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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Merci à Babelio et aux Editions Soleil pour cette masse critique privilégiée qui, pour la première fois, m'a attribué une très belle bande dessinée.

Dans ce conte artistique et philosophique, c'est d'abord la qualité graphique qui saute à l'oeil dès l'ouverture du carton. La première de couverture donne le ton du contenu de ce bel album où les dessins sont époustouflants par tous les détails qu'ils présentent aussi bien dans les planches en pleine page que dans les plus petites.

Ce premier tome intitulé Les mains d'Illian fait référence à un jeune apprenti sculpteur, au talent avéré, exploité par son maître qui s'enrichit sur son dos. Il sculpte des oiseaux qui font l'admiration de tous les habitants de la ville qui en possèdent et qui veulent donc une sculpture du leur.

Le talent d'Illian va donc les satisfaire, continuer d'enrichir son maître sans qu'il se rende compte que les oiseaux ont disparu de la ville remplacés par ses sculptures. Illian voit aussi le changement des modes, les oiseaux étant remplacés par des reptiles.

Ainsi s'ouvre la réflexion sur la vanité des choses, vanité de la création artistique, vanité des objets, vanité des modes. Illian ressent une sentimentalité à l'égard de la fille de son maître qui, elle, n'a pas changé et a conservé l'oiseau qu'il lui avait sculpté.

A partir de là, on peut laisser aller sa propre interprétation de l'histoire, facilitée par les très nombreuses planches sans dialogues ni texte. A propos du texte narratif, on peut apprécier les caractères italiques, soignés, comme toute cette belle oeuvre.

Merci Babelio pour cette belle découverte à poursuivre avec le deuxième tome offert également.
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Imaginez une ville médiévale obnubilée par les oiseaux exotiques, un apprenti-sculpteur merveilleusement doué, un maître cupide. Peiné de ne pas gagner assez pour posséder un oiseau, Illian sculpte un rossignol si bien réussi qu'il semble vivant. Il n'imagine pas une seconde les répercussions que pourrait avoir son acte…

Le conte donne à réfléchir aux injustices et à la vulnérabilité des plus pauvres, à la folie consumériste que les marchands n'hésitent pas à exploiter et aux humains qui se détournent de la nature pour suivre de vaines modes. Un propos clair-obscur car dans cette vacuité rayonne Illian, esthète sincèrement enchanté par l'art de la sculpture et le chant cristallin des oiseaux. Et il y a Flora, aussi…

Le duo d'auteurs alterne des séquences BD classiques et des doubles-pages pleines de détails qui contribuent à installer l'atmosphère particulière du conte. le registre semi-réaliste des illustrations n'est pas celui que je préfère mais j'ai aimé ressentir le plaisir qu'a pris Gaëlle Hersent à représenter les recoins de la cité, les objets sculptés de l'atelier ou les parures des notables. le Boiseleur se rapproche parfois aussi de la narration de l'album, avec des récitatifs particulièrement littéraires qui décrivent la presque-île de Solidor, le paysage musical composé par le chant des oiseaux de la ville ou les pensées d'Illian.

Tout cela est original et bien joli, mais manque de rythme à mon goût. Dans cette lecture douce et profonde, vous trouverez beaucoup de poésie mais peu de péripéties. Cela dit, le protagoniste est suffisamment attachant pour me donner envie de lire le second tome et de découvrir ce qu'il devient.

Et comme toujours avec cet éditeur que je remercie ainsi que Babelio pour cette Masse Critique, l'objet-livre est superbe !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Merci pour ce très bel album
des Éditions du Soleil .
Avec le regretté Hubert au scénario:
on part déjà avec un a priori favorable,
qui se vérifie vite.
Ce conte réveille notre âme d'enfant.
Cette histoire nous fait pousser des ailes
pour rejoindre le pays des oiseaux.
Les dessins rendent hommage
à leur grâce , leurs couleurs et si, si,
on entend même leurs chants..

