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En ce moment, notre île aux trésors dérive vers les destinations les plus lointaines ! Après le Japon, nous filons aujourd'hui vers Tiniteqilaaq, au Groënland. Village reculé de 80 âmes à peine. C'est là que, dans les années 1980, le Français Max Audibert réalisa son rêve de s'installer et de devenir chasseur arctique. Cette BD s'inspire des souvenirs livrés à l'auteur pour raconter son histoire. Une aventure extraordinaire.

Les premières pages sont d'emblée époustouflantes par la pureté grandiose du décor, immense fjord gelé parsemé d'innombrables blocs de glace. La nature règne en maître et, Max l'apprendra vite, ses lois sont implacables. La moindre erreur peut être fatale. Et mille millions de morses, ce n'est vraiment pas de la tarte de gérer une meute de chiens, d'affronter le blizzard ou de déployer un filet de pêche sous la glace. Cela provoque des mésaventures tour à tour drôles et terrifiantes.

Avec ténacité et humilité, Max s'initie au tunumiosut (le Groenlandais de l'est) et aux savoirs traditionnels organisés autour de la chasse et de la pêche. On ne peut qu'admirer l'ingéniosité avec laquelle les Inuits s'adaptent, scrutant les indices dans le paysage, faisant sécher le poisson, fabricant des objets en peau de phoque. Les descriptions sont précises et documentées. Mais n'allez pas penser que c'est rébarbatif ! D'une part, c'est véritablement captivant de découvrir cette existence si différente de la nôtre qui met à distance ce qui nous semble aller de soi, comme par exemple la pratique d'avoir des animaux de compagnie. D'autre part, les illustrations et les mots de Simon Hureau donnent un supplément de poésie au récit, transmettent la liberté en traineau à chien ou en kayak dans le grand blanc, la saveur de l'amitié, la majestuosité de la faune polaire.

Ces pages ne romantisent pourtant pas le mode de vie des Inuits. Elles disent aussi la solitude, l'ennui et le désespoir. L'évolution des moeurs qui modernise l'existence et impose des bouleversements douloureux. Car le progrès technique, la sensibilisation de l'opinion publique sur la chasse ou l'accroissement des contacts avec le monde extérieur transforment inexorablement l'existence à Tiniteqilaaq.

Sermilik se lit comme un hymne à la nature boréale, un récit atypique d'initiation, d'intégration et de transmission, une invitation à aller au bout des rêves qui nous tiennent à coeur. Une lecture intense et immersive qui nous laisse durablement la sensation du froid polaire et le halètement des chiens dans l'oreille.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Max Audibert a choisi de vivre parmi les Inuit au Groenland, avec leur mode de vie, pratiquant la chasse traditionnelle. Simon Hureau nous raconte, sous forme de reportage, cette expérience particulière. Son graphisme, naturel et vivant, reste au service du récit. le ton est assez ludique, parfois c'est le crâne d'ours qui raconte les événements, mais malgré la légèreté, on ne nous épargne pas les nombreux dangers de cette vie, le froid, la faune, font que les hommes disparaissent parfois. le temps s'écoule et les nombreuses problématiques de cette vie sont soulevées, le réchauffement climatique, le changement du mode de vie, la disparition des traditions… le livre parvient à nous faire comprendre le choix radical de Max et nous donne à réfléchir sur nous-même. C'est une lecture touchante, poignante par moment, presque angoissante, et souvent émouvante.
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Grâce aux éditions Dargaud, que je remercie, j'ai eu la chance de découvrir via net galley la bande dessinée « Sermilik : Là où naissent les glaces » de Simon Hureau.
À 18 ans Max a décidé de quitter Marseille pour s'installer sur la côte Est du Groenland.
Dans le village isolé de Tiniteqilaaq où il habite depuis trente ans, il a appris des Inuits leur mode de vie particulièrement rude, à l'aune d'une nature aussi magnifique qu'impitoyable.
Un parcours quasi-initiatique, fait de moments intimes ou épiques, dont Max a confié le récit à Simon Hureau.
Sermilik : Là où naissent les glaces est donc une bande dessinée autobiographique qui nous permet de découvrir le destin surprenant d'un homme ordinaire qui a choisi de vivre son rêve, quitte à aller vivre dans l'un des endroits les plus inhospitaliers de la planète..
J'ai suivi le parcours de cet homme avec une grande curiosité. Il est comme vous et moi, pourtant il va faire un choix radical en allant vivre loin de tout. Il va apprendre la langue, apprendre à vivre parmi une population différente de la sienne. Il va chasser, enseigner.. Sa vie est riche d'enseignements en tout genre et j'ai trouvé son histoire passionnante.
J'ai beaucoup aimé les illustrations et la coloration correspond bien à l'univers, à l'ambiance.
Max est un homme touchant, dont le vie est vraiment riche.
Je n'ai pas tout à fait eu un coup de coeur, mais j'ai aimé ma lecture, que je note 4,5 étoiles.
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Dépaysement garanti. Sermilik est l'histoire d'un véritable aventurier contemporain, Max Audibert, qui décide, à l'âge de 18 ans, dans les années 80, de réaliser son rêve, partir pour l'arctique, au Groenland dans un village Inuit de Tiniteqilaaq, après avoir ouvert par hasard un livre sur « les métiers anciens », alors qu'il aurait dû intégrer l'école du service de santé des armées à Lyon.

