cette lecture mais je sais d'ors et déjà que ce monsieur va devenir un familier de ma bibliothèque. Ce roman aborde le thème de l'usure du couple mais pas seulement, il nous met face à ce que peut être l'érosion de nos enthousiasmes, de nos idéaux et surtout de notre innocence. L'auteur emploie souvent le style indirect libre et grâce à ce procédé, Kate nous semble tellement proche et tellement humaine que cela m'a beaucoup troublée. le récit est très drôle mais d'une manière grinçante et je trouve que l'auteur parvient admirablement bien à construire une véritable tragi-comédie. Autour de cette famille finalement si banale les personnages secondaires sont truculents et hilarants (j'ai particulièrement aimé GoodNews et Brian le Barge).
Un livre qui a réussit à me faire rire, pleurer et réfléchir.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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J'ai commencé à lire des romans de Nick Hornby pour participer à un défi littéraire autour de cet écrivain anglais considéré comme un auteur culte outre-Manche. Pour le défi proprement dit, j'avais lu haute-fidélité et À propos d'un gamin, deux lectures un peu laborieuses autour de héros principaux un peu antipathiques dans une atmosphère très londonienne.
Lors de la rencontre, j'étais en pleine lecture de ce livre-ci, La Bonté : mode d'emploi, que je trouvais à la fois intrigant et long à terminer… C'est peu dire que d'avouer que j'entretiens une drôle de relation avec Nick Hornby, genre ses romans m'agacent mais contiennent des choses intéressantes.

Ce roman aborde deux sujets primordiaux : les difficultés d'un couple sur le point de divorcer et l'art et la manière de faire le bien. Sur le fond, ce sont deux thèmes éculés sur lesquels beaucoup a été écrit. Mais Nick Hornby a choisi de les conjuguer, de les proposer dans un rapport de causes et de conséquences et de pousser son raisonnement le plus loin possible en entrecroisant indéfiniment les problématiques exposées.
Ici, l'originalité vient du point de vue féminin exprimé à la première personne. Ce JE est celui de Kate, un médecin généraliste qui essaie de bien faire son boulot, mariée à David qui tient vaguement une rubrique littéraire dans un journal… Mais voilà, Kate a le blues : elle ne supporte plus certains de ses patients, ni son mari et même ses enfants ; sa vie de famille commencent à lui peser et elle aborde la quarantaine avec des velléités de liberté. Quand elle devient infidèle et parle de divorce, son mari réagit en faisant appel à un magnétiseur et en organisant dans leur quartier l'accueil de jeunes sans-abri…

Je commence à me familiariser avec l'écriture de Nick Hornby, même si j'imagine que ce doit être beaucoup plus savoureux en version originale pour ceux qui lisent l'anglais. Il y a toujours un côté un peu déjanté et décalé qui fait mouche, des paroles d'adultes dans la bouche des enfants, des réactions puériles de la part de certaines grandes personnes, des situations cocasses et saugrenues, des moments surréalistes.
Encore une fois, l'univers référentiel est assez foisonnant ; je citerai juste l'exemple d'un parallèle entre Luke Skywalker et Virginia Woolf… qui laisse augurer de l'ensemble.
À côté des personnages principaux, j'ai trouvé les seconds rôles très bien campés et finement travaillés eux-aussi. Il y a un réel souci du détail dans l'écriture de Nick Hornby. J'ai même apprécié, sans agacement cette fois le petit clin d'oeil à Dick, l'un des employés du magasin de disques de Haute Fidélité

Parmi toutes les clés de lecture proposées pour ce roman, je retiens celle de la bonne conscience quand elle se fait véritablement prise de conscience chez des personnes « faisant partie de la même tranche fiscale », des bobos de gauche pleins de bonne volonté qui franchissent le pas d'aller au-delà du don financier. Qu'est-ce qu'« une vie riche et belle » ? Comme le mari de Kate, je considère le thème du mariage en perdition développé dans ce roman comme une question rhétorique, une « analogie », un écrin pour mettre en valeur le mode d'emploi de la bonté et l'altruisme, à titre individuel.

