Un livre complètement déprimant ! j'avais pourtant lu l'avertissement de myriampele dans sa critique mais j'ai persévéré dans la lecture, pensant que cela ne pouvait pas être aussi noir.
Bref, les personnages de ce livre semblent être un échantillon de tout ce que l'Amérique compte de dépravés, de tordus, de drogués et de déprimés, sans compter les traumatisés d'une guerre, du racisme et autres abus sexuels. Ne sont oubliés que les indiens dans cette histoire et je me suis demandé pourquoi ? La description minutieuse de chaque personnage va crescendo dans l'horreur et vers la fin, cela devient insoutenable, j'ai même sauté quelques pages. Je me demande pourquoi écrire de tels livres, à quoi cela set-il ? Témoignage froid et désabusé ? Constat d'impuissance ? Je ne sais ! Faites vous votre propre avis en le lisant.
Commenter  J’apprécie         72
J'aurais bien pris un peu de dolce dans mon agonie.
Taillons dans le vif. Au terme de ma lecture, il ne me reste qu'une impression de sordide, de vie qui ne vaut pas la peine d'être vécue et aussi la conviction que je suis une petite chanceuse dans l'existence - ou une indécrottable Candide - comparée à l'échantillon d'âmes pouilleuses en déroute qui se trouvent réunies autour de la table de Thanksgiving. Ohohoho ! la grosse ironie. Enfin, que je ne m'avance pas, je sais pas ce qui m'attend au détour de mes années à venir. Apparemment, c'est du lourd.
Qu'est-ce qui m'a tant déplu dans cette belle écriture ? Le surplus. Quand ils sont tous sortis de table, c'est moi qui n'en pouvais plus. Tout le monde aura droit à son lot de malheurs jusqu'à l'excès. On croirait que c'est un concours entre, pêle-mêle, les rescapés de Tchernobyl, les violeurs, les violés, les cancéreux, les adultères, les incestueux, les bourreaux d'animaux, les drogués, les alcoolos… J'en oublie sûrement. Ce doit être Alzheimer, aussi dans le roman.
La vieillesse ce naufrage, la jeunesse cette décadence. Les mauvais et les "pas de chance" ! Ils sont tous là, tous aussi pompeux les uns que les autres, en train de se la donner vautrés dans leur pathos ; les quelques moments de lumière sont comme une bonne louche de crème rancie dans un café foireux.
Et Dieu, parlons en de Dieu. Dieu est sans envergure. Il m'a déçue. Je veux bien que le Démiurge soit le chat dans la souricière, mais dans ce livre Il n'a rien d'un grand orchestrateur, faisant de la méchanceté banale son pain quotidien et incarnant avec petitesse le rôle de grande faucheuse. Je ne sais même pas pourquoi Il était présent ce soir d'automne. Il n'apporte rien, il y a suffisamment de sel au repas sans Lui. Pourquoi cette misère-là quand Il a tout un univers à torturer ? M'enfin, l'Associé du diable m'avait bien prévenu que c'était un farceur, voyeur, sadique et refoulé. Voir la magnifique tirade d'Al Pacino à ce sujet. Merci, Mr. Hackford.
Bon…
Le bilan ? Zéro affinités avec l'auteur que je pensais aimer. Je me suis trompée et ce n'est pas une expérience qui sera renouvelée.
Punaise. Quand j'appartiendrai au passé, quels qu'est été mes hauts, mes bas, faites que je ne laisse pas un tel bordel obscène et misérable témoigner de moi.
Amen.
Commenter  J’apprécie         10
Difficile à lire par épisode car on change de personnage souvent, beaucoup de description.
Il faut que je le relise
Commenter  J’apprécie         10