Un patron qui exploite les talents
de son apprenti et s'enrichit à ses dépens.
les phénomènes de mode et
de folles consommations y sont traités
avec la dérision qu'ils méritent .
Imiter la nature, la remplacer ?
Les chants d'oiseaux font battre
Le coeur du jeune Illian
qui ne peut vivre que parmi eux...
A suivre.
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A Solidor, une petite ville sur une presqu'île éloignée, vit Illian, jeune apprenti sculpteur talentueux qui travaille pour le terrible maître Koppel. Illian est passionné par les oiseaux multicolores qui vivent à Solidor et par leurs chants magnifiques. Il a l'idée de reproduire un oiseau, ne pouvant en acheter un car n'ayant pas l'argent nécessaire mais Flora, la fille de son maître le prend ; cet oiseau fait la célébrité du jeune homme à tel point que les habitants de Solidor relâchent les oiseaux qu'ils avaient en cage. Mais la mode change et les crocodiles et lézards sont préférés aux oiseaux. A la fin de son apprentissage, Illian quitte Solidor et la belle Flora et s'éloignant de la ville, retrouve les oiseaux qu'il désespérait de revoir.

Je n'avais jamais entendu parler de cet album que j'ai découvert parmi les nouveautés de la médiathèque de ma commune. Intriguée par le tire et la couverture noire et or esthétique, son contenu m'a attirée et j'ai eu envie de le découvrir.
Je ne regrette pas mon choix car j'ai trouvé cet album très poétique, l'histoire est très belle et symbolique. L'histoire de ce jeune homme est très émouvante, il attire notre sympathie et notre peine tant son maître d'apprentissage est dur avec lui.
J'ai été intriguée par le mot "boiseleur" que je n'ai retrouvé nulle part, il s'agit sans doute d'une création de l'auteur.
Cette BD nous offre une belle réflexion sur la création, les arts, en particulier la sculpture. L'histoire se passe vraisemblablement à la fin du Moyen Age ou au XVIème siècle mais elle pourrait être transposée n'importe quand car elle semble atemporelle.
Les dessins sont relativement simples, les couleurs utilisées majoritairement sombres, variant du jaune beige au orange, avec beaucoup de nuances dans des marrons, gris ou noirs.
Je ne sais pas si une suite est prévue, j'imagine que oui car cet album porte le chiffre 1 mais si cela s'avère être le cas, je lirai cette suite avec un grand plaisir. Je pense que cette lecture est plus destinée à un lectorat adolescent ou adulte.
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Dans la ville de Solidor, les oiseaux sont prisés pour leur chant et leur beauté Illian est un apprenti sculpteur qui fabrique des cages en bois pour les propriétaires d'oiseaux.
Conte initiatique, ce récit dénonce à travers la ville de Solidor, la cupidité des uns et le consumérisme effréné des autres. Difficile de rester indifférent au destin d'Illian qui, sans arrière pensée va signer la fin de son utilité. le personnage, très attachant et un brin naïf est un doux rêveur qui a de l'or dans les mains. Exploité, il ne rêve que d'oiseau et de pouvoir retrouver sa liberté. La vie va lui donner une leçon bien amère.
Les dessins de cet album sont assez classiques, mais pourtant très beaux et d'une grande finesse, se déclinant dans une palette majoritairement brune.
Si la fin est assez ouverte et donne envie de poursuivre les aventures d'Illian, elle conclut quand même de manière satisfaisante l'épisode de cette série.
Une très jolie découverte.
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Dès que je tombe sur un titre D Hubert que je n'ai pas lu, zouu direct dans le sac, je ne réfléchis même pas et en l'occurrence, cette fois-ci, j'ai de nouveau fait une bonne pioche. J'ai été embarquée dans un superbe conte dépeignant des thématiques tellement d'actualité : la surconsommation, le matérialisme ... C'était surprenant, criant de vérité, très beau graphiquement et je ne savais pas qu'un autre tome existait (à réserver!!) car l'histoire se suffit à elle-même.
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En lisant cette belle oeuvre, on ne peut que regretter le récent départ de Hubert vers d'autres cieux. C'est tout simplement magnifique, autant sur le fond que sur la forme. Beauté du trait et intelligence du scénario sont réunies pour notre plus grand plaisir de lecture. C'est assez rare pour le souligner.

On est en effet entraîné dans la ville de Solidor où un jeune apprenti, Illian, est exploité par son vieux patron qui lui a appris le métier de sculpteur. Il fait de magnifiques cages en bois avant de réaliser des oiseaux. Il faut dire que dans cette ville chaque habitant a succombé à la mode de ces volatiles.