En conclusion et, sachant que j'ai mis plus d'un mois à lire ce livre, je continue à considérer l'oeuvre de Nick Hornby comme un pensum… mais un pensum efficace. Il donne à lire les questionnements d'une société londonienne, bobo, narcissique, agaçante… mais soulève des questions qui méritent d'être creusées.
Un auteur à découvrir.
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Kate, la narratrice, se pose la question de la pérennité de son couple avec David. Ils se connaissent depuis plus de 15 ans, ont deux enfants. Elle a un amant, se sent seule et en veut à son mari qui bougonne à longueur de temps alors que c'est elle qui fait bouillir la marmite : elle est médecin, fière de l'être et de tous les bienfaits qu'elle dispense.
David va rencontrer un rebouteux et la perspective va changer…un temps.
Kate L énonce clairement : les échanges sociaux se passent entre gens de même classe sociale et de même tranche fiscale. le besoin de faire le Bien et d'avoir bonne conscience est comblé par sa profession. Au moment où elle se rend compte que ça ne suffit pas pour la rendre heureuse, son mari se transforme en bon samaritain, appelant les voisins à héberger une personne sans-abri, obligeant ses enfants à donner une partie de leurs jouets (ceux qu'ils préfèrent bien sûr) et autres aberrations contre lesquelles Kate ne manque pas de s'insurger.
Ce roman est savoureux car il démontre avec cynisme l'hypocrisie de la bourgeoisie de gauche et l'utopie de vouloir dissoudre la misère avec certes de bonnes intentions mais sans structure ni préparation.
Les personnages sont truculents, jusqu'aux enfants qui sont amenés à participer malgré eux aux débordements existentiels de leurs parents.
Par ailleurs, la narratrice étant une femme et non un avatar de l'auteur (encore que…), il y a peu de références au football et à la musique. J'avoue avoir apprécié cette pause dans les romans de Nick Hornby.
A découvrir
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Katie est médecin, son mari David lui reste à la maison il n'a pas de travail mais s'occupe de ses enfants .Toujours en bagarre David ne peut s'empêcher de rouspéter tout le temps .Elle lui rappelle que c'est elle qui fait bouillir la marmite et qui paye les factures. Un jour en rentrant de son travail, elle trouve son mari par terre, j'ai mal au dos dit-il, elle veut le soulager, il lui répond assez méchamment « ne me touche surtout pas ». Quelques jours plus tard il lui téléphone à son travail tout à la joie de lui dire que son mal de dos a disparu, et de lui dire qu'il a été voir un guérisseur. Une nouvelle dispute recommence devant leur petite fille .La fillette fait une poussée d'eczéma aussi, sans le dire à Katie, il l'emmène chez le guérisseur et oh miracle l'eczéma disparait. Katie n'en peut plus et commence à parler de divorce. Pourquoi dit-il tu devrais être contente que nous allons bien, bien sûr ce n'est pas toi qui travaille pour payer chaque fois 200 dollars. Soudain David a un violent mal de tête. Ni une ni deux le voilà reparti cher le guérisseur, imposition des mains sur ses tempes ,les douleurs sont terminées .Mais voilà que le lendemain cet homme change du tout au tout , lui qui aimait l'argent décide qu'ils peuvent vivre en donnant une partie ,mais là-dessus Katie n'est pas d'accord. David va jusqu'à donner l'ordinateur de leur fils , il décide que leur maison est trop grande pour eux , donne l'autre moitié aux SDF .C'est la goutte d'eau pour Katie qui décide de quitter la maison. Mais pour ses enfants qu'elle ne veut pas troubler , elle sera là tous les jours au soir. Elle attend qu'ils s'endorment pour partir et revient le matin à 6 heures pour les faire lever pour aller à l'école .Mais jusqu'où va-t-il aller mon Dieu ? On peut avoir de la bonté sans en faire subir toute la famille .

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La bonté, vertu chrétienne ou base de la morale humaniste et laïque.
Comment et jusqu'où peut-elle nous entraîner? C'est justement dans l'application des grands principes de générosité et de partage que les limites et les obstacles vont survenir.
Le roman de Nick Hornby parle de ce sujet sérieux avec la plus grande malice et beaucoup d'ironie en mettant en scène une famille complètement déjantée et prise à ses propres contradictions.
C'est drôle mais je n'ai pas réussi à me prendre au jeu. Ma mauvaise conscience est-elle alertée ?
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J'ai eu un tout petit peur avec ce roman dans les premières pages de tomber dans les grosses ficelles de la comédie de moeurs pur jus, avec mari, femme, maîtresse et amants. Mais heureusement, j'ai vite été rassurée !