Histoire passionnante, digne des plus grands aventuriers. Partir avec peu de moyen, ne connaissant pas la langue, Max va devoir s'immerger au milieu de ces paysages inconnus pour lui, loin de tout. Apprendre également les us et coutumes de ces villageois, la pêche, à conduire un attelage. Il sera à deux doigt de perdre la vie. le danger règne, il est présent à chaque instant, une erreur d'attelage, d'inattention, cela peut vous être fatal dans cet endroit, un des plus inhospitalier de la planète.

Il raconte également le changement qui s'opère dans ce village où les jeunes sont appelés à aller étudier dans des villes plus grandes, où les traditions de pêches et de chasse se perdent, où l'alcoolisme et la solitude font des ravages.

Il y a aussi l'espoir, espoir qui renaît avec la nouvelle génération qui veut apprendre ce que les anciens savaient et qui s'est perdu. En partie grâce à Max, ils vont se réapproprier le savoir-faire de ceux-ci.

Originalité : C'est par le biais des corbeaux, des chiens d'attelage, le crâne d'un ours et la peau d'un autre que nous est racontée, en partie, cette histoire.

Les dessins sont parfois époustouflants, notamment lorsque Max part seul avec ses chiens, sur la banquise.

Pour tous les jeunes, et moins jeunes.

« Vivre quand on a des rêves qui nous portent. Vivre quand la santé nous est offerte et dire merci chaque jour. Et quand inévitablement viennent la nuit, le blizzard, le froid et la peur, il faut se protéger au mieux, et comme disent parfois les Inuits dans l'épreuve : « Addaum ajornara ». C'est ainsi »
Max Audibert

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Simon Hureau nous embarque pour le Groenland occidentale pour suivre le rêve fou d'un jeune francais, Maxime Audibert, qui devait débuter ses etudes de médecine mais qui finalement part vivre auprès des Inuits dans un village de 80 âmes.
Il va y apprendre leur langue, leur mode de vie ancestrale, les techniques de chasse, de déplacement dans cet environnement hostile entre kayak fuselé et traineau avec sa meute de chien, bref un mode de vie dur, risqué mais intense et au coeur de la nature.
Arrivé dans les années 80, Max va aussi s'y installer, s'y marier pour fonder une famille.
Nous le suivons ensuite au fil des ans, avec la technologie et le monde moderne qui envoie les chiens de traineaux, les techniques de pêches traditionnelles et la connaissance de la nature environnante rapidement aux oubliettes, bouleversant les rôles de chacun dans la société, la perte de sens et la disparition des savoirs ancestraux. Cette réalité est également bien détaillée, mais le récit ne s'arrête pas là et se termine sur une note positive que je tairai ici.
Les graphismes sont splendides et facilitent l'immersion dans ce monde blanc et froid.
Une belle découverte pour ma 150e critique!
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Roman graphique très inspirant.
Lorsqu'un marseillais d'une vingtaine d'années décide de tout quitter pour devenir chasseur de phoques au Groenland, il y a de quoi rester sceptique. Et pourtant Max Audibert a non seulement réalisé son rêve mais il est aussi devenu en quelques sortes un passeur de traditions.

En travailleur acharné, il a appris la langue, expérimenté les dangers de l'Artique et étudié les plus anciennes techniques de pêche. Devenu instituteur, il a pu inculquer des savoirs fondamentaux à ses élèves mais aussi et surtout enseigner leur héritage.