C'est une belle fable sur le consumérisme qui ronge nos sociétés. La surexploitation a également des conséquences comme s'en rendra compte notre jeune héros qui aimait le chant des oiseaux. Rien n'est fait pour durer dans un monde éphémère.

A la fin du premier tome de ce diptyque, on ne peut que regretter que cette aventure ne se poursuivra sans doute pas, à moins d'une relève miraculeuse ou de travaux préparatoires déjà avancés. le niveau restera t-il le même ? En tous les cas, une oeuvre d'un charme et d'une profondeur sans doute inégalés. Merci Hubert !
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J'ai tout d'abord choisi ce roman graphique par la beauté de ces couvertures et ensuite par le nom des dessinateurs et en les recevant je dois avouer qu'elles sont encore plus belles que ce que cela donne en photo.

J'ai également été séduite par ce qui est narré dans ce récit ou l'on suit Ilian qui est un jeune apprenti sculpteur, il est vraiment exploité par son maitre qui se nomme Koppel pour lequel il effectue de nombreuses heures de travail du bois.

Et petit à petit maitre Koppel se fait un nom grâce son apprenti.

Dans leur ville de Solidor de nombreuses personnes possèdent des oiseaux de toutes sortes du plus au moins exotiques et Ilian fabrique les cages de ceux-ci, de la plus simple à la plus alambiquée.

Ilian souhaitant faire un cadeau différent et ne possédant que peu de moyen décide d'offrir à la fille de maitre Koppel lors de son anniversaire un cadeau différent et décide donc de lui donner une cage avec un oiseau en bois.

Ce cadeau va très rapidement intrigué et donné envie aux autres habitants de Solidor.

Avec ce simple geste dénué de toutes mauvaises pensées Ilian va malgré lui influer sur les habitants de cette ville.

Un roman graphique qui nous permet de penser au consumérisme constant de nos vies au détriment d'autres valeurs importantes.

J'ai hâte de lire le second tome de cette fable qui peut s'appliquer au temps moderne.
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Je n'avais pas encore entendu parler du Boiseleur lorsque Babélio m'a proposé les deux tomes dans le cadre d'une opération Masse critique spéciale. A réception, j'ai trouvé les albums superbes, mais peut-être un peu datés, esthétiquement parlant, j'étais dubitative. Et puis le charme de l'histoire a fait le reste et j'ai en réalité beaucoup aimé ma lecture, appréciant au final cette esthétique qui colle parfaitement à ce récit hors du temps.
Dans le tome 1, le lecteur entre auprès d'Ilian, un jeune apprenti sculpteur, dans la ville de Solidor. le jeune Ilian est très doué et son maître profite largement de son habileté. le commerce des cages en bois est florissant dans cette ville où posséder un oiseau exotique est légion. Lorsqu'un jour Ilian a l'idée de sculpter un de ces oiseaux pour la fille de son maître, les ennuis commencent. le succès est phénoménal, mais le chant des oiseaux, que le jeune homme aimait tant, disparaît peu à peu de la ville.
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C'est un livre superbe, la beauté de la couverture se prolongeant dans le graphisme intérieur dont on peut se délecter grâce au grand format. On est entre la bande dessinée et le conte, les phylactères alternant avec des textes narratifs et l'histoire se déroulant à une époque ancienne indéterminée (la Renaissance ?).

On s'attache vite à Illian l'apprenti boiseleur et ses magnifiques sculptures d'oiseaux. le rythme est assez lent et il ne se passe pas grand chose dans le petit village de Solidor, le monde d'Illian tournant autour de son ignoble maître Koppel et sa jolie mais inaccessible fille Flora.

Passionné par les volatiles, le jeune homme se désole de voir que "son don avait chassé les oiseaux de la ville". En effet, les habitants libèrent leurs oiseaux au fur et à mesure qu'ils achètent les créations du jeune homme. Mais ceux-ci ne sont-ils pas mieux relâchés dans la campagne qu'en cage? Par contre j'ai trouvé pertinente la réflexion sur les effets de mode qui rendent les objets si éphémères. L'album se clôt tandis qu'Illian est à l'aube d'une nouvelle vie.
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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