Trois artistes se sont associés pour rendre hommage aux 119 éclats d'Edo que l'on doit à ce grand artiste japonais
Utagawa Hiroshige.
L'avant-propos nous présente les trois auteurs qui ont travaillé de concert. Il y a là
Jacques Ibanès (poèmes),
Catherine Hilaire (haïku) et
Mireille Rudelle (dessins).
L'oeuvre initiale consiste en un recueil d'estampes du maitre. Elles représentent la ville natale du peintre : Edo, que l'on nomme aujourd'hui Tokyo.
Il est saisissant de voir combien ces trois artistes ont su tisser un pont et créer à chaque page une oeuvre singulière et triple. Il y a tout d'abord le texte de
Jacques Ibanès qui nous convie à une promenade au pied du mont Fuji, à nous mêler aux processions ou encore simplement profiter des saisons qui passent où regarder le paysage. Ces poèmes nous donnent à rêver ou bien à penser, et, sous leur apparente simplicité, nous convi
ent à méditer sur le monde et sur notre condition humaine.
Les aquarelles tout en légèreté de
Mireille Rudelle, à la fois sobres et raffinés, nous apportent leur part de rêve et de voyages.
Puis viennent les haïkus de
Catherine Hilaire qui se glissent dans les traces des deux premiers, comme une respiration ou un léger écho.
« Prendre le thé entre amis
Entouré par la beauté :
Un moment d'éternité
Un instant ravi »
Les images ressurgies du passé d'Edo s'entremêlent à celles, plus contemporaines, de notre présent. Ainsi, le Mont Fuji de la grande île salut-il le Quiersboutou de la Montagne Noire.
Lecture tout en douceur, lecture aux accents nostalgiques qui nous apprend la fragilité du poème.
« Comme volée d'oiseaux
saisie
dans l'éternité de l'instant
à la lecture
du poème réussi
nous retenons notre
respiration. »