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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire se déroule dans la ville imaginaire de Solidor. Illian, jeune apprenti sculpteur, a véritablement un don pour travailler le bois. Il est en apprentissage chez maître Koppel, un homme pingre qui l'exploite.

Dans la ville, le marché aux oiseaux exotiques est incomparable : « (...) dans la ville elle-même, l'oreille était éveillée à chaque pas par mille trilles différents, mille roucoulements et arpèges. En effet, peut-être en raison de l'aspect ingrat des volatiles locaux, les habitants de Solidor avaient développé une vraie passion pour les oiseaux exotiques, et chaque maison se devait de comporter au moins une cage, avec au moins un oiseau. On les faisait venir de partout, et le grand marché de Solidor était justement célèbre pour le choix incomparable qu'offraient ses oiselleries. C'était un éblouissement de couleurs et de sons au milieu des cris des vendeurs qui cherchaient à capter l'attention du chaland. On y trouvait des rossignols, des alouettes lulu et des chardonnerets, toutes sortes de canaris et de perruches, des évêques de Brisson et des cardinaux, des grives musiciennes et des oiseaux moqueurs connus pour imiter les autres oiseaux, et mille autres encore. »

Émerveillé par les chants des oiseaux, Illian, qui passe ses journées à fabriquer des cages, se désole de ne pas avoir assez d'argent pour avoir un oiseau à lui. Il décide alors d'en sculpter un en bois. Mais ce geste, en apparence anodin, va considérablement transformer l'ambiance de la ville.

Il y a aussi Flora, douce et réservée, fille de maître Koppel. Mais Illian ne sait que penser. Pourquoi une fille de sa condition s'intéresserait à lui ?

Ce joli récit poétique a l'allure d'un conte. Je ne connaissais pas l'illustratrice Gaëlle Hersent. J'ai énormément aimé ses dessins qui plongent le lecteur dans une époque passée, à cheval entre le Moyen Âge et la Renaissance (d'après les décors et les habits des personnages). L'architecture et les paysages m'ont fait penser à l'Espagne médiévale. On ne peut qu'aimer le personnage d'Illian, un jeune garçon doux et rêveur. On retrouve la sensibilité D Hubert dans cette oeuvre.

La suite dans le second tome...
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C'est une BD qu'on m'a offerte et je suis ravie de l'avoir eu en cadeau, elle est magnifique ! Tant l'intrigue que les illustrations m'ont charmés. J'ai aimé la douceur que ce dégageait de celles-ci.
Quant à l'histoire, elle permet de se poser des questions sur l'art, la nature et l'importance des possessions.
J'aimerais lire la suite !
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C'est une bd, et pourtant elle nous transporte dans son univers, son atmosphère, comme un roman. Une bd atypique donc, qui, pour moi, a fait un sans faute.
Les illustrations sont superbes, l'histoire l'est tout autant, la morale.. je vous laisse la découvrir. Il me tarde d'ouvrir le tome 2
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Véritable coup de coeur pour ce conte philosophique et artistique.
Les thèmes très actuels du matérialisme, de l'exploitation, des effets de mode, de la nature y sont traités tout en subtilité, en justesse, sans violence.

En quelques mots : il était une fois, dans la ville lointaine de Solidor, un jeune apprenti, Illian, sculpteur au talent incomparable, amoureux de la nature et de ses oiseaux.
Pas assez fortuné pour avoir son propre oiseau, comme chaque famille de la ville, il va sculpter un rossignol si réaliste et vivant, qu'il va à la fois changer sa vie et celle des habitants de Solidor…

