AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 1324 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est le troisième roman de Hugo que j'ai lu en entier après Notre-Dame de Paris et Les Misérables.
J'ai trouvé ce roman fabuleux, c'est du très grand Hugo. L'art du portrait, de la caractérisation des personnages est une grande réussite. On retrouve le côté grandiloquent de l'auteur, son sens de l'épique (traversée en mers des comprachicos notamment).
L'arrière-plan historique est intéressant.

J'ai trouvé quelques longueurs dans certains passages, je pense en particulier à tout le début du livre VIII de la deuxième partie, jusqu'au chapitre "Les tempêtes d'hommes pires que les tempêtes d'océans" dans lequel Gwynplaine se révèle. Son discours est un des grands passages de l'oeuvre et un des plus brillants.
Je déplore que Josiane ne soit pas plus présente, elle est fascinante même si diabolique. Elle disparaît un peu trop subitement, sans qu'on sache quel est finalement son destin. Idem pour David Dirry-Moir.
Barkilphedro est un personnage diabolique, il est le pendant masculin de Josiane.
Dea est très touchante à la fin du roman mais un peu trop transparente dans le reste du livre, dommage.
Ursus est attachant, il ressemble un peu à Jean Vajean bien entendu. Homo est un personnage à part entière et sa relation avec son maître et Gwynplaine est belle, la fin du roman en cela est révélatrice de son attachement à Gwynplaine et des sentiments qu'une bête éprouve.
La fin du roman comme pour Les Misérables est très touchante.
Commenter  J’apprécie          20
Les romans d'exil de Hugo sont marqués par la présence de l'océan et du chaos… de ce chaos émergent des « monstres », dont le personnage principal de l'hallucinant « Homme qui rit », Gwynplaine qui a fait trembler le jeune Rimbaud, lecteur ivre et « voyant ».
Mais qu'est-ce au juste qu'un monstre et quelle cicatrice « celui qui vient du gouffre » porte-t-il en sa chair ? C'est tout le sens de cette trajectoire qui va du rivage de Portland par une nuit de tempête au « chaos vaincu », titre du spectacle que propose le saltimbanque Ursus. Tiré par un loup, sa cahute initiatique, la « green-box » va de village en village et essaie d'amener le rire et la distraction à ceux qui auraient plutôt envie de pleurer…


Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai jamais lu un écrivain aussi complet que ce Hugo. Il est à la fois un puit de science, un peintre, un philosophe et bien sûr un poète hors pair. Avec L'homme Qui Rit, il nous emmène dans cette complète aventure, où le drame flirte avec le fantastique, la misère réelle teintée de mythologie. Merci Maître.
Commenter  J’apprécie          11
Encore un grand roman de Hugo, peut-être l'un des plus ambitieux que j'ai pu lire de cet auteur.

Mais ce n'est pas qu'un roman, il s'agit d'un projet plus grand de décrire un système politique, d'en donner les rouages et surtout d'en dénoncer les absurdités et les abus.

Ce n'est pas ce que j'ai préféré; et je reconnais avoir parfois lu en diagonale certaines pages très fournies en repères historiques, nom de lords et indications sur les systèmes politiques...

Car, comme Victor Hugo sait si bien le faire, il nous attache aux trois personnages principaux, ces paradoxes vivants : Gwynplaine-le monstre innocent; Dea - l'aveugle clairvoyante- et Ursus - ce misanthrope humain.

L'amour reliant Dea et Gwynplaine nous apparaît comme l'accomplissement de l'amour qu'Esmeralda n'a pas eu pour Quasimodo et que Déruchette n'a pas eu pour Gilliat (Travailleurs de la Mer): aimer au-delà du visage, de l'apparence. Aimer l'âme.
C'est un sujet qui semble revenir dans les romans d' Hugo, de manière presque obsessionnelle et qui de nos jours semblent encore plus faire sens.
On remarquera que les morts de Gwynplaine et de Gilliat sont identiques : l'un pour rejoindre celle qu'il aime, l'autre pour la voir partir.
L'intrigue est simple, assez courte par rapport à la taille du livre. Il nous tient en haleine,; on s'attache tellement aux personnages qu'on a du mal à s'intéresser au sujet politique que Victor Hugo souhaite développer.

Bref, comme tout roman de Victor Hugo; à lire.
Commenter  J’apprécie          10
C'est avec ce livre que j'ai découvert Victor Hugo, et si j'ai eu peur qu'il soit trop "lourd" et rempli de détails inutiles, j'ai été très surprise.
Ce livre m'a littéralement enchantée, l'écriture est vraiment très belle, fluide. J'apprécie le fait que l'auteur prenne le temps de contextualiser l'histoire, dans l'Angleterre du début du XVIIIème.

