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Citations sur Avant la chute (19)

Tous les flux s’étaient mêlés, en particulier dans les paradis fiscaux, qui survivaient avec la bénédiction des Etats les plus puissants, malgré leurs beaux discours, souvent capables de les créer sur leurs propres territoires, et l’on pouvait songer aux Etats Unis ou à l’Angleterre, bien sur, tandis que des micro-Etats comme le Liechtenstein ou le Luxembourg se logeaient dans l’ombre de leurs bienveillants voisins de l’Union européenne, de sorte que les banques, les Etats, les entreprises, les particuliers, et donc les criminels, qui n’étaient du point de vue financier que des organisations un peu spécifiques, se confondaient de façon inextricable. Et c’était là que la norme devenait mouvante, parce que si tout se mêlait, comment fixer la norme ? L’économie noire, criminelle, utilisait des banquiers, des juristes, achetait des produits financiers comme les autres, se mêlait aux grands travaux, s’infiltrait partout, tandis que l’économie blanche passait elle-même par les paradis fiscaux, toute banque digne de ce nom y ouvrant des filiales, et se mêlait à des flux multiples, aux origines indifférenciées, dans un flot immense d’argent qui avait tout emporté, soulevant les économies de certains pays sous développés, couvrant les dettes immenses de l’Occident, suscitant une convoitise infinie partout, des désirs sans limites. Le flot faisait sauter toutes les normes, toutes les morales, on ne parvenait plus à distinguer le légal du criminel.
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- Vous vous trompez, monsieur le juge. Je ne dirai pas que vous êtes fou, pardonnez-moi ce mot, que m'a reproché à raison le sénateur Cano, je dirai simplement que votre constat révèle une méconnaissance des cartels. Outre que la libéralisation de la drogue pose de graves problèmes de santé publique - et d'ailleurs les drogues de substitution n'ont jamais empêché le développement du marché de la drogue, ce qui prouve bien que mettre des produits en vente libre dans les pharmacies ne changera rien -, la pensée que les cartels mourront d'eux-mêmes faute de drogue est tout simplement fausse. Les cartels ne tirent pas seulement leur profit de la drogue, mais aussi de la prostitution, des enlèvements, du trafic d'organes, des migrants. Supprimez les revenus de la drogue, la traite d'êtres humains augmentera. Mais soyez-en sûr: les cartels ne mourront pas.
Plusieurs sénateurs acquiescèrent. Urribal n'avait joué d'aucun effet de manche. Il était parfaitement sincère. Pour lui, les cartels ne pouvaient disparaître, parce qu'on n'éradiquerait jamais le crime ou la prostitution.
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Mais en cette soirée, Rivera était au sommet de sa puissance, juste au moment où tout va se renverser, lorsque le succès tourbillonne en éclats lumineux avant d’emporter dans la chute celui qu’il a élu. Tout lui souriait. Urribal, depuis, avait compris cela : c’est au moment où les êtres sont enveloppés de lumière qu’ils commencent à chuter. On croit qu’ils brillent alors qu’ils brûlent.
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- La ville d’Ys a été submergée par les eaux parce que quelqu’un a ouvert la porte de bronze, les interrompit Naadir d’une voix fluette.
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Dans les rues, des hurlements retentissaient, toute l'ivresse sauvage de la destruction. Ils étaient jeunes, forts, ils étaient l'avenir du monde et son péril. Un vent de haine et de joie les emportait. Des dizaines de voitures, désormais, brûlaient.
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J'ai vu ce que c'était que mon monde tranquillement corrompu. Une décharge de corps. Un charnier. C'était là qu'ils apportaient les corps, tous les corps. Il y en avait des dizaines, ils ne s'étaient pas donné la peine de les enterrer, cela puait atrocement, tous ces corps sur la boue noire, imbibée de sang, des corps décapités, des chairs déchirées, hideux, atroces, des têtes écrasées à coups de gourdin et de barre de fer. Des corps partout, des hommes des quelques femmes, des corps dans différents états de décomposition. C'était ça mon monde tranquille, curé. Dans mon district. Un charnier non seulement que je découvrais mais dont je n'aurais même jamais soupçonné l’existence (.......) Le monstre sait-il qu'il est un monstre ?. Urribal jeta un regard terrible sur le prêrte. Pouvez-vous répondre à cette question, curé ?
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Dans les rues, des hurlements retentissaient, toute l'ivresse sauvage de la destruction. Ils étaient jeunes, forts, ils étaient l'avenir du monde et son péril. Un vent de haine et de joie les emportait. Des dizaines de voitures, désormais, brûlaient.
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Trouver un endroit, trouver un lieu. C'est un peu ça, la vie, non?
(p.238)
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On le savait en effet: toutes les organisations criminelles avaient besoin du désordre pour s'imposer. Ce qui était en train de se passer,c'était une mise en scène.
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Tous les flux s'étaient mêlés,en particulier dans les paradis fiscaux,qui survivaient avec la bénédiction des Etats les plus puissants,malgré leurs beaux discours,souvent capables de les créer sur leurs propres territoires, et l'on pouvait songer aux Etats-Unis ou à l'Angleterre,bien sûr,tandis que des micro-Etats comme le Liechenstein ou le Luxembourg se logeaient dans l'ombre de leurs bienveillants voisins de l'Union européenne
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