Katie, médecin, s'ennuie avec son mari peu attentionné. L'occasion faisant le larron, elle prend un amant, mais un peu par hasard auss sans trop savoir pourquoi, pour se morfondre de remords ensuite, d'autant qu'elle a quand même annonc au dit mari, sur un parking désert de Leeds, et par téléphone portable, qu'elle voulait divorcer.... Bref, Katie est un personnage qui se sème des embûches toute seule.

Or, David, le mari, fait la rencontre d'un drôle de type, disant s'appeler GoodNews, qui le débarasse d'un affreux mal de dos et d'un affreux mal de tête avec le seul pouvoir de ses mains qui deviennent chaudes... le truc c'est que la personnalité de David devient totalement opposée à ce qu'elle était avant son passage chez GoodNews. Il devient absolument le Bien personnifié. Katie, évidemment, ne le reconnaît plus, se demande s'il joue une comédie etc. Et le lecteur aussi. Ca se complique quand David demande à ce que GoodNews puisse habiter avec eux et surtout quand il décide, parce qu'il est maintenant Bon et Indigné par la pauvreté qui l'entoure, d'organiser une opération destinée à rendre le quotidien un peu meilleur aux SDF : persuader les habitants de sa rue d'en heberger un !
On se dit que Katie va craquer : en effet, elle est totalement au bord du craquage ! Mais à part s'exiler à mi-temps dans le studio d'une copine sans même que ses enfants le sachent et râler encore et toujours, elle ne décide rien ! Pourtant son mari est franchement agaçant et ce GoodNews encore plus. Quant à ses enfants, ils sont atroces !!

On retrouve ici un Nick Hornby à l'humour grinçant à l'anglaise, qui fait mouche. Il peint là un portrait féroce (même si sans surprise) de la société petite-bourgeoise anglaise, ne fréquentant que le même cercle de comptes bancaires et de niveau d'imposition sur le revenu que le sien, rouspétant contre ces foutus politiques, tout en fermant les yeux sur le reste du monde qui les entoure. Tous les personnages sont énormes, tellement ils sont agaçants !!

Certes un roman qui joue sur des grosses ficelles mais qui atteint son but : distraire. On ne s'ennuie pas ! Je ne dirai pas que ce roman est le meilleur de Nick Hornby puisque j'ai quand même préféré Juliet, Nacked.

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J'avais oublié combien Nick Hornby me faisait marrer, La bonté mode d'emploi m'a rafraîchit la mémoire mais pas seulement. Sous ses faux airs légers et superficiels il m'a aussi fait pas mal gamberger...

Et même si à mon idée ce bouquin n'est pas le meilleur Hornby, il vaut quand même bien la peine d'être dévoré!
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La Bonté Mode d'Emploi? Une comédie de moeurs qui ne fait pas rire. C'est limite vulgaire, poussif, redondant. Si on attend d'un roman qu'il vous donne un brin d'énergie et une bouffée d'oxygène, il faut frapper à une autre porte.
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Le jour où Katie décide impulsivement de demander le divorce, son mari David (suite à une rencontre complètement dingue) décide de devenir bon. Et là, c'est le drame! Katie pensait qu'elle voulait que David change mais là elle ne le reconnaît plus. Il se lance dans toutes sortes d'initiatives charitables, veut aider les autres, ne plus penser individuel, ne se montre plus sarcastique ou mordant, ... Ce qui entraîne situations loufoques et prises de tête. de plus, Katie ne sait plus où elle en est. Rester ou partir? Et pourquoi se sent-elle si vide?

Beaucoup de thèmes importants sont abordés dans ce livre: famille, religion, aide aux plus démunis, couple, sens de la vie, vie quotidienne, éducation des enfants, ... Mais malheureusement le ton trop ironique par moment, les personnages caricaturaux et la superficialité de leurs personnalités ne m'ont pas aidé à vraiment accrocher. Katie pose des questions intéressantes mais les réponses ne m'ont pas convaincue (elle décide de rester parce qu'une religieuse bizarre l'a décidé :s). Je crois que l'auteur a voulu faire preuve de cynisme, d'humour mordant mais son histoire et ses personnages en pâtissent...
Cependant ce livre a eu le mérite de me faire réfléchir à certaines questions plus que primordiales. C'est déjà ça :)!

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