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3,62

sur 1996 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Qu'on aime ou pas, c'est un livre qui fait réagir.
Je donne mon avis comme j'ai vécu/ressenti le livre.
Sous prétexte de vouloir se montrer libre, de revendiquer sous une certaine forme d'être "cool" ou d'assumer sa relation avec la sexualité, le départ de se livre sombre en fait carrément dans la vulgarité. Très mauvais début.
Ensuite, il enchaîne avec une étude psychologique de société à 2 balles, se livrant de facilités en raccourcis, avec parfois quelques rares bons mots (un peu de cynisme) qui peuvent faire apparaître un sourire. Profitez-en, ça ne va pas durer...
Je suis persuadé que cet auteur possède une immense culture, et - cette fois-ci - on sent bien une forme de provocation : il s'amuse à sortir tout un tas de mots compliqué, j'ai personnellement dû aller plusieurs fois consulter mes dictionnaires.
Ensuite ... et bien ensuite, le livre sombre de plus en plus dans la déprime la plus complète. Attention, si vous êtes déprimés, ne lisez pas ce livre, vous finiriez suicidaire !
En me penchant rapidement sur sa biographie, j'ai lu qu'il avait subit une profonde dépression; Il a su brillamment en tirer toutes les trames pour nous faire sombrer à notre tour dans ces psychoses...
Visiblement, M. Houellebec n'aime pas l'Islam. En fait, visiblement, il n'aime pas les religions. Ses attaques ici sont souvent faciles, et, pour une fois, parfois grossissent bien le trait des absurdités ou des axiomes dogmatiquement admis par tous (quelque soit la religion).
En fait, qu'est-ce qu'aime M. Houellebec ? Je n'en sais rien...
C'est - je pense - par provocation donc, face aux religions, que l'oeuvre ici s'appuie et se construit sur les Elohimites (la secte des Raélien c.f. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_ra%C3%ABlien ) et sa base de clonage pour atteindre une forme de vie éternelle, vie sans saveur, dénuée de tout attachement, de tout rebondissement, en bref, de tout.
J'ai lu ce livre parce qu'on m'avait demandé mon avis dessus.
Pour une fois, je crois que je ne serais pas aller au bout d'un livre si tel n'était pas le cas.
C'est avec un véritable bonheur que j'ai commencé à lire un autre livre...
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J'avais déjà lu un Houellebecq il y a de nombreuses années, et là, j'ai eu l'impression de relire la même chose. L'écouter déblatérer sur sa peur de la mort, son dégoût du vieillissement physique, le tout du point de vue d'un homme riche et cynique, ça va deux minutes.

Le narrateur aime une femme "intelligente" (il le répète à de nombreuses reprises parce que c'est visiblement quelque chose d'exceptionnel à ses yeux), si intelligente même, que dès que ses seins s'affaissent, elle a la décence de partir d'elle-même, parce que la tendresse sans sexualité, c'est la mort, c'est bien connu...

Il y a certainement une lecture décalée et plus profonde à faire de cet auteur, mais je n'y ai pas personnellement accès : j'ai juste l'impression d'avoir affaire à quelqu'un qui a des attentes existentielles démesurées et qui exhibe ses psychoses de mâle occidental dépité, tout en l'assumant certes parfaitement et en l'explicitant, ce qui double son discours déjà pathétique d'une couche de désespoir écoeurante.

Alors oui, il y a l'histoire du clonage. Ça change un peu de l'islamisme. Mais quel ennui au final !

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En 2005, je sympathise avec une personne humaine, une jeune femme qui est stagiaire bibliothécaire venue pour organiser nos archives de documentation. Cette personne humaine est libre, et, la jeune femme qu'elle est, souhaite être plus libre encore et vivre au niveau des dieux.

Nous avons de belles conversations sur « être », « être vivant », « être humain » et enfin « être homme » ou « être femme » et vivre avec intensité.

Elle a deux passions : Mitterrand et Houellebecq. Elle me dit qu'en temps que femme, elle est attiré par les hommes malsains, ténébreux, sombre et ombrageux. Je connaissais et avait une opinion sur Mitterrand et les socialistes. Elle m'invita à découvrir Houellebecq.

Et voilà comment je lu les deux romans de cet auteur, les particules élémentaires et la possibilité d'une île. Les deux romans m'électrisèrent, Soumission viendra plus tard.