Les textes sont d'une extrême poésie en harmonie totale avec le dessin tout en finesse. Les couleurs, les jeux de lumière sont d'une réelle beauté.
Enfin, même si ce tome 1 est d'abord et avant tout un album de mise en situation, les 92 pages nous transportent sans interruption dans ce pays lointain.
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La ville de Solidor, bâtie à l'extrémité d'une presqu'île et séparée du reste du monde par de hautes montagnes, vit isolée. Si la campagne environnante recèle d'espèces particulières, les oiseaux, quant à eux, sont pour la plupart aphones. Aussi, les habitants se sont-ils tous passionnés par toutes sortes d'oiseaux exotiques, qu'ils font venir de partout, dont les chants résonnent dans toutes les rues mais aussi dans toutes les maisons. Un véritable éblouissement de couleurs et de mélodies... Illian est un jeune apprenti qui travaille pour Maître Koppel, illustre fabricant de cages à oiseaux. Pourtant passionné par tous ces volatiles, le jeune homme ne peut malheureusement pas en posséder, son maître ne lui payant que le gîte et le couvert en échange de son travail, même si les magnifiques cages aux sculptures fines se vendent très bien. Alors que, le soir venu, Koppel compte la recette du jour, Illian, lui, apporte la dernière touche à un petit rossignol qu'il a sculpté dans un rebut de bois tendre, à défaut d'avoir un oiseau vivant. Malheureusement, Koppel le surprend et le traite de voleur. Mais lorsque Flora, sa fille, dont Illian est secrètement amoureux, est émerveillée par l'oiseau sculpté, le maître lui demande de sculpter d'autres rossignols, d'autant que les commandes affluent...

Ce conte nous emmène à Solidor, il y a fort longtemps, une petite ville atypique peuplée de milliers d'oiseaux exotiques qui font le bonheur de tous ses habitants. En particulier Illian qui, à force de les admirer, finira par sculpter un rossignol plus vrai que nature. Malheureusement, sans se douter des conséquences, à ses yeux désastreuses, que cela va entraîner. Bien que situé en des temps fort lointains, ce conte aborde, étonnamment, des thèmes très actuels tels que les effets de mode, l'exploitation, la consommation de masse, le matérialisme... Les personnages, travaillés et fouillés, sont magnifiquement dépeints. Qu'il s'agisse de Kopper, un artisan manipulateur et profiteur, d'Illian, jeune apprenti exploité pour qui l'on éprouve, dès les premières pages, une infinie tendresse, de par sa sensibilité et son empathie, Flora, une jeune femme timide qui n'ose tenir tête à son père, ou encore les oiseaux, véritables personnages à part entière. Il se dégage de cet album une véritable délicatesse, une certaine poésie, une harmonie éclatante et une profonde humanité. Les dialogues, intelligents, laissent place, parfois, à des silences lourds de sens. Graphiquement, Gaëlle Hersent fait montre d'un travail original et vivant, empreint de poésie et de liberté. Sans ambages, ses planches sont de toute beauté, des visages très expressifs aux pleines pages époustouflantes.
Une fable profonde, intemporelle et bouleversante...
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Dans la ville de Solidor, Ilian est apprenti sculpteur chez Maître Koppel. Il s'occupe de l'intégralité des commandes de cages de l'atelier, dans cette ville où les oiseaux exotiques sont en abondance. Il aimerait bien posséder un oiseau comme tant d'autres mais il ne possède rien alors il commence à sculpter un oiseau dans un morceau de bois...
J'avais beaucoup aimé Joe la Pirate alors quand on m'a proposé le boiseleur de Hubert, je n'ai pas hésité et j'ai eu raison. le graphisme de Gaelle Hersent est magnifique : les oiseaux très colorés, les cages sont jolies et rendent moins difficile à voir l'emprisonnement des oiseaux. L'histoire est racontée comme un conte, une ville imaginaire, l'équivalent de la belle-mère acariatre (en homme), un peu d'amour et une belle fin. Tout oppose le jeune Ilian de son maître, le jeune homme donne tout ce qu'il peut grâce à son adresse d'artiste au contraire de son patron qui agit comme un véritable despote. Cette histoire pourrait se suffire à elle-même, je suis curieuse de savoir ce que peut donner le second tome.
Merci à Babelio et aux éditions Soleil pour ces très belles bandes dessinées.
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A la manière d'un conte, cette bande-dessinée nous raconte l'histoire d'Illian, apprenti sculpteur qui se fait exploiter par Maitre Kopler. Illian confectionne des cages pour les oiseaux exotiques des habitants de Solidor. Il ne rêve que d'une chose, avoir son propre oiseau rare. Mais ne pouvant se l'offrir, il décide d'en sculpter un. Malheureusement, Maître Kopler se l'approprie et lance une nouvelle mode, loin d'imaginer les répercussions sur toute la ville. J'ai adoré les dessins et la précision des détails qui m'ont plongée dans ce conte philosophique. J'ai été un peu perturbée au départ par la présence importante du texte narratif et le peu de dialogues. Mais cela concourt à faire de cette bande-dessinée un objet-livre magnifique avec des planches sans texte qui nous permettent de nous plonger dans l'histoire. La fin ouvre sur le tome 2 que j'ai hâte de découvrir. #Leboiseleur #NetGalleyFrance
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"Que restera-t-il sur la terre
Pour les enfants des temps nouveaux
C'est devenu un vrai mystère
Restera-t-il un chant d'oiseau?" Jean Ferrat.