Les graphismes sont colorés et aérés. C'est une véritable bouffée d'air (frais).
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"Sermilik" nous offre un rafraîchissement plus que bienvenue avec cette canicule, mais surtout une expérience des plus fascinantes, intéressantes, qui est tellement à mille lieux de nos vies "modernes". La bande dessinée emmêle la chronologie temporelle, questionne les choix de vie, et par ses phrases, en montrant les situations nous fait prendre conscience des implications, du mode de fonctionnement particulier. Nous voyons aussi l'évolution de la situation sur le temps. Max a su être à l'écoute de son rêve, s'en donner les moyens, savourer cette liberté, qui n'est pas sans danger. Si c'est prenant, le lecteur pourrait avoir néanmoins l'impression de suivre un cours et d'un petit manque d'implication et d'émotions, cela n'en fait moins un oneshot à découvrir si vous en avez l'occasion.
Une couverture avec un homme, un traineau, des chiens craquants, un paysage glaçant mais beau savent déjà nous faire porter le regard dessus. le graphisme sur les personnages n'est pas mon préféré mais ça passe, question de goût, par contre je l'ai bien apprécié sur les paysages et les animaux, surtout les paysages, toutes ces glaces etc.
C'est Simon Hureau qui se charge dans ce oneshot de nous raconter l'histoire de Max, de la mettre en scène et images.
Max va quitter Marseille encore jeune pour s'installer sur la côte Est du Groenland dans le village isolée de Tiniteqilaaq. Nous avons sans doute des raccourcis car il a fallu trouver un moyen de raconter l'histoire, cette décision semble dingue, surtout que lui vient de loin. Pourtant il embrasse et accueille son rêve. Il ne rechigne pas à la tâche qui l'attend, il a l'air de savoir se montrer humble et est prêt à apprendre tant de choses : la langue, la chasse, s'occuper des chiens, tirer le traineau, etc.
Il finit par se faire sa place, il a survécu alors qu'il n'a pas grandi là, qu'il avait tout à apprendre, et que cette vie aussi trépidante, aventureuse soit elle est aussi pleine de danger, les éléments de la nature peuvent se déchaîner et vous faire trépasser, certains hommes peuvent devenir fou. Il faut savoir faire preuve de patience également tout comme de prudence, connaître ses limites.
Nous allons voir son investissement, ses réussites, ses échecs, sa construction de vie, certains de ses choix. Nous allons le voir s'adapter face à l'évolution, aux choses qui changent inéluctablement. C'est un personnage très intéressant. Il prend et il donne, quelque part nous voyons aussi un certain cycle de la vie. En tout cas, à ce que nous voyons il est en accord avec ses choix. Quelques véritables photos viennent agrémenter l'album à la fin.
Oui c'est tiré d'une histoire vraie, instructif et dépaysant. Les choix peuvent également être cruels parfois, mais c'est une nécessité dans un tel environnement.
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C'est la critique de la bien nommée Ileauxtresors qui m'a donné envie de découvrir cette BD. Merci pour ce voyage !

Et quel voyage, quel destin que celui de Max Audibert ! À tout juste 18 ans, le marseillais décide qu'il sera chasseur arctique. Pas la carrière la plus évidente.
Pour cela, il part s'installer dans le petit village de Tiniteqilaaq et s'imprégne de la langue, des coutumes et évidemment des méthodes de chasse. Jusqu'à parvenir à s'intégrer par ses rudes mais attentifs habitants.

On ne peut qu'être admiratifs de ce parcours relaté par Simon Hureau.
Parti de rien, Max a su réaliser son rêve : devenir chasseur, guide et même instituteur pour transmettre à son tour le savoir et les traditions emmagasinés depuis trente ans de vie dans l'Arctique.
Un témoignage incroyable !
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Changement de paysage. Après « L'oasis » et son jardin abandonné auquel il décide de redonner vie, Simon Hureau part pour Sermilik, un fjord de l'est du Groenland.

C'est de la vie de Max Audibert qu'il s'agit. Ce marseillais décide à 18 ans de tout plaquer pour poursuivre un rêve fou : devenir chasseur arctique. Simon Hureau va nous raconter cette nouvelle vie : l'apprentissage de la conduite de traîneau, de kayak, la chasse au phoque, les amitiés…

Au travers de ce récit initiatique presque documentaire, on découvre les us et coutumes locales, la nourriture, le rapport aux animaux notamment les indispensables chiens de traîneau. On comprend aussi mieux l'évolution de la vie des inuits, la disparition des traditions, les difficultés de la vie sur place…

Le dessin de Simon Hureau, qui a manifestement passé du temps sur place, est superbe. Les paysages enneigés et glacés, le ciel boréal, les animaux, le village… on s'y croirait. Simon Hureau a le souci du détail et ça se voit !

C'est un beau voyage que nous propose Semilik, un voyage dans un territoire sauvage et cruel, une invitation à la découverte d'un autre monde… Mets tes moufles, il va faire froid !
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Max, jeune français de dix-huit ans, il vient de signer un contrat de travail et tombe par hasard sur un ouvrage traitant de la chasse traditionnelle groenlandaise. C'est une révélation, Max décide de quitter la France pour s'installer dans un petit village du nom de Tiniteqilaaq. Mais l'aventure ne sera pas de tout repos car il lui faut apprendre la langue du Groenland de l'Est, s'intégrer et montrer sa valeur, apprendre à tenir sur une embarcation et à chasser, tout en évitant de se noyer.

Les villageois l'initient peu à peu en voyant que Max est désireux d'apprendre.
Finissant par devenir lui-même un véritable inuit, il apportera sa contribution à la communauté en faisant découvrir à la nouvelle génération la culture inuit.
L'auteur retrace l'histoire vraie de Max, de son rêve devenu réalité. C'est l'histoire incroyable d'un jeune homme fonçant vers des terres inhospitalières pour se sentir vivre. Max y a appris sur le tas les us et coutumes inuits, ne baissant jamais les bras. Il a dû s'habituer au froid et à la façon de penser, il a appris à appréhender la nature et surtout à s'en méfier.

Pour plonger dans ce récit plein d'humilité rien de mieux que des corbeaux, un crâne ou une peau d'ours dans le rôle du narrateur. de l'humour mais aussi du danger, de la transmission et de la reconnaissance, Sermilik est une plongée au coeur du fjord du même nom situé à la limite de la calotte polaire arctique. Les paysages et ce blanc et bleu prédominant autour de personnages typiques de cette partie de monde mise en danger par le changement climatique.

Une magnifique évasion au milieu de ces terres du bout du monde.
Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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