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EAN : 9782221241653
312 pages
Robert Laffont (06/02/2020)
3.96/5   175 notes
Résumé :
Dans ma prochaine lettre, je te raconterai mon arrivée à New York. Je te raconterai Ellis Island, ce terrible endroit par lequel passent tous les migrants. Il faut que je te laisse. Il fait vraiment très froid à présent, la nuit tombe et je dois aller prendre mon service au Waldorf.
Je t'embrasse, mon cher fils.

Des montagnes pyrénéennes à New York, une histoire d'amour filial incroyablement émouvante portée par l'espoir des deuxièmes chances... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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« Lettres à Washington Square » est un livre dont je serais sûrement passée à côté si je n'avais pas dû le lire dans le cadre du jury pour le Grand Prix des Lecteurs 2020 de L'Actu Littéraire. Pas en raison que la quatrième de couverture ne me tentait pas mais tout simplement parce que je trouve que sa parution est passée un peu inaperçue. Vu qu'il est sorti début février, la crise sanitaire du coronavirus n'était pas très loin, mais c'est vraiment dommage pour ce livre qui mérite d'être mis en lumière pourtant.

On commence le récit en 1989 à Ercé en Ariège, en compagnie de Zélie qui vient de perdre sa grand-mère paternelle tant aimée. Alors que l'heure est aux souvenirs, en rangeant ses affaires, elle découvre des boîtes remplies de lettre d'un certain Baptiste. C'est alors qu'elle se rend compte qu'il s'agit du père de son père Michel qui était parti courant des années 1920 en Amérique à la suite du décès de son épouse et qui n'est jamais revenu. Vient ensuite la lecture de ses lettres et la révélation de secrets familiaux longtemps enfouis…

Aussi bien l'histoire que le style d'écriture m'ont énormément plus. Doté d'une plume très délicate mais aussi très sensible, Anne Icart conte une histoire bouleversante dont je suis tombée sous le charme. Finalement, alors que je croyais ne pas forcément aimer les sagas familiales, je me rends compte que j'en aligne de plus en plus et vu leur qualité, je passe de très bons moments de lecture.

L'auteure déploie une histoire poignante à bien des égards, sans tomber dans le mièvre, en compagnie de personnages ô combien attachants. C'est un plaisir d'évoluer au fil des années avec eux. Les différentes parties du livre sont chacunes consacrées à l'un des protagonistes principaux. Vient ensuite une alternance entre le passé et le présent (fin des années 80). Ces plongées dans le temps font qu'on ressent une réelle alternance de la narration dont Anne Icart fait preuve avec du talent à profusion. Merci pour ce beau moment d'évasion notamment dans cette ville de New York qui me tient tant à coeur.

