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Laurette Brunius (Traducteur)Stéphane Bourgoin (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070497126
288 pages
Gallimard (02/04/1997)
3.86/5   11 notes
Résumé :

Voici des nouvelles écrites par un des Grands Ancêtres de la Série Noire.

Les huit nouvelles qui composent ce recueil sont typiques du talent de William Irish, maître de l'angoisse qui fut un des plus grands auteurs de suspense et un des meilleurs représentants du "roman noir".

Vachardes, astucieuses, insolites, toutes ont au moins un point commune: l'Humour triomphal.

Source : Gallimard
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Waouh ! Quelle lecture.
On a ici un recueil de nouvelles policières publiées entre la fin des années 30 et le début des années 40. Et pourtant, elles pourraient être contemporaines, l'âme humaine ayant sans doute moins évoluée que la technologie !

Ce recueil nous offre une panoplie de situations différentes , allant des escrocs de deuxième zone aux flics pourris en passant par des mafieux ou des fins limiers.
Le ton est léger mais l'acuité est fine et les dénouements fort bien sentis avec des rebondissements assez fantastiques .
En quelques pages , l'auteur nous enfume tout en nous immergeant dans des ambiances dont on sentirait presque l'odeur .
Par exemple , sur la nouvelle initiale , des escrocs décident de tuer la propriétaire d'un bijou , de rendre ce bijou à la police , arguant l'avoir trouvé dans la rue , dans le but de venir le récupérer 6 mois plus tard , la loi rendant l'objet à celui qui l'a déposé si personne ne s'est manifesté. Des génies . Et pourtant ...
Un vrai régal pour un livre détonnant, étonnant...et décapant.
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Le diamant orphelin (1942) : un solitaire est toujours un peu orphelin non ?
Mariole, l'inspecteur Brown (1938) : vous connaissez l'histoire du pompier pyromane ?
On change de victime (1936) : il ne faut pas laisser son alibi jouer avec une arme !
J'ai tout vu ! (1937) : le médium livre le nom du coupable.
Ca coince (1937) : les gangsters mâchent du chewing gum. Les femmes de chambre parfois aussi.
Le chapeau qui chantait (1939) : les faux talbins sont bien cachés.
Serviette chaude (1938) : le vieux barbier italien est-il atteint de la maladie de Parkinson ?
Il cause bien, l'assassin (1935) : Frimousse d'Ange est jolie comme un coeur mais elle en a dans le citron !