Houellebecq à l'instar de la pensée occidentale, libérale, capitaliste matinée d'une couche sociétale (pour oublier le social) et « contemporo-culturelle », privilégie dans les relations humaines, celle du sexe. Il en découle, paradoxalement, une philosophie pessimiste, nihiliste et cynique qui sépare éternellement hommes et femmes en deux races distincts, qui ne pourront jamais se rencontrer, si ce n'est par des variation autour du sexe et des produit dérivés. Un individualisme en quête de durée, hyper-narcissique et voulant jouir de tout à n'importe quel prix.

Et pour cela, Houellebecq opère avec son style, sans pitié, une écriture au scalpel, froide, tranchante mettant à nu les organes unitairement. C'est une autopsie sur un corps mort, incapable de reconstituer le corps vivant.

Mais nous sommes vivants. Nous sommes des personnes humaines. Des personnes qui devenons hommes et femmes, lorsque c'est nécessaire, pour approfondir notre rencontre, et enrichir notre plongée au coeur de nos propres mystères.

Ma foi – SVP ne pas confondre avec croyance – est aux antipodes des visions de Houellebecq, et c'est pour cela que j'aime cet auteurs même s'il me fait violence. Il m'oblige à me poser les question sur l'origine du mal.

Je comprend mieux maintenant, la jeune femme qui me fit découvrir cet auteur. Elle attendait que quelqu'un lui offre l'espérance que l'être humain possède du bien en lui, et qu'elle puisse enfin le ressentir.
Lien : https://tsuvadra.blog/2018/1..
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N°358– Aout 2009
LA POSSIBILITÉ D'UNE ILEMichel HOUELLEBECQ - Fayard.

Michel Houellebecq fait partie des écrivains que je lis parce qu'on en parle et que je ne veux pas délibérément ignorer ce qu'il fait, mais, franchement, dans ses livres, je ne retrouve pas ce qui doit être à mes yeux la justification de chaque lecture : le plaisir.

Pourtant, je suis plutôt favorable à ceux qui, d'une manière ou d'une autre cherchent à faire évoluer les choses, au cas particulier la littérature, dans un sens moins conventionnel. Mais là, je ne comprends pas et ce d'autant plus que j'entends dire qu'il s'agit d'un écrivain incontournable. Alors pourquoi? Cela réside-t-il dans le thème de ce livre à succès? J'ai donc tenté de comprendre. Il s'agirait d'un récit dont l'action se passe à la fois maintenant et dans le futur que l'auteur déroule à travers la vie de Daniel, héros antipathique, misogyne mais obsédé par le sexe. Pour souligner la course du temps, l'auteur annote ses chapitres de Daniel 1 à Daniel 25...les derniers étant le résultat de clonage de l'original par la secte des Elohimites dont le but apparent est d'échapper au temps , à ses dérives consuméristes.[Daniel 25 commentant largement la vie de Daniel 1] et de promettre la vie éternelle à ses adeptes.

Je me suis vite lassé de son style pas vraiment à mon goût, de l'histoire aussi, un peu longue et décousue, pleine de citations volontairement provocantes où l'auteur se veut avant tout avant tout le contestataire de la société contemporaine. Même si la critique peut parfois être constructive et pourquoi pas intéressante, je comprends mal qu'on en fasse ainsi le sujet d'un roman... Enfin pas écrit de cette façon. Je l'ai ressenti comme si, dans cet ouvrage, il souhaitait traiter des thèmes personnels et effectivement actuels et laisser le soin à ses lecteurs d'en débattre, en n'oubliant pas de parsemer ses paragraphes d'une coloration sexuelle et parfois même pornographique. Cela ne me gêne pas à priori, même si je choisis d'y lire une sorte d'impossibilité ainsi exorcisée, mais à la fin, cela devient un peu obsessionnel! Aborder pèle-mêle Dieu, le racisme, le clonage, les relations sociales basées sur l'argent et la réussite, les liaison difficiles qu'il a avec les femmes[son amour pour elles est à la fois passionné et irréalisable à cause sans doute de l'érosion du désir], le phénomène sectaire... sont certes des thèmes qui reflètent l'image de notre société pas si brillante que cela, et les traiter à sa manière, c'est à dire avec un mélange de cynisme et de provocation ne me gêne pas, au contraire. le fait que l'opinion publique ait si vite réagi est sans doute un signe. Se sentir mal dans cette société au point d'en éprouver de la mélancolie et même «  une apathie languide et finalement mortelle » de désirer un ailleurs baudelairien incarné par les sectes, «Il existe au milieu du temps  la possibilité d'une île », au point d'en arriver au suicide me parait pourtant actuel et ,pourquoi pas défendable, même si tout cela n'est pas vraiment original.

