C'est avec ce livre que j'ai découvert
Victor Hugo, et si j'ai eu peur qu'il soit trop "lourd" et rempli de détails inutiles, j'ai été très surprise.
Ce livre m'a littéralement enchantée, l'écriture est vraiment très belle, fluide. J'apprécie le fait que l'auteur prenne le temps de contextualiser l'histoire, dans l'Angleterre du début du XVIIIème.
Gwynplaine est un personnage parfaitement romantique, dont le sourire éternellement figé sur la figure fera à la fois son bonheur et son malheur. J'ai beaucoup aimé le début du roman notamment, lorsqu'il rencontre le pendu et la mère morte.
Pour ce qui est d'Ursus et Homo, ils semblent peu importants au premier abord, mais représentent pour moi des éléments essentiels de l'histoire. L'ambiguïté entre l'homme et la bête est très bien illustrée avec ces personnages.
Dea, la jeune femme aveugle, ne voit rien et parle peu. Pourtant, elle illumine le livre de sa "présence". Sa relation avec Gwynplaine est assez étrange selon moi, ils sont très fusionnels, et présentés comme complémentaires. Ce que j'ai aimé c'est que leurs malheurs respectifs a permis de les rendre heureux, et c'est une belle leçon.
Pour ce qui est de l'histoire, elle est terrible dans le sens où c'est le destin et rien d'autre qui manipule ces personnages. C'est donc, une tragédie, et il n'y a donc pas trop de surprise quant au dénouement.
Mais le récit est tellement bien mené, c'est si bien écrit qu'on se laisse surprendre sans soucis. La critique est virulente, le portrait de l'Angleterre de l'époque est saisissant. J'aime beaucoup.