Que dire ou écrire que je n'ai pas déjà dit ou écrit, que les autres fans d'Irish n'ont pas déjà dit ou écrit à propos de cet écrivain hors du commun ? Hier, je commentais le recueil Divorce à l'Américaine. Lisez la critique en changeant le titre du recueil et celui des nouvelles et vous avez la critique du Diamant Orphelin... non je plaisante bien sûr, un peu comme l'auteur de la Sirène du Mississipi qui distille dans ces huit nouvelles policières un humour noir qui se perçoit tant dans le fond que dans la forme avec ce ton canaille qu'il adopte pour nous raconter ses histoires. Publiées dans les années 30 et 40 dans les fameux pulps dont le papier de mauvaise qualité était souvent largement compensé par les pépites de qualité qui y étaient imprimées, ces nouvelles sont parues sous le nom de Cornell Woolrich ou de William Irish et pour certaines d'entre-elles sous des titres différents en fonctions des éditions ou des rééditions. Vous l'avez compris, Irish je ne m'en lasse pas et je consomme sans modération.
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William Irish (1903-1968) est le pseudonyme de Cornell Woolrich, écrivain américain. Son premier roman paru en 1926 est influencé par l'oeuvre de Francis Scott Fitzgerald et peu après, il est engagé comme scénariste à Hollywood pour travailler sur l'adaptation de son deuxième roman paru en 1927. Il se marie en 1930 avec Violet Virginia Blackton (1910-1965), fille du producteur de film muet James Stuart Blackton, mais cette union est un échec et il divorce au bout de trois mois. Il retourne alors vivre chez sa mère avec qui il vivra jusqu'à sa mort, dans le même appartement d'Harlem. Jusqu'en 1940, les éditeurs refusant de publier ses romans policiers, il fait paraître dans des pulps près de 350 nouvelles sous trois noms différents : William Irish, George Hopley et son vrai nom. Il se spécialise alors dans le genre policier et connaît enfin le succès à partir de 1940, avec La mariée était en noir et surtout Lady Fantôme, adapté au cinéma par Robert Siodmak dès 1944 sous le titre Les Mains qui tuent. Sa mère meurt en 1957, il s'isole de plus en plus, sombre dans l'alcoolisme, continue d'être miné par la culpabilité d'une homosexualité latente. Il ne sort plus de la chambre d'hôtel où il passera onze années dans une totale solitude. Atteint de gangrène, due à son diabète, il est amputé d'une jambe et traîne ses derniers années dans un fauteuil roulant avant de mourir d'une attaque cardiaque. de nombreux metteurs en scène ont adapté les romans et nouvelles de ce maître du suspense, notamment Alfred Hitchcock pour Fenêtre sur cour, d'après la nouvelle éponyme, et François Truffaut à deux reprises pour La mariée était en noir et pour La Sirène du Mississipi.
Le Diamant orphelin qui vient de paraître, est un recueil de huit nouvelles, écrites entre 1935 et 1942. le point essentiel à en retenir si vous envisagez de le lire, ces nouvelles policières sont franchement invraisemblables mais on l'oublie facilement car ce n'est pas le but recherché par William Irish, par contre on admirera son imagination fertile pour le sens de la chute qui retourne souvent l'intrigue comme un gant, et surtout son sens de l'humour (« … emportèrent le corps pour le livrer au médecin légiste qui allait se permettre avec lui diverses privautés »).
Quelques exemples du contenu de ce recueil : Un tueur engage un spécialiste des alibis pour le couvrir mais il se fera condamner pour un crime dont il est innocent (On change de victime) ; Un médium aide la police à élucider un meurtre, oui, mais de quel meurtre exactement ? (J'ai tout vu !), ce texte est particulièrement amusant ; Un cadavre dans une chambre d'hôtel, énigme résolue grâce à un chewing-gum (Ça coince) ; Un client de restaurant se trompe de chapeau en repartant, ça lui coûtera la vie (Le Chapeau qui chantait) etc.
Vous l'avez compris, une lecture qui n'est pas indispensable mais qui procure beaucoup d'amusement.
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8 nouvelles noires par excellence, comme Irish savait si bien les écrire, ce recueil est un pur moment de gourmandise et de plaisir littéraire. On y frôle le très noir certes, mais aussi l'absurde, l'imprévisible, le drame. L'auteur n'avait pas son pareil pour glisser son petit grain de sable dans une mécanique au demeurant toujours bien huilée. La première qui donne son titre à l'ouvrage met en scène un vol de diamant et un policier à l'esprit aussi affûté que Sherlock Holmes ou Hercule Poirot. « Mariole l'inspecteur Brown » nous montre un policier un peu lent et un peu lourd dépassé et subjugué par son collègue qui n'hésite pas à se corrompre pour gagner de l'avancement. « On change de victime » où comment un truand nommé la Calebasse voit son alibi un soir de meurtre se retourner contre lui. « J'ai tout vu » fait intervenir un voyant peu extralucide et deux crimes similaires. « Ça coince » où comment une simple serrure grippée e et un chewing-gum peuvent faire tomber un plan préparé. « Le chapeau qui chantait » voit un pauvre bougre se tromper de chapeau, avec ce qu'il contient de compromettant. « Serviette chaude » et son vieux coiffeur barbier qui va permettre l'arrestation d'un dangereux criminel. Et enfin « il cause bien l'assassin », nous raconte l'histoire de frimousse d'ange, une jeune femme décidée à tout pour faire innocenter son compagnon.
Huit gourmandises à déguster sous un air de jazz, presque en noir et blanc.
Je remercie les éditions Folio pour leur confiance.
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Des nouvelles dignes des grands films noirs de l'âge d'or d'Hollywood avec un twist d'humour cynique et désabusé, William Irish manie comme personne les codes éculés de la detective story sur fond de petites frappes new-yorkaises. La lecture de ses récits est donc un plaisir, les pages se tournent toutes seules et on est tenu en haleine d'un bout à l'autre de chaque enquête parce qu'elles sont construites avec brio. Des classiques du genre qui réjouiront les aficionados !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il n’y a qu’elle qui puisse l’identifier ou le réclamer. Une fois qu’elle est liquidée, c’est un diamant orphelin, un diamant sans propriétaire. Personne n’est au courant de rien, sauf nous. Personne n’est même foutu de le décrire précisément, sauf nous. (…) Il y a deux points importants, dit-il en guise de résumé. S’assurer qu’elle n’ira pas le réclamer. Et après, avoir la patience d’attendre six mois pour le récupérer, en bonne et due forme. Et rappelez-vous que ça a un gros avantage : au bout de six mois, il est à nous légalement.
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Fenêtre sur cour - Trailer (1954)
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