Je tiens à saluer Stan Zygart pour la beauté des couvertures du livre.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Lettres de Washington Square Anne Icart chez Robert Laffont #LettresdeWashingtonSquare #NetGalleyFrance
Anne Icart s'est inspirée de son histoire familiale pour donner vie à ce roman.
Zélie assiste Tine dans ses derniers instants, en fait c'est sa grand-tante . Tine c'est le coeur palpitant de la maison qui s'éteint. C'est elle qui a élevé Michel le père de Zélie, le fils de sa jumelle morte en le mettant au monde. Commence pour Zélie un douloureux travail : ranger la maison, donner ce qui peut l'être et réapprendre à occuper l'espace. Mais voilà il y a souvent là où on ne l'attend pas des secrets bien enfouis, la découverte de quatre boites pleines de lettres expédiées de New_York en sera la preuve...
Anne Icart m'a une fois plus entrainée dans son sillage. Ce n'était pas gagné d'avance car les romans épistolaires ne sont pas ma tasse de thé , la crainte de ne pouvoir franchir le pas était là palpable mais ma persévérance et la qualité de l'écriture ont fait le reste! Un beau roman au final, plein de beaux sentiments , l'émotion est là palpable, de belles relations filiales sont au rendez-vous. Une lecture agréable que je vous recommande c'est certain.
Merci aux éditions Robert Laffont pour leur confiance.
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En premier lieu une belle couverture qui donne envie d'ouvrir ce livre. Une carte postale ancienne du Flatiron immeuble mythique de New-York et des vieilles enveloppes dressent le lieu et l'époque. Quelle belle entrée en lecture !
Zelie vient de perdre sa tante Tine qui vivait dans une maison familiale en Ariège dans les Pyrénées. Elle fait du rangement et découvre dans le grenier poussiéreux au fond d'une belle commode plusieurs boites remplies de lettres « Air Mail » bleu blanc rouge. Celles-ci provenant de New-York n'ont pas été décachetées par son père qui en est le destinataire. A la lecture, Zélie commence à découvrir un secret de famille qui aurait peut-être été enfoui par sa tante adorée.
Zélie vit à Paris depuis le divorce de ses parents avec son père Michel, médecin renommé. Ce dernier a perdu sa mère à sa naissance et va consacrer sa vie à l'obstétrique. Il passera son enfance dans ce village pyrénéen, élevé par ses grands-parents et sa tante Tine, soeur jumelle de sa mère. Son père Baptiste, personne ne lui en a parlé, si ce n'est en le fustigeant de vaurien qui l'aurait abandonné après sa naissance. Zélie va découvrir au fil des lettres ouvertes que la réalité est différente de ce qu'elle a entendu à propos de son grand-père Baptiste parti vivre à New-York. La suite il faudra la découvrir au fil des pages et des lettres. Car la structure des quatre chapitres est assortie de lettres et de récits autour des personnages qui ont accompagné Baptiste dans sa vie d'expatrié. Ce sera l'occasion de voir les difficultés de cette émigration massive d'européens vers le nouveau monde. Un roman sur les liens père fils et les secrets de famille. New-York est aussi un personnage à part entière du roman dans sa période « Ellis Island ».
Dès les premières pages j'ai été pris par cette histoire qui m'a ému jusqu'à la dernière page. Les personnages sont attachants et l'on peut comprendre les mauvaises décisions quand on les replace dans le contexte. En parallèle de l'amour du père avec son fils, j'ai bien aimé la relation de ce fils Michel avec Zélie sa fille. La tendresse est-elle génétique quand elle n'a pas pu être apprise dans sa jeunesse par ses parents ?
Pour ce qui concerne la trame principale du roman, les lettres, Baptiste va faire preuve toute sa vie durant d'un amour indéfectible voué à son fils. Même éloigné, rejeté par la famille de son épouse, il va écrire sans relâche et avec beaucoup de tendresse à son fils lui racontant sa vie et ses espoirs de le revoir un jour. Quelle belle leçon d'amour et d'opiniâtreté !
On trouvera beaucoup de non-dits et de souvenirs enterrés au coeur de cette histoire :
« La seule chose dont Michel était sûr, c'est que, le temps passant, il avait posé un couvercle hermétique sur sa mémoire. Il savait que son père vivait quelque part mais il avait adopté la méthode infaillible de Mado : ce dont on ne parle pas n'existe pas. Alors il s'était tu. Et avait presque fini par ne presque plus y penser. » (Page 158)
« Tu crois possible que des souvenirs remontent à la surface de ta conscience au travers d'un rêve ? Oui c'est possible. Ce dont on rêve ne vient jamais de nulle part, tu sais. Il y a toujours une expérience cachée derrière un rêve. « (Page 153)
Ce n'est pas un livre de suspense mais l'envie de découvrir la suite donne beaucoup de rythme à cette histoire. Anne Icart a une écriture fluide, elle est arrivée à faire de cette histoire familiale un « page turner » et la dernière page tournée on a des difficultés à reprendre une autre lecture restant plongé encore dans ce magnifique roman. J'ai appris que l'auteure a puisé dans sa légende familiale, tout en inventant une autre vie à son grand-père Baptiste.
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Et puis, quand penses-tu? Posée à quelques reprises durant sa lecture, la réponse était invariablement : Bof… Je me suis dit que ce roman n'était pas pour lui, tout simplement. Après tout, un bandeau sur la couverture indiquait qu'il avait été finaliste du Prix Maison de la Presse 2020 et les critiques louangeuses sur Babelio achevaient d'en faire un livre à lire.
J'ai débuté avec les réticences de mon mari en tête et ma foi, je ne peux que me ranger à son avis. Il faut dire que la prémisse mettant en scène un héritier ou une héritière qui retrouve une correspondance de son parent décédé, reléguée dans des cartons depuis de nombreuses années, a abondamment été utilisée dans l'art romanesque. Un début usé à la corde, donc et le reste du récit se répète inlassablement sur le même air. Une fois établi que l'un des personnages a les yeux couleur opaline ou que son regard passe au marine lorsque contrarié, on a compris, inutile de le ressasser à tout moment. Une impression ici que l'auteur a voulu combler les lignes d'une narration qui s'essoufflait. Bref, pour résumer à la manière d'Homer Simpson : C'est plate!

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Une histoire très poignante que nous raconte Anne Icart.
L'histoire de ce père qui après la mort de sa femme suite à son accouchement laisse son enfant dans sa belle famille et part aux Etats Unis. Pendant plus de 60 ans il va lui écrire et attendre la venue de ce fils.
J'ai été touché par ce récit et les personnages de Baptiste et Michel m'ont énormément émus.
Premier roman que je lis de cette auteur et cela a été une belle surprise. Une écriture simple et belle, avec beaux sentiments.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La liberté, mon fils, la liberté. Celle de partir ou de rester. Celle de bâtir ou de détruire. Celle de s’envoler ou de s’enterrer. Celle d’aimer ou de haïr… .
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C'est la statue de la liberté, Michel. Si tu savais comme elle est belle ! Et des millions de fois plus grande que celle-ci. La liberté, mon fils, la liberté.
Celle de partir ou de rester. Celle de bâtir ou de détruire. Celle de s'envoler ou de s'enterrer. Celle d'aimer ou de haïr...
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Zélie imaginait ce que devait ressentir son père aujourd'hui.. Le désordre évidemment. Un immense chaos probablement. Des regrets, du ressentiment, de la colère, beaucoup d'amertume. Mais également, elle l'espérait, du soulagement, de la miséricorde, de la compassion. Un pas de plus vers la reconnaissance et la paix.
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Elle s’approcha un peu plus et observa un long moment les yeux d’opaline qui la fixaient avec une intensité presque gênante. Et elle comprit. Elle sourit alors à celui qui venait de lui prendre doucement les mains.
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La seule chose dont Michel était sûr, c’est que, le temps passant, il avait posé un couvercle hermétique sur sa mémoire. Il savait que son père vivait quelque part mais il avait adopté la méthode infaillible de Mado : ce dont on ne parle pas n’existe pas. Alors il s’était tu. Et avait presque fini par ne presque plus y penser. (Page 158)
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Anne Icart est sur WebTvCulture, avec son roman "Lettres de Washington Square"
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