Dans la presqu'île de Solidor, les habitants aimaient avoir un oiseau en cage, rien que pour égayer leur vie, "chaque bâtisse recelait alors au moins un trésor en son sein. Une petite boule de plumes colorées habitée d'un chant cristallin."


"Les mélodies complexes des oiseaux sélectionnés pour leurs chants, rivalisant de virtuosité, se mélangeaient aux accents plus rustiques choisies plutôt pour la beauté de leur ramage."
Seul, le jeune Illian n'avait pas assez d'argent pour en acheter un. L'apprenti fabriquait des cages, pour Maître Koppel.


Alors, il sculpta un oiseau dans un morceau de bois, un rebut.
"Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau,
D'aller plus haut oh oh oh."
Cet oiseau magnifique fut offert à Flora, la fille de son Maître, dont il était amoureux. Et la ville devint un enfer, plus personne ne voulut d'oiseaux en cage..


"Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux!"
Mais, tous désirèrent les oiseaux sculptés!
Ils ne risquaient pas de mourir, plus besoin d'acheter des graines...


Hélas, la mode des oiseaux passa, alors les gens les remplacèrent par celle des sauriens: lézards, geckos, iguanes et crocodiles qu'on promenait à travers la ville... L'âme d'Illian en fut meurtrie.


"Pour faire le portrait d'un oiseau
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
Peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau." Jacques Prévert, Paroles.

Merci à Babelio et aux éditions Métamorphose.
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C'est exactement le genre de B.D qu'il me fallait en ce moment. Délicatesse et poésie sont ici les maîtres mots. Et ça fait un bien fou de s'immerger dans ce récit enchanteur. J'ai adoré le scénario imaginé par Hubert qui, décidément, excelle dans le registre du conte. L'histoire est d'une grande fraîcheur, très subtile tout en étant assez profonde. Les personnages sont de superbes archétypes tout droit sortis des contes. le scénario est très bien servi par un dessin en adéquation totale avec le sujet.

Je suis totalement émerveillée par ce 1er volet et je vais me précipiter sur le second tome. Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Soleil pour le superbe cadeau qu'ils m'ont fait en me proposant cette masse critique privilégiée.
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Je remercie vivement Babelio et les Editions Soleil pour cette très belle masse critique

Illian est en apprentissage chez Maître Koppel, un maître exigeant dont il admire secrètement la fille. Il sculpte le bois, des cages essentiellement parce que à Solidor les oiseaux exotiques sont à la mode et chacun se doit d'en posséder un exemplaire.
Illian aime profondément sa ville et ne se lasse pas des chants des oiseaux qui résonnent dans tous les quartiers. C'est tout naturellement que dans ses rares temps libres il commence à sculpter un petit rossignol. La sculpture est si jolie, si réaliste que bientôt les habitants s'arrachent ses petits oiseaux de bois à la satisfaction de son maître qui empoche les bénéfices.
Mais Illian ne pouvait pas soupçonner quelles seraient les conséquences désastreuses de ce marché juteux...

Quel magnifique album ! le récit se fait essentiellement par la voix d'un narrateur et résonne à la façon des contes de notre enfance. Tous les ingrédients sont là, le jeune homme pauvre, le talent, la situation problème, l'amour impossible. Ce premier tome plein de charme et de poésie est porté par les superbes dessins. Les plans variés des paysages, de la ville, les couleurs, les détails inscrivent l'histoire dans une époque révolue. Les émotions affleurent sur les visages, les pleines pages sont superbes !. Et que dire de la couverture, tellement élégante et travaillée !

Au delà du conte, les auteurs nous parlent de la nature, de l'Art, de la société de consommation et de ses conséquences et donnent une profondeur au récit.
Un premier tome très réussi, à la fois esthétique, sensible, captivant et inventif.
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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