J'admets que tout cela est argumenté, avec de nombreuses références pertinentes et j'espère que la critique de l'Islam, déjà abordée dans « Plateforme » et ses propos qui lui ont valu un procès ne finiront pas par provoquer une fatwa? Cela ne lui déplairait sans doute pas puisqu'on parlerait de lui. Il me semble que ce qu'il cherche est avant tout à être un phénomène médiatique avant d'être un auteur ... et d'espérer qu'il finira par le devenir malgré tout. C'est peut-être l'unique but recherché et si c'est le cas, cela me paraît un peu dommage. La littérature me paraît mériter autre chose.

J'admets être peut-être passé à côté de quelque chose, à cause du style sans doute qui me paraît terne, pauvre et sans véritable intérêt, incapable en tout cas d'accrocher ma curiosité, [Après tout je revendique toujours ma qualité de simple lecteur] mais j'ai quand même du mal à m'enthousiasmer pour l'oeuvre de Houllebecq. Il est vrai que je ne fais pas partie de ses inconditionnels et que, à la suite de cette lecture, on ne comptera assurément pas dans leurs rangs.

Hervé GAUTIER – Aout 2009.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Livre épais de plus de 480 pages qui ne se lisent pas facilement.
Livre d'un genre entre GALA et L'ILE DE LA TENTATION.
D'un vocabulaire parfois compliqué et obscur, sans véritable histoire, cet ouvrage m'a déçu.

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Je mets à ce livre une étoile car l'idée est géniale. Mais avoir une idée, si géniale soit-elle, ne suffit pas à faire un bon livre, ni un bon écrivain d'ailleurs. Mais c'est peut-être car je ne tiens ni le genre ordurier ni l'esthétique pornographique comme ayant beaucoup de valeur littéraire.
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Un livre qu'il m'a été très difficile de venir à bout tellement l'histoire est parasitée par des scènes hautement sexuels et des mots toujours plus vulgaires.
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Je n'ai rien contre Houellebecq mais cette construction purement intellectuelle ne m'a rien évoqué.
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Retour sur une lecture mémorable. Année 2008. Au départ, j'étais pleine de bonne volonté. Je voulais sortir de ma zone de confort : Merle, Druon, Lapierre et Collins, Sinoué et autres grandes pointures pour la littérature haut de gamme, Werber, King, Clancy et Chrichton pour la détente. Et puis, le livre avait reçu un prix ! Mais tant de vagins, de langues, d'éjaculations et de gouttes de sperme ont provoqué chez moi une profonde incompréhension… et un sincère questionnement. Ben oui, le prix, quand même ! J'ai donc lu le pensum jusqu'à la fin.( Je viens de le relire en diagonale.) Si on veut critiquer, il faut avoir toutes les cartes en main. Me disant que les membres du jury étaient gens intelligents et cultivés, j'ai cherché un sens à cette accumulation. Peut-être l'auteur voulait-il opposer la vie de l'être original/originel, humain complet (Daniel1), faite de plaisirs des sens, à celle de ses clones végétalisés. Genre : le sexe, c'est la vie. Si c'était le but, c'était néanmoins amené de façon pesante et grossière. Et quand il n'était pas question de sexe, j'avais droit à des tirs tous azimuts sur le showbiz, la culture, la politique, le terrorisme, la torture, le racisme. L'auteur réglait ses comptes de façon pesante et agressive. J'aime les charges plus subtiles. Etape suivante de mes recherches : le film ! Adaptation par Houellebecq en personne. Si le livre peut à la rigueur passer pour une satire sociale, le film, quant à lui, est terne, mal joué et mal mis en scène. Dommage, il aurait pu rattraper le bouquin. Conclusion : si vous voulez de la satire, de la réflexion, de la finesse, lisez Sorj Chalandon, c'est plus court et ça vole nettement plus haut !

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Vulgaire, misogyne je n'ai eu envie de m'infliger la torture d'arriver à bout de ce livre.
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