Gwynplaine est un personnage parfaitement romantique, dont le sourire éternellement figé sur la figure fera à la fois son bonheur et son malheur. J'ai beaucoup aimé le début du roman notamment, lorsqu'il rencontre le pendu et la mère morte.
Pour ce qui est d'Ursus et Homo, ils semblent peu importants au premier abord, mais représentent pour moi des éléments essentiels de l'histoire. L'ambiguïté entre l'homme et la bête est très bien illustrée avec ces personnages.
Dea, la jeune femme aveugle, ne voit rien et parle peu. Pourtant, elle illumine le livre de sa "présence". Sa relation avec Gwynplaine est assez étrange selon moi, ils sont très fusionnels, et présentés comme complémentaires. Ce que j'ai aimé c'est que leurs malheurs respectifs a permis de les rendre heureux, et c'est une belle leçon.

Pour ce qui est de l'histoire, elle est terrible dans le sens où c'est le destin et rien d'autre qui manipule ces personnages. C'est donc, une tragédie, et il n'y a donc pas trop de surprise quant au dénouement.
Mais le récit est tellement bien mené, c'est si bien écrit qu'on se laisse surprendre sans soucis. La critique est virulente, le portrait de l'Angleterre de l'époque est saisissant. J'aime beaucoup.
Commenter  J’apprécie          10
Que dire qui n'ai déjà été dit. Culture, aventure, ironie, érudition, valeurs. le style est superbe, l'humanité dans tout ce qu'elle a de meilleur et de plus stupide est représentée.

Il suffit de profiter et de ne pas bouder le plaisir de cette lecture
Commenter  J’apprécie          00
le génie de Hugo dépasse tout ce que j'imaginais. J' ai 73 ans et lu Hugo sous toutes les coutures (poésie, théâtre) toute ma vie, mais peu ses romans (seulement Les Misérables, il y a 55 ans de cela).
Lire ce roman, c'est plonger dans l'immensité des idées, des sentiments humains, de la politique, des détails historiques, des rapports humains, de la nature et ses manifestations, avec comme outil une immensité de vocabulaire.
le travail de ce génie pour connaître tout ce qu'il sait et ainsi le transcrire dans le roman est inimaginable.
On est tellement époustouflé, émerveillé par tant de richesses dans ce texte, que l'on pardonne très facilement à Hugo les quelques énumérations longuettes non indispensables.
Je croyais ce roman secondaire... c'est un immense chef d'oeuvre. Inoubliable!
Commenter  J’apprécie          00
L'ogre de la litterature nous bouffe tout crus, avale d'une lampée l'océan , la lande et le coeur, plus qu'humain .
Enfin, pour la bouffe : plus cumin.
Question : est il légitime de plaisanter d'un sujet d'admiration.?
Pas interdit, plutôt que légitime. Rassurant?
Commenter  J’apprécie          00
"L'homme qui rit" de Victor Hugo est plus un livre d'histoire et d'érudition que un roman ; c'est aussi un livre qui traite du handicap vis à vis de la société. le nombre important de pages ne rend pas ce livre (un peu méconnu) très accessible. Quoique ! Néanmoins, la qualité de son écriture, qui pourrait le faire passer pour pompeux, entre autres qualificatifs désobligeants, le rend extrêmement intéressant. Les métaphores et les digressions ne doivent pas décourager les lecteurs : ici nous sommes très loin de certains romans rédigés tels des dialogues de séries télé ! Encore merci Monsieur Hugo d'avoir écrit ce bel ouvrage. A lire absolument si l'on dispose de temps et de calme.
Commenter  J’apprécie          00
LE chef d'oeuvre de Victor HUGO, rien à dire de plus, ce livre est bouleversant, les personnages vous suivront toute votre vie, plus jamais l'homme et son loup, Gwynplaine et Dea ne quitteront votre vie. C'est ainsi quand on lit un génie :)
Commenter  J’apprécie          00





Lecteurs (5489) Voir plus



Quiz Voir plus

Victor Hugo (niveau facile)

Lequel de ces livres n'est pas de Victor Hugo ?

Les Misérables
Notre-Dame de Paris
Germinal
Les Contemplations

10 questions
1244 lecteurs ont répondu
Thème : Victor HugoCréer un quiz sur ce livre

{* *}